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Agenda ironique de décembre, (rappel et liste)
Voici les liens vers les textes de ceusses qui ont bien voulu participer à ma proposition pour l'agenda ironique de décembre ( dont vous pourrez trouver l'historique à la source ici même chez Carnets Paresseux (dites moi si j'ai oublié un lien éventuellement ça peut arriver ) Il reste encore 4 jours jusqu'à la date limite d'envoi , le 21 décembre voici donc dans l'ordre de réception les textes reçus "Quand l'ironique se met en peinture" de Christine "Un Noël mauve" de Luc Le Père Noël Existe-t-il ? de Gibulène "Conte de Noël" de Duff John "Nubile introït" de Tiniak "LA PETITE FILLE DÉSABUSÉE QUI FAISAIT L’ÂNE POUR AVOIR LE FOIN" – LE MONDE DE SOLÈNE de Solène "Calendrier de l'Avent" de Jamadrou "Les inconsommables contrefaits pourtant souriants" de Iotop "Le tr « rennes » oh ! du Père Noël" de Photonanie "Madison’s hope" de Lyssamara "Le manque du roi Crapaud" de Carnet Paresseux "C'est quant » D'Ernest Salgrenn https://toutloperaoupresque655890715.com/2021/12/08/contes-et-legendes-du-temps-de-noel/Tout l’opéra Suite à des erreurs dues probablement au hasard mais surtout à mon manque de compétences informatiques le vote est ouvert jusqu'à la fin de l'année En attendant je vais essayer de trouver la façon de fabriquer le tableau pour que vous puissiez voter car pour l'instant je n'y pige que couic ! Maintenant si quelqu'un sait qu'il n'hésite pas à me le dire :-)|couper{180}
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L’errance figurative
En tant que peintre, en tant que fou, j'ai besoin d'errer, j'en ai ce besoin viscéral. Me fixer dans quoique ce soit serait la mort, l'arrêt brutal d'un mouvement qui prend son origine dans un passé qui dépasse de très loin ma propre existence. Je pourrais parler d'un passé géologique, le passé de la roche en fusion qui cherche à s'enfuir de toute solidité de toute immobilité comme de toute fatalité. C'est pourquoi je n'établis pas de frontière entre les genres en peinture, je ne comprends pas qu'on puisse diviser, séparer l'abstraction de la figuration par exemple. Aussi il m'est nécessaire de me laisser libre de pouvoir passer de l'un à l'autre sans questionnement. Je rampe dans un étroit couloir constitué de risques de doutes en permanence à propos de cette liberté que j'ai choisie, mais cela n'est rien à côté de ce qu'elle me fait vivre. A côté de cette approche tectonique de la peinture comme de la vie. Parfois je peux saisir comme un rythme lent et sourd qi accompagne mon geste au fusain, je sais que je suis dans cette errance, je le suis de façon consciente de plus en plus comme un danseur s'approche de la vérité de la justesse d'un mouvement. Est-ce conscience le bon mot ? ça ne se passe pas que dans la tête, mais dans le corps tout entier. A ce moment là mon petit doigt, ma nuque, mes orteils sont aussi doués de conscience que ma cervelle. Et je me sens vivant tout en étant ici et dans l'ailleurs profond. Vierge d'après Léonard De Vinci et main "sale".|couper{180}
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L’éducation financière
J'étais en train de rêvasser au volant de ma désormais légendaire Dacia lorsque j'eus ce reflexe d'allumer la radio, encore une fois. Il était question de pouvoir d'achat et d'éducation financière et je ne sais pas pourquoi, car les chiffres peuvent être interprétés de tellement de façons, ce qui leur vaut mon indifférence quasi totale, j'ai prêté l'oreille à la discussion, dans l'espoir de la récupérer suffisamment vite pour passer à autre chose, évidemment, comme toujours. Puis soudain mon oreille se fit distraite, je me concentrais sur la route et le propos ne fut plus qu'un bruit de fond suffisamment désagréable pour me maintenir dans la vigilance. Je réfléchissais à ce mot d'éducation. Je me disais qu'on le rencontrait désormais tellement souvent et pour tout un tas de choses hétéroclites qu'il devait y avoir anguille sous roche. L'ignorance aurait-t 'elle atteint l'hypogée d'une courbe tracée dans un obscur bureau ministériel que soudain on se mette à crier au loup et qu'on nous bombarde de formations, de programmes éducatifs aussi souvent et allègrement que possible ? L'éducation aux savoirs L'éducation du citoyen L'éducation à l'esthétique L'éducation anglaise L'éducation du sujet L'éducation à la Montessori L'éducation au plug anal L'éducation culinaire L'éducation pour tout et rien. Nous sommes un peu noyés dans tout ça comme nous sommes noyés dans l'ignorance tout court. Et du coup je me posais la question du pourquoi. Pourquoi autant d'incitation à vouloir éduquer les gens alors que finalement pour tout gouvernement un peu malin les laisser dans l'ignorance serait plutôt la bonne marche à suivre. Et bien voilà le problème c'est que ça ne fonctionne plus. Il y a eu une petite révolution mondiale dans laquelle l'ignorance crasse s'est élevée tout à coup à une sorte de savoir, surtout un savoir dans l'art de répondre tout et n'importe quoi à n'importe quel questionnement. Pourquoi fait-il beau ? Pourquoi fait-il chaud, froid ? Pourquoi mon fils ma fille n'a t'elle pas de bonnes notes à l'école ? Pourquoi la terre est t'elle ronde et pas plate ? Pourquoi ceci ? pourquoi cela ? autant de questions qui, autrefois, restaient par bonheur en suspens et permettait à tout à chacun d'aiguiser son imagination, autant de réponses approximatives désormais, et chose gravissime, comme si l'à peu près ne suffisait pas, ces réponses ont été estampillées par les autorités compétentes en matière de réponse, par le tampon du mensonge, de l'erreur, de la fausseté. —Vous ne pouvez pas répondre ceci parce qu'en vérité c'est cela qu'est la vérité ! sinon c'est 135 euros d'amende. ( 135 doit être un chiffre magique parce que si on additionne tous ses composants on tombe sur un œuf, l'œuf de la connaissance probablement...) Cette masse ou cette manne de programmes éducatifs est donc un outil destiné, comme autrefois le Coran, la Bible, la Tora, le Code de la Route à tenter de remettre un peu d'ordre dans le bazar avec ce but louable d'améliorer ce que l'on appelle le vivre ensemble. Bien. Il faut toujours un peu se méfier des buts louables quand même, de peur de se mettre à louer n'importe quoi, n'importe qui pour n'importe qu'elle raison. D'ailleurs je me demande si la laudation ( de lauder, laudatif, ve ) n'est pas un mode et une mode qui revient toujours une fois que d'autres modes sont démodés. La louange serait ainsi le versant opposé d'un même pic dont l'autre est celui, glissant de l'anathème, de la calomnie, du blâme, et des critiques de tout poil. ( on remarquera que j'ai plus de vocabulaire, comme beaucoup d'entre nous, à propos de ce versant là qu'on pourrait dire ubac que sur l'autre l'adret.) Nietzsche est certainement passé par là. Sa prophétie sur le ressentiment lié à la perception du monde des sous-hommes et leur jalousie malveillante envers les surhommes s'étant réalisée désormais à fond les ballons. On donne des réponses désormais comme autrefois du pain et des jeux, et non pas dans des arènes, des stades, ça c'est pour le foot désormais, mais plutôt de préférence dans les programmes éducatifs. Car le problème vient encore des Amériques. D'ailleurs quel problème ne viendrait pas des Amériques je vous le demande ? Le marketing en voilà un de problème et fameux. Vous mélanger ce problème avec deux ou trois autres comme par exemple le poste de télévision au salon et l'ordinateur ( ou la tablette, le smartphone dans à peu près tous les lieux où l'être humain ne peut plus vivre sans, et vous obtenez le citoyen français qui sait tout sur tout mais rien sur rien. N'est-ce pas une manière de coloniser le monde vachement plus maline qu'autrefois ? je me demande. Car du coup tout le monde veut tout. Tout le monde veut tout acheter, tout ce que l'on montre dans la pub. Mais attention y a le pouvoir d'achat. et le pouvoir d'achat baisse pour certains alors qu'il monte pour d'autres ( toujours les mêmes d'ailleurs comme c'est bizarre) Donc y a shiisme, crucifixion, AVC, cancers à la pelle, ulcères et j'en passe forcément. D'où l'urgente nécessité d'un programme national d'éducation financière. "Apprendre à gérer un budget" Des antennes se montent un peu partout où de gentils bénévoles viennent aider les plus hargneux démunis à mieux gérer leurs sous. ( d'ailleurs souvent les bénévoles sont des anciens banquiers, fallait l'inventer non ) tout ça pour dire aux gens oui c'est vrai plein de choses sont à vendre et vous bavez comme des chiens de Pavlov devant mais vous ne pouvez pas vous les payer. C'est la vie c'est comme ça. Des petits malins ont réussi le tour de force de saisir l'opportunité d'un tel chiasme évidemment. Vous qui ne pouvez pas acheter au prix fort, venez chez nous on vous revend des trucs usagers, des trucs merdiques comme ça vous aurez l'impression d'être comme tout le monde et en plus vous surferez sur la vague écolo ! Elle est y pas belle la vie ? La souffrance de ne pas pouvoir acheter des écouteurs iPod... vous vous rendez pas compte ! Nous on en vend des moins chers, bon bien sur il arrive que ceux-ci vous lâchent au bout de 2 jours, mais là n'est pas le problème, car dans le bus, qui donc verra que vous n'écoutez rien hein ? Pensez plutôt à ce plaisir ineffable de ressembler à tout le monde hein. Voilà tout ce que produit en gros l'évangélisation du monde entier désormais ( sauf dans quelques peuplades qui rejettent Gillette et à peu près tout ce qui va avec). Parce qu'en plus, pour renforcer les liens, vous balancer de l'éducation à toutes les sauces sur tout ce que l'on croit savoir et qu'on ne sait pas vous aller cracher au bassinet, soit de façon directe soit indirecte, c'est tout bien fait. Et au bout du compte tout ça pour quoi ? Je vous le demande à nouveau ? Et bien vous aurez le prototype parfait du crétin savant qui vous bassine pendant que vous découpez la dinde de Noël, ou tentez de faire des parts à peu près égales de foie gras. ( toute ressemblance avec des évènements ou des personnes de la vraie vie étant bien évidemment, parfaitement fortuite) Heureusement que je suis peintre je me dis souvent. Heureusement et que j'ai appris à voir les tableaux en me reculant parce que sinon j'aurais encore le nez dessus, je trouverais qu'un truc cloche sans savoir lequel et ça m'embêterait drôlement. https://youtu.be/9PTqTjHs5c0|couper{180}
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En France la politique
Au cul la balayette, ou au chiottes selon les avis compétents, rien n'a changé depuis mes premières lectures d'Astérix le gaulois en 1966 ou à peu près. En France, la politique se pratique toujours à dos d'homme on place les chefs sur des boucliers, on soulève hi han et hop c'est parti, leurs épouses marchent à pied à côté, ou leur maris car désormais, fait extraordinaire, même les femmes prétendent aux affaires, comme si ça ne leur suffisait pas déjà de vouloir se mêler de tout, et il faut supporter en plus tout ce cinéma à période calendaire, supporter dans tous les sens du terme certains le font même avec des vidéos, des articles, des éditos, vu que le métier de crieur public s'est fait assez rare lui aussi. Il faut supporter sans boules Quies, ce qui ne serait pas de jeu, le monologue, l'imprécation, la menace, l'exhortation, l'autosatisfecit et le mea culpa (encore que ce dernier soit devenu un effet de manche has been, démodé, rare, délaissé, enfin peu usité. Ce qui n'empêche pas de dormir la rhétorique, sur ses deux oreilles, elle qui a déjà, comme on le sait, tellement de cordes à son arc pour convaincre, entourlouper, manipuler, suggérer, influencer, rallier et railler tout azimuts. De plus le virus du marketing issu d'un croisement surnaturel autant qu'hybride entre le protestantisme outre atlantique, le puritanisme écossais et l'appât du gain ajoute encore plus d'insipidité à toute cette affaire. Ce qui fait, qu'en gros et désormais, faire campagne pour une botte de radis ou un programme politique c'est du pareil au même. La condition sine qua non est d'avoir l'intonation, après le reste...tout le monde s'en fiche comme de l'an 40. Du coup je remarque moi personnellement qu'aucun candidat ne représente mes idées, flute alors. Mes idées, vous allez me demander qu'elles sont elles ? ( remarquez l'emprunt à un ex président dans la formule vous allez me demander) Et bien je vais vous le dire (nouvel emprunt, que je ne compte pas rembourser d'ailleurs) Revenir d'urgence à l'âge des cavernes sans éclairage électrique trop puissant, retrouver ainsi un peu de chaleur animal ou humaine sans avoir trop à être regardant sur l'esthétique de tout à chacune ou chacune. Travailler la langue à fond pour la réduire au borborisme minimal exprimant le plaisir et la douleur, plus de littérature, de philosophie, de religion, d'art contemporain, et bien sur plus de politique du tout ! rien de toutes ces choses qui sont comme des insectes xylophages qui nous pompent la sève et le nœud. Je serais assez pour sortir de temps en temps pour aller choper une banane, une pomme ou des noisettes en local, sans polluer la planète avec tous ces transports de denrées saugrenues. Puis retourner vite dessiner sur les parois de ma grotte en priant les grands dieux qu'on ne me les brise pas menues pour sortir les poubelles ou autre billevesées comme on en voit tellement ces jours derniers, dans les foyers et à la télé. Les femmes ne nous imposeraient plus de bouffer des brocolis ou des épinards parce qu'elles suivent des régimes. On interdirait les surgelés et de travailler de septembre à avril, ce qui nous laisserait suffisamment de temps pour nous émerveiller du silence et de la musque des sphères. D'ailleurs la preuve quand on regarde la sculpture des temps jadis on en apprend énormément, les femmes étaient encore généreuses en ce temps béni, et elles gardaient leurs bras derrière le dos, elle ne les levaient pas au ciel pour un oui ou pour un non, comme la mode semble l'exiger de nos jours. https://youtu.be/s1AcjNpKFCI|couper{180}
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Limer ou sublimer
Des fois je me dis telle ou telle fenêtre possède des barreaux qu'il faudrait limer pour s'évader. Faut juste trouver la lime. D'autres ont trouvé la combine, ils subliment. J'ai essayé maintes fois en autodidacte et forcément les blocages se sont accumulés. Je n'arrive à sublimer que très moyennement. D'autres par contre sont prêts pour les jeux Olympiques. Sublimer les choses à un tel point mériterait une médaille. La question est de savoir ce que l'on fait une fois qu'on a reçu une médaille. Certains ne s'arrêtent même pas là, ils sont drogués à un point tel que ce qui les motive ça doit juste être d'avoir leur dose quotidienne d'adrénaline. Je ne parle pas que des coureurs à pieds, j'ai vu de ces drogués là parmi les artistes aussi. A mon avis s'ils limaient de façon tout à fait modeste les mêmes barreaux que j'ai aperçus à mes fenêtres ils n'auraient pas cette propension à sublimer de façon compulsive. Le pire, attendez, c'est que l'on imagine qu'il y a des barreaux aux fenêtres, mais en fait il n'y en a pas, il n'y a même pas de fenêtre en vrai. Un autre truc que j'ai découvert. Admettons que malgré tous les efforts on continue à désirer des barreaux aux fenêtres pour un simple souci de sécurité, on peut avoir un peu de gout et essayer de les rendre jolis non ?|couper{180}
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On et off
Jean Rivière est déchainé en ce moment, il enchaîne les vidéos pour placer ses formations payantes. Jean Rivière est un être hybride à mi-chemin entre le chien truffier et Jean-Claude Van Damme. Sauf que JCV effectue un grand écart physiquement ( quoiqu'à son âge je sais pas s'il peut encore) alors que chez JR c'est neuronal essentiellement Et là il m'apprend que l'on peut réaliser tout le travail d'une semaine en seulement 1 heure ou à peu près. A condition d'acheter sa formation. Sinon je n'aurais pas accès à tous les outils que pratiquement personne ne connait A ces templates A ses combines mirifiques qu'il a mis 10 ans à créer en suant sang et eaux. Et là évidemment je me dis que c'est tentant. Imagine que tu puisses faire autre chose que travailler comme par exemple t'occuper de ta famille, sortir ton chien, aller à la poste pour poster tes colis, faire les magasins, ramasser des champignons, aller aux putes, cumuler les deux. C'est tentant mais bon. Moi ça m'angoisse de pas travailler. Il suffit que l'on prononce le mot "vacances" pour que j'éprouve un vide sous mes pieds. Pourtant il a raison sur un plan. Je dis que je travaille mais je n'en glande pas une en vérité. Et tout s'explique comme d'habitude chez Jean Rivière en une phrase simple et efficace sous la forme d'une métaphore. Le bouton on et off. Quand tu veux travailler vraiment il faut que tu sois en position on, pas le cul entre on et off. J'ai l'impression que c'est ma fête en ce moment. Car je suis toujours entre on et off personnellement. En fait je ne fabrique pas de frontière entre les deux comme un couillon. C'est pour ça que je réussis pas dans ma vie. C'est pour ça que je suis pauvre comme job C'est pour ça que tout un tas de choses désagréables m'arrivent. Je ne suis pas une machine c'est surement pour ça. Il y en a de plus en plus des formateurs à la noix de ce genre là. Leur mot d'ordre c'est le plan, la structure, l'efficacité oups pardon l'efficience et évidemment le pognon. gagner plein de pognon le plus facilement possible En te prenant pour une andouille c'est évident. Et le pire c'est que souvent ça marche. Mais pas aujourd'hui, ça me gave aujourd'hui Aujourd'hui je prône le temps perdu le temps où l'on ne fait rien du tout sans culpabilité et je crois que je l'ai bien gagné et de haute lutte ce temps là. Si tu veux c'est un genre de réussite qui en vaut bien un autre. J'ai rien contre Jean Rivière, tout le monde a le droit de gagner sa vie comme il le peut. Comme j'ai le droit de dire aussi que tout ça ce ne sont que des conneries. On a le droit encore profitons ! Mettons tout ça sur off ! Image internet "efficience"|couper{180}
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Humilité
Je n'arrive pas à trouver un autre mot. J'ai essayé modestie mais ce n'était pas assez fort pour le propos. Pour cette formidable découverte que je viens de faire. Le tiret cadratin. Et là je tombe des nues. Je croyais que dans les dialogues il suffisait de placer un - alors que pas du tout il faut un — Bon après on peut discuter le bout de gras sur la longueur du tiret cadratin, prendre un air docte et dire qu'il en existe des courts et des longs, palabrer sur l'espace ou le double espace que l'on placera après cette merveille typographique. Moi je dis faut surtout être humble dans la vie. Ce qui vient de se produire avec le tiret cadratin doit se produire dans des milliers de domaines. On croit que l'on sait tout un tas de choses mais sait-on jamais comment faire un tiret cadratin hein ? et bien je vais vous le dire si vous ne le savez pas encore il suffit d'appuyer sur ALT et d'enchainer la suite numérique 0151 et là regardez le petit oiseau sortir ! N'est-ce pas magique l'humilité ? Pousse tende sortant du goudron, image internet|couper{180}
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Agenda ironique de décembre 2021
Laurence Délis qui hébergeait l'agenda ironique de novembre me propose de l'abriter durant décembre. Etant novice, ignorant de l'orthodoxie de cette pratique, apparemment ancienne et appréciée, je vous prie d'avance de bien vouloir me pardonner les bévues éventuelles que je pourrais commettre, en toute innocence. Donc décembre c'est l'Avent, mot important puisque les commerçants vendent ces calendriers où l'on peut trouver derrière la porte de chaque journée, ou Saint, je ne sais plus, un bout de chocolat, un bonbon, une gâterie. Ce qui est étonnant car normalement on devrait jeuner, se libérer de tout ce qui est parfaitement inutile pour accueillir sans entrave l'arrivée du petit Jésus. Bon, mais nous sommes dans des temps bizarres, d'ailleurs le petit Jésus, le Père Noël ne sont plus pour la plupart d'entre nous que des mythes. Quelles seraient les raisons de croire à toutes ces inepties dit à nouveau mon vieux ronchon de paternel quelque part dans un recoin de ma cervelle. Pourtant rappelons-nous. Décembre, les premières neiges, les pas dans la ouate qui craque sous la semelle, vers l'école, les batailles de boules de neige, la décoration du sapin, et cette interrogation lancinante : Le Père Noël existe t'il vraiment ? Donc un texte concernant la période qui évoquerait à nouveau l'espoir, ça serait chouette. Et tant pis ma foi si ça finit en déception ou pas. C'est pas le résultat qui compte. Je ne mets donc rien derrière l'espoir, chacun peut espérer ce qu'il voudra mais quelques contraintes malgré tout D'abord être un enfant et connaitre le nom du premier renne tirant le char du Père Nöel me semble essentiel. Ensuite il faut évidemment que le paysage commence à se recouvrir de neige et de silence, Peut être que le mot tintinnabuler tomberait à pic comme orange, étincelles, écarquiller, introït ( celui-là vraiment pour le fun) jeûne, moyeu, rayon, centre, Saint ( ou sain et sein si la phonétique vous inspire) Etoile bien sur, et conifère aller tiens ça change de sapin. Voilà j'espère que ça ne sera pas trop contraignant, que ça vous amusera et qu'on retrouvera peut-être un sens à cette histoire d'Avent, de Noël, même si ce sens est totalement loufoque évidemment. Combien de temps vous donner ? On se dit jusqu'au 20 décembre parce qu'après il va falloir encore courir vers je ne sais quoi pour je ne sais quoi. Et selon votre humeur pas de limite sauf cette date et l'utilisation des quelques mots donnés. Et vous pouvez tout poster en commentaire sur ce billet Voilà voilà j'espère que j'ai tout bien fait en tirant la langue sur le coté comme il se doit. Bonne rédaction ;-) Illustration d'un Missel évoquant l'Introït le premier dimanche de l'Avent XIVème siècle.|couper{180}
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Exposition « vues d’artistes »
Voici le lien vers une petite vidéo de l’expo ! Encore merci à tous les participants ! https://youtu.be/kw4wyVPmywU|couper{180}
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l’ogresse a de belles dents
Le beau marquis de Truedeball naviguait par monts et par vaux à la recherche de l'amour. Juché sur son cheval blanc, panache au vent il farfouillait par ci par là dans les buissons, les forets, les vals et les mares les océans armé de sa petite lorgnette pointant ceci pointant cela. Est ce que c'est t'y du lard ou du cochon ? Est ce de l'amour ? De la gnognotte du toc ou du verre blanc ? Surgit soudain l'ogresse d'un trou ici séant une ogresse a fort belles dents qui scintillaient comme du diamant. Et polie avec ça Et bien peignée ce qui ne gâte rien. Que viens tu faire là jeune demoiseau troublant minauda t'elle en souriant Je cherche l'amour l'avez vous vu ? Frétilla le vaillant Truedeball Oh mais oui celui là je le connais comme ma poche comme le fond de ma petite culotte regardez donc profondément dans ma profonde gorge mettez y le chef et penchez vous franchement ce que le jeune puceau fit ô l'inconscient ! et elle lui coupa le cou d'un seul coup de dent En avalant son beau minois avec délectation. Celui là alors quel cornichon ! Depuis Truedeball erre sans tête sur son vieux cheval blanc Il ne cherche plus rien d'autre que le bord du monde pour finir sa course d'écervelée. Auriez vous vu le bord du monde ? c'est son nombril qui parle étant donnée la circonstance Evidemment il y a toujours une ogresse qui sort d'un trou ici ou là séant et qui dit oui mais comment donc mais bien sur je vais vous dire tout ça fissa et elle ouvre sa grande bouche montre un beau sourire penchez vous donc au dessus du puits et vous verrez enfin le bord du monde sacré Truedeball impénitent ou bête comme ses pieds. Quoiqu'il faut se méfier les pieds ne sont pas si bêtes d'ailleurs il n'est plus réduit qu'à ça notre cher marquis il n'est plus qu'un pied qui vole dans l'azur bleu ou dessus d'un drôle de nuage blanc qui ne demande plus rien sauf d'être un honnête pied j'allais dire un bon pied mais ouvrons l'œil méfiance dans les qualificatifs ce sont des friandises des amuse gueules qui attire les grandes gueules et le dit on aussi les ogresses charmeuses ou charmantes. Est ce qu'on a déjà vu un pied discuter avec une ogresse qui a de belles dents ? Non monsieur Non madame Un pied reste un pied et même si le pied n'est pas un mètre il sait se contenter de ce qu'il est n'est il pas enfin temps ?|couper{180}
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L’Autre est le temps
On peut apprendre de tout et tout le temps. Je me suis toujours dit ça plus ou moins tout en m'acharnant à ne jamais en tirer le moindre profit. Comme si devant moi s'étendaient des coffres bourrés de ducats, de louis d'or, de lingots et de bijoux et que la posture à laquelle je m'accrochais m'interdisait d'y fourrer les doigts. Il en va de même pour tout pouvoir. Pouvoir et richesses semblent depuis le début les écueils qu'il faut repérer soigneusement afin de vite s'en écarter. Cependant c'est effectuer qu'une moitié du chemin. Peut-être dans une autre vie explorerais je ces vertiges d'être un Crésus, un de ces potentats imbus d'eux mêmes à fond que pour mieux chuter et de plus haut vers la douceur infinie des prises de conscience qu'offre le dérisoire. Et cela n'est rien encore de découvrir le purgatoire, encore faut il rester dans une vigilance correcte pour en tirer le meilleur parti Car après tous les mea culpa, les larmes, la bave qui coule sur le menton, après s'être tambouriné copieusement les tempes et le poitrail et s'être usé les genoux dans d'improbables pèlerinages, il faut parvenir à se redresser encore, à se mettre debout et repartir du bon pied. N'est ce pas paradoxal alors de découvrir que prendre le temps est aussi souvent en donner ? Donner du temps à l'Autre, c'est soudain découvrir cette richesse que l'on ignorait en soi. En plein Butor en ce moment, immergé et sans doute submergé je m'interroge sur la volonté de cette pointure capable d'écrire autant de volumes savants et de réduire soudain la voilure. Collaborer à la fabrication de livres d'artistes. Ce fut une activité qui l'occupa beaucoup les dernières années de sa vie. Parfois pour ne créer que très peu d'exemplaires, deux ou trois avec des artistes qui ne furent pas des célébrités, juste par affinité. Cela réhausse le bonhomme soudain dont je ne connaissais que peu de choses finalement à part la Modification et l'Emploi du temps lus hâtivement à l'époque pour des impératifs scolaires. Ce que je comprends de cette démarche ? c'est encore entremêlé avec ça et là quelques fils qui s'échappent et que j'ai envie d'extirper de la pelote doucement. Celui là par exemple qui silencieux me dit que le temps c'est l'Autre ou l'Autre c'est le temps, on peut inverser les termes dans tous les sens ça ne change rien au fond. Ce temps qu'on veut conserver pour n'en rien faire bien souvent, ce temps égoïste et jouissif, y aurait il un apaisement véritable à le consacrer à n'importe qui d'autre qu'à soi-même ? Sans sombrer dans une spiritualité de bon aloi, dans cette pensée pieuvre d'une gentillesse et d'une bienveillance forcée, sans se baratiner. Les réseaux sociaux ont parfaitement compris cela. tous ces likes c'est je t'aime ces commentaires rapides sous forme de smileys cordiaux, c'est une bonne occasion d'utiliser cette règle fondamentale : il n'y a pas de temps sans l'Autre. Le hic c'est que ces salauds rajoutent aussi Time is money, ce qui devient l'Autre c'est de l'argent. Dommage.|couper{180}