--> --> - Le Dibbouk

parler de soi

Pour parler, il faut avoir quelque chose à dire, et dire quoi ? Si tu élimines tout ce qui vient en premier, il ne reste pas grand-chose. Peut-être qu’il ne reste qu’un son, à peine une ou deux syllabes, et encore accepte que ce que tu nommais le sens sera inintelligible.
Effrayant ? Pas tant que ça. Une fois l’effroi pris en pleine poire, pas tant que ça. Et soudain le mot "ciel", bien sûr, aide-toi, etc... Une forme dans laquelle le son peut entrer. Répète après moi : ciel, encore ciel, encore une fois ciel. Ensuite, est-ce que ce mot te convient ? Le son s’y trouve-t-il à son aise, vraiment ? Ou bien souffre-t-il d’une étroitesse ?
Godasse, pompes, grolles, chaussure, ça te convient mieux ? Ça fait moins mal ? Tu vois, ce n’est pas difficile de parler de toi autrement, il suffit juste de trouver le mot dans quoi le son ne souffre pas de qui il est.

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