{ "version": "https://jsonfeed.org/version/1.1", "title": "Le dibbouk", "home_page_url": "https:\/\/ledibbouk.net\/", "feed_url": "https:\/\/ledibbouk.net\/spip.php?page=feed_json", "language": "fr-FR", "items": [ { "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/carnet-40.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/carnet-40.html", "title": "Carnet 40", "date_published": "2022-12-19T11:19:56Z", "date_modified": "2025-09-21T06:46:38Z", "author": {"name": "Auteur"}, "content_html": "
Derni\u00e8re proposition de ce cycle de 40 jours. La r\u00e9daction d’un mode d’emploi personnel. Presque comme ceux qu’on utilise pour les cafeti\u00e8res, les aspirateurs autonomes, les toupies derviches, et les anachor\u00e8tes de tout poil. Une sorte de table des commandements<\/em> du litt\u00e9rateur. Et, un peu normal ou logique qu’apr\u00e8s 40 jours, on se tienne dans cet \u00e9tat propice pour s’inventer aussi un buisson ardent. Toute foi n’est-elle pas b\u00e2tie que sur ce genre de miracles que l’on se prodigue \u00e0 soi-m\u00eame- par pure d\u00e9cision et simultan\u00e9ment toute inconscience. Les imaginer suffit que de les voir.<\/p>\n Est-ce la fin du d\u00e9sert. Il serait sot d’y croire. Mais juste observer l’heure ou l’heur de ce miracle , se pencher soudain pour trouver mani\u00e8re ou fa\u00e7on de mieux s’ adapter au fil des jours, voire l’appr\u00e9cier. Du reste rien de nouveau sous le soleil. Et n’est-ce pas ce que nous essayons tous, litt\u00e9rateurs ou pas. Cr\u00e9er \u00e0 un moment dans la modestie inou\u00efe de l’attribuer \u00e0 un Tiers, tel mode d’emploi Et qu’importe qu’il appartienne \u00e0 la cat\u00e9gorie des baumes, des plac\u00e9bos- pas \u00e0 d\u00e9nigrer un seul instant- s’il nous entraine \u00e0 nous fabriquer un genre de consolation ou d’entrain qui ne soit pas rem\u00e8de pire que la maladie.<\/p>\n Voir cette proposition et les 39 autres plus un prologue sur le site du Tiers livre <\/a><\/p>\n Pourquoi pas 10 \u00e9tapes , et surtout les laisser venir comme elles d\u00e9cideront. Comme toujours.<\/p>\n ( Nous avons trois jours pour murir ce texte ou en \u00e9crire d’autres sur la m\u00eame id\u00e9e c’est aussi la consigne) Donc je vais laisser reposer. Si \u00e7a se trouve en relisant demain je trouverai tout cela compl\u00e8tement con- comme souvent. Ce qui ne m’emp\u00eache pas de le publier pour autant. Car le jugement est une chose mais l’\u0153uvre est autre.<\/p>",
"content_text": "Derni\u00e8re proposition de ce cycle de 40 jours. La r\u00e9daction d'un mode d'emploi personnel. Presque comme ceux qu'on utilise pour les cafeti\u00e8res, les aspirateurs autonomes, les toupies derviches, et les anachor\u00e8tes de tout poil. Une sorte de table des commandements du litt\u00e9rateur. Et, un peu normal ou logique qu'apr\u00e8s 40 jours, on se tienne dans cet \u00e9tat propice pour s'inventer aussi un buisson ardent. Toute foi n'est-elle pas b\u00e2tie que sur ce genre de miracles que l'on se prodigue \u00e0 soi-m\u00eame- par pure d\u00e9cision et simultan\u00e9ment toute inconscience. Les imaginer suffit que de les voir.\n\nEst-ce la fin du d\u00e9sert. Il serait sot d'y croire. Mais juste observer l'heure ou l'heur de ce miracle , se pencher soudain pour trouver mani\u00e8re ou fa\u00e7on de mieux s' adapter au fil des jours, voire l'appr\u00e9cier. Du reste rien de nouveau sous le soleil. Et n'est-ce pas ce que nous essayons tous, litt\u00e9rateurs ou pas. Cr\u00e9er \u00e0 un moment dans la modestie inou\u00efe de l'attribuer \u00e0 un Tiers, tel mode d'emploi Et qu'importe qu'il appartienne \u00e0 la cat\u00e9gorie des baumes, des plac\u00e9bos- pas \u00e0 d\u00e9nigrer un seul instant- s'il nous entraine \u00e0 nous fabriquer un genre de consolation ou d'entrain qui ne soit pas rem\u00e8de pire que la maladie.\n\nVoir cette proposition et les 39 autres plus un prologue sur le site du Tiers livre \n\nPourquoi pas 10 \u00e9tapes , et surtout les laisser venir comme elles d\u00e9cideront. Comme toujours.Sans une premi\u00e8re fois il ne peut en exister de seconde. Cependant que toute les fois o\u00f9 l'on reprendra le clavier ou le stylo il est souhaitable de se souvenir de cette premi\u00e8re fois. De son d\u00e9sir d'aller vers les tous les autres nombres, vers l'infini. Qu'importe la raison pour laquelle ce d\u00e9sir se met en branle. Il s'agit simplement de se souvenir et d'allumer une bougie virtuelle ou pas, de lui attribuer durant quelques minutes, une offrande. Et aussi quelque soit le nombre de fois que l'on aura r\u00e9it\u00e9r\u00e9 cette action d'\u00e9crire s'obliger \u00e0 se tenir par tout moyen possible -dans une gratitude. Probable que ce soit le plus ridicule, le plus fou, et c'est justement pour cela qu'il faut le faire. C'est \u00e0 dire \u00e0 se tenir aussi loin du jugement qu'il nous en sera possible.Ne pas confondre l'un et le deux. Mais observer ce que chacun doit \u00e0 l'autre de leurs existences d\u00e9sormais. Une fois que le deux surgit l'illusion aussi. Et de l'accepter comme socle \u00e0 l'\u00e9criture le plus rapidement possible, non par rumination, pens\u00e9e, discernement, mais par foi. La plus vraie des raisons pour cette fois. Autrement dit quand tu prends la position si particuli\u00e8re, assez peu naturelle finalement de t'asseoir \u00e0 une table pour \u00e9crire, sache que tu te tiens au centre de cette illusion. Le meilleur indicateur qui t'aidera \u00e0 mesurer ta progression c'est ton rapport \u00e0 l'ennui. Pas besoin de le chercher, l'ennui est aussi pr\u00e9sent que le d\u00e9sir. Ils sont l\u00e0 par essence. L'un te tire vers l'immobile et l'autre vers le mouvement. Ainsi en \u00e9tant plus attentif \u00e0 ces deux forces contradictoires en apparence tu pourras noter les divers solutions ou moyens que tu t'inventes pour les fuir ou leur c\u00e9der en te tenant \u00e9trangement disponible \u00e0 la moindre sollicitation du monde.Le fruit c'est le 3. C'est ce qui ressort de la confrontation du d\u00e9sir et de l'ennui, et ce que tu fais pour essayer autant que possible pour rester neutre vis \u00e0 vis de ces deux-l\u00e0. A ce point les manifestions d'humeur, les pens\u00e9es lumineuses ou pas, joie ou tristesse ne sont que des objets de constructions, des briques. Et chacune se valent. L'important \u00e0 conserver \u00e0 l'esprit est qu'un fruit est l\u00e0 en devenir dont tu dois t'occuper. Ce fruit doit occuper toute la place en toi, \u00e0 ce point que cette notion d'\u00eatre toi s'\u00e9vanouisse. Cela peut prendre du temps, des ann\u00e9es et le temps n'existe qu'\u00e0 cette fin d'effectuer ce parcours au travers de r\u00e9sistances qui sont comme une main \u00e0 un jeu de cartes \u00e0 jouer. La p\u00e9riode du trois s'ach\u00e8ve quand tu ressens que le fruit est l\u00e0, qu'il remue dans tes entrailles.Le quatre est un moment de r\u00e9capitulation. L'\u0153uvre est l\u00e0 c'est d\u00e9sormais un fait concret. C'est carr\u00e9. Cependant comme tout enfant elle demande attention, elle mobilise encore plus l'attention, elle permet aussi de revisiter toutes nos zones d'ombres une fois encore. Il faudra alors \u00e9liminer tout ce qui est confus, flou, aspirer \u00e0 une plus grande pr\u00e9cision et ce sans perdre de vue que tous les \u00e9v\u00e9nements ne sont qu'une suite concr\u00e8te pour en revenir \u00e0 la source- c'est \u00e0 dire au chiffre 1. Dans le quatre plus encore que jamais ennui et d\u00e9sir seront des outils d\u00e8s lors qu'on aura mieux appris \u00e0 les utiliser. La pens\u00e9e, les \u00e9motions, les actes, les r\u00eaves forment les quatre cot\u00e9s du carr\u00e9 de l'intuition. La vitesse \u00e0 laquelle on per\u00e7oit le juste ou le faux est d\u00e9multipli\u00e9e. D\u00e9sormais on peut percevoir toute chose \u00e0 sa juste valeur. Toutes les illusions s'effondrent comme celle surtout de vouloir contr\u00f4ler l'enfant, de la prot\u00e9ger, de la garder pour soi. On apprend alors que la nature m\u00eame de cette \u0153uvre est en relation avec l'autonomie qu'on lui accorde.Tout est d\u00e9sormais pr\u00eat pour qu'une main poss\u00e8de vraiment 5 doigts et qu'on puisse se la serrer soi-m\u00eame. Vous voici au milieu. Entre 1 et 10. Mais beaucoup plus serein, ce qui favorise de mieux r\u00e9soudre les contradictions. Ou plut\u00f4t d'en prendre un peu plus conscience ce qui aide aussi \u00e0 les aplanir. Ou \u00e0 les prendre comme elles sont tout bonnement sans se morfondre. Voire en rire. On prendra conscience comme jamais auparavant de la quintessence des choses qui nous entoure comme de celles que l'on produit soi-m\u00eame et surtout de ce qui la produit depuis l'origine.. Mais attention prendre conscience ne signifie pas poss\u00e9der. Il s'agit d'observer tout ce qui est en ce moment m\u00eame en train de se d\u00e9voiler. Le vent vient de tomber, la mer est calme. C'est aussi l\u00e0 que le risque sera le plus grand de vouloir s'inventer des mirages, des anges, des sir\u00e8nes. Autrement dit des raisons, des \u00e9cueils probablement utiles pour ne pas sombrer dans la b\u00e9atitude. C'est \u00e0 dire revenir la case du 1 d\u00e9sormais qu'on en saisit intuitivement sa raison d'\u00eatre et qui est une parfaite absence de raison. Ce qui est loin d'\u00eatre rien si on y pense.Retour \u00e0 la bagarre entre l'identique et le distinct. N\u00e9cessaire pour comprendre la g\u00e9om\u00e9trie, les lois secr\u00e8tes de l'\u00e9quilibre. Un mensonge de sym\u00e9trie propos\u00e9 dans la foul\u00e9e de la s\u00e9r\u00e9nit\u00e9 comme pour l'\u00e9prouver. On ne peut qu'\u00eatre admiratif \u00e0 ce point chiffr\u00e9 du chemin de voir comment le 1 continue \u00e0 pousser l'\u00eatre le litt\u00e9rateur ou l'homme \u00e0 gravir des paliers de plus en plus escarp\u00e9s. Une fus\u00e9e qui largue ses r\u00e9servoirs de carburants au fur et \u00e0 mesure de sa progression vers l'espace intersid\u00e9ral. Avec le 6 vient l'id\u00e9e de l'organisation du temps. On se demande comment y parvenir. Comment parvenir \u00e0 organiser une temporalit\u00e9 alors qu'au fond de soi on sait pertinemment qu'elle n'existe pas. Cela demande encore des ressources de ruse, de patience, d'abn\u00e9gation. Car il existe une jouissance de l'ennui comme une jouissance du d\u00e9sir. Et peu importe les souffrances encore que cette jouissance produit. C'est peut-\u00eatre alors la d\u00e9couverte de nouveaux types d'\u00e9quilibres bas\u00e9s cette fois sur l'asym\u00e9trie. Une meilleure organisation du temps c'est avant tout tenir \u00e0 l'\u0153il ennui et d\u00e9sir pour que l'autre ne prenne pas le pas sur l'un. Le 6 c'est aussi le surgissement du cercle de l'horloge, avec ses deux aiguilles et la journ\u00e9e de 24 heures. Comment mieux s'organiser \u00e0 l'int\u00e9rieur de cette boucle perp\u00e9tuelle. A ce point du parcours on fait des tests, on peaufine. L'\u00e9criture est devenue laboratoire. Est-ce la naissance de quelque chose de nouveau ? D'un homme d'une femme, d'un \u00eatre qui r\u00e9unit dans l'un tous les genres. M\u00e9tamorphose qui ne s'op\u00e8re que par le labeur dans le temps de la journ\u00e9e d\u00e9sormais reflet de celui d'une vie enti\u00e8re et sans doute m\u00eame encore au-del\u00e0. D\u00e9sormais la musique est audible. Les sept notes qui la composent sont de plus en plus distinctes. On per\u00e7oit l'ach\u00e8vement de quelque chose m\u00eame si l'on n'est pas encore en mesure de trouver les bons mots pour le dire. Si le monde ext\u00e9rieur est de plus en plus limpide il faut encore faire un petit effort de conversion pour faire tomber une barri\u00e8re. Celle cr\u00e9er par l'observateur perp\u00e9tuel qui nous aura conduit jusqu'ici. Jamais la distance entre l'observateur et la raison pour laquelle il observe n'aura \u00e9t\u00e9 aussi t\u00e9nue qu'\u00e0 cette \u00e9tape du parcours. On pourrait voir ce tableau de Michel-Ange, ces deux mains qui s'effleurent dans un ciel laiteux. Serait-on dans l'ach\u00e8vement de l'\u0153uvre, on pourrait facilement le croire; ce qui nous sauve est toute la modestie accumul\u00e9e par le labeur travers\u00e9 dans les \u00e9tapes pr\u00e9c\u00e9dentes; Quelle gloire, quelle satisfaction qui ne soit pas vaine \u00e0 ce point de reposer le stylo et qui nous fasse r\u00eaver d'une petite sieste bien m\u00e9rit\u00e9e sur nos lauriers. Et d'ailleurs c\u00e9der \u00e0 la sieste n'est certainement pas le pire des maux \u00e0 traverser.Sieste de courte dur\u00e9e car d\u00e9j\u00e0 l'infini est l\u00e0 debout au pied du lit. L'infini ou la mort -on distingue mal ses traits et une fois encore d\u00e9sir et peur s'affrontent comme pour nous remettre en train. Donc on s'occupe, on ne se laisser pas aller. Il faut mettre en \u0153uvre des strat\u00e9gies. Mais on a d\u00e9j\u00e0 vu tout \u00e7a avec le 4, on r\u00e9vise, on se relit encore plus attentivement que jamais tout en riant bien sur de toutes ces pens\u00e9es qui arrivent par flots et qui concerne la post\u00e9rit\u00e9. Rire d'en revenir encore \u00e0 cela. Et \u00e7a fait du bien de rire, on devrait se fabriquer des protocoles destin\u00e9s uniquement \u00e0 cela au moins deux ou trois fois par jour, et si possible aussi de nuit quant on se lancer dans l'\u00e9criture comme dans ce bon vieux J\u00e9sus dans sa Passion. 8 Se souvenir de cette horloge octogonale cr\u00e9e par les Ath\u00e9niens et donc chaque cot\u00e9 \u00e9tait d\u00e9di\u00e9 \u00e0 l'un des dieux du vent. Le 8 est l' \u00e9tape ou seul l'apprentissage du rire m\u00e8ne \u00e0 la d\u00e9livrance finale. Mais apprendre \u00e0 rire est aussi un vrai travail, il serait tout \u00e0 fait inconvenant de l'oublier.C'est souvent l\u00e0 que tout se joue. Triple buse, triple andouille, c'est trois fois trois. Ou la b\u00e9atitude absolue. Celle qui ne sert pas \u00e0 grand chose lorsqu'on \u00e9crit. Qui est m\u00eame souvent ennemie. On ne voudrait pas se transformer en saint, pas plus qu'en proph\u00e8te, pas plus que devenir non plus aussi vieux que Mathusalem et \u00e9viter la mort, \u00eatre emport\u00e9 illico presto au ciel par une main divine. Il faut pr\u00e9voir nez au vent l'arriv\u00e9e du 9 et se carapater le plus vite possible quand \u00e7a sent un peu trop la Myrte ou l'encens.Et nous voici arriv\u00e9s. Quel voyage. Il y a toujours le un et \u00e0 cot\u00e9 un joli 0 on pourrait de demander qui est qui . Mais comme je n'en suis pas du tout arriv\u00e9 l\u00e0 encore, je me permet donc de me taire ( enfin) pour ne pas influencer le destin qui je l'ai souvent remarqu\u00e9 est parfois assez chatouilleux\n\n( Nous avons trois jours pour murir ce texte ou en \u00e9crire d'autres sur la m\u00eame id\u00e9e c'est aussi la consigne) Donc je vais laisser reposer. Si \u00e7a se trouve en relisant demain je trouverai tout cela compl\u00e8tement con- comme souvent. Ce qui ne m'emp\u00eache pas de le publier pour autant. Car le jugement est une chose mais l'\u0153uvre est autre. ",
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"content_html": " cath\u00e9drale d’Amiens toute une m\u00e9moire dans la pierre. En pensant \u00e0 Fulcanelli.<\/p>\n phrases retenues de m\u00e9moire. un genre d’autobiographie par les phrases dont on se souvient.<\/p>\n de 0 \u00e0 10 ans : t\u00e9lescopages entre les slogans familiaux, amicaux et scolaires.<\/p>\n Mais Jacques Pr\u00e9vert r\u00e9sume assez bien la p\u00e9riode, une des premi\u00e8res r\u00e9citations apprises \u00e0 l’\u00e9cole communale de Vallon-en Sully. La grasse matin\u00e9e.<\/p>\n -Il est terrible<\/p>\n le petit bruit de l’\u0153uf dur cass\u00e9 sur un comptoir d’\u00e9tain il est terrible ce bruit<\/p>\n quand il remue dans la m\u00e9moire de l’homme qui a faim<\/p>\n mon p\u00e8re :<\/p>\n -un bon tiens vaut mieux que deux tu l’auras.<\/p>\n Mon meilleur ami de l’\u00e9poque \u00e0 propos des filles.<\/p>\n -il suffit d’y penser, de le vouloir, tu peux toutes les avoir.<\/p>\n 10 \u00e0 20 ans.<\/p>\n l’embarras du choix. c’est comme autrefois la page o\u00f9 la toile blanche. Rien ne vient. ce n’est pas que \u00e7a manque mais impression que tant de choses se pressent pour arriver en premier au moment o\u00f9 le rideau des soldes s’ouvre.<\/p>\n phrase dite avant la rupture avec P.<\/p>\n Le Prince d\u2019Aquitaine \u00e0 la Tour abolie :<\/p>\n Ma seule Etoile est morte, \u2013 et mon luth constell\u00e9<\/p>\n Porte le Soleil noir de la M\u00e9lancolie. G.de Nerval.<\/p>\n Nul ne peut dire o\u00f9 je juche :<\/p>\n Je n\u2019ai ni lit ni hamac.<\/p>\n Je ne connais d\u2019autre huche<\/p>\n Si ce n\u2019est mon estomac.<\/p>\n Mais j\u2019ai plant\u00e9 mon bivac<\/p>\n Dans le pays de maraude,<\/p>\n O\u00f9 sans lois, sans droits, sans trac,<\/p>\n Je suis le bon gueux qui r\u00f4de. Jean Richepin.<\/p>\n Tout, mes amis, tout peut nous servir dans les conditions o\u00f9 nous sommes. Je vous en prie, ne l’oubliez pas. l’\u00eele Myst\u00e9rieuse Jules Vernes<\/p>\n Ses yeux ronds, son air \u00e0 la fois satisfait et ahuri, le faisaient ressembler \u00e0 une oie grasse qui dig\u00e8re dans la salutaire crainte du cuisinier.<\/p>\n Rien de plus charmant, en v\u00e9rit\u00e9, que ces promenades d’amour. L’imagination c\u00e2line et inventive du Midi est l\u00e0 tout enti\u00e8re. C’est une v\u00e9ritable mascarade, fertile en petits bonheurs et \u00e0 la port\u00e9e des mis\u00e9rables<\/p>\n Enfin, ils mordaient aux plaisirs des riches ! Leurs app\u00e9tits, aiguis\u00e9s par trente ans de d\u00e9sirs contenus, montraient des dents f\u00e9roces.\/ Zola les rougon macquart<\/p>\n La sociabilit\u00e9 des citadins m’attirait. L’absurdit\u00e9 qui r\u00e9gnait dans leurs moeurs m’amusait comme une farce enfantine, et d\u00e8s lors que par nature j’\u00e9tais bien au-del\u00e0 de toutes les formes et conventions particuli\u00e8res en vigueur, je me jouais de toutes, les endossais et les \u00f4tais tour \u00e0 tour comme des habits de carnaval. Hyperion Holderlin<\/p>\n Je cherche fortune,<\/p>\n Autour du Chat Noir,<\/p>\n Au clair de la lune,<\/p>\n A Montmartre !<\/p>\n Je cherche fortune ;<\/p>\n Autour du Chat Noir,<\/p>\n Au clair de la lune,<\/p>\n le chat noir de Bruant<\/p>\n Un rat est venu dans ma chambre<\/p>\n Il a rong\u00e9 la sourici\u00e8re<\/p>\n Il a arr\u00eat\u00e9 la pendule<\/p>\n Et renvers\u00e9 le pot \u00e0 bi\u00e8re<\/p>\n Je l’ai pris entre mes bras blancs<\/p>\n Il \u00e9tait chaud comme un enfant<\/p>\n Je l’ai berc\u00e9 bien tendrement<\/p>\n Et je lui chantais doucement<\/p>\n Dors mon rat, mon flic, dors mon vieux bobby<\/p>\n Ne siffle pas sur les quais endormis<\/p>\n Quand je tiendrai la main de mon ch\u00e9ri \/ la fille de Londres P. Mac Orlan<\/p>\n Les images qui arrivent dans nos r\u00eaves n’exigent pas une connaissance du monde, elles nous invitent \u00e0 habiter le monde. Il ne s’agit pas d’un savoir, qui est avoir ; il s’agit d’\u00eatre. Roland Bies.<\/p>\n Le hasard est le plus grand romancier du monde, pour \u00eatre f\u00e9cond il n’y a qu’\u00e0 l’\u00e9tudier. Balzac.<\/p>\n ce qui manque cherche le dans ce que tu as. Koan zen.<\/p>\n j’accepte la grande aventure d’\u00eatre moi. Simone de Beauvoir.<\/p>\n mon p\u00e8re : une connerie dans une bouteille il est capable de la casser pour la faire.<\/p>\n exercice int\u00e9ressant qui m\u00e9riterait de ne pas se limiter \u00e0 un simple billet de blog. Il faudrait prendre plus de temps pour y penser. Et puis j’ai toujours 20 ans dans la t\u00eate, apr\u00e8s la m\u00e9moire semble me faire d\u00e9faut. A moins que la pudeur n’advienne enfin. Que je d\u00e9cide de ne pas tout dire.<\/p>",
"content_text": "cath\u00e9drale d'Amiens toute une m\u00e9moire dans la pierre. En pensant \u00e0 Fulcanelli. \n\nphrases retenues de m\u00e9moire. un genre d'autobiographie par les phrases dont on se souvient. \n\nde 0 \u00e0 10 ans: t\u00e9lescopages entre les slogans familiaux, amicaux et scolaires.\n\nMais Jacques Pr\u00e9vert r\u00e9sume assez bien la p\u00e9riode, une des premi\u00e8res r\u00e9citations apprises \u00e0 l'\u00e9cole communale de Vallon-en Sully. La grasse matin\u00e9e.\n\n-Il est terrible\n\nle petit bruit de l'\u0153uf dur cass\u00e9 sur un comptoir d'\u00e9tain il est terrible ce bruit\n\nquand il remue dans la m\u00e9moire de l'homme qui a faim\n\nmon p\u00e8re : \n\n-un bon tiens vaut mieux que deux tu l'auras. \n\nMon meilleur ami de l'\u00e9poque \u00e0 propos des filles.\n\n-il suffit d'y penser, de le vouloir, tu peux toutes les avoir. \n\n10 \u00e0 20 ans.phrases de chansonsphrases apprises en pensionphrases entendues dans une proximit\u00e9 et retenues comme marquantes. phrases parfois bizarres mais que l'on conserve dans un recoin de la m\u00e9moire parce que l'on y pressent une proph\u00e9tie plus ou moins claire ou vague.phrases qui servent \u00e0 tenirphrases qui servent \u00e0 \u00e9prouver la pr\u00e9sence du c\u0153ur dans la poitrinephrases qui ne servent \u00e0 rien mais qui musicalement apportent un peu de paix ou de plaisir. \n\nl'embarras du choix. c'est comme autrefois la page o\u00f9 la toile blanche. Rien ne vient. ce n'est pas que \u00e7a manque mais impression que tant de choses se pressent pour arriver en premier au moment o\u00f9 le rideau des soldes s'ouvre.\n\nphrase dite avant la rupture avec P. jamais je n'aurai d'enfant avec toi tu ressembles trop \u00e0 mon p\u00e8re. heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage G.Brassensl'un croyait en Dieu l'autre ni croyait pas.Je suis le T\u00e9n\u00e9breux, \u2013 le Veuf, \u2013 l\u2019Inconsol\u00e9,\n\nLe Prince d\u2019Aquitaine \u00e0 la Tour abolie :\n\nMa seule Etoile est morte, \u2013 et mon luth constell\u00e9\n\nPorte le Soleil noir de la M\u00e9lancolie. G.de Nerval.\n\nNul ne peut dire o\u00f9 je juche :\n\nJe n\u2019ai ni lit ni hamac.\n\nJe ne connais d\u2019autre huche\n\nSi ce n\u2019est mon estomac.\n\nMais j\u2019ai plant\u00e9 mon bivac\n\nDans le pays de maraude,\n\nO\u00f9 sans lois, sans droits, sans trac,\n\nJe suis le bon gueux qui r\u00f4de. Jean Richepin.\n\nTout, mes amis, tout peut nous servir dans les conditions o\u00f9 nous sommes. Je vous en prie, ne l'oubliez pas. l'\u00eele Myst\u00e9rieuse Jules Vernes\n\nSes yeux ronds, son air \u00e0 la fois satisfait et ahuri, le faisaient ressembler \u00e0 une oie grasse qui dig\u00e8re dans la salutaire crainte du cuisinier. \n\nRien de plus charmant, en v\u00e9rit\u00e9, que ces promenades d'amour. L'imagination c\u00e2line et inventive du Midi est l\u00e0 tout enti\u00e8re. C'est une v\u00e9ritable mascarade, fertile en petits bonheurs et \u00e0 la port\u00e9e des mis\u00e9rables \n\nEnfin, ils mordaient aux plaisirs des riches ! Leurs app\u00e9tits, aiguis\u00e9s par trente ans de d\u00e9sirs contenus, montraient des dents f\u00e9roces.\/ Zola les rougon macquart\n\nLa sociabilit\u00e9 des citadins m'attirait. L'absurdit\u00e9 qui r\u00e9gnait dans leurs moeurs m'amusait comme une farce enfantine, et d\u00e8s lors que par nature j'\u00e9tais bien au-del\u00e0 de toutes les formes et conventions particuli\u00e8res en vigueur, je me jouais de toutes, les endossais et les \u00f4tais tour \u00e0 tour comme des habits de carnaval. Hyperion Holderlin\n\nJe cherche fortune, \n\nAutour du Chat Noir, \n\nAu clair de la lune, \n\nA Montmartre ! \n\nJe cherche fortune ; \n\nAutour du Chat Noir, \n\nAu clair de la lune, \n\nle chat noir de Bruant\n\nUn rat est venu dans ma chambre\n\nIl a rong\u00e9 la sourici\u00e8re\n\nIl a arr\u00eat\u00e9 la pendule\n\nEt renvers\u00e9 le pot \u00e0 bi\u00e8re\n\nJe l'ai pris entre mes bras blancs\n\nIl \u00e9tait chaud comme un enfant\n\nJe l'ai berc\u00e9 bien tendrement\n\nEt je lui chantais doucement\n\nDors mon rat, mon flic, dors mon vieux bobby\n\nNe siffle pas sur les quais endormis\n\nQuand je tiendrai la main de mon ch\u00e9ri \/ la fille de Londres P. Mac Orlan \n\nLes images qui arrivent dans nos r\u00eaves n'exigent pas une connaissance du monde, elles nous invitent \u00e0 habiter le monde. Il ne s'agit pas d'un savoir, qui est avoir ; il s'agit d'\u00eatre. Roland Bies.\n\nLe hasard est le plus grand romancier du monde, pour \u00eatre f\u00e9cond il n'y a qu'\u00e0 l'\u00e9tudier. Balzac.\n\nce qui manque cherche le dans ce que tu as. Koan zen.\n\nj'accepte la grande aventure d'\u00eatre moi. Simone de Beauvoir.\n\nmon p\u00e8re : une connerie dans une bouteille il est capable de la casser pour la faire. \n\nexercice int\u00e9ressant qui m\u00e9riterait de ne pas se limiter \u00e0 un simple billet de blog. Il faudrait prendre plus de temps pour y penser. Et puis j'ai toujours 20 ans dans la t\u00eate, apr\u00e8s la m\u00e9moire semble me faire d\u00e9faut. A moins que la pudeur n'advienne enfin. Que je d\u00e9cide de ne pas tout dire. ",
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"title": "Carnet 34",
"date_published": "2022-12-13T06:47:29Z",
"date_modified": "2025-09-21T06:49:12Z",
"author": {"name": "Auteur"},
"content_html": " Souvent j\u2019avoue ne pas toujours bien<\/em> comprendre la proposition, je crois que je le fais un peu<\/em> expr\u00e8s C\u2019est la contrainte qui veut \u00e7a. J\u2019aime les contraintes mais je ne les respecte pas souvent. D\u2019ailleur<\/em>s aujourd\u2019hui envie de l\u2019interpr\u00e9ter comme \u00e7a et pas autrement. : Des bribes qui pourraient constituer des histoires si on avait le temps l\u2019envie de les \u00e9crire.<\/em><\/p>\n 6h Ce matin, un coup d\u2019\u0153il par la fen\u00eatre du bureau, du blanc bleut\u00e9 tapisse le toit de tuiles en contrebas dans une presque absolue obscurit\u00e9. <\/p>\n Ce que la neige inspire \u00e0 l\u2019\u00e2ge adulte. Une s\u00e9rie d\u2019emmerdements. Dommage. Autrefois enfant on s\u2019en faisait une joie.<\/p>\n Glisser sur le carrelage, d\u00e9raper, et presque s\u2019affaler. Durant un dixi\u00e8me de seconde se sentir emport\u00e9 par le plaisir de la glissade. Et puis la peur, l\u2019\u00e2ge, le temps, l\u2019imagination, les risques. Se raccrocher au poteau de la corde \u00e0 linge.<\/p>\n Aucune id\u00e9e de grande chose. La neige fige le monde d\u2019une certaine fa\u00e7on. Le monde en soi. Et c\u2019est tr\u00e8s bien comme \u00e7a. Cela laisse de la place aux petites choses.<\/p>\n Les histoires sont toujours pr\u00e9sentes, mais elles se taisent, elles vous laissent parler jusqu’\u00e0 ce que vous soyez fatigu\u00e9s de vous \u00e9couter parler.<\/p>\n Prendre un peu de neige dans la main. S\u2019arr\u00eater \u00e0 \u00e7a. Puis le petit merle noir vient se poser sur l\u2019olivier. Il penche la t\u00eate et semble dire c\u2019est toi... c\u2019est bien toi ?<\/p>\n Les empreintes des oiseaux dans la neige c\u2019\u00e9tait d\u00e9j\u00e0 une \u00e9criture, un livre. \u00c7a me changeait des stupidit\u00e9s ordinaires des autres livres. Cette col\u00e8re d\u00e9j\u00e0 contre les livres. Surtout ceux que tout le monde lit.<\/p>\n 14 pieds font 7 personnes (en moyenne et \u00e0 condition que tout aille bien) ou alors 3 chats et 1 oiseau. Un chien, une vache, un \u00e9l\u00e9phant, un paysan.<\/p>",
"content_text": "Souvent j\u2019avoue ne pas toujours bien comprendre la proposition, je crois que je le fais un peu expr\u00e8s C\u2019est la contrainte qui veut \u00e7a. J\u2019aime les contraintes mais je ne les respecte pas souvent. D\u2019ailleurs aujourd\u2019hui envie de l\u2019interpr\u00e9ter comme \u00e7a et pas autrement. : Des bribes qui pourraient constituer des histoires si on avait le temps l\u2019envie de les \u00e9crire.\n\n6h Ce matin, un coup d\u2019\u0153il par la fen\u00eatre du bureau, du blanc bleut\u00e9 tapisse le toit de tuiles en contrebas dans une presque absolue obscurit\u00e9. \n\nCe que la neige inspire \u00e0 l\u2019\u00e2ge adulte. Une s\u00e9rie d\u2019emmerdements. Dommage. Autrefois enfant on s\u2019en faisait une joie.\n\nGlisser sur le carrelage, d\u00e9raper, et presque s\u2019affaler. Durant un dixi\u00e8me de seconde se sentir emport\u00e9 par le plaisir de la glissade. Et puis la peur, l\u2019\u00e2ge, le temps, l\u2019imagination, les risques. Se raccrocher au poteau de la corde \u00e0 linge.\n\nAucune id\u00e9e de grande chose. La neige fige le monde d\u2019une certaine fa\u00e7on. Le monde en soi. Et c\u2019est tr\u00e8s bien comme \u00e7a. Cela laisse de la place aux petites choses.\n\nLes histoires sont toujours pr\u00e9sentes, mais elles se taisent, elles vous laissent parler jusqu'\u00e0 ce que vous soyez fatigu\u00e9s de vous \u00e9couter parler.\n\nPrendre un peu de neige dans la main. S\u2019arr\u00eater \u00e0 \u00e7a. Puis le petit merle noir vient se poser sur l\u2019olivier. Il penche la t\u00eate et semble dire c\u2019est toi... c\u2019est bien toi ?\n\nLes empreintes des oiseaux dans la neige c\u2019\u00e9tait d\u00e9j\u00e0 une \u00e9criture, un livre. \u00c7a me changeait des stupidit\u00e9s ordinaires des autres livres. Cette col\u00e8re d\u00e9j\u00e0 contre les livres. Surtout ceux que tout le monde lit.\n\n14 pieds font 7 personnes (en moyenne et \u00e0 condition que tout aille bien) ou alors 3 chats et 1 oiseau. Un chien, une vache, un \u00e9l\u00e9phant, un paysan.",
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"title": "carnet 32",
"date_published": "2022-12-11T09:34:28Z",
"date_modified": "2025-09-21T06:50:10Z",
"author": {"name": "Auteur"},
"content_html": " filtre jaune sur certaines parties et un peu de rouge sur d’autres<\/p>\n pr\u00e9sence d’un mort. Pas long comme d’hab. pas ennuyeux si possible. pas de litt\u00e9rature stupide.<\/p>\n une absence de 20 ans et plus et soudain un message sur facebook. Une conversation qui reprend peu \u00e0 peu par e-mail. un ou deux coups de fil en un an. c’\u00e9tait plus simple de s’\u00e9crire ainsi.Et puis disparition de nouveau. plus aucune trace. le t\u00e9l\u00e9phone aux abonn\u00e9s absents. la vie bulldozer continue. on oublie. et puis un samedi matin un coup de fil. sa s\u0153ur avec qui plus de relation depuis plus longtemps encore. D. s’est suicid\u00e9. on ne sait que dire. le silence seulement. Ensuite on vit avec \u00e7a. un mort de plus. et tous les souvenirs qui vont avec. une pr\u00e9sence en creux. une \u00e9trange sensation d’\u00eatre accompagn\u00e9 par l’absence. De plus en plus avec le temps.<\/p>",
"content_text": "filtre jaune sur certaines parties et un peu de rouge sur d'autres \n\npr\u00e9sence d'un mort. Pas long comme d'hab. pas ennuyeux si possible. pas de litt\u00e9rature stupide. \n\nune absence de 20 ans et plus et soudain un message sur facebook. Une conversation qui reprend peu \u00e0 peu par e-mail. un ou deux coups de fil en un an. c'\u00e9tait plus simple de s'\u00e9crire ainsi.Et puis disparition de nouveau. plus aucune trace. le t\u00e9l\u00e9phone aux abonn\u00e9s absents. la vie bulldozer continue. on oublie. et puis un samedi matin un coup de fil. sa s\u0153ur avec qui plus de relation depuis plus longtemps encore. D. s'est suicid\u00e9. on ne sait que dire. le silence seulement. Ensuite on vit avec \u00e7a. un mort de plus. et tous les souvenirs qui vont avec. une pr\u00e9sence en creux. une \u00e9trange sensation d'\u00eatre accompagn\u00e9 par l'absence. De plus en plus avec le temps. ",
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"id": "https:\/\/ledibbouk.net\/carnet-23.html",
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"title": "Carnet 23",
"date_published": "2022-12-02T00:37:40Z",
"date_modified": "2025-09-21T06:50:54Z",
"author": {"name": "Auteur"},
"content_html": " Proposition du jour : d\u00e9finir lieu et temps en amont puis compter. Ici ce n’est pas une accumulation, mais plut\u00f4t une op\u00e9ration.<\/p>\n \u00c9videmment operation chirurgicale.<\/p>\n Et, finalement, des diverses pistes propos\u00e9es par FB se m\u00e9fier de leur profusion. Effectuer presque inconsciemment au d\u00e9but l’op\u00e9ration de compter<\/em> non pour accumuler, mais pour se rendre directement \u00e0 un bilan. Soit la r\u00e9f\u00e9rence \u00e0 la po\u00e9tique comptable de Jacques Roubaud (en cours d’\u00e9tude sur un projet personnel, donc \u00e9cart\u00e9e). La peinture d’Opalka, \u00e9cart\u00e9e d’embl\u00e9e, car d\u00e9j\u00e0 connue. Les nombres associ\u00e9s \u00e0 l’\u0153uvre de Francois Rabelais. (On se souviendra du nombre 6). Celui-ci r\u00e9current notamment dans la construction, la pens\u00e9e architecturale, puis la diction du texte si l’on veut bien prendre ce temps de le lire \u00e0 voix haute. Description de l’Abbaye de Theleme. reliance au nombre d’or, aux pythagoriciens. Et, enfin, une lecture \u00e0 voix haute en japonais de l’artiste performer<\/em> Shigeru Matsui ( voir video) se demander ce qui se produit justement entre accumuler et r\u00e9aliser une op\u00e9ration<\/em><\/p>\n <\/span>https:\/\/youtu.be\/C2f2LdPFyfM<\/span><\/a><\/p>\n Le simple fait de recompter, l’espace et le temps de quelques minutes dans la nuit, les informations compr\u00e9hensibles dans cet \u00e9nonc\u00e9. Ne sont-ce pas d\u00e9j\u00e0 les pr\u00e9mices de l’operation \u00e0 effectuer. Une operation vraiment que l’on peut enfin r\u00e9aliser dans sa r\u00e9alit\u00e9<\/em> op\u00e9rationnelle. C’est-\u00e0-dire : \u00e9tablir une diff\u00e9rence entre amasser, accumuler et saisir un tout petit peu malgr\u00e9 la force d’inertie (et en amont) la nature du pi\u00e8ge facile dans lequel ne pas tomber.<\/p>\n Diff\u00e9rence que l’on consid\u00e9rerait d’une importance n\u00e9gligeable, une importance de po\u00e8te, pour certains, \u00e0 savoir peanuts. Et, pourtant. C’est le chemin parcouru entre un point A et un point B. Depuis les toutes premi\u00e8res images de l’oncle Picsou. Ce vieux grigou. Nageant dans son immense tas d’or, aper\u00e7u, d\u00e9vor\u00e9 des yeux. Tenter de saisir l’utilit\u00e9 d’une telle fortune amass\u00e9e uniquement pour soi. Surtout pour la tenir \u00e9loign\u00e9e de tout usage sauf de la poss\u00e9der et s’y vautrer. D\u00e9couverte de cette maladie \u00e9trange, l’avarice. Et, le point B, la lecture de cet \u00e9nonc\u00e9 au sein de cet \u00e9trange atelier d’\u00e9criture. Que s’est-il pass\u00e9 que l’on puisse compter en tant qu’\u00e9l\u00e9ments du r\u00e9el entre ces deux bornes, la r\u00e9alit\u00e9 de toute une vie pass\u00e9e ou presque.<\/p>\n Une relation \u00e0 l’argent bien s\u00fbr. Mais, l’argent n’est que symbolique. Sans doute une prise de conscience. D’un passage. Entre ce qu’il faut consid\u00e9rer d\u00e9sormais comme un \u00b4r\u00e9flexe primaire, nouveau point de d\u00e9part. Accumuler, conserver jalousement. Puis, m\u00eame point B : developper une po\u00e9tique du partage. Que ce soit dans la vie au quotidien, dans les gestes quotidiens que par la d\u00e9couverte des livres. De ce que peuvent susciter les livres. Pas que les recueils de po\u00e8mes, pas que la po\u00e9sie. N’importe quel livre si l’on y pense. L’ouverture d’un livre est d\u00e9j\u00e0 une operation effectu\u00e9e dans ce domaine, ce syst\u00e8me personnel.<\/p>\n poss\u00e9der des livres est une chose. Mais, les ouvrir en est une autre fort diff\u00e9rente de la premi\u00e8re. Se souvenir, par exemple, de ce livre de France Loisir que le facteur d\u00e9posait selon un rythme hebdomadaire dans la boite \u00e0 lettre familiale. Ne pas trouver son compte dans cet \u00e9v\u00e9nement qui au d\u00e9but parait extraordinaire puis sans l’\u00e9tayage d’une attention collective s’ach\u00e8ve en banalit\u00e9. Finalit\u00e9 de cette translation, la mat\u00e9rialisation d’une gigantesque biblioth\u00e8que (fournie, elle aussi, par France Loisir). Meuble d\u00e9coratif plus que fonctionnel, car personne ici ne prend le temps d’ouvrir les livres. Le temps pourrait facilement se compter dans une succession de collections de jaquettes. celles-ci calqu\u00e9es sur le gout du jour. Cr\u00e9\u00e9s par des techniciens du marketing connaissant leur cible. La science d’imposer opinions et gouts pour fabriquer du profit et des meubles qui ne servent \u00e0 rien. L’aspect faussement couteux de leurs dorures d\u00e9bit\u00e9es la chaine. La taille des fontes et des graisses pour en enrichir le poids. La relation entre le poids et le prix effrayant s’il n’y avait l’abonnement. Et, \u00e9trangement, le p\u00e8re, le souvenir du p\u00e8re passant vers la fin de sa vie des journ\u00e9es enti\u00e8res au lit \u00e0 d\u00e9vorer des livres. Mais pas ceux acquis chez France Loisir, non, des romans policiers \u00e9crits par des auteurs du monde entier traduits en fran\u00e7ais. Et, cependant, une accumulation encore, favoris\u00e9e par les plateformes de vente de livres d’occasion. Et, le classeur Excel, l’ic\u00f4ne unique sur le bureau en haut \u00e0 gauche avec son titre qui lorsqu’on l’ouvre affiche des listes d’auteurs par ordre alphab\u00e9tique. Les titres de leurs \u0153uvres. Puis, dans la colonne suivante, une croix verte ou rouge indiquant la possession ou la qu\u00eate. Et, de nouveau, le facteur, mais cette fois surgissant \u00e0 un rythme endiabl\u00e9, quotidien, parfois m\u00eame deux fois dans la journ\u00e9e, miracle ou mal\u00e9diction de la chrono poste<\/em>. Ce qui \u00e0 terme fabrique un Everest de livres \u00e0 d\u00e9m\u00e9nager de la maison que l’on vide. Des centaines de cartons. Sans doute un lien avec les personnages de Rabelais. Mais, fort \u00e9loign\u00e9 de la lucidit\u00e9 inou\u00efe que l’on d\u00e9couvre sous l’apparente gaudriole. Le grotesque si vite d\u00e9tect\u00e9, masquant d\u00e9j\u00e0 tout le tragique ou le comique de l’ignorance humaine.<\/p>\n Une operation magique ( pourquoi pas chamanique) Ce serait prendre quelque chose du r\u00e9el personnel pour le transformer en un r\u00e9el partag\u00e9<\/em> le partager r\u00e9ellement, le rendre accessible \u00e0 tous.<\/p>\n 12h. un, deux, trois. m\u00eame format. m\u00eame technique. m\u00eame couleur. m\u00eame geste. m\u00eame \u00e9tat d’esprit. et Trois r\u00e9sultats diff\u00e9rents.<\/p>\n perdre un livre<\/p>\n 3h. Se souvenir d’un livre, non, cela impliquerait une volont\u00e9, celle de vouloir se souvenir, la volont\u00e9 du sujet de revenir \u00e0 lui-m\u00eame. Revenir \u00e0 ce surgissement soudain du livre dans l’esprit et tenter de l’observer. Collecter du mieux possible, mais sans viser \u00e0 l’exhaustivit\u00e9, en \u00e9cartant la peur de manquer, de ne pas suffisamment contr\u00f4ler, et donc accepter le risque de submersion, cette multitude de souvenirs attach\u00e9s \u00e0 l’ouvrage. La premi\u00e8re image qu’elle est-elle, quelle repr\u00e9sentation tout d’abord. Son format, vaguement, une couleur g\u00e9n\u00e9rale, une \u00e9paisseur, son poids r\u00e9actualis\u00e9 par cette absence. S’apercevoir tout \u00e0 coup, \u00eatre surpris, ne pas le sentir pr\u00e9sent entre les mains au moment m\u00eame o\u00f9 l’on s’interroge sur l’endroit o\u00f9 on l’aura d\u00e9pos\u00e9, la toute derni\u00e8re fois. Puis son odeur, toutes les informations li\u00e9es au toucher, le contact charnel avec sa couverture, le grammage fin ou \u00e9pais des pages qui le composent. Sa souplesse ou au contraire sa rigidit\u00e9, sa r\u00e9sistance. Une silhouette un peu vague que l’on cherche ainsi \u00e0 se re-pr\u00e9ciser, un fant\u00f4me pas tout \u00e0 fait anonyme, pas familier tant qu’esper\u00e9. Un doute.<\/p>\n Puis le retour, par vagues plus ou moins fortes, le flux et reflux des lectures. De ces moments qui s’ajoutent dans une dur\u00e9e, mais dont en est aussit\u00f4t per\u00e7ue l’\u00e9tranget\u00e9 de sa teneur. Une teneur g\u00e9ologique compos\u00e9e de strates h\u00e9t\u00e9roclites. L’irr\u00e9m\u00e9diable et l’\u00e9rosion. Le deuil et l’enfouissement, l’ensevelissement.<\/p>\n Impossible de remettre la main sur le journal<\/em> de Kafka. Y avoir pens\u00e9 plusieurs fois durant ces deux derni\u00e8res semaines. Une sensation lancinante proche de l’inqui\u00e9tude, presque une angoisse, un pr\u00e9ambule \u00e0 la panique. Ce que c’est de perdre un livre. La culpabilit\u00e9 aussit\u00f4t comme celle \u00e9prouv\u00e9e de perdre une personne amie. D’avoir trahi une amiti\u00e9 par n\u00e9gligence, manque d’attention, manque d’\u00e9gard. Se ressaisir \u00e9tant bien s\u00fbr possible, si facile d\u00e9sormais l’id\u00e9e du remplacement. Enfin se rendre en ligne. sur une plateforme de vente en ligne. De pr\u00e9f\u00e9rence un achat d’occasion. Recyclivre. 6,95 \u20ac livraison gratuite en point relais si la commande est sup\u00e9rieure \u00e0 10 \u20ac. Alors se souvenir d’un autre absent, aid\u00e9 en cela par la conjoncture, les circonstances, une configuration d’indices. « Le tr\u00e8s-bas » de Christian Bobin, pas retrouv\u00e9 non plus ces derniers jours.<\/p>",
"content_text": "perdre un livre \n\n3h. Se souvenir d'un livre, non, cela impliquerait une volont\u00e9, celle de vouloir se souvenir, la volont\u00e9 du sujet de revenir \u00e0 lui-m\u00eame. Revenir \u00e0 ce surgissement soudain du livre dans l'esprit et tenter de l'observer. Collecter du mieux possible, mais sans viser \u00e0 l'exhaustivit\u00e9, en \u00e9cartant la peur de manquer, de ne pas suffisamment contr\u00f4ler, et donc accepter le risque de submersion, cette multitude de souvenirs attach\u00e9s \u00e0 l'ouvrage. La premi\u00e8re image qu'elle est-elle, quelle repr\u00e9sentation tout d'abord. Son format, vaguement, une couleur g\u00e9n\u00e9rale, une \u00e9paisseur, son poids r\u00e9actualis\u00e9 par cette absence. S'apercevoir tout \u00e0 coup, \u00eatre surpris, ne pas le sentir pr\u00e9sent entre les mains au moment m\u00eame o\u00f9 l'on s'interroge sur l'endroit o\u00f9 on l'aura d\u00e9pos\u00e9, la toute derni\u00e8re fois. Puis son odeur, toutes les informations li\u00e9es au toucher, le contact charnel avec sa couverture, le grammage fin ou \u00e9pais des pages qui le composent. Sa souplesse ou au contraire sa rigidit\u00e9, sa r\u00e9sistance. Une silhouette un peu vague que l'on cherche ainsi \u00e0 se re-pr\u00e9ciser, un fant\u00f4me pas tout \u00e0 fait anonyme, pas familier tant qu'esper\u00e9. Un doute. \n\nPuis le retour, par vagues plus ou moins fortes, le flux et reflux des lectures. De ces moments qui s'ajoutent dans une dur\u00e9e, mais dont en est aussit\u00f4t per\u00e7ue l'\u00e9tranget\u00e9 de sa teneur. Une teneur g\u00e9ologique compos\u00e9e de strates h\u00e9t\u00e9roclites. L'irr\u00e9m\u00e9diable et l'\u00e9rosion. Le deuil et l'enfouissement, l'ensevelissement.\n\nImpossible de remettre la main sur le journal de Kafka. Y avoir pens\u00e9 plusieurs fois durant ces deux derni\u00e8res semaines. Une sensation lancinante proche de l'inqui\u00e9tude, presque une angoisse, un pr\u00e9ambule \u00e0 la panique. Ce que c'est de perdre un livre. La culpabilit\u00e9 aussit\u00f4t comme celle \u00e9prouv\u00e9e de perdre une personne amie. D'avoir trahi une amiti\u00e9 par n\u00e9gligence, manque d'attention, manque d'\u00e9gard. Se ressaisir \u00e9tant bien s\u00fbr possible, si facile d\u00e9sormais l'id\u00e9e du remplacement. Enfin se rendre en ligne. sur une plateforme de vente en ligne. De pr\u00e9f\u00e9rence un achat d'occasion. Recyclivre. 6,95 \u20ac livraison gratuite en point relais si la commande est sup\u00e9rieure \u00e0 10 \u20ac. Alors se souvenir d'un autre absent, aid\u00e9 en cela par la conjoncture, les circonstances, une configuration d'indices. \u00ab Le tr\u00e8s-bas\u00bb de Christian Bobin, pas retrouv\u00e9 non plus ces derniers jours. ",
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"author": {"name": "Auteur"},
"content_html": " Proposition du jour. Modifier le r\u00e9el. Changement d\u2019une habitude, modification d\u2019un programme. Arr\u00eat momentan\u00e9 du pilote automatique. Le plus ardu, \u00e9viter le sujet. Utilisation d\u2019infinitifs, de participes pass\u00e9s, de phrases nominales. Vecteur ou intention, plut\u00f4t se rendre vers le plus que le moins.<\/em><\/p>\n 7h.<\/p>\n Commencer par une liste de « ne pas »<\/em><\/p>\n Ne pas fumer la toute premi\u00e8re cigarette en buvant le caf\u00e9. Ne pas mettre de sucre dans le caf\u00e9. Faire un th\u00e9. Ne pas ouvrir la tablette. Ne pas ouvrir l\u2019application mail. Ni aucune autre des r\u00e9seaux sociaux. Installer le silence. Ne pas ruminer. Ne pas insister. Ne pas s\u2019opposer.<\/p>\n \u00c9crire une liste de verbes \u00e0 l\u2019infinitif.<\/em><\/p>\n Agir. Marcher. Avancer. Travailler. Peindre. \u00c9crire. Encha\u00eener. Fluidifier. Simplifier. Danser. \u00c9viter. Accompagner. Acquiescer. Modifier. Traduire. Intercepter. Savourer. Go\u00fbter. Bouger. Ouvrir. Agrandir. Regarder. Voir. \u00c9couter.<\/p>\n R\u00e9el ext\u00e9rieur et r\u00e9el interne. Attention \u00e0 ce qui se r\u00e9p\u00e8te. Malgr\u00e9 le sujet. S\u2019\u00f4ter de l\u00e0, modifier, sans trop.<\/em><\/p>\n partager..<\/p>\n D\u00e9jeuner en paix. Servir le caf\u00e9 et le th\u00e9. Interroger sur la journ\u00e9e pass\u00e9e. S\u2019enqu\u00e9rir des souhaits pour cette fin d\u2019ann\u00e9e.Prendre le temps. Discuter. \u00c9couter. Ranger les tasses dans le lave-vaisselle. Appuyer sur l\u2019interrupteur des volets \u00e9lectriques. Passer un coup d\u2019\u00e9ponge sur la table. Sourire. Embrasser. Bien commencer.<\/p>\n Attention aux gestes, postures, habitudes<\/em><\/p>\n L\u2019ordre \u00e9tabli des gestes. Ouvrir la porte de l\u2019atelier, appuyer sur l\u2019interrupteur, mettre le chauffage en route. Nourrir la chatte. La caresser. S\u2019asseoir, regarder le tableau. R\u00eavasser.<\/p>\n Changement :<\/em> avant d\u2019ouvrir la porte, rester un instant l\u00e0 et regarder la cour, le temps, le ciel. Se vider la t\u00eate. Ensuite faire comme d\u2019habitude. S\u2019arr\u00eater \u00e0 : r\u00eavasser<\/em><\/p>\n Nettoyer palette, pinceaux, vider pot de diluant. sortir le dossier *femmes* pour pr\u00e9parer expo.<\/p>\n 9h. simplifier dessin. exprimer sourire.<\/p>\n 10h49. fragmenter. r\u00e9partir le travail. conna\u00eetre ses hantises. ses obsessions. contr\u00f4ler ou pas la pulsion. conserver le d\u00e9sir de revenir sur une toile. savoir partir. savoir s’arr\u00eater. s’entra\u00eener \u00e0 « mal peindre ».<\/p>\n —d\u00e9gager l’universel de l’\u00e9ph\u00e9m\u00e8re. propos tenu par Charles Juliet. never justify never apologize, propos tenu par Churchill.<\/p>\n —construire ou am\u00e9liorer un site. se donner un d\u00e9lai chaque jour. ne pas d\u00e9passer le d\u00e9lai imparti. faire un plan. collecter des informations techniques. s’int\u00e9resser aux questions d\u00e9j\u00e0 pos\u00e9es par la communaut\u00e9 autour du CMS Spip. trier seulement les r\u00e9ponses pour la derni\u00e8re version. regarder pertinence efficacit\u00e9, nombre d’\u00e9toiles. tester. ok c’est gard\u00e9, bug c’est vir\u00e9.<\/p>\n —reprendre les podcasts. une nouvelle cha\u00eene. parler des peintres, la correspondance de Bram Van Velde avec Kramers. lecture \u00e0 voix haute. 20 minutes le matin avant de peindre. seulement un tableau en fond d’\u00e9cran correspondant si possible \u00e0 la date de chaque lettre.<\/p>\n \/\/ toise, toiser, \u00eatre tois\u00e9. association imm\u00e9diate avec le camp. se sentir \u00e9crabouill\u00e9 par une toise. prendre une bonne toise. noter ce qui passe. en prendre un peu plus conscience. r\u00e9gler des comptes avec les toises les hantises. payer ses dettes. attraper la r\u00e9alit\u00e9 \u00e0 bras le corps. dr\u00f4le d’expression.<\/p>",
"content_text": "Proposition du jour. Modifier le r\u00e9el. Changement d\u2019une habitude, modification d\u2019un programme. Arr\u00eat momentan\u00e9 du pilote automatique. Le plus ardu, \u00e9viter le sujet. Utilisation d\u2019infinitifs, de participes pass\u00e9s, de phrases nominales. Vecteur ou intention, plut\u00f4t se rendre vers le plus que le moins.\n\n7h. \n\nCommencer par une liste de \u00ab ne pas \u00bb\n\nNe pas fumer la toute premi\u00e8re cigarette en buvant le caf\u00e9. Ne pas mettre de sucre dans le caf\u00e9. Faire un th\u00e9. Ne pas ouvrir la tablette. Ne pas ouvrir l\u2019application mail. Ni aucune autre des r\u00e9seaux sociaux. Installer le silence. Ne pas ruminer. Ne pas insister. Ne pas s\u2019opposer. \n\n\u00c9crire une liste de verbes \u00e0 l\u2019infinitif.\n\nAgir. Marcher. Avancer. Travailler. Peindre. \u00c9crire. Encha\u00eener. Fluidifier. Simplifier. Danser. \u00c9viter. Accompagner. Acquiescer. Modifier. Traduire. Intercepter. Savourer. Go\u00fbter. Bouger. Ouvrir. Agrandir. Regarder. Voir. \u00c9couter. \n\nR\u00e9el ext\u00e9rieur et r\u00e9el interne. Attention \u00e0 ce qui se r\u00e9p\u00e8te. Malgr\u00e9 le sujet. S\u2019\u00f4ter de l\u00e0, modifier, sans trop.\n\npartager..\n\nD\u00e9jeuner en paix. Servir le caf\u00e9 et le th\u00e9. Interroger sur la journ\u00e9e pass\u00e9e. S\u2019enqu\u00e9rir des souhaits pour cette fin d\u2019ann\u00e9e.Prendre le temps. Discuter. \u00c9couter. Ranger les tasses dans le lave-vaisselle. Appuyer sur l\u2019interrupteur des volets \u00e9lectriques. Passer un coup d\u2019\u00e9ponge sur la table. Sourire. Embrasser. Bien commencer. \n\nAttention aux gestes, postures, habitudes\n\nL\u2019ordre \u00e9tabli des gestes. Ouvrir la porte de l\u2019atelier, appuyer sur l\u2019interrupteur, mettre le chauffage en route. Nourrir la chatte. La caresser. S\u2019asseoir, regarder le tableau. R\u00eavasser.\n\nChangement: avant d\u2019ouvrir la porte, rester un instant l\u00e0 et regarder la cour, le temps, le ciel. Se vider la t\u00eate. Ensuite faire comme d\u2019habitude. S\u2019arr\u00eater \u00e0 : r\u00eavasser\n\nNettoyer palette, pinceaux, vider pot de diluant. sortir le dossier *femmes* pour pr\u00e9parer expo.\n\n9h. simplifier dessin. exprimer sourire.\n\n10h49. fragmenter. r\u00e9partir le travail. conna\u00eetre ses hantises. ses obsessions. contr\u00f4ler ou pas la pulsion. conserver le d\u00e9sir de revenir sur une toile. savoir partir. savoir s'arr\u00eater. s'entra\u00eener \u00e0 \"mal peindre\".retirer le superflu, l'inutile, trouver les formes, en perdre en route.patienter. puis reprendre. passer dans un tourbillon. un tableau l'autre. une \u00e9motion l'autre. \n\n--d\u00e9gager l'universel de l'\u00e9ph\u00e9m\u00e8re. propos tenu par Charles Juliet. never justify never apologize, propos tenu par Churchill.\n\n--construire ou am\u00e9liorer un site. se donner un d\u00e9lai chaque jour. ne pas d\u00e9passer le d\u00e9lai imparti. faire un plan. collecter des informations techniques. s'int\u00e9resser aux questions d\u00e9j\u00e0 pos\u00e9es par la communaut\u00e9 autour du CMS Spip. trier seulement les r\u00e9ponses pour la derni\u00e8re version. regarder pertinence efficacit\u00e9, nombre d'\u00e9toiles. tester. ok c'est gard\u00e9, bug c'est vir\u00e9.\n\n--reprendre les podcasts. une nouvelle cha\u00eene. parler des peintres, la correspondance de Bram Van Velde avec Kramers. lecture \u00e0 voix haute. 20 minutes le matin avant de peindre. seulement un tableau en fond d'\u00e9cran correspondant si possible \u00e0 la date de chaque lettre. \n\n\/\/ toise, toiser, \u00eatre tois\u00e9. association imm\u00e9diate avec le camp. se sentir \u00e9crabouill\u00e9 par une toise. prendre une bonne toise. noter ce qui passe. en prendre un peu plus conscience. r\u00e9gler des comptes avec les toises les hantises. payer ses dettes. attraper la r\u00e9alit\u00e9 \u00e0 bras le corps. dr\u00f4le d'expression. ",
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"date_published": "2022-11-29T05:39:22Z",
"date_modified": "2025-09-21T06:52:37Z",
"author": {"name": "Auteur"},
"content_html": " Exercice : Interaction histoire muette<\/p>\n 40 panneaux de bois de dimension 20x20cm. 50 \u20ac. Objectif \u00e0 atteindre 20 tableaux. D\u00e9lai, trois mois. Temps de travail, inconnu, pas compt\u00e9. Prix du mat\u00e9riel, 100 \u20ac, carburant pour allers et venues : 100 \u20ac, nombre de tableaux vendus 1. Gain 48\u20ac. Charges : 11000\u20ac URSSAF ( taxation d\u2019office pour non pr\u00e9sentation du bilan 2021 et pr\u00e9visionnel 2022 calcul\u00e9 sur bilan 2021. Huissier pour AGA Montpellier avec laquelle aucune relation depuis deux ans 238 \u20ac payable en deux fois.<\/p>\n Interaction dans la langue. Une langue de « riche », d\u2019aristocrate, de savant, d\u2019expert face \u00e0 une langue de « pauvre ». Les malentendus qui en d\u00e9coulent, non au contraire un « tr\u00e8s bien entendu » dans le non-dit.<\/p>\n Les courriers administratifs imitables. Les textes de loi migraineux. Les notices techniques et autres modes d\u2019emploi. la n\u00e9cessit\u00e9 permanente d\u2019une traduction. Oui mais comment on traduit, pour soi, ce genre de litt\u00e9raire\u2026 pour la saisir. Ce boulot \u00e0 fournir toujours dans un m\u00eame sens. Et paradoxalement comme on peut aussi rester sur sa faim face \u00e0 des ouvrages dits de<\/p>\n « vulgarisation ».<\/p>\n Interaction alors par l\u2019interm\u00e9diaire de la violence, puisque le langage en tant qu\u2019institution n\u2019offre plus ni s\u00e9curit\u00e9 ni confiance. Manque de respect de l\u2019autre, sans doute dans une \u00e9poque frapp\u00e9e par « l\u2019insoutenable l\u00e9g\u00e8ret\u00e9 des \u00eatres ». Mais qui a commenc\u00e9 \u00e0 ne plus appliquer les r\u00e8gles qu\u2019il imposait, qui s\u2019est fichu de l\u2019autre en premier. A l\u2019appui d\u2019un syst\u00e8me dans lequel la loi des plus riches, donc des plus forts et avec un art tr\u00e8s raffin\u00e9 du double sens, ne cessent d\u2019enfumer ceux qui ne poss\u00e8dent pas les m\u00eames mots pour s\u2019en d\u00e9fendre.<\/p>\n Concernant la traduction. Toujours pens\u00e9 qu\u2019il fallait \u00eatre un \u00e9rudit dans une langue \u00e9trang\u00e8re pour pouvoir en traduire certains textes en fran\u00e7ais. Erreur magistrale sans laquelle mes jobs alimentaires eurent \u00e9t\u00e9 tellement diff\u00e9rents, plus int\u00e9ressants et surtout rentables. Non par l\u2019argent que j\u2019en aurais ainsi obtenu, mais par l\u2019assimilation justement de ces langues \u00e9trang\u00e8res. Rapprochement avec la peinture, on apprend en faisant, voil\u00e0 une jolie tarte \u00e0 la cr\u00e8me. Mais pas du tout certain que cette opinion soit partag\u00e9e par un si grand nombre obs\u00e9d\u00e9 par le savoir, l\u2019apprentissage de techniques, le fait d\u2019avoir d\u2019abord des vivres et des munitions avant m\u00eame d\u2019aller en guerre.<\/p>\n Souvenir. Un jour ensoleill\u00e9 quais de Seine, Paris, les boites des bouquinistes. Soudain d\u00e9nich\u00e9 deux gros dictionnaires « Bouillet » achat du premier tome, l\u2019autre jug\u00e9 arbitrairement moins int\u00e9ressant car traitant de g\u00e9ographie. Pour offrir en cadeau d\u2019anniversaire \u00e0 un vieil ami. Cela m\u2019avait co\u00fbt\u00e9 un bras. Il m\u2019engueule lorsqu\u2019il apprend que je n\u2019ai pas pris aussi le second tome. Dr\u00f4le d\u2019amiti\u00e9 je m\u2019\u00e9tais dit, et plus revu durant bien cinq ans. Entre temps je m\u2019\u00e9tais rendu \u00e0 nouveau sur les quais pour acheter le second tome que j\u2019ai toujours dans ma biblioth\u00e8que. Ce qui me l\u2019a fait acheter, la blessure d\u00fbe \u00e0 ce sentiment persistant d\u2019ignorance, de pauvret\u00e9 en mati\u00e8re de savoir. J\u2019ai d\u00fb l\u2019ouvrir moins de dix fois en 40 ans ce Bouillet.<\/p>\n Rester pr\u00e8s des gens avec qui j\u2019ai v\u00e9cu, que j\u2019ai aim\u00e9s pour ce qu\u2019ils furent, conserver ce lien par une langue. Probablement la raison principale de m\u2019agacer en continu face \u00e0 des pr\u00e9ciosit\u00e9s, des acrobaties stylistiques, un mim\u00e9tisme de boudoir. Mais paradoxalement avoir aussi lu beaucoup \u00e9norm\u00e9ment, et des ouvrages difficiles en pagaille, pour m\u2019assurer au fur et \u00e0 mesure du temps que 80% de ce qu\u2019on y d\u00e9couvre n\u2019est qu\u2019un enfumage, du blabla. D\u00e9formation entra\u00een\u00e9e par une telle d\u00e9couverte, ma mani\u00e8re personnelle d\u2019appliquer la le\u00e7on apprise, en m\u00e9langeant tous les langages cr\u00e9ant ainsi un autre genre d\u2019enfumage, amusant. Path\u00e9tique aussi.<\/p>\n Avec les ann\u00e9es j\u2019ai plus d\u2019amis morts que vivants. Et parmi ces morts des gens \u00e0 qui je n\u2019ai jamais serr\u00e9 la main. les auteurs des livres principaux que je lis et relis. Encore que, nouveaut\u00e9, gr\u00e2ce au blog j\u2019ai des amis que je ne connais pas plus que \u00e7a. Des amis nouveau terme pour dire abonnements. Ce qui relie c\u2019est encore une certaine fa\u00e7on d\u2019organiser les mots, de se les \u00e9changer ainsi dans des tournures in\u00e9dites, faire vivre la langue.<\/p>\n Interaction entre peinture et \u00e9criture, dessiner au fusain sur une toile peinte \u00e0 l\u2019acrylique. Aucun prix.<\/p>\n Proposition du jour, recopier un texte ou deux et en \u00e9crire \u00e9ventuellement un qui en d\u00e9coulerait.<\/p>\n En levant les yeux, je vis un gros crochet de fer rouill\u00e9 scell\u00e9 dans la clef de la voute, qui est une pierre ronde. Cette chose \u00e9tait le lit de la question. On posait dessus un matelas de cuir sur lequel on \u00e9tendait le patient. Ravaillac a pass\u00e9 six semaines couch\u00e9 sur cette table, les pieds et les mains li\u00e9s, boucl\u00e9 \u00e0 la ceinture par une courroie \u00e0 laquelle se rattachait une longue cha\u00eene qui pendait de la vo\u00fbte. Le dernier anneau de cette cha\u00eene \u00e9tait pass\u00e9 dans le crochet que je voyais encore fix\u00e9 au-dessus de la t\u00eate. Six gardes gentilshommes et six gardes de la pr\u00e9v\u00f4t\u00e9 le veillaient nuit et jour. Damiens a \u00e9t\u00e9 gard\u00e9, comme Ravaillac, dans cette chambre, et garrott\u00e9 sur ce lit pendant tout le temps que dura l’instruction et le jugement de son proc\u00e8s. Desrues, Cartouche, la Voisin ont \u00e9t\u00e9 questionn\u00e9s sur cette table. La marquise de Brinvilliers y fut \u00e9tendue toute nue, attach\u00e9e et, pour ainsi dire, \u00e9cartel\u00e9e par quatre cha\u00eenes aux quatre membres, et subit l\u00e0 cette affreuse question extraordinaire par l’eau qui lui fit dire : —Comment allez-vous faire pour mettre ce gros tonneau d’eau dans ce petit corps ?<\/em><\/p>\n Toute une sombre histoire est l\u00e0, qui s’est infiltr\u00e9e, pour ainsi dire, goutte \u00e0 goutte, dans les pores de ces pierres, dans ces murailles, dans cette vo\u00fbte, dans ce banc, dans cette table, dans ce pav\u00e9, dans cette porte. Elle est l\u00e0 tout enti\u00e8re ; elle n’en est jamais sortie ; elle y a \u00e9t\u00e9 enferm\u00e9e, elle est rest\u00e9e sous les verrous ; rien n’en a transpir\u00e9, rien de n’en est \u00e9vapor\u00e9 au dehors ; personne n’en a jamais rien dit, rien cont\u00e9, rien trahi, rien r\u00e9v\u00e9l\u00e9. Cette crypte, qui ressemble \u00e0 l’int\u00e9rieur d’un entonnoir renvers\u00e9, cette caverne fate de main d’homme, cette boite de pierre, \u00e0 gard\u00e9 le secret de tout le sang qu’elle a bu, de tous les hurlements qu’elle a \u00e9touff\u00e9s. Les effroyables choses qui se sont accomplies dans cet antre de juges y palpitent et y vivent encore, et y d\u00e9gagent on ne sait quels miasmes hideux.<\/em><\/p>\n En ouvrant les yeux, en pleine nuit, alors que je m’\u00e9tais assoupi sur le petit lit, un livre de Victor Hugo dans les mains, dans la pi\u00e8ce au rez-de-chauss\u00e9e de la maison, j’ai su que j’avais probablement \u00e9t\u00e9 frapp\u00e9 par le Covid. Un grand effondrement, et \u00e0 partir duquel, chaque pas compte, ne serait-ce que pour aller boire un verre d’eau \u00e0 la cuisine, \u00e0 quelques m\u00e8tres seulement. Tout de suite j’ai senti la panique m’envahir. Mes cours et stages, tombant \u00e0 l’eau pour la semaine, probablement. La question et le Covid, dr\u00f4le de relation. Mais pas vraiment vaillant pour chercher des relations maintenant , je pr\u00e9f\u00e8re aller me recoucher.<\/p>",
"content_text": "Proposition du jour, recopier un texte ou deux et en \u00e9crire \u00e9ventuellement un qui en d\u00e9coulerait.\n\nEn levant les yeux, je vis un gros crochet de fer rouill\u00e9 scell\u00e9 dans la clef de la voute, qui est une pierre ronde. Cette chose \u00e9tait le lit de la question. On posait dessus un matelas de cuir sur lequel on \u00e9tendait le patient. Ravaillac a pass\u00e9 six semaines couch\u00e9 sur cette table, les pieds et les mains li\u00e9s, boucl\u00e9 \u00e0 la ceinture par une courroie \u00e0 laquelle se rattachait une longue cha\u00eene qui pendait de la vo\u00fbte. Le dernier anneau de cette cha\u00eene \u00e9tait pass\u00e9 dans le crochet que je voyais encore fix\u00e9 au-dessus de la t\u00eate. Six gardes gentilshommes et six gardes de la pr\u00e9v\u00f4t\u00e9 le veillaient nuit et jour. Damiens a \u00e9t\u00e9 gard\u00e9, comme Ravaillac, dans cette chambre, et garrott\u00e9 sur ce lit pendant tout le temps que dura l'instruction et le jugement de son proc\u00e8s. Desrues, Cartouche, la Voisin ont \u00e9t\u00e9 questionn\u00e9s sur cette table. La marquise de Brinvilliers y fut \u00e9tendue toute nue, attach\u00e9e et, pour ainsi dire, \u00e9cartel\u00e9e par quatre cha\u00eenes aux quatre membres, et subit l\u00e0 cette affreuse question extraordinaire par l'eau qui lui fit dire: --Comment allez-vous faire pour mettre ce gros tonneau d'eau dans ce petit corps?\n\nToute une sombre histoire est l\u00e0, qui s'est infiltr\u00e9e, pour ainsi dire, goutte \u00e0 goutte, dans les pores de ces pierres, dans ces murailles, dans cette vo\u00fbte, dans ce banc, dans cette table, dans ce pav\u00e9, dans cette porte. Elle est l\u00e0 tout enti\u00e8re; elle n'en est jamais sortie; elle y a \u00e9t\u00e9 enferm\u00e9e, elle est rest\u00e9e sous les verrous ; rien n'en a transpir\u00e9, rien de n'en est \u00e9vapor\u00e9 au dehors; personne n'en a jamais rien dit, rien cont\u00e9, rien trahi, rien r\u00e9v\u00e9l\u00e9. Cette crypte, qui ressemble \u00e0 l'int\u00e9rieur d'un entonnoir renvers\u00e9, cette caverne fate de main d'homme, cette boite de pierre, \u00e0 gard\u00e9 le secret de tout le sang qu'elle a bu, de tous les hurlements qu'elle a \u00e9touff\u00e9s. Les effroyables choses qui se sont accomplies dans cet antre de juges y palpitent et y vivent encore, et y d\u00e9gagent on ne sait quels miasmes hideux.\n\nEn ouvrant les yeux, en pleine nuit, alors que je m'\u00e9tais assoupi sur le petit lit, un livre de Victor Hugo dans les mains, dans la pi\u00e8ce au rez-de-chauss\u00e9e de la maison, j'ai su que j'avais probablement \u00e9t\u00e9 frapp\u00e9 par le Covid. Un grand effondrement, et \u00e0 partir duquel, chaque pas compte, ne serait-ce que pour aller boire un verre d'eau \u00e0 la cuisine, \u00e0 quelques m\u00e8tres seulement. Tout de suite j'ai senti la panique m'envahir. Mes cours et stages, tombant \u00e0 l'eau pour la semaine, probablement. La question et le Covid, dr\u00f4le de relation. Mais pas vraiment vaillant pour chercher des relations maintenant , je pr\u00e9f\u00e8re aller me recoucher.",
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"title": "Carnet 17",
"date_published": "2022-11-26T04:12:07Z",
"date_modified": "2025-09-21T06:55:33Z",
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"content_html": " Proposition of the day : Embellir, embellissement ... « Aucun aspect constructif ne saurait \u00eatre envisag\u00e9 ». D’apr\u00e8s Guy Ernest Debord un texte intitul\u00e9 « Embellissements ».<\/p>\n
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"content_text": "Proposition du jour : d\u00e9finir lieu et temps en amont puis compter. Ici ce n'est pas une accumulation, mais plut\u00f4t une op\u00e9ration. \n\n\u00c9videmment operation chirurgicale.\n\nEt, finalement, des diverses pistes propos\u00e9es par FB se m\u00e9fier de leur profusion. Effectuer presque inconsciemment au d\u00e9but l'op\u00e9ration de compter non pour accumuler, mais pour se rendre directement \u00e0 un bilan. Soit la r\u00e9f\u00e9rence \u00e0 la po\u00e9tique comptable de Jacques Roubaud (en cours d'\u00e9tude sur un projet personnel, donc \u00e9cart\u00e9e). La peinture d'Opalka, \u00e9cart\u00e9e d'embl\u00e9e, car d\u00e9j\u00e0 connue. Les nombres associ\u00e9s \u00e0 l'\u0153uvre de Francois Rabelais. (On se souviendra du nombre 6). Celui-ci r\u00e9current notamment dans la construction, la pens\u00e9e architecturale, puis la diction du texte si l'on veut bien prendre ce temps de le lire \u00e0 voix haute. Description de l'Abbaye de Theleme. reliance au nombre d'or, aux pythagoriciens. Et, enfin, une lecture \u00e0 voix haute en japonais de l'artiste performer Shigeru Matsui ( voir video) se demander ce qui se produit justement entre accumuler et r\u00e9aliser une op\u00e9rationhttps:\/\/youtu.be\/C2f2LdPFyfM\n\nLe simple fait de recompter, l'espace et le temps de quelques minutes dans la nuit, les informations compr\u00e9hensibles dans cet \u00e9nonc\u00e9. Ne sont-ce pas d\u00e9j\u00e0 les pr\u00e9mices de l'operation \u00e0 effectuer. Une operation vraiment que l'on peut enfin r\u00e9aliser dans sa r\u00e9alit\u00e9 op\u00e9rationnelle. C'est-\u00e0-dire : \u00e9tablir une diff\u00e9rence entre amasser, accumuler et saisir un tout petit peu malgr\u00e9 la force d'inertie (et en amont) la nature du pi\u00e8ge facile dans lequel ne pas tomber.\n\nDiff\u00e9rence que l'on consid\u00e9rerait d'une importance n\u00e9gligeable, une importance de po\u00e8te, pour certains, \u00e0 savoir peanuts. Et, pourtant. C'est le chemin parcouru entre un point A et un point B. Depuis les toutes premi\u00e8res images de l'oncle Picsou. Ce vieux grigou. Nageant dans son immense tas d'or, aper\u00e7u, d\u00e9vor\u00e9 des yeux. Tenter de saisir l'utilit\u00e9 d'une telle fortune amass\u00e9e uniquement pour soi. Surtout pour la tenir \u00e9loign\u00e9e de tout usage sauf de la poss\u00e9der et s'y vautrer. D\u00e9couverte de cette maladie \u00e9trange, l'avarice. Et, le point B, la lecture de cet \u00e9nonc\u00e9 au sein de cet \u00e9trange atelier d'\u00e9criture. Que s'est-il pass\u00e9 que l'on puisse compter en tant qu'\u00e9l\u00e9ments du r\u00e9el entre ces deux bornes, la r\u00e9alit\u00e9 de toute une vie pass\u00e9e ou presque.\n\nUne relation \u00e0 l'argent bien s\u00fbr. Mais, l'argent n'est que symbolique. Sans doute une prise de conscience. D'un passage. Entre ce qu'il faut consid\u00e9rer d\u00e9sormais comme un \u00b4r\u00e9flexe primaire, nouveau point de d\u00e9part. Accumuler, conserver jalousement. Puis, m\u00eame point B : developper une po\u00e9tique du partage. Que ce soit dans la vie au quotidien, dans les gestes quotidiens que par la d\u00e9couverte des livres. De ce que peuvent susciter les livres. Pas que les recueils de po\u00e8mes, pas que la po\u00e9sie. N'importe quel livre si l'on y pense. L'ouverture d'un livre est d\u00e9j\u00e0 une operation effectu\u00e9e dans ce domaine, ce syst\u00e8me personnel.\n\nposs\u00e9der des livres est une chose. Mais, les ouvrir en est une autre fort diff\u00e9rente de la premi\u00e8re. Se souvenir, par exemple, de ce livre de France Loisir que le facteur d\u00e9posait selon un rythme hebdomadaire dans la boite \u00e0 lettre familiale. Ne pas trouver son compte dans cet \u00e9v\u00e9nement qui au d\u00e9but parait extraordinaire puis sans l'\u00e9tayage d'une attention collective s'ach\u00e8ve en banalit\u00e9. Finalit\u00e9 de cette translation, la mat\u00e9rialisation d'une gigantesque biblioth\u00e8que (fournie, elle aussi, par France Loisir). Meuble d\u00e9coratif plus que fonctionnel, car personne ici ne prend le temps d'ouvrir les livres. Le temps pourrait facilement se compter dans une succession de collections de jaquettes. celles-ci calqu\u00e9es sur le gout du jour. Cr\u00e9\u00e9s par des techniciens du marketing connaissant leur cible. La science d'imposer opinions et gouts pour fabriquer du profit et des meubles qui ne servent \u00e0 rien. L'aspect faussement couteux de leurs dorures d\u00e9bit\u00e9es la chaine. La taille des fontes et des graisses pour en enrichir le poids. La relation entre le poids et le prix effrayant s'il n'y avait l'abonnement. Et, \u00e9trangement, le p\u00e8re, le souvenir du p\u00e8re passant vers la fin de sa vie des journ\u00e9es enti\u00e8res au lit \u00e0 d\u00e9vorer des livres. Mais pas ceux acquis chez France Loisir, non, des romans policiers \u00e9crits par des auteurs du monde entier traduits en fran\u00e7ais. Et, cependant, une accumulation encore, favoris\u00e9e par les plateformes de vente de livres d'occasion. Et, le classeur Excel, l'ic\u00f4ne unique sur le bureau en haut \u00e0 gauche avec son titre qui lorsqu'on l'ouvre affiche des listes d'auteurs par ordre alphab\u00e9tique. Les titres de leurs \u0153uvres. Puis, dans la colonne suivante, une croix verte ou rouge indiquant la possession ou la qu\u00eate. Et, de nouveau, le facteur, mais cette fois surgissant \u00e0 un rythme endiabl\u00e9, quotidien, parfois m\u00eame deux fois dans la journ\u00e9e, miracle ou mal\u00e9diction de la chrono poste. Ce qui \u00e0 terme fabrique un Everest de livres \u00e0 d\u00e9m\u00e9nager de la maison que l'on vide. Des centaines de cartons. Sans doute un lien avec les personnages de Rabelais. Mais, fort \u00e9loign\u00e9 de la lucidit\u00e9 inou\u00efe que l'on d\u00e9couvre sous l'apparente gaudriole. Le grotesque si vite d\u00e9tect\u00e9, masquant d\u00e9j\u00e0 tout le tragique ou le comique de l'ignorance humaine.\n\nUne operation magique ( pourquoi pas chamanique) Ce serait prendre quelque chose du r\u00e9el personnel pour le transformer en un r\u00e9el partag\u00e9 le partager r\u00e9ellement, le rendre accessible \u00e0 tous. \n\n12h. un, deux, trois. m\u00eame format. m\u00eame technique. m\u00eame couleur. m\u00eame geste. m\u00eame \u00e9tat d'esprit. et Trois r\u00e9sultats diff\u00e9rents.",
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"title": "Carnet 22",
"date_published": "2022-12-01T03:50:11Z",
"date_modified": "2025-09-21T06:51:38Z",
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<\/p>\n


retirer le superflu, l’inutile, trouver les formes, en perdre en route.
patienter. puis reprendre. passer dans un tourbillon. un tableau l’autre. une \u00e9motion l’autre.<\/p>\n
Fusain sur toile fond acrylique 70x70<\/p>",
"content_text": " Exercice: Interaction histoire muette \n\n40 panneaux de bois de dimension 20x20cm. 50 \u20ac. Objectif \u00e0 atteindre 20 tableaux. D\u00e9lai, trois mois. Temps de travail, inconnu, pas compt\u00e9. Prix du mat\u00e9riel, 100 \u20ac, carburant pour allers et venues: 100 \u20ac, nombre de tableaux vendus 1. Gain 48\u20ac. Charges: 11000\u20ac URSSAF ( taxation d\u2019office pour non pr\u00e9sentation du bilan 2021 et pr\u00e9visionnel 2022 calcul\u00e9 sur bilan 2021. Huissier pour AGA Montpellier avec laquelle aucune relation depuis deux ans 238 \u20ac payable en deux fois. Interaction dans la langue. Une langue de \u00ab riche \u00bb, d\u2019aristocrate, de savant, d\u2019expert face \u00e0 une langue de \u00ab pauvre \u00bb. Les malentendus qui en d\u00e9coulent, non au contraire un \u00ab tr\u00e8s bien entendu \u00bb dans le non-dit.\n\nLes courriers administratifs imitables. Les textes de loi migraineux. Les notices techniques et autres modes d\u2019emploi. la n\u00e9cessit\u00e9 permanente d\u2019une traduction. Oui mais comment on traduit, pour soi, ce genre de litt\u00e9raire\u2026 pour la saisir. Ce boulot \u00e0 fournir toujours dans un m\u00eame sens. Et paradoxalement comme on peut aussi rester sur sa faim face \u00e0 des ouvrages dits de \n\n\u00ab vulgarisation \u00bb.\n\nInteraction alors par l\u2019interm\u00e9diaire de la violence, puisque le langage en tant qu\u2019institution n\u2019offre plus ni s\u00e9curit\u00e9 ni confiance. Manque de respect de l\u2019autre, sans doute dans une \u00e9poque frapp\u00e9e par \u00ab l\u2019insoutenable l\u00e9g\u00e8ret\u00e9 des \u00eatres \u00bb. Mais qui a commenc\u00e9 \u00e0 ne plus appliquer les r\u00e8gles qu\u2019il imposait, qui s\u2019est fichu de l\u2019autre en premier. A l\u2019appui d\u2019un syst\u00e8me dans lequel la loi des plus riches, donc des plus forts et avec un art tr\u00e8s raffin\u00e9 du double sens, ne cessent d\u2019enfumer ceux qui ne poss\u00e8dent pas les m\u00eames mots pour s\u2019en d\u00e9fendre.\n\nConcernant la traduction. Toujours pens\u00e9 qu\u2019il fallait \u00eatre un \u00e9rudit dans une langue \u00e9trang\u00e8re pour pouvoir en traduire certains textes en fran\u00e7ais. Erreur magistrale sans laquelle mes jobs alimentaires eurent \u00e9t\u00e9 tellement diff\u00e9rents, plus int\u00e9ressants et surtout rentables. Non par l\u2019argent que j\u2019en aurais ainsi obtenu, mais par l\u2019assimilation justement de ces langues \u00e9trang\u00e8res. Rapprochement avec la peinture, on apprend en faisant, voil\u00e0 une jolie tarte \u00e0 la cr\u00e8me. Mais pas du tout certain que cette opinion soit partag\u00e9e par un si grand nombre obs\u00e9d\u00e9 par le savoir, l\u2019apprentissage de techniques, le fait d\u2019avoir d\u2019abord des vivres et des munitions avant m\u00eame d\u2019aller en guerre. \n\nSouvenir. Un jour ensoleill\u00e9 quais de Seine, Paris, les boites des bouquinistes. Soudain d\u00e9nich\u00e9 deux gros dictionnaires \u00ab Bouillet \u00bb achat du premier tome, l\u2019autre jug\u00e9 arbitrairement moins int\u00e9ressant car traitant de g\u00e9ographie. Pour offrir en cadeau d\u2019anniversaire \u00e0 un vieil ami. Cela m\u2019avait co\u00fbt\u00e9 un bras. Il m\u2019engueule lorsqu\u2019il apprend que je n\u2019ai pas pris aussi le second tome. Dr\u00f4le d\u2019amiti\u00e9 je m\u2019\u00e9tais dit, et plus revu durant bien cinq ans. Entre temps je m\u2019\u00e9tais rendu \u00e0 nouveau sur les quais pour acheter le second tome que j\u2019ai toujours dans ma biblioth\u00e8que. Ce qui me l\u2019a fait acheter, la blessure d\u00fbe \u00e0 ce sentiment persistant d\u2019ignorance, de pauvret\u00e9 en mati\u00e8re de savoir. J\u2019ai d\u00fb l\u2019ouvrir moins de dix fois en 40 ans ce Bouillet.\n\nRester pr\u00e8s des gens avec qui j\u2019ai v\u00e9cu, que j\u2019ai aim\u00e9s pour ce qu\u2019ils furent, conserver ce lien par une langue. Probablement la raison principale de m\u2019agacer en continu face \u00e0 des pr\u00e9ciosit\u00e9s, des acrobaties stylistiques, un mim\u00e9tisme de boudoir. Mais paradoxalement avoir aussi lu beaucoup \u00e9norm\u00e9ment, et des ouvrages difficiles en pagaille, pour m\u2019assurer au fur et \u00e0 mesure du temps que 80% de ce qu\u2019on y d\u00e9couvre n\u2019est qu\u2019un enfumage, du blabla. D\u00e9formation entra\u00een\u00e9e par une telle d\u00e9couverte, ma mani\u00e8re personnelle d\u2019appliquer la le\u00e7on apprise, en m\u00e9langeant tous les langages cr\u00e9ant ainsi un autre genre d\u2019enfumage, amusant. Path\u00e9tique aussi. \n\nAvec les ann\u00e9es j\u2019ai plus d\u2019amis morts que vivants. Et parmi ces morts des gens \u00e0 qui je n\u2019ai jamais serr\u00e9 la main. les auteurs des livres principaux que je lis et relis. Encore que, nouveaut\u00e9, gr\u00e2ce au blog j\u2019ai des amis que je ne connais pas plus que \u00e7a. Des amis nouveau terme pour dire abonnements. Ce qui relie c\u2019est encore une certaine fa\u00e7on d\u2019organiser les mots, de se les \u00e9changer ainsi dans des tournures in\u00e9dites, faire vivre la langue.\n\nInteraction entre peinture et \u00e9criture, dessiner au fusain sur une toile peinte \u00e0 l\u2019acrylique. Aucun prix. Fusain sur toile fond acrylique 70x70 ",
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"date_published": "2022-11-27T17:41:33Z",
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