{ "version": "https://jsonfeed.org/version/1.1", "title": "Le dibbouk", "home_page_url": "https:\/\/ledibbouk.net\/", "feed_url": "https:\/\/ledibbouk.net\/spip.php?page=feed_json", "language": "fr-FR", "items": [ { "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/planche-voix.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/planche-voix.html", "title": "planche-voix", "date_published": "2025-12-26T17:14:20Z", "date_modified": "2025-12-26T20:04:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "
Cette compilation rassemble les passages cl\u00e9s sur la voix sous toutes ses formes : voix int\u00e9rieure, voix des autres, voix de la cr\u00e9ation, silence et parole.<\/p>\n
La voix comme guide dans le processus cr\u00e9atif, dialogue int\u00e9rieur de l’artiste avec son \u0153uvre.<\/p>\n
10 d\u00e9cembre 2018<\/a> <\/strong> — \"En peinture, apr\u00e8s avoir travers\u00e9 les conditionnements acad\u00e9miques et confront\u00e9 les r\u00e9alit\u00e9s du march\u00e9, l’artiste arrive \u00e0 ce carrefour : suivre sa voie ou se conformer aux attentes. Ce moment d\u00e9cisif peut faire na\u00eetre une pulsion cr\u00e9ative renouvel\u00e9e, invitant \u00e0 \u00e9couter les voix int\u00e9rieures et ext\u00e9rieures, fusionnant enfin les inspirations de la terre et du ciel sur la toile.\"<\/em><\/p>\n 26 septembre 2021<\/a> <\/strong>— \"Mon travail \u00e9voque ceci \u00e9galement, non pas en pointant du doigt ce ph\u00e9nom\u00e8ne comme n\u00e9faste, mais en essayant d’en tirer des le\u00e7ons, des enseignements. Si l’attention devient vuln\u00e9rable \u00e0 ce point, c’est peut-\u00eatre qu’elle n’est plus si utile qu’on l’avait imagin\u00e9e utile jusque-l\u00e0.\"<\/em><\/p>\n 10 janvier 2019<\/a><\/strong> — \"Assis sur mon lit, une migraine me terrassant, je mis la bouilloire en route. Et je me mis \u00e0 rire. D’abord l\u00e9ger, puis tonitruant, jusqu’\u00e0 l’hyst\u00e9rie - vidant mes poumons de l’air vici\u00e9 de ces derni\u00e8res heures.\"<\/em><\/p>\n Le silence comme forme de voix, l’impossibilit\u00e9 de dire, la parole retenue.<\/p>\n *17 d\u00e9cembre 2018<\/a> — <\/em>\"Alors pourquoi pas le silence Total assourdissant comme un arbre qui tombe Et laisse derri\u00e8re lui le blanc d’une trou\u00e9e Et laisse derri\u00e8re lui l’amiti\u00e9 des racines, la voix de l’\u00e9toile p\u00e2le jusqu’\u00e0 la pierre enfouie.\"*<\/p>\n *10 janvier 2019<\/a> — <\/em>\"Je crois que c’est \u00e0 partir de ce jour que j’ai d\u00e9cid\u00e9 de ne plus \u00e9crire une seule ligne. Pour retrouver la clart\u00e9, il faut bien plus biffer qu’ajouter. Comment retrouver la faim, la soif naturelles ? Dans la r\u00e9gularit\u00e9, peu \u00e0 peu, le chaos laisse l’eau troubl\u00e9e malgr\u00e9 tous les efforts.\"*<\/p>\n 26 septembre 2021<\/a><\/strong>— \"La peinture, c’est mon pays. Ce voyage c’est aussi un voyage dans la peinture par elle-m\u00eame, si je peux dire, \u00e9tant donn\u00e9 la n\u00e9cessit\u00e9 d’absence et d’oubli que j’ai peu \u00e0 peu d\u00e9couverte afin de dispara\u00eetre pour la laisser s’exprimer.\"<\/em><\/p>\n Les voix qui nous entourent, nous envahissent, nous constituent.<\/p>\n 19 d\u00e9cembre 2018<\/a><\/strong> — \"Cela commen\u00e7a par un frisson, d\u00fb sans doute aux nuits d’insomnie, \u00e0 ces mots jet\u00e9s sur le papier comme on remplit des sacs poubelles. Les voix des grands Za\u00efrois montaient de la rue des Poissonniers, m\u00eal\u00e9es aux cris des martinets. M\u00eame fen\u00eatre ferm\u00e9e, je les entendais. Des odeurs de chevreau grill\u00e9 les accompagnaient.\"<\/em><\/p>\n 19 d\u00e9cembre 2018<\/a><\/strong> — \"Dans le couloir, la folle rentrait chez elle. Ses hurlements \u00e9touff\u00e9s, ses grattements aux murs, puis plus rien.\"<\/em><\/p>\n 10 janvier 2019<\/a><\/strong> — \"Et l\u00e0 je r\u00e9alise que ce ne sont pas les voix de J\u00e9sus et de Mahomet qui m’inspirent aujourd’hui. Ce sont les voix de ceux qui se sacrifient en pure perte, dans l’effondrement du sens ou son \u00e9clatement, parce que c’est tout ce qu’ils ont trouv\u00e9 comme br\u00e8che pour exister.\"<\/em><\/p>\n La voix comme vecteur de transmission, l’accent maternel, la langue des origines.<\/p>\n 25 d\u00e9cembre 2025<\/a><\/strong> — \"C’\u00e9tait l’accent lamentable de ma grand-m\u00e8re estonienne quand elle disait ’mon ch\u00e9ri’. ’Ma s\u00e9ri’, disait-elle, ’je ne comprends pas pourquoi t’acharnes, c’est un enfant il ne comprend rien.’ C’est sur ce mot, \u00e0 la fois m\u00e9thode et caresse lointaine d’une langue hach\u00e9e, que j’ai pu enfin trouver le sommeil.\"<\/em><\/p>\n 15 mars 2023<\/a><\/strong> — \"Un nuage de fum\u00e9e y flottait en permanence. Elle fumait des ’disques bleus’. La cigarette lui avait \u00e9raill\u00e9 la voix. Elle confectionnait ses cravates, cigarette au coin des l\u00e8vres, sans cesser de travailler.\"<\/em><\/p>\n 18 d\u00e9cembre 2025<\/a><\/strong> — \"Et c’est ma m\u00e8re qui dit, d’une voix neutre : ’Faut qu’on te dise : Vania est mort.’ Je ne sens rien sur le moment, ou je le cache, parce qu’eux guettent un signe sur mon visage.\"<\/em><\/p>\n L’\u00e9criture comme tentative de capturer une voix, le passage de l’oral \u00e0 l’\u00e9crit.<\/p>\n 26 septembre 2021<\/a><\/strong>— \"Cette g\u00eane d’expliquer la peinture \u00e0 l’\u00e9crit comme \u00e0 l’oral, aussi \u00e9tonnante que soudaine, me cueille. Il me faut des \u00e9cueils r\u00e9guli\u00e8rement pour \u00e9chapper aux langueurs monotones de l’automne. Sans l’\u00e9cueil, pas de sensation de danger ni de naufrage, autant dire pas d’aventure.\"<\/em><\/p>\n
\n2. La voix et le silence<\/h3>\n
\n3. Les voix des autres : rue, foule, alt\u00e9rit\u00e9<\/h3>\n
\n4. La voix transmise : h\u00e9ritage et filiation<\/h3>\n
\n5. Voix litt\u00e9raires : \u00e9criture et oralit\u00e9<\/h3>\n