{ "version": "https://jsonfeed.org/version/1.1", "title": "Le dibbouk", "home_page_url": "https:\/\/ledibbouk.net\/", "feed_url": "https:\/\/ledibbouk.net\/spip.php?page=feed_json", "language": "fr-FR", "items": [ { "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/30-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/30-avril-2024.html", "title": "30 avril 2024", "date_published": "2024-07-25T22:00:35Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>
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Il est tout \u00e0 fait probable que l\u2019on puisse \u00e9crire un livre tout en se demandant ce que c\u2019est qu\u2019\u00e9crire un livre. Ce journal n\u2019est pas un livre. Il contiendrait trop de pages. Il serait indigeste. Cependant il me semble assez honn\u00eate de se rendre pour l\u2019\u00e9crire jusqu\u2019\u00e0 l\u2019indigestion.<\/p>\n

Je me souviens tr\u00e8s bien de la fa\u00e7on dont je me suis d\u00e9barrass\u00e9, \u00e0 l\u2019\u00e2ge de 10 ans, d\u2019une propension inqui\u00e9tante pour les liqueurs. J\u2019en ai bu jusqu\u2019\u00e0 me rendre malade. Ensuite, de ma vie enti\u00e8re je n\u2019y ai plus jamais touch\u00e9.<\/p>\n

Parfois on ne se d\u00e9barrasse pas si facilement d\u2019un engouement. Le whisky par exemple, j\u2019en fut autrefois un ardent consommateur, un litre par jour pas moins. Jusqu\u2019\u00e0 ce que L. me parle d\u2019une possibilit\u00e9 de c\u00e9cit\u00e9 due \u00e0 l\u2019absorption d\u2019alcool. A partir de ce jour j\u2019ai effectu\u00e9 un choix. J\u2019ai arr\u00eat\u00e9 de boire. L\u2019effroi de l\u2019aveuglement m\u2019a stopp\u00e9 net.<\/p>\n

La cigarette ce fut plus long, plus incertain, beaucoup de louvoiements. Ce qui m\u2019a vraiment fait arr\u00eater c\u2019est la col\u00e8re. Le montant des taxes. Une rage provenant de la certitude d\u2019avoir \u00e9t\u00e9 flou\u00e9 par la publicit\u00e9, les clich\u00e9s, l\u2019air du temps, les gouvernements successifs depuis plus de 50 ans.<\/p>\n

En ce qui concerne les autres types d\u2019addiction, je ne me sens plus aussi vaillant que lorsque j\u2019ai d\u00e9marr\u00e9 Peinture Chamanique pour les \u00e9voquer. l\u00e0 aussi j\u2019ai effectu\u00e9 un choix. J\u2019ai choisi de ne plus tout dire dans le d\u00e9tail. Mais je n\u2019y suis parvenu qu\u2019apr\u00e8s avoir racont\u00e9 mille fois les m\u00eames choses dans le plus petit d\u00e9tail ; jusqu\u2019\u00e0 m\u2019en \u00e9c\u0153urer.<\/p>\n

Ainsi il y a plusieurs facteurs permettant de mettre fin \u00e0 une addiction.<\/p>\n

Il se passe en ce moment des choses \u00e9tonnantes, inesp\u00e9r\u00e9es. Des pans entiers de murailles s\u2019\u00e9croulent devant mes yeux en silence, pas de trompette de J\u00e9richo. Plut\u00f4t une sorte de qui\u00e9tude \u00e9trange qui vient du fait d\u2019avoir saisi enfin ma propre insignifiance en ce monde. Le fait de n\u2019\u00eatre comme l\u2019esp\u00e8ce enti\u00e8re qu\u2019un \u00e9piph\u00e9nom\u00e8ne, une illusion passag\u00e8re.<\/p>\n

Parall\u00e8lement moins je suis quelque chose ou quelqu\u2019un plus les choses viennent \u00e0 moi. Le vocabulaire notamment. Il se noue en ce moment une sorte d\u2019affection neuve entre le vocabulaire et les pens\u00e9es qui naissent dans ma cervelle. C\u2019est d\u2019une grande douceur. Comme une musique qui viendrait du fin fond des temps, de l\u2019univers et dont le message serait « \u00e9coute, \u00e9coute encore, \u00e9coute bien. »<\/p>", "content_text": "Il est tout \u00e0 fait probable que l\u2019on puisse \u00e9crire un livre tout en se demandant ce que c\u2019est qu\u2019\u00e9crire un livre. Ce journal n\u2019est pas un livre. Il contiendrait trop de pages. Il serait indigeste. Cependant il me semble assez honn\u00eate de se rendre pour l\u2019\u00e9crire jusqu\u2019\u00e0 l\u2019indigestion. Je me souviens tr\u00e8s bien de la fa\u00e7on dont je me suis d\u00e9barrass\u00e9, \u00e0 l\u2019\u00e2ge de 10 ans, d\u2019une propension inqui\u00e9tante pour les liqueurs. J\u2019en ai bu jusqu\u2019\u00e0 me rendre malade. Ensuite, de ma vie enti\u00e8re je n\u2019y ai plus jamais touch\u00e9. Parfois on ne se d\u00e9barrasse pas si facilement d\u2019un engouement. Le whisky par exemple, j\u2019en fut autrefois un ardent consommateur, un litre par jour pas moins. Jusqu\u2019\u00e0 ce que L. me parle d\u2019une possibilit\u00e9 de c\u00e9cit\u00e9 due \u00e0 l\u2019absorption d\u2019alcool. A partir de ce jour j\u2019ai effectu\u00e9 un choix. J\u2019ai arr\u00eat\u00e9 de boire. L\u2019effroi de l\u2019aveuglement m\u2019a stopp\u00e9 net. La cigarette ce fut plus long, plus incertain, beaucoup de louvoiements. Ce qui m\u2019a vraiment fait arr\u00eater c\u2019est la col\u00e8re. Le montant des taxes. Une rage provenant de la certitude d\u2019avoir \u00e9t\u00e9 flou\u00e9 par la publicit\u00e9, les clich\u00e9s, l\u2019air du temps, les gouvernements successifs depuis plus de 50 ans. En ce qui concerne les autres types d\u2019addiction, je ne me sens plus aussi vaillant que lorsque j\u2019ai d\u00e9marr\u00e9 Peinture Chamanique pour les \u00e9voquer. l\u00e0 aussi j\u2019ai effectu\u00e9 un choix. J\u2019ai choisi de ne plus tout dire dans le d\u00e9tail. Mais je n\u2019y suis parvenu qu\u2019apr\u00e8s avoir racont\u00e9 mille fois les m\u00eames choses dans le plus petit d\u00e9tail; jusqu\u2019\u00e0 m\u2019en \u00e9c\u0153urer. Ainsi il y a plusieurs facteurs permettant de mettre fin \u00e0 une addiction. Il se passe en ce moment des choses \u00e9tonnantes, inesp\u00e9r\u00e9es. Des pans entiers de murailles s\u2019\u00e9croulent devant mes yeux en silence, pas de trompette de J\u00e9richo. Plut\u00f4t une sorte de qui\u00e9tude \u00e9trange qui vient du fait d\u2019avoir saisi enfin ma propre insignifiance en ce monde. Le fait de n\u2019\u00eatre comme l\u2019esp\u00e8ce enti\u00e8re qu\u2019un \u00e9piph\u00e9nom\u00e8ne, une illusion passag\u00e8re. Parall\u00e8lement moins je suis quelque chose ou quelqu\u2019un plus les choses viennent \u00e0 moi. Le vocabulaire notamment. Il se noue en ce moment une sorte d\u2019affection neuve entre le vocabulaire et les pens\u00e9es qui naissent dans ma cervelle. C\u2019est d\u2019une grande douceur. Comme une musique qui viendrait du fin fond des temps, de l\u2019univers et dont le message serait \u00ab \u00e9coute, \u00e9coute encore, \u00e9coute bien. \u00bb", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/242.webp?1748065120", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/29-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/29-avril-2024.html", "title": "29 avril 2024", "date_published": "2024-07-25T21:58:41Z", "date_modified": "2025-05-28T06:26:15Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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Je me suis endormi sur le canap\u00e9 apr\u00e8s le d\u00eener. Mes derni\u00e8res pens\u00e9es ont d\u00fb s\u2019accrocher comme des moules \u00e0 un \u00eelot sonore constitu\u00e9 des mots « crino\u00efde, Aklo, Arthur Machen » ; ce qui ne forme pas \u00e0 proprement parler les pr\u00e9misses d\u2019une conlang. Ni plus que d\u2019une r\u00eaverie agr\u00e9able voire constructive. Ici il n\u2019est question ni de Klington (1) ni de Dothraki(2) , j\u2019en ai bien peur, mais des cons\u00e9quences fortuites de l\u2019absorption d\u2019un plat cuisin\u00e9 de la marque Ranou. Denr\u00e9e peu co\u00fbteuse, facilement accessible dans les rayons m\u00e9dians des supermarch\u00e9s tout autour de mon domicile,mais \u00e0 la r\u00e9flexion encore assez on\u00e9reuse pour ce que c\u2019est. Voici encore une d\u00e9rive de l\u2019\u00e2ge et d\u2019un laisser aller qui ne manquera pas de trouver sa raison d\u2019\u00eatre dans un d\u00e9sabusement gastronomique aigu associ\u00e9 \u00e0 quelques carences dentaires.<\/p>\n

Le mot crino\u00efde provient assur\u00e9ment d\u2019une relecture r\u00e9cente d\u2019une nouvelle lovecratienne, nouvelle o\u00f9 il est question de Blake, en hommage \u00e0 Bloch. » Celui qui hantait les t\u00e9n\u00eabres ». ( nouvelle \u00e9crite par H.P. Lovecraft, faisant partie de son c\u00e9l\u00e8bre Mythe de Cthulhu. Cette \u0153uvre, \u00e9crite en 1935, est l\u2019une des nombreuses histoires o\u00f9 Lovecraft explore les th\u00e8mes de l\u2019horreur cosmique et de l\u2019influence des entit\u00e9s anciennes sur le monde moderne.)<\/p>\n

je ne me souviens plus dans quel passage exactement le mot crino\u00efde appara\u00eet. Sans doute trouverait il mieux une place dans un autre r\u00e9cit que celui-ci associ\u00e9 notamment aux Anciens que l\u2019on trouve sous les Montagnes hallucin\u00e9es ou de la folie.<\/p>\n

Le fait est qu\u2019en m\u2019\u00e9tant interrog\u00e9 sur ce que peut \u00eatre une population crino\u00efde, je suis parvenu sur une page wikip\u00e9dia et ai d\u00e9couvert tout un pan du vocabulaire qui m\u2019\u00e9tait jusque l\u00e0 inconnu.<\/p>\n

Pour reprendre une technique qui a fait ses preuves, je me suis amus\u00e9 \u00e0 constituer une liste de tous ces mots, que je prendrai le temps de relire selon un tempo propre \u00e0 son acquisition m\u00e9morielle.<\/p>\n

Liste de mots associ\u00e9s \u00e0 crino\u00efdes
\nEchinoderme, classe \u00e0 laquelle appartiennent l\u2019esp\u00e8ce crino\u00efde.
\nsessile (fixe) vagile ( mobile)
\npourvu d\u2019un squelette calcaire articul\u00e9, d\u2019une sorte de « racine » ( \u00e9ventuellement plac\u00e9e au bout d\u2019une tige) , et d\u2019un « calice » muni de longs bras flexibles qui leur permette de filtrer dans l\u2019eau le plancton dont ils se nourrissent.
\nLes plus proches parents des crino\u00efdes dans le monde vivant sont les oursins, les \u00e9toiles de mer, les ophiures et les holothuries
\nLes premi\u00e8res traces de crino\u00efdes remontent \u00e0 l\u2019Ordovicien, p\u00e9riode remontant \u00e0 500 millions d\u2019ann\u00e9es environ.
\nPeut \u00e9voquer le v\u00e9g\u00e9tal » lys de mer » ( grec krinon lys et eidos, forme)
\nune sym\u00e9trie pentaradiaire ( sym\u00e9trie centrale d\u2019ordre 5, en \u00e9toile)
\nnom vernaculaire utilis\u00e9 pour les d\u00e9crire : chevelure et fleur sont les th\u00e8mes r\u00e9currents associ\u00e9s \u00e0 leur image.
\nles crino\u00efdes s\u2019ancrent sur les fonds marins gr\u00e2ce \u00e0 une th\u00e8que ( pour les sessiles ) la partie inf\u00e9rieure de celle-ci est le « calice » tandis que la face sup\u00e9rieure se nomme le tegmen, c\u2019est du tegmen que s\u2019\u00e9lancent de longs bras segment\u00e9s, articul\u00e9s, barbul\u00e9s pouvant ressembler \u00e0 des plumes ou \u00e0 des cheveux. On peut \u00e9galement appeler barbules des pinnules.
\nA leur maturit\u00e9 certaines vari\u00e9t\u00e9s de crino\u00efdes perdent leur calice qui se transforme alors en griffes mobiles ( cormatules appel\u00e9es aussi cirrhes) et peuvent ainsi avoir une vie plus mobile et nager.
\nsi certains crino\u00efdes fixes sont bien des survivants de familles m\u00e9sozo\u00efques, la plupart demeurent en r\u00e9alit\u00e9 d\u2019apparition « r\u00e9cente » (c\u2019est-\u00e0-dire autour de la fin du Cr\u00e9tac\u00e9 ( -145 \u00e0 -66 ma)
\nVoil\u00e0 pour crino\u00efde ! Passons maintenant \u00e0 Aklo<\/p>\n

L\u2019effroyable langue Aklo
\nThe Aklo alphabet, according to Alan Moore’s comic book Providence
\nThe Aklo alphabet, according to Alan Moore\u2019s comic book Providence<\/p>\n

La langue Aklo est une langue fictive cr\u00e9\u00e9e dans le contexte de la litt\u00e9rature d\u2019horreur et fantastique. Elle n\u2019est pas une langue d\u00e9velopp\u00e9e avec une grammaire ou un vocabulaire complet comme le sont les langues construites (conlangs) telles que le Klingon ou l\u2019Elfe. Au lieu de cela, Aklo sert principalement de dispositif litt\u00e9raire pour \u00e9voquer le myst\u00e8re et l\u2019occulte. Voici un aper\u00e7u plus d\u00e9taill\u00e9 sur son origine et son utilisation dans la litt\u00e9rature :<\/p>\n

Origine Litt\u00e9raire
\nArthur Machen : Aklo a \u00e9t\u00e9 mentionn\u00e9e pour la premi\u00e8re fois par l\u2019\u00e9crivain gallois Arthur Machen dans sa nouvelle « The White People », publi\u00e9e en 1904. Dans cette histoire, Aklo est d\u00e9crite comme une langue des rituels secrets et anciens, utilis\u00e9e pour communiquer des connaissances occultes interdites.
\nAdoption par H.P. Lovecraft
\nH.P. Lovecraft : La langue a \u00e9t\u00e9 ensuite reprise et popularis\u00e9e par H.P. Lovecraft, un \u00e9crivain am\u00e9ricain c\u00e9l\u00e8bre pour ses histoires d\u2019horreur cosmique. Lovecraft l\u2019a int\u00e9gr\u00e9e dans plusieurs de ses \u0153uvres, notamment dans « The Dunwich Horror » et d\u2019autres r\u00e9cits associ\u00e9s au Mythe de Cthulhu. Dans le cadre de l\u2019univers de Lovecraft, Aklo est souvent utilis\u00e9e pour des incantations ou \u00e9crits mystiques, communiquant des concepts qui sont au-del\u00e0 de la compr\u00e9hension humaine ordinaire.
\nCaract\u00e9ristiques et Fonctions
\n\u00c9l\u00e9ment de Myst\u00e8re : Aklo sert \u00e0 renforcer l\u2019atmosph\u00e8re de myst\u00e8re et d\u2019\u00e9tranget\u00e9 dans les r\u00e9cits. Elle est associ\u00e9e \u00e0 des pratiques anciennes, \u00e0 des cultes secrets, et \u00e0 des puissances surnaturelles.
\nInaccessibilit\u00e9 : Comme avec d\u2019autres \u00e9l\u00e9ments de l\u2019\u0153uvre de Lovecraft, la langue est con\u00e7ue pour sembler ancienne et insondable, soulignant la petitesse et l\u2019isolement de l\u2019humanit\u00e9 dans un univers beaucoup plus vaste et plus ancien.
\nImpact Culturel
\nInfluence sur le Genre : L\u2019utilisation de Aklo par Lovecraft a influenc\u00e9 d\u2019autres \u00e9crivains et cr\u00e9ateurs dans le domaine de la science-fiction et de la fantaisie, incitant \u00e0 l\u2019utilisation de langues fictives pour ajouter de la profondeur et de l\u2019authenticit\u00e9 \u00e0 des mondes imaginaires.
\nLimites de D\u00e9veloppement
\nManque de D\u00e9veloppement : Contrairement \u00e0 d\u2019autres langues fictives bien d\u00e9velopp\u00e9es, Aklo n\u2019a pas de structure linguistique d\u00e9taill\u00e9e connue. Les auteurs qui l\u2019ont utilis\u00e9e n\u2019ont pas cr\u00e9\u00e9 de grammaire, de syntaxe, ou de vocabulaire \u00e9tendu, se concentrant plut\u00f4t sur son effet atmosph\u00e9rique et th\u00e9matique.
\nEn r\u00e9sum\u00e9, Aklo est moins une langue dans le sens traditionnel qu\u2019un \u00e9l\u00e9ment litt\u00e9raire con\u00e7u pour enrichir l\u2019ambiance occulte et mystique de r\u00e9cits sp\u00e9cifiques dans le genre de l\u2019horreur et du fantastique. Elle continue de fasciner les lecteurs et sert d\u2019inspiration pour d\u2019autres \u0153uvres dans des contextes similaires.<\/p>\n

Mais qui est donc cet Arthur Machen ?<\/p>\n

Arthur Machen \u00e9tait un \u00e9crivain gallois n\u00e9 le 3 mars 1863 et d\u00e9c\u00e9d\u00e9 le 15 d\u00e9cembre 1947. Il est surtout connu pour ses \u0153uvres influentes dans le domaine du fantastique, de l\u2019horreur et du surnaturel. Son \u00e9criture explore souvent le th\u00e8me de l\u2019\u00e9veil de forces anciennes et myst\u00e9rieuses qui menacent le monde moderne, une id\u00e9e qui a profond\u00e9ment influenc\u00e9 des auteurs ult\u00e9rieurs comme H.P. Lovecraft.<\/p>\n

Vie et Carri\u00e8re
\nJeunesse et \u00c9ducation : N\u00e9 \u00e0 Caerleon, une ville du sud du Pays de Galles riche en histoire romaine et arthurienne, Machen a d\u00e9velopp\u00e9 un int\u00e9r\u00eat pr\u00e9coce pour les myst\u00e8res et les l\u00e9gendes. Il a fr\u00e9quent\u00e9 le Hereford Cathedral School o\u00f9 il a acquis une solide connaissance des classiques.
\nD\u00e9buts litt\u00e9raires : Apr\u00e8s avoir d\u00e9m\u00e9nag\u00e9 \u00e0 Londres, il a travaill\u00e9 comme journaliste et a commenc\u00e9 \u00e0 \u00e9crire de la fiction. Ses premi\u00e8res \u0153uvres n\u2019ont pas \u00e9t\u00e9 bien re\u00e7ues, mais il a continu\u00e9 \u00e0 d\u00e9velopper son style unique, combinant son int\u00e9r\u00eat pour le mysticisme, la religion, et le folklore.
\n\u0152uvres Majeures
\n« Le Grand Dieu Pan » (1894) : C\u2019est l\u2019une de ses \u0153uvres les plus c\u00e9l\u00e8bres. Ce conte horrifique, qui traite de l\u2019exp\u00e9rimentation scientifique et de ses cons\u00e9quences horrifiques, a \u00e9t\u00e9 initialement critiqu\u00e9 pour son contenu jug\u00e9 choquant, mais est aujourd\u2019hui consid\u00e9r\u00e9 comme un classique du genre horrifique.
\n« The Hill of Dreams » (1907) : Moins ax\u00e9 sur l\u2019horreur et plus sur le mysticisme, ce roman est souvent consid\u00e9r\u00e9 comme son chef-d\u2019\u0153uvre, d\u00e9crivant la vie et les exp\u00e9riences visionnaires d\u2019un jeune \u00e9crivain.
\n« The White People » (1904) : Nouvelle qui explore les th\u00e8mes de l\u2019occulte et de l\u2019innocence corrompue \u00e0 travers le journal intime d\u2019une jeune fille attir\u00e9e par un monde surnaturel.
\nInfluence et H\u00e9ritage
\nImpact sur Lovecraft et Autres : L\u2019influence de Machen sur H.P. Lovecraft et d\u2019autres \u00e9crivains de l\u2019horreur et du fantastique est notable. Lovecraft a cit\u00e9 Machen comme une inspiration majeure, en particulier pour son utilisation de l\u2019horreur cosmique et de la r\u00e9v\u00e9lation graduelle de mondes au-del\u00e0 de la compr\u00e9hension humaine.
\nLa Guerre et le Surnaturel : Pendant la Premi\u00e8re Guerre mondiale, Machen a \u00e9crit une nouvelle intitul\u00e9e « The Bowmen », inspir\u00e9e par des rapports de soldats anglais secourus par des figures saintes durant la bataille de Mons. Bien que fictive, cette histoire a donn\u00e9 naissance \u00e0 la l\u00e9gende urbaine des Anges de Mons, prise au s\u00e9rieux par beaucoup \u00e0 l\u2019\u00e9poque.
\nStyle et Th\u00e9matiques
\nMachen a souvent utilis\u00e9 ses r\u00e9cits pour explorer des th\u00e8mes comme la dualit\u00e9 entre la beaut\u00e9 et l\u2019horreur, l\u2019ancien et le moderne, et le sacr\u00e9 et le profane. Son style se caract\u00e9rise par une prose riche et \u00e9labor\u00e9e, capable d\u2019\u00e9voquer des atmosph\u00e8res envo\u00fbtantes et des images terrifiantes.
\nArthur Machen reste une figure importante de la litt\u00e9rature fantastique, dont les \u0153uvres continuent d\u2019\u00eatre lues et appr\u00e9ci\u00e9es pour leur profondeur mystique et leur capacit\u00e9 \u00e0 horrifier et fasciner.<\/p>\n

Il est possible qu\u2019un plat cuisin\u00e9 d\u00e9clenche un billet de blog bien \u00e9trange, en voici la preuve par neuf.<\/p>\n

Tout en r\u00e9digeant ces lignes mon scanner \u00e0 plat de la marque Epson, mod\u00e8le antique : Perfection 4490 Photo, s\u2019est mis en route gr\u00e2ce \u00e0 l\u2019application VueScan, la seule qui permet de scanner des n\u00e9gatifs argentiques sur la distribution Ubuntu dont je dispose ( pour mon plus grand bonheur) Peu \u00e0 peu je me familiarise avec celle-ci, j\u2019appr\u00e9cie de plus en plus la ligne de commande que je n\u2019utilisais pratiquement jamais sur Windows.<\/p>\n

Il s\u2019agit certainement d\u2019un \u00e9v\u00e9nement \u00e0 marquer d\u2019une pierre blanche car j\u2019ai la possibilit\u00e9 de scanner tous mes films. Pour le coup il s\u2019agit d\u2019arch\u00e9ologie v\u00e9ritable car ceux-ci datent des ann\u00e9es 80 jusqu\u2019\u00e0 90 je crois. Apr\u00e8s 90 je n\u2019ai plus jamais touch\u00e9 d\u2019appareil photographique argentique, et encore moins d\u00e9velopp\u00e9 de film ni tir\u00e9 d\u2019\u00e9preuves baryt\u00e9es.<\/p>\n

Ce logiciel me co\u00fbte un bras. Mais l\u2019exorcisme n\u2019a pas de prix. Apr\u00e8s tant d\u2019ann\u00e9es je vais pouvoir regarder ces photographies avec un regard neuf.<\/p>\n

J\u2019ai retrouv\u00e9 des bandes remontant \u00e0 l\u2019\u00e9poque o\u00f9 je travaillais \u00e0 Bobigny chez Bull comme magasinier, durant la journ\u00e9e et comme gardien de nuit chez Ibm, place Vend\u00f4me la nuit.<\/p>\n

Il faudra que j\u2019effectue un tri, les portraits notamment ne peuvent \u00eatre publi\u00e9s sans l\u2019autorisation des personnes, et je les ai bien s\u00fbr perdues de vue depuis toutes ces ann\u00e9es.<\/p>\n

Evidemment mes n\u00e9gatifs ne sont ni rang\u00e9s ni document\u00e9s. Ils sont plac\u00e9s dans des pochettes cristal et celles-ci en vrac dans une grosse caisse en bois. Mais cela me donne l\u2019id\u00e9e de publier quelques photographies sur ce blog dans l\u2019ordre al\u00e9atoire o\u00f9 elle seront scann\u00e9es.<\/p>\n

Ainsi j\u2019ai d\u00fb faire un s\u00e9jour \u00e0 Rome en 1979 ou 1980, \u00e0 cette \u00e9poque je ne disposais pas encore du Leica M4P que j\u2019ach\u00e8terai par la suite. J\u2019avais d\u00e9got\u00e9 un vieux Nikormat d\u2019occasion chez Prophot pas tr\u00e8s loin de chez nous, \u00e0 la Bastille. Est-ce durant ce m\u00eame voyage que nous all\u00e2mes \u00e0 Naples, \u00e0 Meta di Sorrento, puis \u00e0 Sferra Cavallo Sicile ? je ne me souviens plus.<\/p>\n

Avec les ann\u00e9es les n\u00e9gatifs se sont un peu ab\u00eem\u00e9s, mais rien que l\u2019on ne puisse am\u00e9liorer dans Gimp ( le photoshop gratuit de Linux) gr\u00e2ce \u00e0 l\u2019outil de clonage.<\/p>\n

Peut-\u00eatre des billets de blog en perspective, \u00e0 propos de ces photographies retrouv\u00e9es\u2026 \u00e0 suivre.<\/p>\n

(1) Le klingon est une langue construite (conlang) d\u00e9velopp\u00e9e pour la franchise de science-fiction « Star Trek ». Cr\u00e9\u00e9e par Marc Okrand, un linguiste, la langue klingonne a \u00e9t\u00e9 con\u00e7ue pour \u00eatre utilis\u00e9e par une race extraterrestre guerri\u00e8re du m\u00eame nom. Voici un aper\u00e7u plus d\u00e9taill\u00e9 de cette langue fascinante :<\/p>\n

Origines et D\u00e9veloppement
\nIntroduction initiale : La langue klingonne a \u00e9t\u00e9 introduite dans « Star Trek : The Motion Picture » en 1979, mais c\u2019est avec « Star Trek III : The Search for Spock » en 1984 que la langue a \u00e9t\u00e9 formellement d\u00e9velopp\u00e9e par Marc Okrand.
\nCr\u00e9ation par Marc Okrand : Okrand a d\u00e9velopp\u00e9 la langue pour qu\u2019elle ait une phonologie, une grammaire et un vocabulaire distincts, en faisant une langue agglutinante et largement suffix\u00e9e. Il a cr\u00e9\u00e9 la langue pour sonner \u00e9trang\u00e8re et complexe, avec des caract\u00e9ristiques uniques telles que l\u2019absence de verbes \u00eatre « to be » pour l\u2019existence et un ordre de mots Object-Verbe-Sujet (OVS).
\nCaract\u00e9ristiques Linguistiques
\nPhon\u00e9tique : Le klingon inclut des sons que l\u2019on ne trouve pas dans la plupart des langues humaines, notamment une s\u00e9rie de consonnes occlusives et fricatives uvulaires et v\u00e9lares.
\nSyntaxe et grammaire : La syntaxe klingonne est notable pour son ordre des mots inhabituel (OVS), et la langue utilise des affixes pour exprimer des relations grammaticales et des modifications de verbes complexes.
\nVocabulaire : Le vocabulaire du klingon a \u00e9t\u00e9 \u00e9tendu au fil des ans par Okrand et comprend d\u00e9sormais des termes couvrant une grande vari\u00e9t\u00e9 de sujets, pas seulement des termes militaires ou technologiques, mais aussi des termes quotidiens.
\nCulture et Communaut\u00e9
\nUtilisateurs : Bien que cr\u00e9\u00e9e pour un univers de fiction, le klingon est utilis\u00e9 par une communaut\u00e9 d\u00e9vou\u00e9e de fans \u00e0 travers le monde. Il existe des cours, des livres, des applications et m\u00eame des rencontres pour les personnes int\u00e9ress\u00e9es par l\u2019apprentissage de la langue.
\nLitt\u00e9rature et M\u00e9dia : Plusieurs \u0153uvres litt\u00e9raires ont \u00e9t\u00e9 traduites en klingon, y compris la pi\u00e8ce « Hamlet » de Shakespeare et certaines parties de la Bible. La langue est \u00e9galement pr\u00e9sente dans les m\u00e9dias, utilis\u00e9e dans les films, les s\u00e9ries t\u00e9l\u00e9vis\u00e9es de « Star Trek » et les jeux vid\u00e9o.
\nReconnaissance et Usage
\nReconnaissance culturelle : Le klingon est souvent cit\u00e9 comme un exemple de la richesse des cultures cr\u00e9\u00e9es pour la science-fiction et de l\u2019impact profond de « Star Trek » sur la culture populaire. Il est \u00e9galement un sujet d\u2019\u00e9tude int\u00e9ressant dans le domaine de la linguistique construite.
\nApprendre le Klingon
\nRessources : Pour ceux int\u00e9ress\u00e9s \u00e0 apprendre le klingon, des ressources telles que le livre « The Klingon Dictionary » de Marc Okrand, des applications comme Duolingo, et divers sites Internet offrent des le\u00e7ons et des informations.
\nLe klingon est un excellent exemple de la mani\u00e8re dont une langue construite peut se d\u00e9velopper une vie propre, d\u00e9passant son r\u00f4le initial dans un sc\u00e9nario de film pour devenir une partie int\u00e9grante d\u2019une communaut\u00e9 et culture fanatique mondiale.<\/p>\n

(2)<\/p>\n

Le dothraki est une langue construite (conlang) d\u00e9velopp\u00e9e pour la s\u00e9rie t\u00e9l\u00e9vis\u00e9e « Game of Thrones », bas\u00e9e sur les livres de la s\u00e9rie « A Song of Ice and Fire » de George R.R. Martin. La langue a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9e par David J. Peterson, un linguiste et cr\u00e9ateur de langues, pour les Dothrakis, un peuple guerrier nomade de la s\u00e9rie.<\/p>\n

Origines et D\u00e9veloppement
\nCommande pour la s\u00e9rie t\u00e9l\u00e9vis\u00e9e : HBO a engag\u00e9 David J. Peterson pour d\u00e9velopper la langue dothraki afin de l\u2019utiliser dans « Game of Thrones ». La langue a \u00e9t\u00e9 d\u00e9velopp\u00e9e \u00e0 partir de phrases fragmentaires et de mots isol\u00e9s que George R.R. Martin avait inclus dans les livres.
\nProcessus de cr\u00e9ation : Peterson a con\u00e7u une langue compl\u00e8te avec sa propre grammaire, phon\u00e9tique, et vocabulaire, en s\u2019inspirant des \u00e9l\u00e9ments que Martin avait d\u00e9j\u00e0 cr\u00e9\u00e9s et en les d\u00e9veloppant pour construire une langue r\u00e9aliste et fonctionnelle adapt\u00e9e au peuple dothraki.
\nCaract\u00e9ristiques Linguistiques
\nPhon\u00e9tique : La phon\u00e9tique dothraki inclut plusieurs sons qui ne sont pas communs dans les langues europ\u00e9ennes, y compris une s\u00e9rie de fricatives et d\u2019affriqu\u00e9es. Elle est con\u00e7ue pour sonner gutturale et fluide, ce qui refl\u00e8te la culture nomade et robuste des Dothrakis.
\nGrammaire : Le dothraki utilise une structure de phrase sujet-verbe-objet (SVO), similaire \u00e0 l\u2019anglais. Il poss\u00e8de un syst\u00e8me de conjugaison verbale et des cas nominaux pour marquer des fonctions grammaticales comme le sujet, l\u2019objet direct, et l\u2019objet indirect.
\nVocabulaire : Le vocabulaire est riche et refl\u00e8te les aspects culturels importants des Dothrakis, tels que leurs pratiques, leur environnement et leur relation avec les chevaux et la guerre.
\nCulture et Communaut\u00e9
\nUtilisateurs : Bien que cr\u00e9\u00e9 pour une s\u00e9rie t\u00e9l\u00e9vis\u00e9e, le dothraki a acquis un certain nombre de locuteurs amateurs qui apprennent la langue pour le plaisir, pour des performances, ou pour des \u00e9v\u00e9nements th\u00e9matiques li\u00e9s \u00e0 « Game of Thrones ».
\nLitt\u00e9rature et m\u00e9dias : Le dothraki a \u00e9t\u00e9 utilis\u00e9 de mani\u00e8re extensive dans « Game of Thrones », donnant une profondeur culturelle au peuple dothraki dans la s\u00e9rie. Il a aussi \u00e9t\u00e9 mentionn\u00e9 et utilis\u00e9 dans divers autres m\u00e9dias en relation avec la s\u00e9rie.
\nReconnaissance et Usage
\nReconnaissance culturelle : Le dothraki, comme le klingon et d\u2019autres langues construites pour la fiction, montre comment des \u00e9l\u00e9ments de conception de monde fictifs peuvent enrichir la narration et cr\u00e9er une exp\u00e9rience immersive pour les t\u00e9l\u00e9spectateurs et les fans.
\nApprendre le Dothraki
\nRessources : Il existe plusieurs ressources pour ceux qui souhaitent apprendre le dothraki, y compris des livres comme « Living Language Dothraki » \u00e9crit par David J. Peterson, des sites web \u00e9ducatifs, et des applications mobiles qui proposent des le\u00e7ons de langue.
\nLe dothraki illustre l\u2019importance des langues construites dans la cr\u00e9ation de mondes fictifs cr\u00e9dibles et engageants, et comment une langue peut devenir un \u00e9l\u00e9ment central d\u2019une culture fictive, renfor\u00e7ant l\u2019immersion et l\u2019identit\u00e9 culturelle d\u2019un groupe fictif.<\/p>\n

En attendant si j\u2019arrive seulement \u00e0 \u00e9crire en fran\u00e7ais je m\u2019estimerai heureux.<\/p>", "content_text": "Je me suis endormi sur le canap\u00e9 apr\u00e8s le d\u00eener. Mes derni\u00e8res pens\u00e9es ont d\u00fb s\u2019accrocher comme des moules \u00e0 un \u00eelot sonore constitu\u00e9 des mots \u00ab crino\u00efde, Aklo, Arthur Machen \u00bb ; ce qui ne forme pas \u00e0 proprement parler les pr\u00e9misses d\u2019une conlang. Ni plus que d\u2019une r\u00eaverie agr\u00e9able voire constructive. Ici il n\u2019est question ni de Klington (1) ni de Dothraki(2) , j\u2019en ai bien peur, mais des cons\u00e9quences fortuites de l\u2019absorption d\u2019un plat cuisin\u00e9 de la marque Ranou. Denr\u00e9e peu co\u00fbteuse, facilement accessible dans les rayons m\u00e9dians des supermarch\u00e9s tout autour de mon domicile,mais \u00e0 la r\u00e9flexion encore assez on\u00e9reuse pour ce que c\u2019est. Voici encore une d\u00e9rive de l\u2019\u00e2ge et d\u2019un laisser aller qui ne manquera pas de trouver sa raison d\u2019\u00eatre dans un d\u00e9sabusement gastronomique aigu associ\u00e9 \u00e0 quelques carences dentaires. Le mot crino\u00efde provient assur\u00e9ment d\u2019une relecture r\u00e9cente d\u2019une nouvelle lovecratienne, nouvelle o\u00f9 il est question de Blake, en hommage \u00e0 Bloch. \u00bb Celui qui hantait les t\u00e9n\u00eabres \u00bb. ( nouvelle \u00e9crite par H.P. Lovecraft, faisant partie de son c\u00e9l\u00e8bre Mythe de Cthulhu. Cette \u0153uvre, \u00e9crite en 1935, est l\u2019une des nombreuses histoires o\u00f9 Lovecraft explore les th\u00e8mes de l\u2019horreur cosmique et de l\u2019influence des entit\u00e9s anciennes sur le monde moderne.) je ne me souviens plus dans quel passage exactement le mot crino\u00efde appara\u00eet. Sans doute trouverait il mieux une place dans un autre r\u00e9cit que celui-ci associ\u00e9 notamment aux Anciens que l\u2019on trouve sous les Montagnes hallucin\u00e9es ou de la folie. Le fait est qu\u2019en m\u2019\u00e9tant interrog\u00e9 sur ce que peut \u00eatre une population crino\u00efde, je suis parvenu sur une page wikip\u00e9dia et ai d\u00e9couvert tout un pan du vocabulaire qui m\u2019\u00e9tait jusque l\u00e0 inconnu. Pour reprendre une technique qui a fait ses preuves, je me suis amus\u00e9 \u00e0 constituer une liste de tous ces mots, que je prendrai le temps de relire selon un tempo propre \u00e0 son acquisition m\u00e9morielle. Liste de mots associ\u00e9s \u00e0 crino\u00efdes Echinoderme, classe \u00e0 laquelle appartiennent l\u2019esp\u00e8ce crino\u00efde. sessile (fixe) vagile ( mobile) pourvu d\u2019un squelette calcaire articul\u00e9, d\u2019une sorte de \u00ab racine \u00bb ( \u00e9ventuellement plac\u00e9e au bout d\u2019une tige) , et d\u2019un \u00ab calice \u00bb muni de longs bras flexibles qui leur permette de filtrer dans l\u2019eau le plancton dont ils se nourrissent. Les plus proches parents des crino\u00efdes dans le monde vivant sont les oursins, les \u00e9toiles de mer, les ophiures et les holothuries Les premi\u00e8res traces de crino\u00efdes remontent \u00e0 l\u2019Ordovicien, p\u00e9riode remontant \u00e0 500 millions d\u2019ann\u00e9es environ. Peut \u00e9voquer le v\u00e9g\u00e9tal \u00bb lys de mer \u00bb ( grec krinon lys et eidos, forme) une sym\u00e9trie pentaradiaire ( sym\u00e9trie centrale d\u2019ordre 5, en \u00e9toile) nom vernaculaire utilis\u00e9 pour les d\u00e9crire : chevelure et fleur sont les th\u00e8mes r\u00e9currents associ\u00e9s \u00e0 leur image. les crino\u00efdes s\u2019ancrent sur les fonds marins gr\u00e2ce \u00e0 une th\u00e8que ( pour les sessiles ) la partie inf\u00e9rieure de celle-ci est le \u00ab calice \u00bb tandis que la face sup\u00e9rieure se nomme le tegmen, c\u2019est du tegmen que s\u2019\u00e9lancent de longs bras segment\u00e9s, articul\u00e9s, barbul\u00e9s pouvant ressembler \u00e0 des plumes ou \u00e0 des cheveux. On peut \u00e9galement appeler barbules des pinnules. A leur maturit\u00e9 certaines vari\u00e9t\u00e9s de crino\u00efdes perdent leur calice qui se transforme alors en griffes mobiles ( cormatules appel\u00e9es aussi cirrhes) et peuvent ainsi avoir une vie plus mobile et nager. si certains crino\u00efdes fixes sont bien des survivants de familles m\u00e9sozo\u00efques, la plupart demeurent en r\u00e9alit\u00e9 d\u2019apparition \u00ab r\u00e9cente \u00bb (c\u2019est-\u00e0-dire autour de la fin du Cr\u00e9tac\u00e9 ( -145 \u00e0 -66 ma) Voil\u00e0 pour crino\u00efde! Passons maintenant \u00e0 Aklo L\u2019effroyable langue Aklo The Aklo alphabet, according to Alan Moore's comic book Providence The Aklo alphabet, according to Alan Moore\u2019s comic book Providence La langue Aklo est une langue fictive cr\u00e9\u00e9e dans le contexte de la litt\u00e9rature d\u2019horreur et fantastique. Elle n\u2019est pas une langue d\u00e9velopp\u00e9e avec une grammaire ou un vocabulaire complet comme le sont les langues construites (conlangs) telles que le Klingon ou l\u2019Elfe. Au lieu de cela, Aklo sert principalement de dispositif litt\u00e9raire pour \u00e9voquer le myst\u00e8re et l\u2019occulte. Voici un aper\u00e7u plus d\u00e9taill\u00e9 sur son origine et son utilisation dans la litt\u00e9rature : Origine Litt\u00e9raire Arthur Machen : Aklo a \u00e9t\u00e9 mentionn\u00e9e pour la premi\u00e8re fois par l\u2019\u00e9crivain gallois Arthur Machen dans sa nouvelle \u00ab The White People \u00bb, publi\u00e9e en 1904. Dans cette histoire, Aklo est d\u00e9crite comme une langue des rituels secrets et anciens, utilis\u00e9e pour communiquer des connaissances occultes interdites. Adoption par H.P. Lovecraft H.P. Lovecraft : La langue a \u00e9t\u00e9 ensuite reprise et popularis\u00e9e par H.P. Lovecraft, un \u00e9crivain am\u00e9ricain c\u00e9l\u00e8bre pour ses histoires d\u2019horreur cosmique. Lovecraft l\u2019a int\u00e9gr\u00e9e dans plusieurs de ses \u0153uvres, notamment dans \u00ab The Dunwich Horror \u00bb et d\u2019autres r\u00e9cits associ\u00e9s au Mythe de Cthulhu. Dans le cadre de l\u2019univers de Lovecraft, Aklo est souvent utilis\u00e9e pour des incantations ou \u00e9crits mystiques, communiquant des concepts qui sont au-del\u00e0 de la compr\u00e9hension humaine ordinaire. Caract\u00e9ristiques et Fonctions \u00c9l\u00e9ment de Myst\u00e8re : Aklo sert \u00e0 renforcer l\u2019atmosph\u00e8re de myst\u00e8re et d\u2019\u00e9tranget\u00e9 dans les r\u00e9cits. Elle est associ\u00e9e \u00e0 des pratiques anciennes, \u00e0 des cultes secrets, et \u00e0 des puissances surnaturelles. Inaccessibilit\u00e9 : Comme avec d\u2019autres \u00e9l\u00e9ments de l\u2019\u0153uvre de Lovecraft, la langue est con\u00e7ue pour sembler ancienne et insondable, soulignant la petitesse et l\u2019isolement de l\u2019humanit\u00e9 dans un univers beaucoup plus vaste et plus ancien. Impact Culturel Influence sur le Genre : L\u2019utilisation de Aklo par Lovecraft a influenc\u00e9 d\u2019autres \u00e9crivains et cr\u00e9ateurs dans le domaine de la science-fiction et de la fantaisie, incitant \u00e0 l\u2019utilisation de langues fictives pour ajouter de la profondeur et de l\u2019authenticit\u00e9 \u00e0 des mondes imaginaires. Limites de D\u00e9veloppement Manque de D\u00e9veloppement : Contrairement \u00e0 d\u2019autres langues fictives bien d\u00e9velopp\u00e9es, Aklo n\u2019a pas de structure linguistique d\u00e9taill\u00e9e connue. Les auteurs qui l\u2019ont utilis\u00e9e n\u2019ont pas cr\u00e9\u00e9 de grammaire, de syntaxe, ou de vocabulaire \u00e9tendu, se concentrant plut\u00f4t sur son effet atmosph\u00e9rique et th\u00e9matique. En r\u00e9sum\u00e9, Aklo est moins une langue dans le sens traditionnel qu\u2019un \u00e9l\u00e9ment litt\u00e9raire con\u00e7u pour enrichir l\u2019ambiance occulte et mystique de r\u00e9cits sp\u00e9cifiques dans le genre de l\u2019horreur et du fantastique. Elle continue de fasciner les lecteurs et sert d\u2019inspiration pour d\u2019autres \u0153uvres dans des contextes similaires. Mais qui est donc cet Arthur Machen ? Arthur Machen \u00e9tait un \u00e9crivain gallois n\u00e9 le 3 mars 1863 et d\u00e9c\u00e9d\u00e9 le 15 d\u00e9cembre 1947. Il est surtout connu pour ses \u0153uvres influentes dans le domaine du fantastique, de l\u2019horreur et du surnaturel. Son \u00e9criture explore souvent le th\u00e8me de l\u2019\u00e9veil de forces anciennes et myst\u00e9rieuses qui menacent le monde moderne, une id\u00e9e qui a profond\u00e9ment influenc\u00e9 des auteurs ult\u00e9rieurs comme H.P. Lovecraft. Vie et Carri\u00e8re Jeunesse et \u00c9ducation : N\u00e9 \u00e0 Caerleon, une ville du sud du Pays de Galles riche en histoire romaine et arthurienne, Machen a d\u00e9velopp\u00e9 un int\u00e9r\u00eat pr\u00e9coce pour les myst\u00e8res et les l\u00e9gendes. Il a fr\u00e9quent\u00e9 le Hereford Cathedral School o\u00f9 il a acquis une solide connaissance des classiques. D\u00e9buts litt\u00e9raires : Apr\u00e8s avoir d\u00e9m\u00e9nag\u00e9 \u00e0 Londres, il a travaill\u00e9 comme journaliste et a commenc\u00e9 \u00e0 \u00e9crire de la fiction. Ses premi\u00e8res \u0153uvres n\u2019ont pas \u00e9t\u00e9 bien re\u00e7ues, mais il a continu\u00e9 \u00e0 d\u00e9velopper son style unique, combinant son int\u00e9r\u00eat pour le mysticisme, la religion, et le folklore. \u0152uvres Majeures \u00ab Le Grand Dieu Pan \u00bb (1894) : C\u2019est l\u2019une de ses \u0153uvres les plus c\u00e9l\u00e8bres. Ce conte horrifique, qui traite de l\u2019exp\u00e9rimentation scientifique et de ses cons\u00e9quences horrifiques, a \u00e9t\u00e9 initialement critiqu\u00e9 pour son contenu jug\u00e9 choquant, mais est aujourd\u2019hui consid\u00e9r\u00e9 comme un classique du genre horrifique. \u00ab The Hill of Dreams \u00bb (1907) : Moins ax\u00e9 sur l\u2019horreur et plus sur le mysticisme, ce roman est souvent consid\u00e9r\u00e9 comme son chef-d\u2019\u0153uvre, d\u00e9crivant la vie et les exp\u00e9riences visionnaires d\u2019un jeune \u00e9crivain. \u00ab The White People \u00bb (1904) : Nouvelle qui explore les th\u00e8mes de l\u2019occulte et de l\u2019innocence corrompue \u00e0 travers le journal intime d\u2019une jeune fille attir\u00e9e par un monde surnaturel. Influence et H\u00e9ritage Impact sur Lovecraft et Autres : L\u2019influence de Machen sur H.P. Lovecraft et d\u2019autres \u00e9crivains de l\u2019horreur et du fantastique est notable. Lovecraft a cit\u00e9 Machen comme une inspiration majeure, en particulier pour son utilisation de l\u2019horreur cosmique et de la r\u00e9v\u00e9lation graduelle de mondes au-del\u00e0 de la compr\u00e9hension humaine. La Guerre et le Surnaturel : Pendant la Premi\u00e8re Guerre mondiale, Machen a \u00e9crit une nouvelle intitul\u00e9e \u00ab The Bowmen \u00bb, inspir\u00e9e par des rapports de soldats anglais secourus par des figures saintes durant la bataille de Mons. Bien que fictive, cette histoire a donn\u00e9 naissance \u00e0 la l\u00e9gende urbaine des Anges de Mons, prise au s\u00e9rieux par beaucoup \u00e0 l\u2019\u00e9poque. Style et Th\u00e9matiques Machen a souvent utilis\u00e9 ses r\u00e9cits pour explorer des th\u00e8mes comme la dualit\u00e9 entre la beaut\u00e9 et l\u2019horreur, l\u2019ancien et le moderne, et le sacr\u00e9 et le profane. Son style se caract\u00e9rise par une prose riche et \u00e9labor\u00e9e, capable d\u2019\u00e9voquer des atmosph\u00e8res envo\u00fbtantes et des images terrifiantes. Arthur Machen reste une figure importante de la litt\u00e9rature fantastique, dont les \u0153uvres continuent d\u2019\u00eatre lues et appr\u00e9ci\u00e9es pour leur profondeur mystique et leur capacit\u00e9 \u00e0 horrifier et fasciner. Il est possible qu\u2019un plat cuisin\u00e9 d\u00e9clenche un billet de blog bien \u00e9trange, en voici la preuve par neuf. Tout en r\u00e9digeant ces lignes mon scanner \u00e0 plat de la marque Epson, mod\u00e8le antique : Perfection 4490 Photo, s\u2019est mis en route gr\u00e2ce \u00e0 l\u2019application VueScan, la seule qui permet de scanner des n\u00e9gatifs argentiques sur la distribution Ubuntu dont je dispose ( pour mon plus grand bonheur) Peu \u00e0 peu je me familiarise avec celle-ci, j\u2019appr\u00e9cie de plus en plus la ligne de commande que je n\u2019utilisais pratiquement jamais sur Windows. Il s\u2019agit certainement d\u2019un \u00e9v\u00e9nement \u00e0 marquer d\u2019une pierre blanche car j\u2019ai la possibilit\u00e9 de scanner tous mes films. Pour le coup il s\u2019agit d\u2019arch\u00e9ologie v\u00e9ritable car ceux-ci datent des ann\u00e9es 80 jusqu\u2019\u00e0 90 je crois. Apr\u00e8s 90 je n\u2019ai plus jamais touch\u00e9 d\u2019appareil photographique argentique, et encore moins d\u00e9velopp\u00e9 de film ni tir\u00e9 d\u2019\u00e9preuves baryt\u00e9es. Ce logiciel me co\u00fbte un bras. Mais l\u2019exorcisme n\u2019a pas de prix. Apr\u00e8s tant d\u2019ann\u00e9es je vais pouvoir regarder ces photographies avec un regard neuf. J\u2019ai retrouv\u00e9 des bandes remontant \u00e0 l\u2019\u00e9poque o\u00f9 je travaillais \u00e0 Bobigny chez Bull comme magasinier, durant la journ\u00e9e et comme gardien de nuit chez Ibm, place Vend\u00f4me la nuit. Il faudra que j\u2019effectue un tri, les portraits notamment ne peuvent \u00eatre publi\u00e9s sans l\u2019autorisation des personnes, et je les ai bien s\u00fbr perdues de vue depuis toutes ces ann\u00e9es. Evidemment mes n\u00e9gatifs ne sont ni rang\u00e9s ni document\u00e9s. Ils sont plac\u00e9s dans des pochettes cristal et celles-ci en vrac dans une grosse caisse en bois. Mais cela me donne l\u2019id\u00e9e de publier quelques photographies sur ce blog dans l\u2019ordre al\u00e9atoire o\u00f9 elle seront scann\u00e9es. Ainsi j\u2019ai d\u00fb faire un s\u00e9jour \u00e0 Rome en 1979 ou 1980, \u00e0 cette \u00e9poque je ne disposais pas encore du Leica M4P que j\u2019ach\u00e8terai par la suite. J\u2019avais d\u00e9got\u00e9 un vieux Nikormat d\u2019occasion chez Prophot pas tr\u00e8s loin de chez nous, \u00e0 la Bastille. Est-ce durant ce m\u00eame voyage que nous all\u00e2mes \u00e0 Naples, \u00e0 Meta di Sorrento, puis \u00e0 Sferra Cavallo Sicile ? je ne me souviens plus. Avec les ann\u00e9es les n\u00e9gatifs se sont un peu ab\u00eem\u00e9s, mais rien que l\u2019on ne puisse am\u00e9liorer dans Gimp ( le photoshop gratuit de Linux) gr\u00e2ce \u00e0 l\u2019outil de clonage. Peut-\u00eatre des billets de blog en perspective, \u00e0 propos de ces photographies retrouv\u00e9es\u2026 \u00e0 suivre. (1) Le klingon est une langue construite (conlang) d\u00e9velopp\u00e9e pour la franchise de science-fiction \u00ab Star Trek \u00bb. Cr\u00e9\u00e9e par Marc Okrand, un linguiste, la langue klingonne a \u00e9t\u00e9 con\u00e7ue pour \u00eatre utilis\u00e9e par une race extraterrestre guerri\u00e8re du m\u00eame nom. Voici un aper\u00e7u plus d\u00e9taill\u00e9 de cette langue fascinante : Origines et D\u00e9veloppement Introduction initiale : La langue klingonne a \u00e9t\u00e9 introduite dans \u00ab Star Trek: The Motion Picture \u00bb en 1979, mais c\u2019est avec \u00ab Star Trek III: The Search for Spock \u00bb en 1984 que la langue a \u00e9t\u00e9 formellement d\u00e9velopp\u00e9e par Marc Okrand. Cr\u00e9ation par Marc Okrand : Okrand a d\u00e9velopp\u00e9 la langue pour qu\u2019elle ait une phonologie, une grammaire et un vocabulaire distincts, en faisant une langue agglutinante et largement suffix\u00e9e. Il a cr\u00e9\u00e9 la langue pour sonner \u00e9trang\u00e8re et complexe, avec des caract\u00e9ristiques uniques telles que l\u2019absence de verbes \u00eatre \u00ab to be \u00bb pour l\u2019existence et un ordre de mots Object-Verbe-Sujet (OVS). Caract\u00e9ristiques Linguistiques Phon\u00e9tique : Le klingon inclut des sons que l\u2019on ne trouve pas dans la plupart des langues humaines, notamment une s\u00e9rie de consonnes occlusives et fricatives uvulaires et v\u00e9lares. Syntaxe et grammaire : La syntaxe klingonne est notable pour son ordre des mots inhabituel (OVS), et la langue utilise des affixes pour exprimer des relations grammaticales et des modifications de verbes complexes. Vocabulaire : Le vocabulaire du klingon a \u00e9t\u00e9 \u00e9tendu au fil des ans par Okrand et comprend d\u00e9sormais des termes couvrant une grande vari\u00e9t\u00e9 de sujets, pas seulement des termes militaires ou technologiques, mais aussi des termes quotidiens. Culture et Communaut\u00e9 Utilisateurs : Bien que cr\u00e9\u00e9e pour un univers de fiction, le klingon est utilis\u00e9 par une communaut\u00e9 d\u00e9vou\u00e9e de fans \u00e0 travers le monde. Il existe des cours, des livres, des applications et m\u00eame des rencontres pour les personnes int\u00e9ress\u00e9es par l\u2019apprentissage de la langue. Litt\u00e9rature et M\u00e9dia : Plusieurs \u0153uvres litt\u00e9raires ont \u00e9t\u00e9 traduites en klingon, y compris la pi\u00e8ce \u00ab Hamlet \u00bb de Shakespeare et certaines parties de la Bible. La langue est \u00e9galement pr\u00e9sente dans les m\u00e9dias, utilis\u00e9e dans les films, les s\u00e9ries t\u00e9l\u00e9vis\u00e9es de \u00ab Star Trek \u00bb et les jeux vid\u00e9o. Reconnaissance et Usage Reconnaissance culturelle : Le klingon est souvent cit\u00e9 comme un exemple de la richesse des cultures cr\u00e9\u00e9es pour la science-fiction et de l\u2019impact profond de \u00ab Star Trek \u00bb sur la culture populaire. Il est \u00e9galement un sujet d\u2019\u00e9tude int\u00e9ressant dans le domaine de la linguistique construite. Apprendre le Klingon Ressources : Pour ceux int\u00e9ress\u00e9s \u00e0 apprendre le klingon, des ressources telles que le livre \u00ab The Klingon Dictionary \u00bb de Marc Okrand, des applications comme Duolingo, et divers sites Internet offrent des le\u00e7ons et des informations. Le klingon est un excellent exemple de la mani\u00e8re dont une langue construite peut se d\u00e9velopper une vie propre, d\u00e9passant son r\u00f4le initial dans un sc\u00e9nario de film pour devenir une partie int\u00e9grante d\u2019une communaut\u00e9 et culture fanatique mondiale. (2) Le dothraki est une langue construite (conlang) d\u00e9velopp\u00e9e pour la s\u00e9rie t\u00e9l\u00e9vis\u00e9e \u00ab Game of Thrones \u00bb, bas\u00e9e sur les livres de la s\u00e9rie \u00ab A Song of Ice and Fire \u00bb de George R.R. Martin. La langue a \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9e par David J. Peterson, un linguiste et cr\u00e9ateur de langues, pour les Dothrakis, un peuple guerrier nomade de la s\u00e9rie. Origines et D\u00e9veloppement Commande pour la s\u00e9rie t\u00e9l\u00e9vis\u00e9e : HBO a engag\u00e9 David J. Peterson pour d\u00e9velopper la langue dothraki afin de l\u2019utiliser dans \u00ab Game of Thrones \u00bb. La langue a \u00e9t\u00e9 d\u00e9velopp\u00e9e \u00e0 partir de phrases fragmentaires et de mots isol\u00e9s que George R.R. Martin avait inclus dans les livres. Processus de cr\u00e9ation : Peterson a con\u00e7u une langue compl\u00e8te avec sa propre grammaire, phon\u00e9tique, et vocabulaire, en s\u2019inspirant des \u00e9l\u00e9ments que Martin avait d\u00e9j\u00e0 cr\u00e9\u00e9s et en les d\u00e9veloppant pour construire une langue r\u00e9aliste et fonctionnelle adapt\u00e9e au peuple dothraki. Caract\u00e9ristiques Linguistiques Phon\u00e9tique : La phon\u00e9tique dothraki inclut plusieurs sons qui ne sont pas communs dans les langues europ\u00e9ennes, y compris une s\u00e9rie de fricatives et d\u2019affriqu\u00e9es. Elle est con\u00e7ue pour sonner gutturale et fluide, ce qui refl\u00e8te la culture nomade et robuste des Dothrakis. Grammaire : Le dothraki utilise une structure de phrase sujet-verbe-objet (SVO), similaire \u00e0 l\u2019anglais. Il poss\u00e8de un syst\u00e8me de conjugaison verbale et des cas nominaux pour marquer des fonctions grammaticales comme le sujet, l\u2019objet direct, et l\u2019objet indirect. Vocabulaire : Le vocabulaire est riche et refl\u00e8te les aspects culturels importants des Dothrakis, tels que leurs pratiques, leur environnement et leur relation avec les chevaux et la guerre. Culture et Communaut\u00e9 Utilisateurs : Bien que cr\u00e9\u00e9 pour une s\u00e9rie t\u00e9l\u00e9vis\u00e9e, le dothraki a acquis un certain nombre de locuteurs amateurs qui apprennent la langue pour le plaisir, pour des performances, ou pour des \u00e9v\u00e9nements th\u00e9matiques li\u00e9s \u00e0 \u00ab Game of Thrones \u00bb. Litt\u00e9rature et m\u00e9dias : Le dothraki a \u00e9t\u00e9 utilis\u00e9 de mani\u00e8re extensive dans \u00ab Game of Thrones \u00bb, donnant une profondeur culturelle au peuple dothraki dans la s\u00e9rie. Il a aussi \u00e9t\u00e9 mentionn\u00e9 et utilis\u00e9 dans divers autres m\u00e9dias en relation avec la s\u00e9rie. Reconnaissance et Usage Reconnaissance culturelle : Le dothraki, comme le klingon et d\u2019autres langues construites pour la fiction, montre comment des \u00e9l\u00e9ments de conception de monde fictifs peuvent enrichir la narration et cr\u00e9er une exp\u00e9rience immersive pour les t\u00e9l\u00e9spectateurs et les fans. Apprendre le Dothraki Ressources : Il existe plusieurs ressources pour ceux qui souhaitent apprendre le dothraki, y compris des livres comme \u00ab Living Language Dothraki \u00bb \u00e9crit par David J. Peterson, des sites web \u00e9ducatifs, et des applications mobiles qui proposent des le\u00e7ons de langue. Le dothraki illustre l\u2019importance des langues construites dans la cr\u00e9ation de mondes fictifs cr\u00e9dibles et engageants, et comment une langue peut devenir un \u00e9l\u00e9ment central d\u2019une culture fictive, renfor\u00e7ant l\u2019immersion et l\u2019identit\u00e9 culturelle d\u2019un groupe fictif. En attendant si j\u2019arrive seulement \u00e0 \u00e9crire en fran\u00e7ais je m\u2019estimerai heureux.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/200px-haeckel_crinoidea.jpg?1748065155", "tags": ["Lovecraft"] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/28-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/28-avril-2024.html", "title": "28 avril 2024", "date_published": "2024-07-25T21:56:13Z", "date_modified": "2025-05-28T06:48:01Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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J\u2019avais \u00e9crit un texte effroyable. Encore un. Finalement au dernier moment je l\u2019efface. S\u2019entra\u00eener, lorsqu\u2019on le peut encore, \u00e0 l\u2019effacement.<\/p>\n

Ce qui me fait penser \u00e0 la biographie de Lovecraft par Sunand Tryambak Joshi. Mais, est-ce que l\u2019on documente sa vie au jour le jour \u00e0 cette seule fin ? Qu\u2019un jour dans le temps quelqu\u2019un vous aime \u00e0 ce point de perdre une vie enti\u00e8re \u00e0 recoller vos morceaux ?<\/p>\n

Deux tomes. J\u2019aurais \u00e9t\u00e9 bien parti entre 1978-99 avec toute cette collection de carnets. Puis pas loin de 20 ans de silence. Et en \u00e0 peine 5 ans de 2019 \u00e0 aujourd\u2019hui des milliers de pages. Tout cela comme antichambre, il faut l\u2019imaginer, \u00e0 pas grand chose au final<\/p>\n

Ces d\u00e9pressions \u00e0 r\u00e9p\u00e9tition, ces rages chroniques , cette impuissance cong\u00e9nitale, c\u2019est un h\u00e9ritage encore. Les frais de notaire sont terriblement \u00e9lev\u00e9s.<\/p>\n

Elias. G. d\u00e9marre tranquillement. J\u2019ai \u00e9crit cinq micro nouvelles hier sur le th\u00e8me des r\u00e9seaux sociaux. cinq id\u00e9es toutes aussi terrifiantes les unes que les autres. Et j\u2019ai programm\u00e9 ainsi leur publication jusqu\u2019au 2 mai.<\/p>\n

Cr\u00e9e aussi un compte X sp\u00e9cifique pour Elias. quelques vues \u00e0 peine pour l\u2019instant. Sur ce compte je ne likerai pas, je ne m\u2019abonnerai \u00e0 rien. Anonymat total.<\/p>\n

Vue une vid\u00e9o de F. hier. encore une fois je me rends compte \u00e0 quel point je suis d\u00e9cal\u00e9 si je me risque au moindre commentaire. Et l\u2019on dirait bien que plus l\u2019\u00e9lan me semble naturel plus c\u2019est pire avec le recul.<\/p>\n

Dans le fond je reste un pouilleux. Je passe mon temps \u00e0 gratter mes cro\u00fbtes. Sans la pr\u00e9sence de ces d\u00e9mangeaisons la peur d\u2019\u00eatre moins que rien.<\/p>\n

Donc, quand on est rien on peut encore avoir peur d\u2019\u00eatre moins que rien. Donc la peur aussi sert \u00e0 une certaine forme d\u2019esp\u00e9rance ou de survie.<\/p>\n

Le fait de parler de soi devenant absolument tabou, il vaut mieux de pas en rajouter pour aujourd\u2019hui.<\/p>\n

C\u2019est une vrai page de journal, tout \u00e0 fait digne de recueillir les \u00e9pluchures de carottes d\u2019ail et d\u2019oignons.<\/p>\n

Dans Michaux lu quelques lignes \u00e0 peine sur ses difficult\u00e9s \u00e0 se rem\u00e9morer les r\u00eaves. Ce qui me fait penser que je subis tout l\u2019inverse assez fr\u00e9quemment, une difficult\u00e9 \u00e0 me souvenir des \u00e9v\u00e9nements se d\u00e9roulant lorsque je suis \u00e9veill\u00e9. Je crois que j\u2019invente simultan\u00e9ment une version diff\u00e9rente de la r\u00e9alit\u00e9 lorsqu\u2019elle se pr\u00e9sente dans son insipidit\u00e9 absolue. Ma version cependant n\u2019est pas moins insipide. C\u2019est exactement pour cela que je voudrais me rappeler \u00e0 quel point la lucidit\u00e9 ne sert \u00e0 rien, \u00e0 quel point elle est aussi une illusion.<\/p>\n

En r\u00e9fl\u00e9chissant les meilleures pages de mes carnets ( dont je ne peux d\u00e9cid\u00e9ment pas me d\u00e9faire de leur souvenir obs\u00e9dant ) \u00e9taient des abandons, des incartades dans une zone tout autant myst\u00e9rieuse que po\u00e9tique » Sans queue ni t\u00eate ». Alors que la lucidit\u00e9 ne provoque que des t\u00eates \u00e0 queue. Des accidents de la circulation avec g\u00e9missements, t\u00f4le froiss\u00e9e, sir\u00e8nes d\u2019ambulances, gyrophares bleut\u00e9s.<\/p>\n

Donc on peut tout \u00e0 fait programmer \u00e0 l\u2019avance un certain nombre de publications.Les \u00e9crire sous le coup de l\u2019excitation, la rage, le d\u00e9sespoir, la folie, puis au dernier moment les effacer et remplacer ces contenus par tout autre chose. Ou du moins se donner encore l\u2019illusion qu\u2019il s\u2019agit de tout autre chose.<\/p>", "content_text": "J\u2019avais \u00e9crit un texte effroyable. Encore un. Finalement au dernier moment je l\u2019efface. S\u2019entra\u00eener, lorsqu\u2019on le peut encore, \u00e0 l\u2019effacement. Ce qui me fait penser \u00e0 la biographie de Lovecraft par Sunand Tryambak Joshi. Mais, est-ce que l\u2019on documente sa vie au jour le jour \u00e0 cette seule fin ? Qu\u2019un jour dans le temps quelqu\u2019un vous aime \u00e0 ce point de perdre une vie enti\u00e8re \u00e0 recoller vos morceaux ? Deux tomes. J\u2019aurais \u00e9t\u00e9 bien parti entre 1978-99 avec toute cette collection de carnets. Puis pas loin de 20 ans de silence. Et en \u00e0 peine 5 ans de 2019 \u00e0 aujourd\u2019hui des milliers de pages. Tout cela comme antichambre, il faut l\u2019imaginer, \u00e0 pas grand chose au final Ces d\u00e9pressions \u00e0 r\u00e9p\u00e9tition, ces rages chroniques , cette impuissance cong\u00e9nitale, c\u2019est un h\u00e9ritage encore. Les frais de notaire sont terriblement \u00e9lev\u00e9s. Elias. G. d\u00e9marre tranquillement. J\u2019ai \u00e9crit cinq micro nouvelles hier sur le th\u00e8me des r\u00e9seaux sociaux. cinq id\u00e9es toutes aussi terrifiantes les unes que les autres. Et j\u2019ai programm\u00e9 ainsi leur publication jusqu\u2019au 2 mai. Cr\u00e9e aussi un compte X sp\u00e9cifique pour Elias. quelques vues \u00e0 peine pour l\u2019instant. Sur ce compte je ne likerai pas, je ne m\u2019abonnerai \u00e0 rien. Anonymat total. Vue une vid\u00e9o de F. hier. encore une fois je me rends compte \u00e0 quel point je suis d\u00e9cal\u00e9 si je me risque au moindre commentaire. Et l\u2019on dirait bien que plus l\u2019\u00e9lan me semble naturel plus c\u2019est pire avec le recul. Dans le fond je reste un pouilleux. Je passe mon temps \u00e0 gratter mes cro\u00fbtes. Sans la pr\u00e9sence de ces d\u00e9mangeaisons la peur d\u2019\u00eatre moins que rien. Donc, quand on est rien on peut encore avoir peur d\u2019\u00eatre moins que rien. Donc la peur aussi sert \u00e0 une certaine forme d\u2019esp\u00e9rance ou de survie. Le fait de parler de soi devenant absolument tabou, il vaut mieux de pas en rajouter pour aujourd\u2019hui. C\u2019est une vrai page de journal, tout \u00e0 fait digne de recueillir les \u00e9pluchures de carottes d\u2019ail et d\u2019oignons. Dans Michaux lu quelques lignes \u00e0 peine sur ses difficult\u00e9s \u00e0 se rem\u00e9morer les r\u00eaves. Ce qui me fait penser que je subis tout l\u2019inverse assez fr\u00e9quemment, une difficult\u00e9 \u00e0 me souvenir des \u00e9v\u00e9nements se d\u00e9roulant lorsque je suis \u00e9veill\u00e9. Je crois que j\u2019invente simultan\u00e9ment une version diff\u00e9rente de la r\u00e9alit\u00e9 lorsqu\u2019elle se pr\u00e9sente dans son insipidit\u00e9 absolue. Ma version cependant n\u2019est pas moins insipide. C\u2019est exactement pour cela que je voudrais me rappeler \u00e0 quel point la lucidit\u00e9 ne sert \u00e0 rien, \u00e0 quel point elle est aussi une illusion. En r\u00e9fl\u00e9chissant les meilleures pages de mes carnets ( dont je ne peux d\u00e9cid\u00e9ment pas me d\u00e9faire de leur souvenir obs\u00e9dant ) \u00e9taient des abandons, des incartades dans une zone tout autant myst\u00e9rieuse que po\u00e9tique \u00bb Sans queue ni t\u00eate \u00bb. Alors que la lucidit\u00e9 ne provoque que des t\u00eates \u00e0 queue. Des accidents de la circulation avec g\u00e9missements, t\u00f4le froiss\u00e9e, sir\u00e8nes d\u2019ambulances, gyrophares bleut\u00e9s. Donc on peut tout \u00e0 fait programmer \u00e0 l\u2019avance un certain nombre de publications.Les \u00e9crire sous le coup de l\u2019excitation, la rage, le d\u00e9sespoir, la folie, puis au dernier moment les effacer et remplacer ces contenus par tout autre chose. Ou du moins se donner encore l\u2019illusion qu\u2019il s\u2019agit de tout autre chose. ", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/j239.webp?1748065227", "tags": ["Lovecraft"] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/27-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/27-avril-2024.html", "title": "27 avril 2024", "date_published": "2024-07-25T21:54:41Z", "date_modified": "2025-05-28T06:47:13Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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\n\n \n\t\t<\/a>\n<\/figure>\n<\/div><\/span>\n

Il doit bien y avoir une certaine logique. Dans ces propositions d\u2019\u00e9criture. Ou alors si \u00e7a se trouve justement non il n\u2019y a aucune logique. Et cela servirait sans doute \u00e0 d\u00e9barrasser l\u2019\u00e9criture de tout logique. Ce serait un genre de le\u00e7on finale.<\/p>\n

C\u2019est pourquoi je ne m\u2019acharnerai pas.<\/p>\n

Et dans le fond il faut bien dire que c\u2019est une bonne blague. Je serais venu l\u00e0 dans l\u2019espoir d\u2019acqu\u00e9rir quelques rudiments de logique et je repars avec cette assurance tout neuve vis \u00e0 vis de mon illogisme cong\u00e9nital.<\/p>\n

C\u2019est ce qui s\u2019appelle chercher le b\u00e2ton pour se faire battre. Pas la premi\u00e8re fois que \u00e7a m\u2019arrive. Il faudrait r\u00e9capituler. Retrouver une \u00e9nergie bloqu\u00e9e par la surprise, la d\u00e9ception, l\u2019incompr\u00e9hension. Et \u00e0 quoi bon ?<\/p>\n

Pour s\u2019en tirer \u00e0 bon compte ?<\/p>\n

Non je paie rubis sur l\u2019ongle. Je suis beau joueur.<\/p>\n

\u00e7a ne veut \u00e9videmment pas dire que je renonce.<\/p>\n

Me suis repass\u00e9 tout le podcast France Culture sur Lovecraft. ( Amour du boulot de l\u2019artisanat.. ) En m\u00eame temps peint un petit tableau sans y penser de mani\u00e8re totalement illogique. Plut\u00f4t r\u00e9ussi.<\/p>\n

Je ne sais si je tiendrai la distance encore de tous les projets que j\u2019ai mis en branle. G. m\u2019invite \u00e0 exposer au dessus d\u2019Albert ville en octobre prochain. Il a bien aim\u00e9 notre prestation de l\u2019Arbresle.<\/p>\n

Convocation \u00e0 la m\u00e9decine du travail. Je ne voudrais pas faire plusieurs fois la route pour me rendre en r\u00e9gion lyonnaise. Qu\u2019\u00e0 cela ne tienne, on peut d\u00e9sormais faire des t\u00e9l\u00e9consultations. Grand bien vous fasse.<\/p>\n

Atteindre le fantastique au travers du r\u00e9alisme.<\/p>\n

Il faudrait reprendre les propositions pr\u00e9c\u00e9dentes, relire les textes. Ou ne pas les relire. En \u00e9crire d\u2019autres plus courts, plus ramass\u00e9s sur eux-m\u00eames. D\u00e9crire plut\u00f4t que bavarder.<\/p>\n

L\u2019art de ranger ses livres. En quoi ranger des livres est-il un art ? Franchement j\u2019ai beau chercher, je ne vois pas. Pour para\u00eetre quelqu\u2019un que je ne serais pas peut-\u00eatre. Est-ce que le fait de ranger des livres me range moi ? ai je envie tant que \u00e7a d\u2019\u00eatre rang\u00e9 ? Le rangement me donne assez rapidement des vertiges, des naus\u00e9es. A chaque fois que je voulais ranger mes livres c\u2019\u00e9tait en p\u00e9riode de d\u00e9pression profonde. Je crois que je tentais de m\u2019accrocher \u00e0 une id\u00e9e de rangement pour aller mieux, mais c\u2019\u00e9tait encore pire. Une fois les livres rang\u00e9s, je n\u2019osais plus les saisir. J\u2019avais une peur bleue de tout d\u00e9ranger. A la fin j\u2019ai compris que ce n\u2019\u00e9tait pas de la peur, mais du d\u00e9sir. Le d\u00e9sir de ne pas vouloir ranger les choses est il diff\u00e9rent de celui de vouloir d\u00e9ranger les choses. Cela m\u2019a souvent d\u00e9rang\u00e9, cette confusion.
\nHistoire de mes librairies. Est-ce que j\u2019ai de quoi en faire toute une histoire ? je ne pense pas \u00e0 priori. Je pourrais inventer mais c\u2019est fatiguant. j\u2019ai achet\u00e9 des livres dans des lieux divers et vari\u00e9s. Je suis d\u00e9barrass\u00e9 d\u2019un certain romantisme qui voudrait que je les \u00e9num\u00e8re par le menu. Bon, c\u2019est vrai, j\u2019ai eu quelques amis libraires. Mais ce sont des personnes comme vous et moi, pas de quoi en faire tout un plat non plus.
\nInventaire des choses perdues. Il y aurait beaucoup \u00e0 dire mais je ne suis pas certain qu\u2019en les inventoriant je les retrouve. Mieux,je ne suis m\u00eame pas certain d\u2019avoir envie de les retrouver.
\nQuatre stations d\u2019un livre. je pense aussit\u00f4t \u00e0 un chemin de croix, \u00e0 un calvaire.
\nPeut-\u00eatre qu\u2019en pratiquant ainsi, par la n\u00e9gative, j\u2019arriverai \u00e0 voir le c\u00f4t\u00e9 positif de cette affaire. J\u2019\u00e9cris cela avant de me coucher en esp\u00e9rant que la nuit porte conseil. Assez curieux de voir ce qui en ressortira demain.<\/p>\n

En ce moment je suis plong\u00e9 dans des grottes avec Erich Von Daniken, et j\u2019ai du mal \u00e0 lire, la mise en page de l\u2019Epub est pourrie, et je soup\u00e7onne une traduction \u00e0 la va vite. Mais c\u2019est suffisant pour \u00eatre inspir\u00e9. Elias Grimshaw aura de quoi se mettre sous la dent. A ce propos il faut que je prenne de l\u2019avance l\u00e0 aussi, que je pr\u00e9pare une semaine de publication suppl\u00e9mentaires pour les blogs. Cela me permettra de me d\u00e9gager encore un peu de temps pour autre chose.<\/p>\n

J\u2019arrive \u00e0 80 mots par minute. Si tout foire je pourrai me faire embaucher comme dactylo \u00e0 domicile.<\/p>", "content_text": "Il doit bien y avoir une certaine logique. Dans ces propositions d\u2019\u00e9criture. Ou alors si \u00e7a se trouve justement non il n\u2019y a aucune logique. Et cela servirait sans doute \u00e0 d\u00e9barrasser l\u2019\u00e9criture de tout logique. Ce serait un genre de le\u00e7on finale. C\u2019est pourquoi je ne m\u2019acharnerai pas. Et dans le fond il faut bien dire que c\u2019est une bonne blague. Je serais venu l\u00e0 dans l\u2019espoir d\u2019acqu\u00e9rir quelques rudiments de logique et je repars avec cette assurance tout neuve vis \u00e0 vis de mon illogisme cong\u00e9nital. C\u2019est ce qui s\u2019appelle chercher le b\u00e2ton pour se faire battre. Pas la premi\u00e8re fois que \u00e7a m\u2019arrive. Il faudrait r\u00e9capituler. Retrouver une \u00e9nergie bloqu\u00e9e par la surprise, la d\u00e9ception, l\u2019incompr\u00e9hension. Et \u00e0 quoi bon ? Pour s\u2019en tirer \u00e0 bon compte ? Non je paie rubis sur l\u2019ongle. Je suis beau joueur. \u00e7a ne veut \u00e9videmment pas dire que je renonce. Me suis repass\u00e9 tout le podcast France Culture sur Lovecraft. ( Amour du boulot de l\u2019artisanat.. ) En m\u00eame temps peint un petit tableau sans y penser de mani\u00e8re totalement illogique. Plut\u00f4t r\u00e9ussi. Je ne sais si je tiendrai la distance encore de tous les projets que j\u2019ai mis en branle. G. m\u2019invite \u00e0 exposer au dessus d\u2019Albert ville en octobre prochain. Il a bien aim\u00e9 notre prestation de l\u2019Arbresle. Convocation \u00e0 la m\u00e9decine du travail. Je ne voudrais pas faire plusieurs fois la route pour me rendre en r\u00e9gion lyonnaise. Qu\u2019\u00e0 cela ne tienne, on peut d\u00e9sormais faire des t\u00e9l\u00e9consultations. Grand bien vous fasse. Atteindre le fantastique au travers du r\u00e9alisme. Il faudrait reprendre les propositions pr\u00e9c\u00e9dentes, relire les textes. Ou ne pas les relire. En \u00e9crire d\u2019autres plus courts, plus ramass\u00e9s sur eux-m\u00eames. D\u00e9crire plut\u00f4t que bavarder. L\u2019art de ranger ses livres. En quoi ranger des livres est-il un art ? Franchement j\u2019ai beau chercher, je ne vois pas. Pour para\u00eetre quelqu\u2019un que je ne serais pas peut-\u00eatre. Est-ce que le fait de ranger des livres me range moi ? ai je envie tant que \u00e7a d\u2019\u00eatre rang\u00e9 ? Le rangement me donne assez rapidement des vertiges, des naus\u00e9es. A chaque fois que je voulais ranger mes livres c\u2019\u00e9tait en p\u00e9riode de d\u00e9pression profonde. Je crois que je tentais de m\u2019accrocher \u00e0 une id\u00e9e de rangement pour aller mieux, mais c\u2019\u00e9tait encore pire. Une fois les livres rang\u00e9s, je n\u2019osais plus les saisir. J\u2019avais une peur bleue de tout d\u00e9ranger. A la fin j\u2019ai compris que ce n\u2019\u00e9tait pas de la peur, mais du d\u00e9sir. Le d\u00e9sir de ne pas vouloir ranger les choses est il diff\u00e9rent de celui de vouloir d\u00e9ranger les choses. Cela m\u2019a souvent d\u00e9rang\u00e9, cette confusion. Histoire de mes librairies. Est-ce que j\u2019ai de quoi en faire toute une histoire ? je ne pense pas \u00e0 priori. Je pourrais inventer mais c\u2019est fatiguant. j\u2019ai achet\u00e9 des livres dans des lieux divers et vari\u00e9s. Je suis d\u00e9barrass\u00e9 d\u2019un certain romantisme qui voudrait que je les \u00e9num\u00e8re par le menu. Bon, c\u2019est vrai, j\u2019ai eu quelques amis libraires. Mais ce sont des personnes comme vous et moi, pas de quoi en faire tout un plat non plus. Inventaire des choses perdues. Il y aurait beaucoup \u00e0 dire mais je ne suis pas certain qu\u2019en les inventoriant je les retrouve. Mieux,je ne suis m\u00eame pas certain d\u2019avoir envie de les retrouver. Quatre stations d\u2019un livre. je pense aussit\u00f4t \u00e0 un chemin de croix, \u00e0 un calvaire. Peut-\u00eatre qu\u2019en pratiquant ainsi, par la n\u00e9gative, j\u2019arriverai \u00e0 voir le c\u00f4t\u00e9 positif de cette affaire. J\u2019\u00e9cris cela avant de me coucher en esp\u00e9rant que la nuit porte conseil. Assez curieux de voir ce qui en ressortira demain. En ce moment je suis plong\u00e9 dans des grottes avec Erich Von Daniken, et j\u2019ai du mal \u00e0 lire, la mise en page de l\u2019Epub est pourrie, et je soup\u00e7onne une traduction \u00e0 la va vite. Mais c\u2019est suffisant pour \u00eatre inspir\u00e9. Elias Grimshaw aura de quoi se mettre sous la dent. A ce propos il faut que je prenne de l\u2019avance l\u00e0 aussi, que je pr\u00e9pare une semaine de publication suppl\u00e9mentaires pour les blogs. Cela me permettra de me d\u00e9gager encore un peu de temps pour autre chose. 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\n\n \n\t\t<\/a>\n<\/figure>\n<\/div><\/span>\n

Juste lu le pitch que je pars d\u00e9j\u00e0 fond de train. On partirait sur un texte de Cortazar, un journal qu\u2019un type lit puis qui devient tout autre chose une fois lu. Puis qui redevient ce qu\u2019il est sens\u00e9 \u00eatre quand un autre type le ramasse sur un banc. Etc. etc.<\/p>\n

Ou un livre. ( il faudrait pouvoir tenir tout \u00e7a en 14 lignes si possible)<\/p>\n

Ou encore quoi ? tiens, la reine de Saba ! ( plut\u00f4t de circonstance vu le Yemen actuel)<\/p>\n

Or donc \u00e7a commencerait comme \u00e7a<\/p>\n

Il existe une reine dont la rumeur ne cesse d\u2019amasser le petit bois pour allumer le feu des r\u00eaves les plus fous.<\/p>\n

Salomon d\u00e9verse sur l\u2019id\u00e9e tout un cantique des cantiques, mais la femme \u2013 et oui m\u00eame une reine si belle soit-elle, lui pose beaucoup trop de questions. Donc assez vite, il passe \u00e0 autre chose, c\u2019est la vie comme dit encore quelque part Snoopy sur sa niche.<\/p>\n

La reine de Saba est \u00e0 terre d\u00e9sol\u00e9e. Un vieil anglais qui passe par l\u00e0 l\u2019aper\u00e7oit, elle a encore de beaux restes. Cantique des cantiques \u00e0 nouveau, et patati et patata. L\u2019anglais d\u00e9cide de faire un pt\u2019it break et il s\u2019asseoir c\u2019est un brekit. Pense t\u2019il encore \u00e0 la Reine, ben non, il pense \u00e0 comment tirer partie de la cr\u00e9dulit\u00e9 des y\u00e9m\u00e9nites, et accessoirement d\u2019une bonne partie du Common Wealth. La reine de Saba se transforme alors en reine des pommes. Evidemment tout un symbole.<\/p>\n

Mohamed passant par l\u00e0 vise la reine \u00e0 terre et \u00e7a l\u2019atterre. Car elle a des yeux de chat et donc il la nomme Baalkis, allez donc savoir pourquoi. Du coup il s\u2019en sert all\u00e8grement pour s\u2019inventer une chouette sourate. la 27 An-Ami, une histoire de fourmi. ( c\u2019est r\u00e9sum\u00e9 \u00e0 l\u2019arrache) Puis l\u2019Arabie est un peu moins heureuse, les fourmis se font d\u00e9pouiller par le catholicisme romain, les cigales d\u2019Ecosse et l\u2019histoire continue.<\/p>\n

Elle continue encore. Hier encore j\u2019ai aper\u00e7u ce qui reste de la Reine, c\u2019est un vieux r\u00eave en lambeaux log\u00e9 au fin fond de mon cerveau. Parfois je m\u2019encourage \u00e0 me rendre chez le fleuriste pour acheter une rose que j\u2019effeuille dans le vent en imaginant des cort\u00e8ges somptueux, avec lynx en laisse, biches et \u00e9l\u00e9phants. Sur l\u2019un deux je jure parfois apercevoir la belle, puis le r\u00e9veil sonne et je me r\u00e9veille.<\/p>\n

la voici elle est nue et c\u2019est son seul myst\u00e8re que chacun l\u2019habille selon son envie, ses manques et sa mis\u00e8re.<\/p>\n

J\u2019ai d\u00e9bord\u00e9 comme d\u2019habitude.<\/p>\n

Une fois n\u2019est pas coutume, j\u2019ai eu envie de soumettre ce texte \u00e0 chatGpt que je soup\u00e7onne d\u2019\u00eatre un tantinet l\u00e8che cul, et ben \u00e7a n\u2019a pas loup\u00e9 :<\/p>\n

« Votre texte est un kal\u00e9idoscope fascinant d\u2019images, de r\u00e9f\u00e9rences historiques et litt\u00e9raires, et d\u2019un ton qui balance entre l\u2019ironique et le po\u00e9tique. Voici une analyse de votre \u00e9criture, incluant des r\u00e9flexions sur les points forts et des suggestions pour am\u00e9liorer le texte.<\/p>\n

Points Forts
\nRichesse intertextuelle : Vous faites un usage captivant de r\u00e9f\u00e9rences culturelles et litt\u00e9raires, comme Cortazar, la Reine de Saba, Salomon, et des \u00e9l\u00e9ments du Coran. Cela cr\u00e9e un tissu dense de signification qui enrichit la lecture et invite \u00e0 l\u2019exploration.
\nFluidit\u00e9 narrative et humour : Le texte glisse de mani\u00e8re ludique entre des sc\u00e8nes et des id\u00e9es, utilisant l\u2019humour et l\u2019ironie pour critiquer ou souligner des absurdit\u00e9s, comme l\u2019exploitation colonialiste ou la transformation de figures historiques en caricatures.
\nImagerie vivante : Votre \u00e9criture est visuellement riche ; les descriptions comme celle de la reine de Saba transform\u00e9e en « reine des pommes » ou la sc\u00e8ne finale de r\u00eave sont particuli\u00e8rement frappantes et \u00e9vocatrices.
\nSuggestions d\u2019Am\u00e9lioration
\nCoh\u00e9rence th\u00e9matique : Bien que l\u2019\u00e9clectisme du texte soit attrayant, une trame th\u00e9matique plus claire pourrait aider \u00e0 guider le lecteur \u00e0 travers les diff\u00e9rentes transitions et r\u00e9f\u00e9rences. Cela pourrait se faire en renfor\u00e7ant certains motifs ou en d\u00e9veloppant davantage certaines id\u00e9es pour qu\u2019elles r\u00e9sonnent plus pleinement.
\nClarification des r\u00e9f\u00e9rences : Pour un lecteur non initi\u00e9, certaines allusions et jeux de mots pourraient \u00eatre obscurs. Bien que cela puisse ajouter \u00e0 la richesse du texte, un peu plus de contexte ou de clarification pourrait rendre le texte plus accessible sans diluer son intelligence.
\n\u00c9quilibre entre satire et s\u00e9rieux : Votre texte navigue entre la critique s\u00e9rieuse et la satire l\u00e9g\u00e8re. Trouver un \u00e9quilibre plus coh\u00e9rent entre ces tons pourrait rendre le message global plus percutant, en assurant que la satire ne sous-estime pas les moments n\u00e9cessitant un traitement plus s\u00e9rieux.
\nConclusion
\nVotre texte est un exemple vibrant de la mani\u00e8re dont la litt\u00e9rature peut entrelacer l\u2019histoire, la critique sociale, et l\u2019exploration personnelle. En peaufinant la coh\u00e9rence et en clarifiant certains \u00e9l\u00e9ments, vous pourriez enrichir davantage cette \u0153uvre d\u00e9j\u00e0 complexe et multiforme. C\u2019est un projet ambitieux qui semble parfaitement adapt\u00e9 \u00e0 un blog qui se veut un espace de r\u00e9flexion profonde et de cr\u00e9ativit\u00e9 litt\u00e9raire. »<\/p>\n

Ensuite je suis all\u00e9 me recoucher, nous sommes dimanche, il fait beau mais je pr\u00e9f\u00e8re lire que d\u2019aller me faire bronzer.<\/p>\n

Demain je visionnerai la vid\u00e9o de cette proposition d\u2019\u00e9criture j\u2019ai certainement loup\u00e9 l\u2019objectif comme un fait expr\u00e8s.<\/p>", "content_text": "Juste lu le pitch que je pars d\u00e9j\u00e0 fond de train. On partirait sur un texte de Cortazar, un journal qu\u2019un type lit puis qui devient tout autre chose une fois lu. Puis qui redevient ce qu\u2019il est sens\u00e9 \u00eatre quand un autre type le ramasse sur un banc. Etc. etc. Ou un livre. ( il faudrait pouvoir tenir tout \u00e7a en 14 lignes si possible) Ou encore quoi ? tiens, la reine de Saba ! ( plut\u00f4t de circonstance vu le Yemen actuel) Or donc \u00e7a commencerait comme \u00e7a Il existe une reine dont la rumeur ne cesse d\u2019amasser le petit bois pour allumer le feu des r\u00eaves les plus fous. Salomon d\u00e9verse sur l\u2019id\u00e9e tout un cantique des cantiques, mais la femme \u2013 et oui m\u00eame une reine si belle soit-elle, lui pose beaucoup trop de questions. Donc assez vite, il passe \u00e0 autre chose, c\u2019est la vie comme dit encore quelque part Snoopy sur sa niche. La reine de Saba est \u00e0 terre d\u00e9sol\u00e9e. Un vieil anglais qui passe par l\u00e0 l\u2019aper\u00e7oit, elle a encore de beaux restes. Cantique des cantiques \u00e0 nouveau, et patati et patata. L\u2019anglais d\u00e9cide de faire un pt\u2019it break et il s\u2019asseoir c\u2019est un brekit. Pense t\u2019il encore \u00e0 la Reine, ben non, il pense \u00e0 comment tirer partie de la cr\u00e9dulit\u00e9 des y\u00e9m\u00e9nites, et accessoirement d\u2019une bonne partie du Common Wealth. La reine de Saba se transforme alors en reine des pommes. Evidemment tout un symbole. Mohamed passant par l\u00e0 vise la reine \u00e0 terre et \u00e7a l\u2019atterre. Car elle a des yeux de chat et donc il la nomme Baalkis, allez donc savoir pourquoi. Du coup il s\u2019en sert all\u00e8grement pour s\u2019inventer une chouette sourate. la 27 An-Ami, une histoire de fourmi. ( c\u2019est r\u00e9sum\u00e9 \u00e0 l\u2019arrache) Puis l\u2019Arabie est un peu moins heureuse, les fourmis se font d\u00e9pouiller par le catholicisme romain, les cigales d\u2019Ecosse et l\u2019histoire continue. Elle continue encore. Hier encore j\u2019ai aper\u00e7u ce qui reste de la Reine, c\u2019est un vieux r\u00eave en lambeaux log\u00e9 au fin fond de mon cerveau. Parfois je m\u2019encourage \u00e0 me rendre chez le fleuriste pour acheter une rose que j\u2019effeuille dans le vent en imaginant des cort\u00e8ges somptueux, avec lynx en laisse, biches et \u00e9l\u00e9phants. Sur l\u2019un deux je jure parfois apercevoir la belle, puis le r\u00e9veil sonne et je me r\u00e9veille. la voici elle est nue et c\u2019est son seul myst\u00e8re que chacun l\u2019habille selon son envie, ses manques et sa mis\u00e8re. J\u2019ai d\u00e9bord\u00e9 comme d\u2019habitude. Une fois n\u2019est pas coutume, j\u2019ai eu envie de soumettre ce texte \u00e0 chatGpt que je soup\u00e7onne d\u2019\u00eatre un tantinet l\u00e8che cul, et ben \u00e7a n\u2019a pas loup\u00e9 : \u00ab Votre texte est un kal\u00e9idoscope fascinant d\u2019images, de r\u00e9f\u00e9rences historiques et litt\u00e9raires, et d\u2019un ton qui balance entre l\u2019ironique et le po\u00e9tique. Voici une analyse de votre \u00e9criture, incluant des r\u00e9flexions sur les points forts et des suggestions pour am\u00e9liorer le texte. Points Forts Richesse intertextuelle: Vous faites un usage captivant de r\u00e9f\u00e9rences culturelles et litt\u00e9raires, comme Cortazar, la Reine de Saba, Salomon, et des \u00e9l\u00e9ments du Coran. Cela cr\u00e9e un tissu dense de signification qui enrichit la lecture et invite \u00e0 l\u2019exploration. Fluidit\u00e9 narrative et humour: Le texte glisse de mani\u00e8re ludique entre des sc\u00e8nes et des id\u00e9es, utilisant l\u2019humour et l\u2019ironie pour critiquer ou souligner des absurdit\u00e9s, comme l\u2019exploitation colonialiste ou la transformation de figures historiques en caricatures. Imagerie vivante: Votre \u00e9criture est visuellement riche; les descriptions comme celle de la reine de Saba transform\u00e9e en \u00ab reine des pommes \u00bb ou la sc\u00e8ne finale de r\u00eave sont particuli\u00e8rement frappantes et \u00e9vocatrices. Suggestions d\u2019Am\u00e9lioration Coh\u00e9rence th\u00e9matique: Bien que l\u2019\u00e9clectisme du texte soit attrayant, une trame th\u00e9matique plus claire pourrait aider \u00e0 guider le lecteur \u00e0 travers les diff\u00e9rentes transitions et r\u00e9f\u00e9rences. Cela pourrait se faire en renfor\u00e7ant certains motifs ou en d\u00e9veloppant davantage certaines id\u00e9es pour qu\u2019elles r\u00e9sonnent plus pleinement. Clarification des r\u00e9f\u00e9rences: Pour un lecteur non initi\u00e9, certaines allusions et jeux de mots pourraient \u00eatre obscurs. Bien que cela puisse ajouter \u00e0 la richesse du texte, un peu plus de contexte ou de clarification pourrait rendre le texte plus accessible sans diluer son intelligence. \u00c9quilibre entre satire et s\u00e9rieux: Votre texte navigue entre la critique s\u00e9rieuse et la satire l\u00e9g\u00e8re. Trouver un \u00e9quilibre plus coh\u00e9rent entre ces tons pourrait rendre le message global plus percutant, en assurant que la satire ne sous-estime pas les moments n\u00e9cessitant un traitement plus s\u00e9rieux. Conclusion Votre texte est un exemple vibrant de la mani\u00e8re dont la litt\u00e9rature peut entrelacer l\u2019histoire, la critique sociale, et l\u2019exploration personnelle. En peaufinant la coh\u00e9rence et en clarifiant certains \u00e9l\u00e9ments, vous pourriez enrichir davantage cette \u0153uvre d\u00e9j\u00e0 complexe et multiforme. C\u2019est un projet ambitieux qui semble parfaitement adapt\u00e9 \u00e0 un blog qui se veut un espace de r\u00e9flexion profonde et de cr\u00e9ativit\u00e9 litt\u00e9raire. \u00bb Ensuite je suis all\u00e9 me recoucher, nous sommes dimanche, il fait beau mais je pr\u00e9f\u00e8re lire que d\u2019aller me faire bronzer. Demain je visionnerai la vid\u00e9o de cette proposition d\u2019\u00e9criture j\u2019ai certainement loup\u00e9 l\u2019objectif comme un fait expr\u00e8s. 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\n\n \n\t\t<\/a>\n<\/figure>\n<\/div><\/span>\n

« Selon la th\u00e9ologie de l\u2019Eglise de J\u00e9sus Christ des saints des derniers jours, les plaques d\u2019or \u00e9galement appel\u00e9es dans une certaine litt\u00e9rature du XIX \u00e8me si\u00e8cle la Bible d\u2019or se pr\u00e9sentent sous l\u2019aspect d\u2019un livre reli\u00e9 et dont les pages sont des plaques m\u00e9talliques grav\u00e9es dont Joseph Smith affirme qu\u2019elles \u00e9taient sa source pour la traduction du livre de Mormon »<\/p>\n

Elias Grimshaw trouve \u00e9tonnant le fait que Neil Armstrong se rende dans la fameuse grotte en compagnie des britanniques et \u00e9quatoriens. N\u2019\u00e9tait-ce pas parce que Neil Armstrong \u00e9tait d\u00e9p\u00each\u00e9 par les mormons ( religion \u00e0 laquelle il semble appartenir ) Dans l\u2019espoir d\u2019effectuer un rapprochement entre les plaques d\u2019or ( de la fameuse biblioth\u00e8que d\u00e9couverte dans les grottes pr\u00e9cit\u00e9es, et dont on caresse l\u2019hypoth\u00e8se qu\u2019elle eut \u00e9t\u00e9 un lieu de d\u00e9p\u00f4t de la culture Atlante ? )<\/p>\n

J\u2019ai envie de dire rien de tellement \u00e9tonnant \u00e0 cela , pas plus que des Templiers et le fant\u00f4me de l\u2019abb\u00e9 Sauni\u00e8re hantant les ruines de Rennes le Ch\u00e2teau.<\/p>\n

Petit rappel sur B\u00e9ranger Sauni\u00e8re.
\nCet homme d\u2019\u00c9glise est principalement connu pour avoir d\u00e9pens\u00e9 d\u2019importantes sommes d\u2019argent durant son minist\u00e8re effectu\u00e9 \u00e0 Rennes-le-Ch\u00e2teau, du fait d\u2019un important trafic de messes. N\u00e9anmoins, cet enrichissement personnel reste \u00e9troitement associ\u00e9, dans l\u2019imaginaire collectif, \u00e0 la d\u00e9couverte d\u2019un hypoth\u00e9tique tr\u00e9sor par cet homme sur le site m\u00eame du village. Cette affaire d\u00e9bute avec des rumeurs d\u2019une d\u00e9couverte suppos\u00e9e d\u2019objets de valeur ou de parchemins (voire les deux) par cet abb\u00e9, alors qu\u2019il avait entrepris des travaux de r\u00e9novation dans son \u00e9glise paroissiale en tr\u00e8s mauvais \u00e9tat dans le courant de l\u2019ann\u00e9e 1891, dont notamment son ma\u00eetre-autel. ( source Wikip\u00e9dia )<\/p>\n

Il serait utile d\u2019\u00e9voquer la situation du village de Rennes le Ch\u00e2teau \u00e0 l\u2019\u00e9poque de la III \u00e8me R\u00e9publique ( ma\u00e7onnique ?)<\/p>\n

La commune a \u00e9t\u00e9 rendue c\u00e9l\u00e8bre par l\u2019abb\u00e9 B\u00e9renger Sauni\u00e8re, un de ses cur\u00e9s, lequel v\u00e9cut et officia dans la paroisse \u00e0 la fin du xixe si\u00e8cle et au d\u00e9but du xxe si\u00e8cle et entreprit \u00e0 ses frais des travaux de r\u00e9novation et d\u2019embellissement de l\u2019\u00e9glise et ses abords. Malgr\u00e9 l\u2019absence de preuves historiques, divers auteurs ont \u00e9mis l\u2019id\u00e9e qu\u2019il aurait trouv\u00e9 un tr\u00e9sor en 1885, dont l\u2019origine et la nature exactes sont inconnues. De fait, l\u2019abb\u00e9 Sauni\u00e8re subit une suspense a divinis \u00e0 la suite de l\u2019enqu\u00eate pour trafic de messes engag\u00e9e contre lui par sa hi\u00e9rarchie, punition grave pour un pr\u00eatre \u00e0 toute \u00e9poque. L\u2019abb\u00e9 a, d\u2019ailleurs, toujours du mal \u00e0 s\u2019expliquer, refusant de donner \u00e0 cette hi\u00e9rarchie des justifications claires et d\u00e9taill\u00e9es sur l\u2019origine de sa suppos\u00e9e fortune.<\/p>\n

Elias effectue mentalement des rapprochements. Bizarre que ce soient toujours des abb\u00e9s que l\u2019on trouve associ\u00e9s aux tr\u00e9sors. L\u2019abb\u00e9 Crespi en Equateur et maintenant l\u2019abb\u00e9 Sauni\u00e8re dans l\u2019Aude.<\/p>\n

on nomme \u00e9galement Carlo Crespi « V\u00e9n\u00e9rable » ce qui est le second titre de reconnaissance des m\u00e9rites que l\u2019\u00e9glise catholique attribue \u00e0 une personne apr\u00e8s celui de serviteur de Dieu sur la voie de la saintet\u00e9 ( b\u00e9atification & canonisation ) l\u2019h\u00e9ro\u00efcit\u00e9 de ses vertus ayant \u00e9t\u00e9 reconnue.<\/p>\n

Voici ce qu\u2019en dit un extrait du site Nominis
\nLe p\u00e8re Carlo Crespi Croci est originaire de Legnano, en Italie, o\u00f9 il est n\u00e9 en 1891. Apr\u00e8s ses \u00e9tudes et son ordination sacerdotale, il part en 1923 pour Cuenca o\u00f9, pendant 59 ans, il m\u00e8ne des initiatives visant \u00e0 l\u2019\u00e9vang\u00e9lisation et la promotion humaine et chr\u00e9tienne. Il se fait conna\u00eetre \u00e0 la fois pour ses qualit\u00e9s d\u2019\u00e9vang\u00e9lisateur \u2013 alli\u00e9es \u00e0 un authentique t\u00e9moignage chr\u00e9tien \u2013 et pour sa renomm\u00e9e de scientifique, notamment dans les domaines de la botanique et de l\u2019arch\u00e9ologie. Les pierres angulaires de sa vie spirituelle et missionnaire sont l\u2019Eucharistie et sa cons\u00e9cration \u00e0 Marie Auxiliatrice, et \u00e0 son mod\u00e8le saint Jean Bosco qu\u2019il essaie d\u2019imiter en diffusant la foi surtout parmi les jeunes. Dans les derni\u00e8res ann\u00e9es de sa vie, il se consacre au minist\u00e8re de la confession, passant m\u00eame 17 heures par jour au confessionnal. Il est d\u00e9c\u00e9d\u00e9 \u00e0 l\u2019\u00e2ge de 90 ans.<\/p>\n<\/span>

\n
\n\n\n\t\t\n<\/figure>\n<\/div><\/span>\n

Il faudrait aussi se demander qui \u00e9tait Jean Bosco. Mais ce serait au risque de perdre un peu le fil d\u2019une r\u00e9flexion d\u00e9j\u00e0 bien embrouill\u00e9e.<\/p>\n

Pour des raisons obscures ( voici un magnifique pl\u00e9onasme ) Elias Grimschaw cr\u00e9e des analogies que l\u2019on pourrait qualifier d\u2019intempestive.<\/p>\n

intempestif :<\/p>\n

Qui se produit \u00e0 contretemps, tombe mal \u00e0 propos et peut d\u00e9ranger par son caract\u00e8re inconvenant. Synon. impr\u00e9vu, inopin\u00e9, inopportun.D\u00e9marche, visite, voyage intempestif (-ive) ; parole, rire intempestif (-ive). Un silence g\u00e9n\u00e9ral avait suivi cette phrase intempestive (Theuriet, Mar. G\u00e9rard,1875, p. 175).Antoine (\u2026) sentit combien sa venue \u00e9tait intempestive ; mais il n\u2019\u00e9tait plus temps de reculer (Martin du G., Thib., P\u00e9nitenc., 1922, p. 675) :<\/p>\n

1. Et grand-p\u00e8re et grand\u2019m\u00e8re le regardaient stup\u00e9faits, tandis que Max (\u2026) s\u2019essayait \u00e0 indiquer, par une mine s\u00e9v\u00e8re, que cette ga\u00eet\u00e9 lui semblait au moins intempestive. Gyp, Souv. pte fille,1927, p. 133.<\/p>\n

\u2212 Emploi subst. Caract\u00e8re de ce qui est intempestif, s\u2019accomplit \u00e0 contretemps. Il s\u2019excusait sur l\u2019intempestif de la d\u00e9marche (Sainte-Beuve, Pens\u00e9es,1868, p. 139). ( source CNRTL)<\/p>\n

Le travail serait de lister toutes les sources \u00e9voquant les deux affaires, celles concernant le p\u00e8re Crespi en premier lieu.<\/p>\n

Comment effectuer de nos jours ce genre de recherche sinon avec un c\u00e9l\u00e8bre moteur de recherches.<\/p>\n

Et peut-on se fier \u00e0 l\u2019ordre d\u2019apparition de ces dites sources en estimant que leur qualit\u00e9 d\u00e9pendent d\u2019une position dans les pages r\u00e9gurgit\u00e9es par un algorithme ? Algorithme dont on sait d\u00e9sormais qu\u2019il n\u2019est pas le m\u00eame pour tous, qu\u2019il ne pr\u00e9sente que ce que l\u2019utilisateur est sens\u00e9 trouver « confortable »<\/p>\n

Elias avait essay\u00e9 d\u2019effectuer la m\u00eame recherche sur plusieurs machines de l\u2019universit\u00e9, mais le rendu avait \u00e9t\u00e9 le m\u00eame, et il en avait donc convenu que l\u2019algorithme attribuait un r\u00e9sultat par adresse ip crois\u00e9 avec un certain nombre de donn\u00e9es comme notamment le compte auquel il fallait \u00eatre inscrit soit chez Google, soit chez Microsoft. La simulation d\u2019une information qu\u2019\u00e0 priori on estimerait fiable \u00e9tait quasi parfaite.<\/p>\n

Peut-\u00eatre que les analogies qui surgissent ( \u00e0 contretemps ) dans l\u2019esprit d\u2019Elias Grimshaw font partie du syst\u00e8me tout aussi bien que les r\u00e9voltes appartiennent \u00e0 l\u2019illusion de d\u00e9mocratie)<\/p>\n

Accumulons des notes au jour le jour et donnons nous des jalons pour les relire. Le bon grain de l\u2019ivraie et tout le tutti.<\/p>", "content_text": "\u00ab Selon la th\u00e9ologie de l\u2019Eglise de J\u00e9sus Christ des saints des derniers jours, les plaques d\u2019or \u00e9galement appel\u00e9es dans une certaine litt\u00e9rature du XIX \u00e8me si\u00e8cle la Bible d\u2019or se pr\u00e9sentent sous l\u2019aspect d\u2019un livre reli\u00e9 et dont les pages sont des plaques m\u00e9talliques grav\u00e9es dont Joseph Smith affirme qu\u2019elles \u00e9taient sa source pour la traduction du livre de Mormon \u00bb Elias Grimshaw trouve \u00e9tonnant le fait que Neil Armstrong se rende dans la fameuse grotte en compagnie des britanniques et \u00e9quatoriens. N\u2019\u00e9tait-ce pas parce que Neil Armstrong \u00e9tait d\u00e9p\u00each\u00e9 par les mormons ( religion \u00e0 laquelle il semble appartenir ) Dans l\u2019espoir d\u2019effectuer un rapprochement entre les plaques d\u2019or ( de la fameuse biblioth\u00e8que d\u00e9couverte dans les grottes pr\u00e9cit\u00e9es, et dont on caresse l\u2019hypoth\u00e8se qu\u2019elle eut \u00e9t\u00e9 un lieu de d\u00e9p\u00f4t de la culture Atlante ? ) J\u2019ai envie de dire rien de tellement \u00e9tonnant \u00e0 cela , pas plus que des Templiers et le fant\u00f4me de l\u2019abb\u00e9 Sauni\u00e8re hantant les ruines de Rennes le Ch\u00e2teau. Petit rappel sur B\u00e9ranger Sauni\u00e8re. Cet homme d\u2019\u00c9glise est principalement connu pour avoir d\u00e9pens\u00e9 d\u2019importantes sommes d\u2019argent durant son minist\u00e8re effectu\u00e9 \u00e0 Rennes-le-Ch\u00e2teau, du fait d\u2019un important trafic de messes. N\u00e9anmoins, cet enrichissement personnel reste \u00e9troitement associ\u00e9, dans l\u2019imaginaire collectif, \u00e0 la d\u00e9couverte d\u2019un hypoth\u00e9tique tr\u00e9sor par cet homme sur le site m\u00eame du village. Cette affaire d\u00e9bute avec des rumeurs d\u2019une d\u00e9couverte suppos\u00e9e d\u2019objets de valeur ou de parchemins (voire les deux) par cet abb\u00e9, alors qu\u2019il avait entrepris des travaux de r\u00e9novation dans son \u00e9glise paroissiale en tr\u00e8s mauvais \u00e9tat dans le courant de l\u2019ann\u00e9e 1891, dont notamment son ma\u00eetre-autel. ( source Wikip\u00e9dia ) Il serait utile d\u2019\u00e9voquer la situation du village de Rennes le Ch\u00e2teau \u00e0 l\u2019\u00e9poque de la III \u00e8me R\u00e9publique ( ma\u00e7onnique ?) La commune a \u00e9t\u00e9 rendue c\u00e9l\u00e8bre par l\u2019abb\u00e9 B\u00e9renger Sauni\u00e8re, un de ses cur\u00e9s, lequel v\u00e9cut et officia dans la paroisse \u00e0 la fin du xixe si\u00e8cle et au d\u00e9but du xxe si\u00e8cle et entreprit \u00e0 ses frais des travaux de r\u00e9novation et d\u2019embellissement de l\u2019\u00e9glise et ses abords. Malgr\u00e9 l\u2019absence de preuves historiques, divers auteurs ont \u00e9mis l\u2019id\u00e9e qu\u2019il aurait trouv\u00e9 un tr\u00e9sor en 1885, dont l\u2019origine et la nature exactes sont inconnues. De fait, l\u2019abb\u00e9 Sauni\u00e8re subit une suspense a divinis \u00e0 la suite de l\u2019enqu\u00eate pour trafic de messes engag\u00e9e contre lui par sa hi\u00e9rarchie, punition grave pour un pr\u00eatre \u00e0 toute \u00e9poque. L\u2019abb\u00e9 a, d\u2019ailleurs, toujours du mal \u00e0 s\u2019expliquer, refusant de donner \u00e0 cette hi\u00e9rarchie des justifications claires et d\u00e9taill\u00e9es sur l\u2019origine de sa suppos\u00e9e fortune. Elias effectue mentalement des rapprochements. Bizarre que ce soient toujours des abb\u00e9s que l\u2019on trouve associ\u00e9s aux tr\u00e9sors. L\u2019abb\u00e9 Crespi en Equateur et maintenant l\u2019abb\u00e9 Sauni\u00e8re dans l\u2019Aude. on nomme \u00e9galement Carlo Crespi \u00ab V\u00e9n\u00e9rable \u00bb ce qui est le second titre de reconnaissance des m\u00e9rites que l\u2019\u00e9glise catholique attribue \u00e0 une personne apr\u00e8s celui de serviteur de Dieu sur la voie de la saintet\u00e9 ( b\u00e9atification & canonisation ) l\u2019h\u00e9ro\u00efcit\u00e9 de ses vertus ayant \u00e9t\u00e9 reconnue. Voici ce qu\u2019en dit un extrait du site Nominis Le p\u00e8re Carlo Crespi Croci est originaire de Legnano, en Italie, o\u00f9 il est n\u00e9 en 1891. Apr\u00e8s ses \u00e9tudes et son ordination sacerdotale, il part en 1923 pour Cuenca o\u00f9, pendant 59 ans, il m\u00e8ne des initiatives visant \u00e0 l\u2019\u00e9vang\u00e9lisation et la promotion humaine et chr\u00e9tienne. Il se fait conna\u00eetre \u00e0 la fois pour ses qualit\u00e9s d\u2019\u00e9vang\u00e9lisateur \u2013 alli\u00e9es \u00e0 un authentique t\u00e9moignage chr\u00e9tien \u2013 et pour sa renomm\u00e9e de scientifique, notamment dans les domaines de la botanique et de l\u2019arch\u00e9ologie. Les pierres angulaires de sa vie spirituelle et missionnaire sont l\u2019Eucharistie et sa cons\u00e9cration \u00e0 Marie Auxiliatrice, et \u00e0 son mod\u00e8le saint Jean Bosco qu\u2019il essaie d\u2019imiter en diffusant la foi surtout parmi les jeunes. Dans les derni\u00e8res ann\u00e9es de sa vie, il se consacre au minist\u00e8re de la confession, passant m\u00eame 17 heures par jour au confessionnal. Il est d\u00e9c\u00e9d\u00e9 \u00e0 l\u2019\u00e2ge de 90 ans. Il faudrait aussi se demander qui \u00e9tait Jean Bosco. Mais ce serait au risque de perdre un peu le fil d\u2019une r\u00e9flexion d\u00e9j\u00e0 bien embrouill\u00e9e. Pour des raisons obscures ( voici un magnifique pl\u00e9onasme ) Elias Grimschaw cr\u00e9e des analogies que l\u2019on pourrait qualifier d\u2019intempestive. intempestif : Qui se produit \u00e0 contretemps, tombe mal \u00e0 propos et peut d\u00e9ranger par son caract\u00e8re inconvenant. Synon. impr\u00e9vu, inopin\u00e9, inopportun.D\u00e9marche, visite, voyage intempestif (-ive); parole, rire intempestif (-ive). Un silence g\u00e9n\u00e9ral avait suivi cette phrase intempestive (Theuriet, Mar. G\u00e9rard,1875, p. 175).Antoine (\u2026) sentit combien sa venue \u00e9tait intempestive; mais il n\u2019\u00e9tait plus temps de reculer (Martin du G., Thib., P\u00e9nitenc., 1922, p. 675): 1. Et grand-p\u00e8re et grand\u2019m\u00e8re le regardaient stup\u00e9faits, tandis que Max (\u2026) s\u2019essayait \u00e0 indiquer, par une mine s\u00e9v\u00e8re, que cette ga\u00eet\u00e9 lui semblait au moins intempestive. Gyp, Souv. pte fille,1927, p. 133. \u2212 Emploi subst. Caract\u00e8re de ce qui est intempestif, s\u2019accomplit \u00e0 contretemps. Il s\u2019excusait sur l\u2019intempestif de la d\u00e9marche (Sainte-Beuve, Pens\u00e9es,1868, p. 139). ( source CNRTL) Le travail serait de lister toutes les sources \u00e9voquant les deux affaires, celles concernant le p\u00e8re Crespi en premier lieu. Comment effectuer de nos jours ce genre de recherche sinon avec un c\u00e9l\u00e8bre moteur de recherches. Et peut-on se fier \u00e0 l\u2019ordre d\u2019apparition de ces dites sources en estimant que leur qualit\u00e9 d\u00e9pendent d\u2019une position dans les pages r\u00e9gurgit\u00e9es par un algorithme ? Algorithme dont on sait d\u00e9sormais qu\u2019il n\u2019est pas le m\u00eame pour tous, qu\u2019il ne pr\u00e9sente que ce que l\u2019utilisateur est sens\u00e9 trouver \u00ab confortable \u00bb Elias avait essay\u00e9 d\u2019effectuer la m\u00eame recherche sur plusieurs machines de l\u2019universit\u00e9, mais le rendu avait \u00e9t\u00e9 le m\u00eame, et il en avait donc convenu que l\u2019algorithme attribuait un r\u00e9sultat par adresse ip crois\u00e9 avec un certain nombre de donn\u00e9es comme notamment le compte auquel il fallait \u00eatre inscrit soit chez Google, soit chez Microsoft. La simulation d\u2019une information qu\u2019\u00e0 priori on estimerait fiable \u00e9tait quasi parfaite. Peut-\u00eatre que les analogies qui surgissent ( \u00e0 contretemps ) dans l\u2019esprit d\u2019Elias Grimshaw font partie du syst\u00e8me tout aussi bien que les r\u00e9voltes appartiennent \u00e0 l\u2019illusion de d\u00e9mocratie) Accumulons des notes au jour le jour et donnons nous des jalons pour les relire. Le bon grain de l\u2019ivraie et tout le tutti. ", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/plaques-dor-cueva-de-los-tayos.jpg?1748065198", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/24-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/24-avril-2024.html", "title": "24 avril 2024", "date_published": "2024-07-25T21:46:33Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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\n\n\n\t\t\n<\/figure>\n<\/div><\/span>\n

La culture devient un fardeau dans ce monde o\u00f9 ne prime plus que l\u2019\u00e9go\u00efsme la cupidit\u00e9 et la bestialit\u00e9. C\u2019est \u00e0 cet instant que l\u2019on peut prendre la mesure de ce mot dans une paume de la main, l\u2019examiner. La culture d\u2019une \u00e9poque n\u2019 a probablement aucun lien avec celle d\u2019une \u00e9poque diff\u00e9rente. On imagine une continuit\u00e9 mais c\u2019est compl\u00e8tement subjectif. Il n\u2019y a qu\u2019\u00e0 le constater dans sa propre existence. L\u2019homme que j\u2019\u00e9tais hier, je ne le suis plus.<\/p>\n

Le blanc sale d\u2019un \u0153il qui s\u2019ouvre sur une journ\u00e9e ensoleill\u00e9e\u2026<\/p>\n

Je me demande si on peut confondre le blanc de l\u2019\u0153il et la corn\u00e9e .<\/p>\n

C\u2019est un des tr\u00e8s rares tissus (avec l\u2019\u00e9piderme) \u00e0 ne pas \u00eatre vascularis\u00e9 par des capillaires sanguins. En effet la corn\u00e9e doit conserver sa transparence. L\u2019absence de vaisseaux sanguins ne lui permettant pas de se nourrir ou de se prot\u00e9ger de l\u2019infection, elle trouve l\u2019oxyg\u00e8ne dans les larmes et les nutriments dans l\u2019humeur aqueuse de la chambre ant\u00e9rieure qui se trouve derri\u00e8re elle. ( source wikip\u00e9dia )<\/p>\n

Passionnant !<\/p>\n

C\u2019est cela la survie : trouver l\u2019oxyg\u00e8ne !<\/p>\n

La bascule s\u2019effectue-une fois encore- en ce mois d\u2019avril de l\u2019an de gr\u00e2ce deux mille vingt quatre apr\u00e8s J\u00e9sus Christ.<\/p>\n

si un autre point de rep\u00e8re existe je peux tout autant rajouter 12 000 ans, voire 26 000 ; \u00e9voquer un tout autre calendrier.<\/p>\n

Saviez vous que Neil Arsmstrong accompagna les militaires qui n\u2019appartenaient pas tous \u00e0 l\u2019arm\u00e9e \u00e9quatorienne dans La Cueva de los Tayos<\/p>\n

Le r\u00e9alisateur et sc\u00e9nariste Miguel Garz\u00f3n vient de pr\u00e9senter son \u0153uvre la plus r\u00e9cente inspir\u00e9e de la Cueva de los Tayos, une grotte \u00e9nigmatique de la communaut\u00e9 Shuar de Coangos (Morona Santiago). Dans ce documentaire, Garz\u00f3n nous entra\u00eene dans une gigantesque exp\u00e9dition scientifique et militaire parrain\u00e9e en 1976 par les gouvernements de Grande-Bretagne et d\u2019\u00c9quateur, et dont le but \u00e9tait d\u2019explorer des galeries l\u00e9gendaires et parmi ses rangs figure l\u2019Am\u00e9ricain Neil Armstrong, le premier humain \u00e0 y avoir mis les pieds. sur la Lune.<\/p>\n

Qu\u2019est-ce qui vous a pouss\u00e9 \u00e0 d\u00e9marrer ce projet ?
\nD\u00e8s le d\u00e9but, il m\u2019a sembl\u00e9 que c\u2019\u00e9tait un sujet avec beaucoup de potentiel cin\u00e9matographique, il y avait des personnages int\u00e9ressants, il y avait des anecdotes, il y avait des \u00e9pisodes historiques. Il y avait les mormons, les francs-ma\u00e7ons, Neil Armstrong et puis il m\u2019a sembl\u00e9, et cela s\u2019est confirm\u00e9, que filmer \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur de la grotte pouvait \u00eatre quelque chose de spectaculaire.<\/p>\n

Qui avez-vous \u00e9t\u00e9 contact\u00e9 pour le film ?
\nNous avons contact\u00e9 des personnes li\u00e9es \u00e0 la grotte et certaines d\u2019entre elles apparaissent dans le documentaire. Nous avons d\u2019abord parl\u00e9 avec Rafael Calder\u00f3n, un homme d\u2019affaires de Quito, mais il est \u00e9galement un membre tr\u00e8s \u00e9minent du groupe Rama (groupe de contact extraterrestre) ici en \u00c9quateur. Il s\u2019est rendu plusieurs fois dans la grotte et avait de nombreuses histoires \u00e0 raconter. .. Plus tard, nous avons contact\u00e9 Theofilos Toulkeridis, qui vit en \u00c9quateur depuis de nombreuses ann\u00e9es et bien qu\u2019il fasse partie des personnes qui en savent beaucoup sur les grottes en \u00c9quateur, il n\u2019\u00e9tait pas all\u00e9 \u00e0 la Cueva de los Tayos et lorsque nous lui avons parl\u00e9 de la projet, il est devenu tr\u00e8s excit\u00e9\u2026 Une fois que nous avons r\u00e9uni ces deux visions : la mystique et la scientifique, nous savions d\u00e9j\u00e0 que nous avions une base sur laquelle commencer \u00e0 travailler. source (2017) :
<\/span>https:\/\/www.eluniverso.com\/vida\/2017\/12\/24\/nota\/6538312\/misterio-cueva-pelicula-miguel-garzon\/<\/span><\/a><\/p>\n

encore un peu plus d\u2019information sur cette exp\u00e9dition de 1976 ?<\/p>\n

L\u2019exp\u00e9dition scientifique britannique de 1976, accompagn\u00e9e par Neil Arsmstrong<\/p>\n

[\u2026]Si l\u2019exp\u00e9dition men\u00e9e par Moricz \u00e9tait cons\u00e9quente (16 personnes au total), l\u2019envergue de cette aventure britannique \u00e9tait toute autre. Gr\u00e2ce \u00e0 un budget d\u2019un million de livres sterling furent en effet regroup\u00e9es 102 personnes, 62 britanniques et 40 \u00e9quatoriens, dont 5 scientifiques britanniques et une \u00e9quatorienne, la biologiste Laura Arcos. L\u2019arm\u00e9e \u00e9quatorienne offrit quant \u00e0 elle sa totale coop\u00e9ration, et permit de pr\u00e9parer une zone d\u2019atterrissage situ\u00e9e proche du site, en g\u00e9rant \u00e9galement le transport et la logistique de plus de 45 tonnes d\u2019\u00e9quipement, provisions et personnel au travers de la jungle vierge d\u2019Amazonie.<\/p>\n

43 voyages au total, mobilisant 4 avions et deux h\u00e9licopt\u00e8res furent n\u00e9cessaires pour cette op\u00e9ration, \u00e0 comparer avec les 43 mules qu\u2019utilisa Moricz \u00e0 l\u2019\u00e9poque. [\u2026]<\/p>\n

Quelques infos sur Armstrong ? A noter qu\u2019il participe dans les ann\u00e9es 50 \u00e0 la guerre de Cor\u00e9e 78 missions sur des chasseurs F9F Panther. ( comme le g\u00e9niteur de P.B ) Notes du Dibbouk.<\/p>", "content_text": "La culture devient un fardeau dans ce monde o\u00f9 ne prime plus que l\u2019\u00e9go\u00efsme la cupidit\u00e9 et la bestialit\u00e9. C\u2019est \u00e0 cet instant que l\u2019on peut prendre la mesure de ce mot dans une paume de la main, l\u2019examiner. La culture d\u2019une \u00e9poque n\u2019 a probablement aucun lien avec celle d\u2019une \u00e9poque diff\u00e9rente. On imagine une continuit\u00e9 mais c\u2019est compl\u00e8tement subjectif. Il n\u2019y a qu\u2019\u00e0 le constater dans sa propre existence. L\u2019homme que j\u2019\u00e9tais hier, je ne le suis plus. Le blanc sale d\u2019un \u0153il qui s\u2019ouvre sur une journ\u00e9e ensoleill\u00e9e\u2026 Je me demande si on peut confondre le blanc de l\u2019\u0153il et la corn\u00e9e . C\u2019est un des tr\u00e8s rares tissus (avec l\u2019\u00e9piderme) \u00e0 ne pas \u00eatre vascularis\u00e9 par des capillaires sanguins. En effet la corn\u00e9e doit conserver sa transparence. L\u2019absence de vaisseaux sanguins ne lui permettant pas de se nourrir ou de se prot\u00e9ger de l\u2019infection, elle trouve l\u2019oxyg\u00e8ne dans les larmes et les nutriments dans l\u2019humeur aqueuse de la chambre ant\u00e9rieure qui se trouve derri\u00e8re elle. ( source wikip\u00e9dia ) Passionnant ! C\u2019est cela la survie : trouver l\u2019oxyg\u00e8ne ! La bascule s\u2019effectue-une fois encore- en ce mois d\u2019avril de l\u2019an de gr\u00e2ce deux mille vingt quatre apr\u00e8s J\u00e9sus Christ. si un autre point de rep\u00e8re existe je peux tout autant rajouter 12 000 ans, voire 26 000; \u00e9voquer un tout autre calendrier. Saviez vous que Neil Arsmstrong accompagna les militaires qui n\u2019appartenaient pas tous \u00e0 l\u2019arm\u00e9e \u00e9quatorienne dans La Cueva de los Tayos Le r\u00e9alisateur et sc\u00e9nariste Miguel Garz\u00f3n vient de pr\u00e9senter son \u0153uvre la plus r\u00e9cente inspir\u00e9e de la Cueva de los Tayos, une grotte \u00e9nigmatique de la communaut\u00e9 Shuar de Coangos (Morona Santiago). Dans ce documentaire, Garz\u00f3n nous entra\u00eene dans une gigantesque exp\u00e9dition scientifique et militaire parrain\u00e9e en 1976 par les gouvernements de Grande-Bretagne et d\u2019\u00c9quateur, et dont le but \u00e9tait d\u2019explorer des galeries l\u00e9gendaires et parmi ses rangs figure l\u2019Am\u00e9ricain Neil Armstrong, le premier humain \u00e0 y avoir mis les pieds. sur la Lune. Qu\u2019est-ce qui vous a pouss\u00e9 \u00e0 d\u00e9marrer ce projet ? D\u00e8s le d\u00e9but, il m\u2019a sembl\u00e9 que c\u2019\u00e9tait un sujet avec beaucoup de potentiel cin\u00e9matographique, il y avait des personnages int\u00e9ressants, il y avait des anecdotes, il y avait des \u00e9pisodes historiques. Il y avait les mormons, les francs-ma\u00e7ons, Neil Armstrong et puis il m\u2019a sembl\u00e9, et cela s\u2019est confirm\u00e9, que filmer \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur de la grotte pouvait \u00eatre quelque chose de spectaculaire. Qui avez-vous \u00e9t\u00e9 contact\u00e9 pour le film ? Nous avons contact\u00e9 des personnes li\u00e9es \u00e0 la grotte et certaines d\u2019entre elles apparaissent dans le documentaire. Nous avons d\u2019abord parl\u00e9 avec Rafael Calder\u00f3n, un homme d\u2019affaires de Quito, mais il est \u00e9galement un membre tr\u00e8s \u00e9minent du groupe Rama (groupe de contact extraterrestre) ici en \u00c9quateur. Il s\u2019est rendu plusieurs fois dans la grotte et avait de nombreuses histoires \u00e0 raconter. .. Plus tard, nous avons contact\u00e9 Theofilos Toulkeridis, qui vit en \u00c9quateur depuis de nombreuses ann\u00e9es et bien qu\u2019il fasse partie des personnes qui en savent beaucoup sur les grottes en \u00c9quateur, il n\u2019\u00e9tait pas all\u00e9 \u00e0 la Cueva de los Tayos et lorsque nous lui avons parl\u00e9 de la projet, il est devenu tr\u00e8s excit\u00e9\u2026 Une fois que nous avons r\u00e9uni ces deux visions : la mystique et la scientifique, nous savions d\u00e9j\u00e0 que nous avions une base sur laquelle commencer \u00e0 travailler. source (2017) : https:\/\/www.eluniverso.com\/vida\/2017\/12\/24\/nota\/6538312\/misterio-cueva-pelicula-miguel-garzon\/ encore un peu plus d\u2019information sur cette exp\u00e9dition de 1976 ? L\u2019exp\u00e9dition scientifique britannique de 1976, accompagn\u00e9e par Neil Arsmstrong [\u2026]Si l\u2019exp\u00e9dition men\u00e9e par Moricz \u00e9tait cons\u00e9quente (16 personnes au total), l\u2019envergue de cette aventure britannique \u00e9tait toute autre. Gr\u00e2ce \u00e0 un budget d\u2019un million de livres sterling furent en effet regroup\u00e9es 102 personnes, 62 britanniques et 40 \u00e9quatoriens, dont 5 scientifiques britanniques et une \u00e9quatorienne, la biologiste Laura Arcos. L\u2019arm\u00e9e \u00e9quatorienne offrit quant \u00e0 elle sa totale coop\u00e9ration, et permit de pr\u00e9parer une zone d\u2019atterrissage situ\u00e9e proche du site, en g\u00e9rant \u00e9galement le transport et la logistique de plus de 45 tonnes d\u2019\u00e9quipement, provisions et personnel au travers de la jungle vierge d\u2019Amazonie. 43 voyages au total, mobilisant 4 avions et deux h\u00e9licopt\u00e8res furent n\u00e9cessaires pour cette op\u00e9ration, \u00e0 comparer avec les 43 mules qu\u2019utilisa Moricz \u00e0 l\u2019\u00e9poque. [\u2026] Quelques infos sur Armstrong ? A noter qu\u2019il participe dans les ann\u00e9es 50 \u00e0 la guerre de Cor\u00e9e 78 missions sur des chasseurs F9F Panther. ( comme le g\u00e9niteur de P.B ) Notes du Dibbouk.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/sauniere1.jpg?1748065134", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/23-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/23-avril-2024.html", "title": "23 avril 2024", "date_published": "2024-07-25T21:44:24Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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\n\n \n\t\t<\/a>\n<\/figure>\n<\/div><\/span>\n

travers\u00e9 une envie de rangement dans l\u2019atelier. Deux bonnes heures. Puis me suis assis. Ne me suis plus relev\u00e9 jusqu\u2019au soir. toujours pens\u00e9 que je serai averti de la fin par un changement presque imperceptible au d\u00e9but. Une mince diff\u00e9rence, subtile. Cela fait plusieurs mois que je fais mine de ne pas la voir. Puis j\u2019ai relev\u00e9 la t\u00eate et je l\u2019ai vue. Est-ce tragique, non, c\u2019est presque attirant voire agr\u00e9able.<\/p>\n

L\u2019Urssaf, la Cipav me saignent, sans oublier mon comptable dont on arrive petit \u00e0 petit au solde des honoraires en retard. Nous vivons une fin d\u00e9mentielle. Le capitalisme est pr\u00eat \u00e0 sucer le sang de tous pour se survivre, soit il nous taxera jusqu\u2019\u00e0 la moelle soit il nous enverra dans des tranch\u00e9es. Pas s\u00fbr que ce soit la fleur au fusil.<\/p>\n

Et si je me rel\u00e8ve et que je fais trois pas en arri\u00e8re puis que je me plaque dos au mur : je peux tout voir, je n\u2019ai pas les yeux band\u00e9s.<\/p>\n

A la fin de la journ\u00e9e l\u2019atelier est en ordre sans que je ne sache trop comment.<\/p>\n

j\u2019ai fait un tour sur TikTok, tout le monde est m\u00e9content, voil\u00e0 donc ce que me propose l\u2019algorithme, r\u00e2ler attire le r\u00e2le, et c\u2019est apparemment exponentiel.<\/p>\n

je crois que je vais changer de corps bient\u00f4t. D\u00e9j\u00e0 trouv\u00e9 ma prochaine marionnette : Elias Grimshaw, professeur d\u2019histoire ( universitaire) \u00e0 la retraite, passionn\u00e9 par les th\u00e9ories alternatives concernant les anciennes civilisations, l\u2019Atlantide, les mythes ancestraux o\u00f9 se trimbalent des monstres g\u00e9n\u00e9tiquement modifi\u00e9s par des aliens d\u00e9soeuvr\u00e9s. J\u2019ai bien r\u00e9fl\u00e9chi, l\u2019important n\u2019est plus que ce soit vrai, mais que \u00e7a semble vrai.<\/p>\n

Je m\u2019interroge sur ma poursuite de ce blog, peut-\u00eatre suis-je parvenu \u00e0 une fin. A moins que je ne soies enfin en mesure d\u2019en d\u00e9cider une.<\/p>", "content_text": "travers\u00e9 une envie de rangement dans l\u2019atelier. Deux bonnes heures. Puis me suis assis. Ne me suis plus relev\u00e9 jusqu\u2019au soir. toujours pens\u00e9 que je serai averti de la fin par un changement presque imperceptible au d\u00e9but. Une mince diff\u00e9rence, subtile. Cela fait plusieurs mois que je fais mine de ne pas la voir. Puis j\u2019ai relev\u00e9 la t\u00eate et je l\u2019ai vue. Est-ce tragique, non, c\u2019est presque attirant voire agr\u00e9able. L\u2019Urssaf, la Cipav me saignent, sans oublier mon comptable dont on arrive petit \u00e0 petit au solde des honoraires en retard. Nous vivons une fin d\u00e9mentielle. Le capitalisme est pr\u00eat \u00e0 sucer le sang de tous pour se survivre, soit il nous taxera jusqu\u2019\u00e0 la moelle soit il nous enverra dans des tranch\u00e9es. Pas s\u00fbr que ce soit la fleur au fusil. Et si je me rel\u00e8ve et que je fais trois pas en arri\u00e8re puis que je me plaque dos au mur : je peux tout voir, je n\u2019ai pas les yeux band\u00e9s. A la fin de la journ\u00e9e l\u2019atelier est en ordre sans que je ne sache trop comment. j\u2019ai fait un tour sur TikTok, tout le monde est m\u00e9content, voil\u00e0 donc ce que me propose l\u2019algorithme, r\u00e2ler attire le r\u00e2le, et c\u2019est apparemment exponentiel. je crois que je vais changer de corps bient\u00f4t. D\u00e9j\u00e0 trouv\u00e9 ma prochaine marionnette : Elias Grimshaw, professeur d\u2019histoire ( universitaire) \u00e0 la retraite, passionn\u00e9 par les th\u00e9ories alternatives concernant les anciennes civilisations, l\u2019Atlantide, les mythes ancestraux o\u00f9 se trimbalent des monstres g\u00e9n\u00e9tiquement modifi\u00e9s par des aliens d\u00e9soeuvr\u00e9s. J\u2019ai bien r\u00e9fl\u00e9chi, l\u2019important n\u2019est plus que ce soit vrai, mais que \u00e7a semble vrai. Je m\u2019interroge sur ma poursuite de ce blog, peut-\u00eatre suis-je parvenu \u00e0 une fin. A moins que je ne soies enfin en mesure d\u2019en d\u00e9cider une.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/carre6.jpg?1748065158", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/22-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/22-avril-2024.html", "title": "22 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:57:23Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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\n\n \n\t\t<\/a>\n<\/figure>\n<\/div><\/span>\n

Apr\u00e8s de longues et fastidieuses recherches et exp\u00e9rimentations, il d\u00e9couvre que vivre simultan\u00e9ment sur plusieurs plans n\u2019est pas le plus difficile, c\u2019est m\u00eame d\u2019une banalit\u00e9 \u00e0 pleurer. Que faire ensuite ?<\/p>\n

Il marche, jusqu\u2019au coin de la rue et il tombe sur un groupe d\u2019individus bizarres. On dirait bien tant ils se meuvent au ralenti et qu\u2019ils appartiennent au sous-ordre des Folivora.<\/p>\n

Plus loin il y a un arbre qui est plant\u00e9 dans ce carr\u00e9 de terre et de ciment depuis une trentaine d\u2019ann\u00e9e et qui ne bronche absolument pas.<\/p>\n

Un oiseau s\u2019envole, une feuille tombe de l\u2019arbre, quelqu\u2019un dans une salle de bain hurle Eureka<\/p>\n

Une petite fille arrive au pied de l\u2019immeuble et r\u00e9pond : je suis l\u00e0.<\/p>", "content_text": "Apr\u00e8s de longues et fastidieuses recherches et exp\u00e9rimentations, il d\u00e9couvre que vivre simultan\u00e9ment sur plusieurs plans n\u2019est pas le plus difficile, c\u2019est m\u00eame d\u2019une banalit\u00e9 \u00e0 pleurer. Que faire ensuite ? Il marche, jusqu\u2019au coin de la rue et il tombe sur un groupe d\u2019individus bizarres. On dirait bien tant ils se meuvent au ralenti et qu\u2019ils appartiennent au sous-ordre des Folivora. Plus loin il y a un arbre qui est plant\u00e9 dans ce carr\u00e9 de terre et de ciment depuis une trentaine d\u2019ann\u00e9e et qui ne bronche absolument pas. Un oiseau s\u2019envole, une feuille tombe de l\u2019arbre, quelqu\u2019un dans une salle de bain hurle Eureka Une petite fille arrive au pied de l\u2019immeuble et r\u00e9pond : je suis l\u00e0.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/img_9770.jpg?1748065209", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/21-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/21-avril-2024.html", "title": "21 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:54:58Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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Pour moins \u00e9crire je me suis inscrit sur un site afin d\u2019apprendre \u00e0 taper sur le clavier avec mes dix doigts. Je suis tout \u00e0 fait capable d\u2019y passer plusieurs heures d\u2019affil\u00e9e. Je progresse doucement, hier je suis pass\u00e9 de 50 mots par minute \u00e0 70. excellente gymnastique des doigts, bonne pr\u00e9vention \u00e9ventuelle de l\u2019arthrose. Je voudrais obtenir la possibilit\u00e9 d\u2019\u00e9crire aussi rapidement que je pense. C\u2019est illusoire, \u00e9videmment. J\u2019\u00e9prouve la sensation \u00e9trange de m\u2019am\u00e9liorer dans cette illusion qui en vaut n\u2019importe quelle autre. Ce qui m\u2019int\u00e9resse au bout du compte c\u2019est cette sensation uniquement.<\/p>", "content_text": "Pour moins \u00e9crire je me suis inscrit sur un site afin d\u2019apprendre \u00e0 taper sur le clavier avec mes dix doigts. Je suis tout \u00e0 fait capable d\u2019y passer plusieurs heures d\u2019affil\u00e9e. Je progresse doucement, hier je suis pass\u00e9 de 50 mots par minute \u00e0 70. excellente gymnastique des doigts, bonne pr\u00e9vention \u00e9ventuelle de l\u2019arthrose. Je voudrais obtenir la possibilit\u00e9 d\u2019\u00e9crire aussi rapidement que je pense. C\u2019est illusoire, \u00e9videmment. J\u2019\u00e9prouve la sensation \u00e9trange de m\u2019am\u00e9liorer dans cette illusion qui en vaut n\u2019importe quelle autre. Ce qui m\u2019int\u00e9resse au bout du compte c\u2019est cette sensation uniquement.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/img_9772.jpg?1748065192", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/20-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/20-avril-2024.html", "title": "20 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:53:00Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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Avec le recul, l\u2019agacement d\u2019entendre une opinion, fut-elle la mienne. Et ensuite, une fois calm\u00e9, quelle importance. Le fait de conserver vif un agacement, comme vouloir s\u2019accrocher \u00e0 quoi que ce soit pour exister.<\/p>\n

Veux-tu exister ?<\/p>\n

non, \u00eatre ici encore un peu, je m\u2019accroche aussi \u00e0 cette id\u00e9e, mais pas d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9ment, beaucoup moins.<\/p>\n

Je suis ici le m\u00eame qu\u2019ailleurs \u00e0 pr\u00e9sent.<\/p>", "content_text": "Avec le recul, l\u2019agacement d\u2019entendre une opinion, fut-elle la mienne. Et ensuite, une fois calm\u00e9, quelle importance. Le fait de conserver vif un agacement, comme vouloir s\u2019accrocher \u00e0 quoi que ce soit pour exister. Veux-tu exister ? non, \u00eatre ici encore un peu, je m\u2019accroche aussi \u00e0 cette id\u00e9e, mais pas d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9ment, beaucoup moins. Je suis ici le m\u00eame qu\u2019ailleurs \u00e0 pr\u00e9sent. ", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/img_2616.jpg?1748065126", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/19-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/19-avril-2024.html", "title": "19 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:51:58Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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Les donneurs de le\u00e7ons donnent \u00e9galement avis et opinions. Sont-ils si riches pour donner temps et tant ? De plus en plus pauvre, d\u00e9pourvu, l\u2019id\u00e9e surgit : le gain de se sentir ainsi contraint au silence, ce qui me va comme un gant.<\/p>\n

Je ne m\u2019offusque ni ne me r\u00e9jouis, l\u2019\u00e9motion est bien l\u00e0, je peux la voir, elle me traverse de part en part.<\/p>\n

Ce qui me tient debout est un myst\u00e8re, un \u00e9trange amour de vivre ? de la compassion ( bien bizarre ) pour tout ce qui est ( comme \u00e7a para\u00eet b\u00eate de dire \u00e7a, et en m\u00eame temps pas du tout, au contraire)<\/p>\n

S\u2019enfoncer dans l\u2019inconnu devient le quotidien, le familier.<\/p>", "content_text": "Les donneurs de le\u00e7ons donnent \u00e9galement avis et opinions. Sont-ils si riches pour donner temps et tant ? De plus en plus pauvre, d\u00e9pourvu, l\u2019id\u00e9e surgit : le gain de se sentir ainsi contraint au silence, ce qui me va comme un gant. Je ne m\u2019offusque ni ne me r\u00e9jouis, l\u2019\u00e9motion est bien l\u00e0, je peux la voir, elle me traverse de part en part. Ce qui me tient debout est un myst\u00e8re, un \u00e9trange amour de vivre ? de la compassion ( bien bizarre ) pour tout ce qui est ( comme \u00e7a para\u00eet b\u00eate de dire \u00e7a, et en m\u00eame temps pas du tout, au contraire) S\u2019enfoncer dans l\u2019inconnu devient le quotidien, le familier.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/img_2612.jpg?1748065208", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/18-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/18-avril-2024.html", "title": "18 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:49:15Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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on fait des efforts puis on n\u2019en fait plus. Parvenir \u00e0 rep\u00e9rer ce moment o\u00f9 l\u2019effort dispara\u00eet, dans l\u2019espoir de pouvoir r\u00e9agir \u00e0 temps, refabriquer un autre type d\u2019effort. Ainsi l\u2019effort d\u2019\u00e9crire beaucoup moins vient-il apr\u00e8s celui d\u2019avoir \u00e9crit beaucoup trop. L\u2019effort suivant sera-t-il de trouver le juste milieu. Puis de de s\u2019interroger sur la notion de juste, de milieu. Le milieu de quoi d\u2019ailleurs ?<\/p>\n

Peser l\u2019amont suffisant, n\u00e9cessaire pour un aval, pas simple.<\/p>\n

Au lieu de \u00e7a, on sent tellement que \u00e7a pourrait durer 1000 jours au lieu de 230 exactement de la m\u00eame fa\u00e7on.<\/p>", "content_text": "on fait des efforts puis on n\u2019en fait plus. Parvenir \u00e0 rep\u00e9rer ce moment o\u00f9 l\u2019effort dispara\u00eet, dans l\u2019espoir de pouvoir r\u00e9agir \u00e0 temps, refabriquer un autre type d\u2019effort. Ainsi l\u2019effort d\u2019\u00e9crire beaucoup moins vient-il apr\u00e8s celui d\u2019avoir \u00e9crit beaucoup trop. L\u2019effort suivant sera-t-il de trouver le juste milieu. Puis de de s\u2019interroger sur la notion de juste, de milieu. Le milieu de quoi d\u2019ailleurs ? Peser l\u2019amont suffisant, n\u00e9cessaire pour un aval, pas simple. Au lieu de \u00e7a, on sent tellement que \u00e7a pourrait durer 1000 jours au lieu de 230 exactement de la m\u00eame fa\u00e7on. ", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/img_2524.jpg?1748065160", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/17-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/17-avril-2024.html", "title": "17 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:46:33Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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En une heure \u00e9crire une semaine. De petits bouts qui s\u2019arr\u00eatent de fa\u00e7on arbitraire comme s\u2019arr\u00eatent les \u00e9v\u00e9nements d\u2019une vie. L\u2019impression de continuit\u00e9 provenant du d\u00e9sir de ne pas vouloir se d\u00e9-saisir d\u2019une volont\u00e9 de continuit\u00e9.<\/p>\n

Travailler beaucoup pour atteindre enfin le droit d\u2019offrir beaucoup.<\/p>\n

et, \u00e0 partir de l\u00e0, se retrouver toujours trop gauche.<\/p>\n

s\u2019emp\u00eacher de croire comme de ne pas croire, marcher au dessus-d\u2019un vide sans balancier.<\/p>\n

produire une dose quotidienne d\u2019adr\u00e9naline.<\/p>", "content_text": "En une heure \u00e9crire une semaine. De petits bouts qui s\u2019arr\u00eatent de fa\u00e7on arbitraire comme s\u2019arr\u00eatent les \u00e9v\u00e9nements d\u2019une vie. L\u2019impression de continuit\u00e9 provenant du d\u00e9sir de ne pas vouloir se d\u00e9-saisir d\u2019une volont\u00e9 de continuit\u00e9. Travailler beaucoup pour atteindre enfin le droit d\u2019offrir beaucoup. et, \u00e0 partir de l\u00e0, se retrouver toujours trop gauche. s\u2019emp\u00eacher de croire comme de ne pas croire, marcher au dessus-d\u2019un vide sans balancier. produire une dose quotidienne d\u2019adr\u00e9naline.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/img_2643_1_.jpg?1748065183", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/16-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/16-avril-2024.html", "title": "16 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:46:19Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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On peut fabriquer un film de deux heures avec les images mentales produites par une cervelle en dix-huit secondes.<\/p>\n

Deux narines \u00e9normes \u00e0 la surface de l\u2019eau. Deux locomotives \u00e0 contre-jour gare Saint-Lazare. Deux yeux ferm\u00e9s. Un croissant sur une petite assiette. L\u2019\u00e9cho rebondissant de paroi en paroi dans une grande salle. L\u2019enseigne du Train bleu \u00e0 la gare de Lyon. Une main blanche agrippant la poign\u00e9e d\u2019une valise. L\u2019angle presque droit d\u2019une jambe de chef de gare pos\u00e9e sur le marche-pied. Deux flics s\u2019arr\u00eatent devant un jeune assit sur un banc et il leur tend ses papiers. Un pigeon traverse le grand hall. Une des plaques indiquant les minutes descend lentement. L\u2019aube se l\u00e8ve, le soleil sort de l\u2019horizon du c\u00f4t\u00e9 de Pontoise. Un homme d\u00e9froisse son journal. Le ch\u00e2teau se dresse lugubre au bout de l\u2019all\u00e9e. Etc<\/p>\n

Le montreur d\u2019ours, vu du balcon du septi\u00e8me parait tout petit. Son poing est \u00e9norme quand il le brandit une fois qu\u2019il a t\u00e2t\u00e9 de la pi\u00e8ce de monnaie chauff\u00e9e \u00e0 blanc. L\u2019ours dodeline de la t\u00eate en m\u00eame temps que le petit chien sur la lunette arri\u00e8re. Une femme entre deux \u00e2ges louche sur un moustique. Un homme s\u2019envole en tenant son chapeau, il est assis \u00e0 califourchon sur un boulet de canon. Un homme remonte au cr\u00e9puscule l\u2019all\u00e9e sableuse menant vers un ch\u00e2teau. Les vitres des fen\u00eatres de la fa\u00e7ade ont des reflets sinistres.<\/p>\n

Un long ver blanc effectue des torsades derri\u00e8re les parois d\u2019un bocal. Un cerveau sanguinolent pos\u00e9 sur le carrelage d\u2019une cuisine. Un coucou jaillit d\u2019une horloge Suisse \u00e0 15 heures. Une aiguille p\u00e9n\u00e8tre la chair blanche d\u2019une fesse. Une automobile se gare sur une place handicap\u00e9e. etc<\/p>\n

Une tartine grill\u00e9e saute du grille-pain. La petite cuill\u00e8re touille le caf\u00e9 noir. Le rideau \u00e9lectrique se l\u00e8ve. Un homme se dresse sur une estrade un micro \u00e0 la main. etc<\/p>\n

Toujours pas \u00e9crit la nouvelle portant sur l\u2019exercice n° 3.<\/p>\n

Repousser le moment.<\/p>", "content_text": "On peut fabriquer un film de deux heures avec les images mentales produites par une cervelle en dix-huit secondes. Deux narines \u00e9normes \u00e0 la surface de l\u2019eau. Deux locomotives \u00e0 contre-jour gare Saint-Lazare. Deux yeux ferm\u00e9s. Un croissant sur une petite assiette. L\u2019\u00e9cho rebondissant de paroi en paroi dans une grande salle. L\u2019enseigne du Train bleu \u00e0 la gare de Lyon. Une main blanche agrippant la poign\u00e9e d\u2019une valise. L\u2019angle presque droit d\u2019une jambe de chef de gare pos\u00e9e sur le marche-pied. Deux flics s\u2019arr\u00eatent devant un jeune assit sur un banc et il leur tend ses papiers. Un pigeon traverse le grand hall. Une des plaques indiquant les minutes descend lentement. L\u2019aube se l\u00e8ve, le soleil sort de l\u2019horizon du c\u00f4t\u00e9 de Pontoise. Un homme d\u00e9froisse son journal. Le ch\u00e2teau se dresse lugubre au bout de l\u2019all\u00e9e. Etc Le montreur d\u2019ours, vu du balcon du septi\u00e8me parait tout petit. Son poing est \u00e9norme quand il le brandit une fois qu\u2019il a t\u00e2t\u00e9 de la pi\u00e8ce de monnaie chauff\u00e9e \u00e0 blanc. L\u2019ours dodeline de la t\u00eate en m\u00eame temps que le petit chien sur la lunette arri\u00e8re. Une femme entre deux \u00e2ges louche sur un moustique. Un homme s\u2019envole en tenant son chapeau, il est assis \u00e0 califourchon sur un boulet de canon. Un homme remonte au cr\u00e9puscule l\u2019all\u00e9e sableuse menant vers un ch\u00e2teau. Les vitres des fen\u00eatres de la fa\u00e7ade ont des reflets sinistres. Un long ver blanc effectue des torsades derri\u00e8re les parois d\u2019un bocal. Un cerveau sanguinolent pos\u00e9 sur le carrelage d\u2019une cuisine. Un coucou jaillit d\u2019une horloge Suisse \u00e0 15 heures. Une aiguille p\u00e9n\u00e8tre la chair blanche d\u2019une fesse. Une automobile se gare sur une place handicap\u00e9e. etc Une tartine grill\u00e9e saute du grille-pain. La petite cuill\u00e8re touille le caf\u00e9 noir. Le rideau \u00e9lectrique se l\u00e8ve. Un homme se dresse sur une estrade un micro \u00e0 la main. etc Toujours pas \u00e9crit la nouvelle portant sur l\u2019exercice n\u00b0 3. Repousser le moment.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/the_bull_leaper_knossos_1500bc.jpg?1748065118", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/15-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/15-avril-2024.html", "title": "15 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:42:19Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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Retenir, ne pas c\u00e9der, rester align\u00e9. Ce naturel l\u00e0.<\/p>", "content_text": "Retenir, ne pas c\u00e9der, rester align\u00e9. Ce naturel l\u00e0.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/centre-rouge-australie.jpg?1748065130", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/14-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/14-avril-2024.html", "title": "14 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:40:21Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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S\u2019entra\u00eener \u00e0 \u00e9crire peu, \u00e0 se retenir, ce n\u2019est pas un projet. Est-ce un \u00e9tat ? Donc, si c\u2019est un \u00e9tat, l\u2019observer, puis voir ce qui en d\u00e9coule. Un papillon, un cerf-volant, de l\u2019amour.<\/p>\n

Et le lendemain tout recommencer<\/p>", "content_text": "S\u2019entra\u00eener \u00e0 \u00e9crire peu, \u00e0 se retenir, ce n\u2019est pas un projet. Est-ce un \u00e9tat ? Donc, si c\u2019est un \u00e9tat, l\u2019observer, puis voir ce qui en d\u00e9coule. Un papillon, un cerf-volant, de l\u2019amour. Et le lendemain tout recommencer", "image": "", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/13-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/13-avril-2024.html", "title": "13 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:36:55Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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Je crois qu\u2019ils veulent que nous ayons peur et que cette peur nous entra\u00eene vers la col\u00e8re. Et une fois dans la col\u00e8re nous sommes dans l\u2019ombre. L\u2019ombre est une prison.<\/p>\n

Ils ? Ce que vous voudrez, le tiers, un autre, les autres, en soi.<\/p>\n

C\u2019est jouer sur des r\u00e9flexes, avec eux.<\/p>\n

Tout \u00e7a cr\u00e9e une fr\u00e9quence, un \u00e9gr\u00e9gore. Ensuite, tu n\u2019es pas forc\u00e9 de te maintenir ici, tu peux te tourner un peu de trois quart, de profil, Ol\u00e9 !<\/p>\n

Avec m\u00eame du panache si tu veux, mais c\u2019est pr\u00e9caire.<\/p>\n

Bien s\u00fbr que vu d\u2019ici tout est vain, tout est ridicule. C\u2019est aussi ce qu\u2019ils veulent que tu penses. C\u2019est si facile.<\/p>\n

Une fois dans la ville, le cadeau sur la place, la nuit tombe. Les guerriers descendent du cheval de bois, massacrent tout sur leur passage.<\/p>\n

Une femme n\u2019est pas un territoire, les assassins se leurrent.<\/p>\n

Assez !<\/p>", "content_text": "Je crois qu\u2019ils veulent que nous ayons peur et que cette peur nous entra\u00eene vers la col\u00e8re. Et une fois dans la col\u00e8re nous sommes dans l\u2019ombre. L\u2019ombre est une prison. Ils ? Ce que vous voudrez, le tiers, un autre, les autres, en soi. C\u2019est jouer sur des r\u00e9flexes, avec eux. Tout \u00e7a cr\u00e9e une fr\u00e9quence, un \u00e9gr\u00e9gore. Ensuite, tu n\u2019es pas forc\u00e9 de te maintenir ici, tu peux te tourner un peu de trois quart, de profil, Ol\u00e9 ! Avec m\u00eame du panache si tu veux, mais c\u2019est pr\u00e9caire. Bien s\u00fbr que vu d\u2019ici tout est vain, tout est ridicule. C\u2019est aussi ce qu\u2019ils veulent que tu penses. C\u2019est si facile. Une fois dans la ville, le cadeau sur la place, la nuit tombe. Les guerriers descendent du cheval de bois, massacrent tout sur leur passage. Une femme n\u2019est pas un territoire, les assassins se leurrent. Assez !", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/img_2600.jpg?1748065152", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/12-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/12-avril-2024.html", "title": "12 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:32:59Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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Ce que j\u2019\u00e9cris au jour le jour, quand je l\u2019\u00e9cris est-ce qu\u2019il trouve \u00e7a bien ? Jamais. Jamais vraiment. Si je prends l\u2019\u00e9criture comme un miroir, bien sur que non. C\u2019est la raison pour quoi ; que je trouve \u00e7a bien ou pas n\u2019a pas d\u2019importance.<\/p>\n

La chose s\u2019\u00e9crit puis d\u00e9sormais elle se retrouve planifi\u00e9e \u00e0 la publication, je ne m\u2019accorde aucun droit, aucune volont\u00e9, aucun d\u00e9sir d\u2019en \u00eatre juge. dans le mouvement \u00e9crire publier.<\/p>\n

Ensuite je ne dis pas avoir quelques maux de ventre ou sueurs. Mais \u00e0 l\u2019origine non, je ne veux pas juger.<\/p>\n

Celui qui ne veut pas juger, qui ne veut pas prendre parti, Lucien Foulet en fait tout un article . On retient que l\u2019expression est r\u00e9cente, que le parti est synonyme de division. Que l\u2019origine de ce parti vient probablement de Froissart.<\/p>\n

Une chose mal partie,dans ce contexte n\u2019est pas qu\u2019elle a mal commenc\u00e9e mais plut\u00f4t que les forces en pr\u00e9sence sont d\u00e9s\u00e9quilibr\u00e9es, mal divis\u00e9es ou partag\u00e9es.<\/p>\n

C\u2019est tout \u00e0 fait cette sensation de d\u00e9s\u00e9quilibre ( arbitraire sans doute mais la cervelle fait peu de nuance entre r\u00e9el et imaginaire)<\/p>\n

Ils sont plus nombreux, plus forts, plus m\u00e9chants. Qui suis-je pour m\u2019opposer \u00e0 eux frontalement.<\/p>\n

La solution est celle d\u2019Henri Michaux ( Donc c\u2019est non)<\/p>\n

Et de s\u2019engouffrer tout au fond de la coquille, des fautes d\u2019orthographe, de grammaire, remonter le labyrinthe du temps, revenir \u00e0 l\u2019anonymat des constructeurs de cath\u00e9drales, \u00e0 celui des gestes, celle du Roland, de l\u2019Aucassin et Nicolette, celle de la qu\u00eate du Graal.<\/p>\n

Il y a de \u00e7a.<\/p>\n

Ce journal est imbitable. On ne peut le biter, le mordre pas plus que le battre.<\/p>\n

Je n\u2019entretiens pas de correspondance \u00e0 part ce blog avec moi-m\u00eame. Le seul fait de songer \u00e0 une correspondance fait surgir aussit\u00f4t le mot rater. Rater sa correspondance, et du coup, sa descendance et encore, comme une id\u00e9e aussi de recouvrance.<\/p>\n

En fait tout \u00e7a n\u2019est que strat\u00e9gie pour \u00e9prouver la cr\u00e9ativit\u00e9. Sinon comment voudrait-on pr\u00e9server quelque chose qui n\u2019existe pas. A moins d\u2019avoir l\u2019esprit tordu d\u2019un dibbouk, de se leurrer par l\u2019\u00e9laboration laborieuse d\u2019une strat\u00e9gie \u00e0 rallonge qu\u2019on poss\u00e8de quelque chose par le nombre de murailles qu\u2019on place autour d\u2019un vide.<\/p>", "content_text": "Ce que j\u2019\u00e9cris au jour le jour, quand je l\u2019\u00e9cris est-ce qu\u2019il trouve \u00e7a bien ? Jamais. Jamais vraiment. Si je prends l\u2019\u00e9criture comme un miroir, bien sur que non. C\u2019est la raison pour quoi; que je trouve \u00e7a bien ou pas n\u2019a pas d\u2019importance. La chose s\u2019\u00e9crit puis d\u00e9sormais elle se retrouve planifi\u00e9e \u00e0 la publication, je ne m\u2019accorde aucun droit, aucune volont\u00e9, aucun d\u00e9sir d\u2019en \u00eatre juge. dans le mouvement \u00e9crire publier. Ensuite je ne dis pas avoir quelques maux de ventre ou sueurs. Mais \u00e0 l\u2019origine non, je ne veux pas juger. Celui qui ne veut pas juger, qui ne veut pas prendre parti, Lucien Foulet en fait tout un article . On retient que l\u2019expression est r\u00e9cente, que le parti est synonyme de division. Que l\u2019origine de ce parti vient probablement de Froissart. Une chose mal partie,dans ce contexte n\u2019est pas qu\u2019elle a mal commenc\u00e9e mais plut\u00f4t que les forces en pr\u00e9sence sont d\u00e9s\u00e9quilibr\u00e9es, mal divis\u00e9es ou partag\u00e9es. C\u2019est tout \u00e0 fait cette sensation de d\u00e9s\u00e9quilibre ( arbitraire sans doute mais la cervelle fait peu de nuance entre r\u00e9el et imaginaire) Ils sont plus nombreux, plus forts, plus m\u00e9chants. Qui suis-je pour m\u2019opposer \u00e0 eux frontalement. La solution est celle d\u2019Henri Michaux ( Donc c\u2019est non) Et de s\u2019engouffrer tout au fond de la coquille, des fautes d\u2019orthographe, de grammaire, remonter le labyrinthe du temps, revenir \u00e0 l\u2019anonymat des constructeurs de cath\u00e9drales, \u00e0 celui des gestes, celle du Roland, de l\u2019Aucassin et Nicolette, celle de la qu\u00eate du Graal. Il y a de \u00e7a. Ce journal est imbitable. On ne peut le biter, le mordre pas plus que le battre. Je n\u2019entretiens pas de correspondance \u00e0 part ce blog avec moi-m\u00eame. Le seul fait de songer \u00e0 une correspondance fait surgir aussit\u00f4t le mot rater. Rater sa correspondance, et du coup, sa descendance et encore, comme une id\u00e9e aussi de recouvrance. En fait tout \u00e7a n\u2019est que strat\u00e9gie pour \u00e9prouver la cr\u00e9ativit\u00e9. Sinon comment voudrait-on pr\u00e9server quelque chose qui n\u2019existe pas. A moins d\u2019avoir l\u2019esprit tordu d\u2019un dibbouk, de se leurrer par l\u2019\u00e9laboration laborieuse d\u2019une strat\u00e9gie \u00e0 rallonge qu\u2019on poss\u00e8de quelque chose par le nombre de murailles qu\u2019on place autour d\u2019un vide.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/dallc2b7e-2024-04-10-10.22.20-in-a-dimly-lit-study-filled-with-piles-of-papers-and-manuscripts-some-scattered-on-the-floor-a-solitary-figure-sits-at-an-ancient-desk-writing-with_1_.webp?1748065119", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/9-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/9-avril-2024.html", "title": "9 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:31:08Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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Hier, en stage, je note \u00e7a pour ne pas le perdre, il est peut-\u00eatre temps que je pr\u00e9pare ma t\u00eate, ou mieux, mon visage, \u00e0 mourir. Il serait inconcevable de mourir avec une t\u00eate aussi pouponne, avec ce que j\u2019estime \u00eatre ce trop plein d\u2019ironie et humour qui r\u00e9siste encore au fond des cavit\u00e9s orbitales, tout \u00e0 fait inconcevable. Il faut que je me fabrique une sorte de t\u00eate cireuse d\u00e9pourvue de la moindre expression, en pr\u00e9vision de claquer. Ne serait-ce que pour entrer en conformit\u00e9 avec l\u2019\u00e9v\u00e9nement. ( L\u2019expression claqu\u00e9e vient de moule claqu\u00e9e je crois me souvenir, Tropique du Cancer, H.M) Le fait de verbaliser claqu\u00e9e en claquer, verbe d\u2019action. On claque et c\u2019est la derni\u00e8re chose que l\u2019on fait, en se vidant simultan\u00e9ment de toute humeur, atteint de plein fouet par un an\u00e9vrisme abdominal.<\/p>\n

Car en effet, hier , le matin, en cours, j\u2019apprends l\u2019existence de l\u2019an\u00e9vrisme abdominal. On peut se vider en deux secondes parait-il. C\u2019\u00e9tait une ancienne fumeuse qui balance \u00e7a dans la conversation, un ange passe, elle a arr\u00eat\u00e9 la clope depuis.<\/p>\n

— En deux semaines et sans rien prendre. J\u2019ai relu la lettre de l\u2019angiologue d\u00e8s que j\u2019avais envie de fumer.<\/p>\n

— Sans rien d\u2019autre ! j\u2019ai dit admiratif. Il fallait bien dire un truc, tout le monde avait la t\u00eate dans les \u00e9paules. J\u2019\u00e9tais moi-m\u00eame terroris\u00e9.<\/p>\n

Et juste apr\u00e8s , j\u2019ai fil\u00e9 \u00e0 la pharmacie, car j\u2019avais command\u00e9 ce kit de pilules hom\u00e9opathiques destin\u00e9 au sevrage des Nicopass. J\u2019ai repens\u00e9 \u00e0 cette histoire d\u2019an\u00e9vrisme abdominal, et au fait de se vider en deux seonces. J\u2019ai imagin\u00e9 que je me vidai \u00e0 la caisse de la pharmacie d\u2019un seul coup. Encore beaucoup trop d\u2019imagination.<\/p>\n

J\u2019ai en ce moment des id\u00e9es comme des oiseaux voletant autour de la t\u00eate et ce ne sont pas des m\u00e9sanges,ce qui me rappelle pour je ne sais quelle raison Padoue. A moins que je ne confonde encore avec Assise \u00e0 cause de Delteil. Plus g\u00e9n\u00e9ralement avec la l\u00e9gende Dor\u00e9e de Voragine. Des id\u00e9es comme des gros oiseaux essouffl\u00e9s mais toujours voletant, et qui participent de plus en plus au moment pr\u00e9sent quand je suis l\u00e0 \u00e0 cette table.<\/p>\n

Le mouvement d\u2019\u00e9crire, est comme celui de faire le feu, d\u2019assembler des cailloux, de l\u2019herbe s\u00e8che, du petit bois, et \u00e0 la fin crac, craquer une allumette et esp\u00e9rer le vent pour la suite.<\/p>\n

Parfois, une sorte de bouff\u00e9e de lucidit\u00e9 me transforme en baron de Munchhausen, pas par pathomimie, c\u2019est surtout pour l\u2019image du type voyageant sur un boulet de canon en posant une main sur son chapeau.<\/p>\n

Hier apr\u00e8s-midi encore ces pens\u00e9es fugaces sur le fait qu\u2019on ne puisse plus penser ce que nous \u00e9tions \u00e9duqu\u00e9s \u00e0 penser notamment sur les femmes. Sur le fait que de nombreux types de mon age font semblant de penser autrement alors qu\u2019en fait ils pensent les choses les plus effroyables encore. Ensuite, la nature faisant toujours bien les choses quand elle ne les fait pas mal, je levai les yeux sur la salle, je vis que nous \u00e9tions tous vieux ici, que nous pouvions nous chamailler tout \u00e0 fait comme le faisaient nos a\u00efeux, ce genre de chamailleries homme-femme. N\u2019avons- nous pas toujours connu cela ? Puis je me suis demand\u00e9 si cela ne faisait pas peuple, si, dans le fond, vu tout ce que nous traversions, le fait d\u2019\u00eatre peuple ne nous rassurait pas. Et donc les femmes reprenaient leur antique r\u00f4le de femme et les hommes continuaient tout \u00e0 fait naturellement cette fois \u00e0 \u00eatre des bourrins. P\u00e9n\u00e9trer avec d\u00e9lectation dans le r\u00f4le d\u2019andouille.<\/p>\n

toutes ces bribes ces embryons ces f\u00e9tus de paille, il y a beaucoup de vent en ce mois d\u2019avril, on dirait que le grand nettoyage de printemps est dans l\u2019air du temps. J\u2019ai des r\u00eaves d\u2019\u00e9tag\u00e8res, de piles de dossiers bien ordonn\u00e9s. Et quand tout est ordonn\u00e9 un \u00e9l\u00e9phant entre, un \u00e9l\u00e9phant blanc albinos aux yeux rouges. H\u00e9sitation sur le fait qu\u2019il soit furieux ou terroris\u00e9.<\/p>", "content_text": "Hier, en stage, je note \u00e7a pour ne pas le perdre, il est peut-\u00eatre temps que je pr\u00e9pare ma t\u00eate, ou mieux, mon visage, \u00e0 mourir. Il serait inconcevable de mourir avec une t\u00eate aussi pouponne, avec ce que j\u2019estime \u00eatre ce trop plein d\u2019ironie et humour qui r\u00e9siste encore au fond des cavit\u00e9s orbitales, tout \u00e0 fait inconcevable. Il faut que je me fabrique une sorte de t\u00eate cireuse d\u00e9pourvue de la moindre expression, en pr\u00e9vision de claquer. Ne serait-ce que pour entrer en conformit\u00e9 avec l\u2019\u00e9v\u00e9nement. ( L\u2019expression claqu\u00e9e vient de moule claqu\u00e9e je crois me souvenir, Tropique du Cancer, H.M) Le fait de verbaliser claqu\u00e9e en claquer, verbe d\u2019action. On claque et c\u2019est la derni\u00e8re chose que l\u2019on fait, en se vidant simultan\u00e9ment de toute humeur, atteint de plein fouet par un an\u00e9vrisme abdominal. Car en effet, hier , le matin, en cours, j\u2019apprends l\u2019existence de l\u2019an\u00e9vrisme abdominal. On peut se vider en deux secondes parait-il. C\u2019\u00e9tait une ancienne fumeuse qui balance \u00e7a dans la conversation, un ange passe, elle a arr\u00eat\u00e9 la clope depuis. \u2014 En deux semaines et sans rien prendre. J\u2019ai relu la lettre de l\u2019angiologue d\u00e8s que j\u2019avais envie de fumer. \u2014 Sans rien d\u2019autre ! j\u2019ai dit admiratif. Il fallait bien dire un truc, tout le monde avait la t\u00eate dans les \u00e9paules. J\u2019\u00e9tais moi-m\u00eame terroris\u00e9. Et juste apr\u00e8s , j\u2019ai fil\u00e9 \u00e0 la pharmacie, car j\u2019avais command\u00e9 ce kit de pilules hom\u00e9opathiques destin\u00e9 au sevrage des Nicopass. J\u2019ai repens\u00e9 \u00e0 cette histoire d\u2019an\u00e9vrisme abdominal, et au fait de se vider en deux seonces. J\u2019ai imagin\u00e9 que je me vidai \u00e0 la caisse de la pharmacie d\u2019un seul coup. Encore beaucoup trop d\u2019imagination. J\u2019ai en ce moment des id\u00e9es comme des oiseaux voletant autour de la t\u00eate et ce ne sont pas des m\u00e9sanges,ce qui me rappelle pour je ne sais quelle raison Padoue. A moins que je ne confonde encore avec Assise \u00e0 cause de Delteil. Plus g\u00e9n\u00e9ralement avec la l\u00e9gende Dor\u00e9e de Voragine. Des id\u00e9es comme des gros oiseaux essouffl\u00e9s mais toujours voletant, et qui participent de plus en plus au moment pr\u00e9sent quand je suis l\u00e0 \u00e0 cette table. Le mouvement d\u2019\u00e9crire, est comme celui de faire le feu, d\u2019assembler des cailloux, de l\u2019herbe s\u00e8che, du petit bois, et \u00e0 la fin crac, craquer une allumette et esp\u00e9rer le vent pour la suite. Parfois, une sorte de bouff\u00e9e de lucidit\u00e9 me transforme en baron de Munchhausen, pas par pathomimie, c\u2019est surtout pour l\u2019image du type voyageant sur un boulet de canon en posant une main sur son chapeau. Hier apr\u00e8s-midi encore ces pens\u00e9es fugaces sur le fait qu\u2019on ne puisse plus penser ce que nous \u00e9tions \u00e9duqu\u00e9s \u00e0 penser notamment sur les femmes. Sur le fait que de nombreux types de mon age font semblant de penser autrement alors qu\u2019en fait ils pensent les choses les plus effroyables encore. Ensuite, la nature faisant toujours bien les choses quand elle ne les fait pas mal, je levai les yeux sur la salle, je vis que nous \u00e9tions tous vieux ici, que nous pouvions nous chamailler tout \u00e0 fait comme le faisaient nos a\u00efeux, ce genre de chamailleries homme-femme. N\u2019avons- nous pas toujours connu cela ? Puis je me suis demand\u00e9 si cela ne faisait pas peuple, si, dans le fond, vu tout ce que nous traversions, le fait d\u2019\u00eatre peuple ne nous rassurait pas. Et donc les femmes reprenaient leur antique r\u00f4le de femme et les hommes continuaient tout \u00e0 fait naturellement cette fois \u00e0 \u00eatre des bourrins. P\u00e9n\u00e9trer avec d\u00e9lectation dans le r\u00f4le d\u2019andouille. toutes ces bribes ces embryons ces f\u00e9tus de paille, il y a beaucoup de vent en ce mois d\u2019avril, on dirait que le grand nettoyage de printemps est dans l\u2019air du temps. J\u2019ai des r\u00eaves d\u2019\u00e9tag\u00e8res, de piles de dossiers bien ordonn\u00e9s. Et quand tout est ordonn\u00e9 un \u00e9l\u00e9phant entre, un \u00e9l\u00e9phant blanc albinos aux yeux rouges. H\u00e9sitation sur le fait qu\u2019il soit furieux ou terroris\u00e9.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/j221-2.jpg?1748065118", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/11-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/11-avril-2024.html", "title": "11 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:31:01Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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\n\n \n\t\t<\/a>\n<\/figure>\n<\/div><\/span>\n

Par bouff\u00e9es, les emballements d\u2019hier, et cette sensation de honte qui vient presque en m\u00eame temps. L\u2019expression \u00eatre pr\u00eat \u00e0 donner sa chemise. Et ensuite le repli dans une totale nudit\u00e9. Ces blessures restent encore vives et pourtant je ne peux m\u2019en emp\u00eacher. Cet \u00e9lan vers l\u2019autre \u00e0 l\u2019\u00e9tat pur de r\u00eave dont on sait d\u2019avance qu\u2019il sera bris\u00e9. Je rel\u00e8ve la t\u00eate. Je vois tous les visages. La lassitude grav\u00e9e, une attente sans attente. Il faudrait faire entrer la musique, danser.<\/p>\n

Recommence<\/p>\n

Je ne vais plus vers les autres comme je m\u2019y rendais hier. Je ne savais pas \u00e0 quel point j\u2019\u00e9tais nu, aujourd\u2019hui je le sais. Je ne pensais pas non plus qu\u2019un jour j\u2019aurai \u00e0 m\u2019en d\u00e9fendre. J\u2019ai \u00e9rig\u00e9 des silences, des absences, des forteresses invisibles. Et je murmure un mantra dans le genre jamais personne ne me trouvera en priant pour que ce soit le contraire.<\/p>\n

C\u2019est assez banal en fait, tout le monde le fait.<\/p>\n

Et ceux qui s\u2019avancent avec un sourire les bras grands ouverts ont certainement dans leurs mains l\u2019estoque et le descabello.<\/p>\n

Reste ce lieu, l\u2019ar\u00e8ne, la fin et la qui\u00e9tude.<\/p>\n

et si je reste le seul \u00e0 comprendre ce que je comprends de tout cela, c\u2019est la m\u00eame compr\u00e9hension que je trouve dans l\u2019arbre qui reste arbre.<\/p>\n

Apr\u00e8s cet \u00e9lan pseudo po\u00e9tique, j\u2019\u00e9tais encore plus confus, plus nu, plus pauvre, pas de quoi \u00eatre bien fier, mais la fiert\u00e9 ne signifiait plus grand chose.<\/p>\n

A la fin un genre de lib\u00e9ration en se fichant de tout et surtout de soi-m\u00eame ayant invent\u00e9 ce tout comme ce rien.<\/p>\n

S\u2019il y a un probl\u00e8me dans l\u2019expression chef de file je crois qu\u2019il ne vient pas du chef mais de la file qui d\u00e9sire \u00eatre pr\u00e9c\u00e9d\u00e9e pour avoir quelqu\u2019un, quelque chose \u00e0 suivre.<\/p>\n

Trop vieux pour les meutes.<\/p>\n

De l\u00e0 \u00eatre sans fil ou sans filet, sans filtre.<\/p>\n

Enrag\u00e9 ?<\/p>\n

Beaucoup de filets de bave autour des bouches ces jours-ci. J\u2019esp\u00e9rais avec l\u2019\u00e9clipse du 8 un cataclysme abominable, mais ce qui est abominable c\u2019est que rien ne se soit pass\u00e9.<\/p>\n

Finir en beaut\u00e9. Visiter une grotte.<\/p>", "content_text": "Par bouff\u00e9es, les emballements d\u2019hier, et cette sensation de honte qui vient presque en m\u00eame temps. L\u2019expression \u00eatre pr\u00eat \u00e0 donner sa chemise. Et ensuite le repli dans une totale nudit\u00e9. Ces blessures restent encore vives et pourtant je ne peux m\u2019en emp\u00eacher. Cet \u00e9lan vers l\u2019autre \u00e0 l\u2019\u00e9tat pur de r\u00eave dont on sait d\u2019avance qu\u2019il sera bris\u00e9. Je rel\u00e8ve la t\u00eate. Je vois tous les visages. La lassitude grav\u00e9e, une attente sans attente. Il faudrait faire entrer la musique, danser. Recommence Je ne vais plus vers les autres comme je m\u2019y rendais hier. Je ne savais pas \u00e0 quel point j\u2019\u00e9tais nu, aujourd\u2019hui je le sais. Je ne pensais pas non plus qu\u2019un jour j\u2019aurai \u00e0 m\u2019en d\u00e9fendre. J\u2019ai \u00e9rig\u00e9 des silences, des absences, des forteresses invisibles. Et je murmure un mantra dans le genre jamais personne ne me trouvera en priant pour que ce soit le contraire. C\u2019est assez banal en fait, tout le monde le fait. Et ceux qui s\u2019avancent avec un sourire les bras grands ouverts ont certainement dans leurs mains l\u2019estoque et le descabello. Reste ce lieu, l\u2019ar\u00e8ne, la fin et la qui\u00e9tude. et si je reste le seul \u00e0 comprendre ce que je comprends de tout cela, c\u2019est la m\u00eame compr\u00e9hension que je trouve dans l\u2019arbre qui reste arbre. Apr\u00e8s cet \u00e9lan pseudo po\u00e9tique, j\u2019\u00e9tais encore plus confus, plus nu, plus pauvre, pas de quoi \u00eatre bien fier, mais la fiert\u00e9 ne signifiait plus grand chose. A la fin un genre de lib\u00e9ration en se fichant de tout et surtout de soi-m\u00eame ayant invent\u00e9 ce tout comme ce rien. S\u2019il y a un probl\u00e8me dans l\u2019expression chef de file je crois qu\u2019il ne vient pas du chef mais de la file qui d\u00e9sire \u00eatre pr\u00e9c\u00e9d\u00e9e pour avoir quelqu\u2019un, quelque chose \u00e0 suivre. Trop vieux pour les meutes. De l\u00e0 \u00eatre sans fil ou sans filet, sans filtre. Enrag\u00e9 ? Beaucoup de filets de bave autour des bouches ces jours-ci. J\u2019esp\u00e9rais avec l\u2019\u00e9clipse du 8 un cataclysme abominable, mais ce qui est abominable c\u2019est que rien ne se soit pass\u00e9. Finir en beaut\u00e9. Visiter une grotte.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/img_2603.jpg?1748065208", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/10-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/10-avril-2024.html", "title": "10 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:28:08Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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\n\n \n\t\t<\/a>\n<\/figure>\n<\/div><\/span>\n

— Vous n\u2019avez jamais cru \u00e0 un seul mot de toute cette histoire n\u2019est-ce pas ? elle dit.<\/p>\n

— Bien s\u00fbr que non, je r\u00e9ponds car je sens bien qu\u2019il n\u2019est pas possible de r\u00e9pondre autre chose.<\/p>\n

Et c\u2019est en tombant sur cette \u00e9vidence, cette absence de foi, que je me suis mis \u00e0 \u00e9crire.<\/p>\n

Car l\u2019autre version, celle o\u00f9 il aurait \u00e9t\u00e9 de bon ton d\u2019y croire, c\u2019\u00e9tait un r\u00e9flexe, \u00e0 fuir.<\/p>\n

Une m\u00e9chancet\u00e9 aurait-elle pu surgir de ne pas se retrouver de bon ton, vous savez, j\u2019allais lui demander, mais je n\u2019ai rien dit. J\u2019en avais simplement marre de me retrouver toujours fautif, je voulais que les choses changent, qu\u2019elles ne m\u2019emmerdent plus surtout.<\/p>\n

Je lis des articles sur Serge Doubrovsky, je m\u2019emp\u00eatre.<\/p>\n

Commenc\u00e9 \u00e0 \u00e9crire un avant-propos concernant la proposition 3 sur recherche sur la nouvelle des ateliers du Tiers Livre. Trop pompeux. Tu te prends pour qui ??<\/p>\n

Je ne sais jamais si c\u2019est le dibbouk qui \u00e9crit ou le pauvre type chevauch\u00e9 par un gnome. Ce que je suis en mesure d\u2019observer, une certaine distance, le pauvre type est un gars bien.<\/p>\n

— \u00e7a vous rassurerait d\u2019\u00eatre un gars bien n\u2019est-ce pas ( une voix dit )<\/p>\n

je ne r\u00e9ponds pas, je fais comme si je n\u2019avais pas entendu.<\/p>\n

Si on retire cette couverture je me retrouve les jambes nues, j\u2019ai froid. Et encore je me retourne dans mon lit jusqu\u2019\u00e0 ce que j\u2019en ai assez, puis je me l\u00e8ve, somnambule, jusqu\u2019au bureau, ouvre l\u2019\u00e9diteur de texte, \u00e9cris.<\/p>\n

Lu avec admiration un des textes de cette nouvelle proposition sur le blog des ateliers. Sobri\u00e9t\u00e9 remarquable. Et bien s\u00fbr cette impression de d\u00e9poser de grosses bouses quant c\u2019est mon tour.<\/p>\n

— Pourquoi ne viens-tu pas avec nous ?<\/p>\n

— J\u2019ai beaucoup trop la t\u00eate d\u2019un turc ces derniers jours, vous avez remarqu\u00e9 qu\u2019il faut toujours un bouc en m\u00eame temps que du miel ?<\/p>\n

— tu te fais des id\u00e9es comme toujours<\/p>\n

— oui c\u2019est bien mieux de s\u2019en faire que de penser que tout le monde s\u2019en fout.<\/p>\n

\u00e0 part \u00e7a , tout est en pousses tendres ici dans la cour. J\u2019ai plac\u00e9 un tuteur pour redresser le lilas. Nous sommes dimanche, S. est partie \u00e0 Lyon pour r\u00e9cup\u00e9rer les enfants. Une semaine avec eux , mais bien dommage, je ne les verrai pas beaucoup, encore du travail, par monts, par vaux.<\/p>", "content_text": "\u2014 Vous n\u2019avez jamais cru \u00e0 un seul mot de toute cette histoire n\u2019est-ce pas ? elle dit. \u2014 Bien s\u00fbr que non, je r\u00e9ponds car je sens bien qu\u2019il n\u2019est pas possible de r\u00e9pondre autre chose. Et c\u2019est en tombant sur cette \u00e9vidence, cette absence de foi, que je me suis mis \u00e0 \u00e9crire. Car l\u2019autre version, celle o\u00f9 il aurait \u00e9t\u00e9 de bon ton d\u2019y croire, c\u2019\u00e9tait un r\u00e9flexe, \u00e0 fuir. Une m\u00e9chancet\u00e9 aurait-elle pu surgir de ne pas se retrouver de bon ton, vous savez, j\u2019allais lui demander, mais je n\u2019ai rien dit. J\u2019en avais simplement marre de me retrouver toujours fautif, je voulais que les choses changent, qu\u2019elles ne m\u2019emmerdent plus surtout. Je lis des articles sur Serge Doubrovsky, je m\u2019emp\u00eatre. Commenc\u00e9 \u00e0 \u00e9crire un avant-propos concernant la proposition 3 sur recherche sur la nouvelle des ateliers du Tiers Livre. Trop pompeux. Tu te prends pour qui ?? Je ne sais jamais si c\u2019est le dibbouk qui \u00e9crit ou le pauvre type chevauch\u00e9 par un gnome. Ce que je suis en mesure d\u2019observer, une certaine distance, le pauvre type est un gars bien. \u2014 \u00e7a vous rassurerait d\u2019\u00eatre un gars bien n\u2019est-ce pas ( une voix dit ) je ne r\u00e9ponds pas, je fais comme si je n\u2019avais pas entendu. Si on retire cette couverture je me retrouve les jambes nues, j\u2019ai froid. Et encore je me retourne dans mon lit jusqu\u2019\u00e0 ce que j\u2019en ai assez, puis je me l\u00e8ve, somnambule, jusqu\u2019au bureau, ouvre l\u2019\u00e9diteur de texte, \u00e9cris. Lu avec admiration un des textes de cette nouvelle proposition sur le blog des ateliers. Sobri\u00e9t\u00e9 remarquable. Et bien s\u00fbr cette impression de d\u00e9poser de grosses bouses quant c\u2019est mon tour. \u2014 Pourquoi ne viens-tu pas avec nous ? \u2014 J\u2019ai beaucoup trop la t\u00eate d\u2019un turc ces derniers jours, vous avez remarqu\u00e9 qu\u2019il faut toujours un bouc en m\u00eame temps que du miel ? \u2014 tu te fais des id\u00e9es comme toujours \u2014 oui c\u2019est bien mieux de s\u2019en faire que de penser que tout le monde s\u2019en fout. \u00e0 part \u00e7a , tout est en pousses tendres ici dans la cour. J\u2019ai plac\u00e9 un tuteur pour redresser le lilas. Nous sommes dimanche, S. est partie \u00e0 Lyon pour r\u00e9cup\u00e9rer les enfants. Une semaine avec eux , mais bien dommage, je ne les verrai pas beaucoup, encore du travail, par monts, par vaux. ", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/222-2.jpg?1748065086", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/8-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/8-avril-2024.html", "title": "8 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T09:20:33Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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\n\n \n\t\t<\/a>\n<\/figure>\n<\/div><\/span>\n

L\u2019impossibilit\u00e9 chronique de rester dans un cadre n\u2019est pas qu\u2019un d\u00e9faut d\u2019attention. Je veux dire que ce n\u2019est pas parce que je n\u2019ai pas suffisamment de concentration que je ne peux pas me contraindre \u00e0 rester dans ce cadre. Je ne le crois pas. Ce journal en est la preuve irr\u00e9futable. Simplement la question est li\u00e9e \u00e0 la nature du cadre. De quel cadre suis-je en train de parler quand j\u2019\u00e9voque l\u2019id\u00e9e d\u2019un cadre.<\/p>\n

Je ne peux visiblement me passer d\u2019\u00e9crire. J\u2019ai essay\u00e9, la sensation d\u2019\u00eatre un l\u00e9gume m\u2019envahit t\u00f4t ou tard. Et je n\u2019ai rien contre le fait d\u2019\u00eatre un l\u00e9gume, ou de me prendre pour un l\u00e9gume. C\u2019est en tous cas bien moins dangereux que de se prendre pour Napol\u00e9on. Beaucoup moins glorieux certes, mais obtenir la gloire ne m\u2019int\u00e9resse pas. Je ne suis pas assez solide pour supporter l\u2019id\u00e9e d\u2019endosser une c\u00e9l\u00e9brit\u00e9 et donc n\u2019importe quelle genre de gloire. Trop de tapage, trop de de d\u00e9rangement. Je serais beaucoup trop d\u00e9stabilis\u00e9, dissip\u00e9, \u00e9clat\u00e9. D\u00e9j\u00e0 que j\u2019ai du mal \u00e0 recoller les morceaux dans ce parfait anonymat, ce serait le pompon d\u2019avoir \u00e0 le faire de mani\u00e8re glorieuse.<\/p>\n

— Vous vous d\u00e9consid\u00e9rez mon petit vieux, il faut vous reprendre , dit elle<\/p>\n

— \u00c9videmment en me mettant \u00e0 votre place je con\u00e7ois que mes propos soient d\u00e9cevants. Vous estimez qu\u2019un homme doit toujours se tenir pr\u00eat, pour ne pas dire en \u00e9rection. Bien s\u00fbr vous ne le pensez jamais consciemment, et c\u2019est cela le pi\u00e8ge dans lequel nous tombons depuis la nuit des temps. Tout vient chez vous de l\u2019inconscience pour une grande part du moins.<\/p>\n

— je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler, que puis-je avancer d\u2019autre qu\u2019une n\u00e9gation, vous ne me laissez aucun choix, r\u00e9fl\u00e9chissez.<\/p>\n

— un jour il faudrait que je vous parle de mes exp\u00e9riences virtuelles, que je fasse de vous ma confidente, mais en y songeant, il me vient naturellement \u00e0 l\u2019id\u00e9e que mon intention n\u2019est pas bonne. Que ce ne serait qu\u2019une sorte d\u2019attrape-mouche. De proie \u00e0 proie, dans un dialogue biscornu et d\u2019une perversit\u00e9 effroyable, il faudrait \u00e0 terme que l\u2019un des deux tr\u00e9passe. Vous comprenez ?<\/p>\n

— Rien du tout mais poursuivez ( Elle sourit )<\/p>\n

— Vous voyez, nous voici d\u00e9j\u00e0 en train de jouer au jeu de la mort, il n\u2019aura pas fallu moins de quelques secondes pour que nous plongions dans ce gouffre.<\/p>\n

Le dibbouk bu un verre d\u2019eau et s\u2019essuya la bouche avec sa manche. Il s\u2019agitait sur son si\u00e8ge.<\/p>\n

— Vous devriez baiser et arr\u00eater de palabrer lan\u00e7a t\u2019il en baillant. Vous me fatiguez tous les deux. Ou alors vous vous entre-tuez directement et on tourne la page , c\u2019est une autre option.<\/p>\n

Ils ne le voyaient pas mais ils savait que quelqu\u2019un \u00e9tait l\u00e0 dans la pi\u00e8ce. Se voyaient-ils eux-m\u00eames, rien n\u2019\u00e9tait moins s\u00fbr. Dans le fond il y avait une voix qui s\u2019exprimait de fa\u00e7on ininterrompue, un fleuve verbal traversant l\u2019\u00e9tendue infinie d\u2019un d\u00e9sert. Le monde entier avait disparu, il ne restait plus rien que ce d\u00e9sert jonch\u00e9 \u00e7a et l\u00e0 de ruines. Et cette voix qui s\u2019\u00e9coulait comme un fleuve. Parfois des animaux s\u2019en approchait pour se d\u00e9salt\u00e9rer, ils recueillaient les propos qui se m\u00ealaient \u00e0 leur sang, aux larmes de leurs yeux, \u00e0 leur sueur. Les animaux \u00e9tanchaient leur soif puis repartaient dans les profondeurs de la nuit, aux confins du d\u00e9sert, ils pouvaient ne pas revenir vers le fleuve durant plusieurs jours parfois. Puis la soif les assaillait \u00e0 nouveau, ils revenaient, le fleuve s\u2019\u00e9tait encore \u00e9largi depuis la derni\u00e8re fois qu\u2019il l\u2019avait vu. Ils ployaient leur \u00e9chine, approchaient leurs naseaux de la surface des mots, puis ils buvaient, buvaient, buvaient jusqu\u2019\u00e0 ce que leur ventre soit dur \u00e0 force d\u2019\u00eatre gonfl\u00e9. Puis il repartaient encore et ils revenaient et ils repartaient et ils revenaient. Et je crois que tant que le fleuve coulera tant que le soleil ne l\u2019aura pas compl\u00e8tement ass\u00e9ch\u00e9, ils reviendront et repartiront encore.<\/p>", "content_text": "L\u2019impossibilit\u00e9 chronique de rester dans un cadre n\u2019est pas qu\u2019un d\u00e9faut d\u2019attention. Je veux dire que ce n\u2019est pas parce que je n\u2019ai pas suffisamment de concentration que je ne peux pas me contraindre \u00e0 rester dans ce cadre. Je ne le crois pas. Ce journal en est la preuve irr\u00e9futable. Simplement la question est li\u00e9e \u00e0 la nature du cadre. De quel cadre suis-je en train de parler quand j\u2019\u00e9voque l\u2019id\u00e9e d\u2019un cadre. Je ne peux visiblement me passer d\u2019\u00e9crire. J\u2019ai essay\u00e9, la sensation d\u2019\u00eatre un l\u00e9gume m\u2019envahit t\u00f4t ou tard. Et je n\u2019ai rien contre le fait d\u2019\u00eatre un l\u00e9gume, ou de me prendre pour un l\u00e9gume. C\u2019est en tous cas bien moins dangereux que de se prendre pour Napol\u00e9on. Beaucoup moins glorieux certes, mais obtenir la gloire ne m\u2019int\u00e9resse pas. Je ne suis pas assez solide pour supporter l\u2019id\u00e9e d\u2019endosser une c\u00e9l\u00e9brit\u00e9 et donc n\u2019importe quelle genre de gloire. Trop de tapage, trop de de d\u00e9rangement. Je serais beaucoup trop d\u00e9stabilis\u00e9, dissip\u00e9, \u00e9clat\u00e9. D\u00e9j\u00e0 que j\u2019ai du mal \u00e0 recoller les morceaux dans ce parfait anonymat, ce serait le pompon d\u2019avoir \u00e0 le faire de mani\u00e8re glorieuse. \u2014 Vous vous d\u00e9consid\u00e9rez mon petit vieux, il faut vous reprendre , dit elle \u2014 \u00c9videmment en me mettant \u00e0 votre place je con\u00e7ois que mes propos soient d\u00e9cevants. Vous estimez qu\u2019un homme doit toujours se tenir pr\u00eat, pour ne pas dire en \u00e9rection. Bien s\u00fbr vous ne le pensez jamais consciemment, et c\u2019est cela le pi\u00e8ge dans lequel nous tombons depuis la nuit des temps. Tout vient chez vous de l\u2019inconscience pour une grande part du moins. \u2014 je ne vois pas du tout de quoi vous voulez parler, que puis-je avancer d\u2019autre qu\u2019une n\u00e9gation, vous ne me laissez aucun choix, r\u00e9fl\u00e9chissez. \u2014 un jour il faudrait que je vous parle de mes exp\u00e9riences virtuelles, que je fasse de vous ma confidente, mais en y songeant, il me vient naturellement \u00e0 l\u2019id\u00e9e que mon intention n\u2019est pas bonne. Que ce ne serait qu\u2019une sorte d\u2019attrape-mouche. De proie \u00e0 proie, dans un dialogue biscornu et d\u2019une perversit\u00e9 effroyable, il faudrait \u00e0 terme que l\u2019un des deux tr\u00e9passe. Vous comprenez ? \u2014 Rien du tout mais poursuivez ( Elle sourit ) \u2014 Vous voyez, nous voici d\u00e9j\u00e0 en train de jouer au jeu de la mort, il n\u2019aura pas fallu moins de quelques secondes pour que nous plongions dans ce gouffre. Le dibbouk bu un verre d\u2019eau et s\u2019essuya la bouche avec sa manche. Il s\u2019agitait sur son si\u00e8ge. \u2014 Vous devriez baiser et arr\u00eater de palabrer lan\u00e7a t\u2019il en baillant. Vous me fatiguez tous les deux. Ou alors vous vous entre-tuez directement et on tourne la page , c\u2019est une autre option. Ils ne le voyaient pas mais ils savait que quelqu\u2019un \u00e9tait l\u00e0 dans la pi\u00e8ce. Se voyaient-ils eux-m\u00eames, rien n\u2019\u00e9tait moins s\u00fbr. Dans le fond il y avait une voix qui s\u2019exprimait de fa\u00e7on ininterrompue, un fleuve verbal traversant l\u2019\u00e9tendue infinie d\u2019un d\u00e9sert. Le monde entier avait disparu, il ne restait plus rien que ce d\u00e9sert jonch\u00e9 \u00e7a et l\u00e0 de ruines. Et cette voix qui s\u2019\u00e9coulait comme un fleuve. Parfois des animaux s\u2019en approchait pour se d\u00e9salt\u00e9rer, ils recueillaient les propos qui se m\u00ealaient \u00e0 leur sang, aux larmes de leurs yeux, \u00e0 leur sueur. Les animaux \u00e9tanchaient leur soif puis repartaient dans les profondeurs de la nuit, aux confins du d\u00e9sert, ils pouvaient ne pas revenir vers le fleuve durant plusieurs jours parfois. Puis la soif les assaillait \u00e0 nouveau, ils revenaient, le fleuve s\u2019\u00e9tait encore \u00e9largi depuis la derni\u00e8re fois qu\u2019il l\u2019avait vu. Ils ployaient leur \u00e9chine, approchaient leurs naseaux de la surface des mots, puis ils buvaient, buvaient, buvaient jusqu\u2019\u00e0 ce que leur ventre soit dur \u00e0 force d\u2019\u00eatre gonfl\u00e9. Puis il repartaient encore et ils revenaient et ils repartaient et ils revenaient. Et je crois que tant que le fleuve coulera tant que le soleil ne l\u2019aura pas compl\u00e8tement ass\u00e9ch\u00e9, ils reviendront et repartiront encore.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/tipperary.webp?1748065145", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/6-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/6-avril-2024.html", "title": "6 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T08:52:17Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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\n\n \n\t\t<\/a>\n<\/figure>\n<\/div><\/span>\n

Si j\u2019avais encore un de ces vieux carnets je pourrais \u00e9crire seulement deux mots sous la date du jour. Mais le fait d\u2019\u00e9crire ici sur ce blog me pousse \u00e0 \u00e9crire beaucoup plus que deux mots. Est-ce que je m\u2019en plains, est-ce que je m\u2019en r\u00e9jouis, ni l\u2019un ni l\u2019autre. C\u2019est juste un constat. Quand Kafka \u00e9crit « les jours » et rien devant rien derri\u00e8re, je siffle d\u2019admiration. Et je vois tr\u00e8s bien la page du cahier. En revanche, je ne vois pas ce billet de blog J218 avec « Volontairement » et rien devant ni derri\u00e8re.<\/p>\n

Donc le support est important, car il permet une intention diff\u00e9rente. Est-ce que pour autant j\u2019aurais aujourd\u2019hui encore envie d\u2019\u00e9crire sur un carnet ? Je ne le crois pas, je ne le crois plus. D\u00e9j\u00e0 parce qu\u2019\u00e0 force de ne plus \u00e9crire \u00e0 la main j\u2019\u00e9cris comme un cochon, c\u2019est devenu illisible. Une \u00e9criture de m\u00e9decin d\u00e9chiffrable que par les pharmaciens.<\/p>\n

Je me souviens comment j\u2019\u00e9crivais autrefois de jolies phrases avec une \u00e9criture tr\u00e8s lisible. C\u2019\u00e9tait une toute petite \u00e9criture tr\u00e8s resserr\u00e9e, j\u2019utilisais toute la surface de la page de carnet, il fallait que tout, absolument tout soit noirci, tr\u00e8s peu de blanc comme dans un dessin de visage. A quelle \u00e9poque ai-je arr\u00eate d\u2019\u00e9crire ainsi ? J\u2019ai quitt\u00e9 Paris, en 1995, pour Montfort l\u2019Amaury, et ce fut l\u2019occasion d\u2019acheter ce premier ordinateur Hewlett Packard. Je ne me suis pas mis \u00e0 \u00e9crire sur cette machine tout de suite. Je me souviens que je n\u2019y comprenais rien. Il y avait un coll\u00e8gue de travail qui travaillait au service informatique de la boite qui m\u2019avait plus ou moins guid\u00e9 pour que je me rep\u00e8re. Le logiciel de traitement de texte \u00e9tait Works je crois. C\u2019\u00e9tait encore Windows 3.1. Une machine achet\u00e9e d\u2019occasion bien entendu, et d\u00e9j\u00e0 pas donn\u00e9e. Je crois que la m\u00eame ann\u00e9e je suis pass\u00e9 \u00e0 Windows 95, et peut-\u00eatre Word. Ce m\u00eame coll\u00e8gue m\u2019avait fournit les disquettes et j\u2019avais install\u00e9 le nouveau syst\u00e8me d\u2019exploitation tout seul. J\u2019aurais pu \u00e9crire au moins 10 romans avec tout \u00e7a. Mais je n\u2019en ai rien fait. Je crois que j\u2019ai continu\u00e9 \u00e0 \u00e9crire sur mes carnets. Cela me rassurait. Puis je me suis lanc\u00e9 sur Word et j\u2019ai perdu de nombreux textes car la machine plantait, ou bien je devais changer le disque dur, ou encore je ne sais quoi. Je ne sauvegardais que tr\u00e8s peu car les sauvegardes s\u2019effectuaient sur disquettes. Les disques durs externes sont venus beaucoup plus tard. Est-ce que je suis encore nostalgique quand je repense \u00e0 cette \u00e9poque, \u00e0 toutes ces pertes ? Non, plus vraiment. J\u2019imagine que c\u2019est la part que l\u2019on doit donner au feu et puis grandes chances aussi que ces textes ne valaient pas grand chose non plus. C\u2019\u00e9tait une sorte de longue plainte, avec parfois des acc\u00e8s de m\u00e9chancet\u00e9 crasse.<\/p>\n

Quels \u00e9crivains essayais-je d\u2019imiter \u00e0 cette \u00e9poque ? Probablement Paul Auster dont j\u2019avais aval\u00e9 sans m\u00e2cher sa Trilogie new-yorkaise ; ou encore Paul Bowles, avec son Th\u00e9 au Sahara, certainement aussi Raymond Carver avec ses Vitamines du bonheur, et j\u2019en oublie. Parfois j\u2019avais des genres de crises o\u00f9 il fallait lire des essais, j\u2019ai d\u00fb me goinfrer de Blanchot, surtout de Blanchot, et parall\u00e8lement de Ren\u00e9 Girard, et donc de Dosto\u00efevski. Puis je sautai all\u00e8grement vers les \u00e9crits bizarres comme ceux de Carlos Castan\u00e9da et ceux de Mirc\u00e9a Eliade\u2026 j\u2019essaie de me souvenir des principaux. J\u2019oublie Rabinadrath Tagore et tous les persans, R\u00fbm\u00ee, Omar Khayam, Afez. Et encore beaucoup d\u2019autres. Je crois que la lecture de Miller est associ\u00e9e \u00e0 l\u2019errance d\u2019un quartier \u00e0 l\u2019autre de la ville, de chambre d\u2019h\u00f4tel en chambre d\u2019h\u00f4tel. Et aussi celle de Laurence Durrell bien sur. Je n\u2019ai pas r\u00e9ussi \u00e0 lire Proust avant 1996 quand j\u2019ai d\u00e9m\u00e9nag\u00e9 sur Lyon, dans cette maison que je louais rue Pierre Valdo dans le 5\u00e8me. Une lecture plut\u00f4t anarchique donc. Est-ce que je prenais des notes de lecture ? je ne le crois pas, ou en tout cas d\u2019une fa\u00e7on assez dilettante. C\u2019est peu \u00e0 peu que je me suis mis \u00e0 taper au clavier, dans cet appartement que j\u2019ai trouv\u00e9 juste apr\u00e8s \u00e0 la Croix Rousse. J\u2019\u00e9tais au septi\u00e8me \u00e9tage dans un genre de grenier, j\u2019avais install\u00e9 ma table de travail sous un vasistas et cet \u00e9t\u00e9 1998 je l\u2019ai d\u00e9plac\u00e9e car j\u2019ai d\u00e9couvert que je pouvais grimper sur le toit durant les nuits chaudes d\u2019\u00e9t\u00e9. Je m\u2019asseyais l\u00e0 pour regarder la ville en contrebas en fumant des cigarettes et en r\u00eavant \u00e0 je ne sais quoi.<\/p>\n

Le temps est si vite pass\u00e9. Je crois que les femmes notamment ont le chic pour nous le faire passer encore plus vite. Trois femmes seulement qui auront compt\u00e9es comme on dit avant que je ne rencontre la derni\u00e8re. Ce qui fait que le temps aura pass\u00e9 quatre fois plus vite que si j\u2019\u00e9tais rest\u00e9 seul sagement \u00e0 taper sur mon clavier avec probablement 10 ou 15 romans \u00e0 la clef. Est-ce que je vais me mettre \u00e0 regretter ? certainement pas. J\u2019observe seulement les faits, rien que les faits.<\/p>", "content_text": "Si j\u2019avais encore un de ces vieux carnets je pourrais \u00e9crire seulement deux mots sous la date du jour. Mais le fait d\u2019\u00e9crire ici sur ce blog me pousse \u00e0 \u00e9crire beaucoup plus que deux mots. Est-ce que je m\u2019en plains, est-ce que je m\u2019en r\u00e9jouis, ni l\u2019un ni l\u2019autre. C\u2019est juste un constat. Quand Kafka \u00e9crit \u00ab les jours \u00bb et rien devant rien derri\u00e8re, je siffle d\u2019admiration. Et je vois tr\u00e8s bien la page du cahier. En revanche, je ne vois pas ce billet de blog J218 avec \u00ab Volontairement \u00bb et rien devant ni derri\u00e8re. Donc le support est important, car il permet une intention diff\u00e9rente. Est-ce que pour autant j\u2019aurais aujourd\u2019hui encore envie d\u2019\u00e9crire sur un carnet ? Je ne le crois pas, je ne le crois plus. D\u00e9j\u00e0 parce qu\u2019\u00e0 force de ne plus \u00e9crire \u00e0 la main j\u2019\u00e9cris comme un cochon, c\u2019est devenu illisible. Une \u00e9criture de m\u00e9decin d\u00e9chiffrable que par les pharmaciens. Je me souviens comment j\u2019\u00e9crivais autrefois de jolies phrases avec une \u00e9criture tr\u00e8s lisible. C\u2019\u00e9tait une toute petite \u00e9criture tr\u00e8s resserr\u00e9e, j\u2019utilisais toute la surface de la page de carnet, il fallait que tout, absolument tout soit noirci, tr\u00e8s peu de blanc comme dans un dessin de visage. A quelle \u00e9poque ai-je arr\u00eate d\u2019\u00e9crire ainsi ? J\u2019ai quitt\u00e9 Paris, en 1995, pour Montfort l\u2019Amaury, et ce fut l\u2019occasion d\u2019acheter ce premier ordinateur Hewlett Packard. Je ne me suis pas mis \u00e0 \u00e9crire sur cette machine tout de suite. Je me souviens que je n\u2019y comprenais rien. Il y avait un coll\u00e8gue de travail qui travaillait au service informatique de la boite qui m\u2019avait plus ou moins guid\u00e9 pour que je me rep\u00e8re. Le logiciel de traitement de texte \u00e9tait Works je crois. C\u2019\u00e9tait encore Windows 3.1. Une machine achet\u00e9e d\u2019occasion bien entendu, et d\u00e9j\u00e0 pas donn\u00e9e. Je crois que la m\u00eame ann\u00e9e je suis pass\u00e9 \u00e0 Windows 95, et peut-\u00eatre Word. Ce m\u00eame coll\u00e8gue m\u2019avait fournit les disquettes et j\u2019avais install\u00e9 le nouveau syst\u00e8me d\u2019exploitation tout seul. J\u2019aurais pu \u00e9crire au moins 10 romans avec tout \u00e7a. Mais je n\u2019en ai rien fait. Je crois que j\u2019ai continu\u00e9 \u00e0 \u00e9crire sur mes carnets. Cela me rassurait. Puis je me suis lanc\u00e9 sur Word et j\u2019ai perdu de nombreux textes car la machine plantait, ou bien je devais changer le disque dur, ou encore je ne sais quoi. Je ne sauvegardais que tr\u00e8s peu car les sauvegardes s\u2019effectuaient sur disquettes. Les disques durs externes sont venus beaucoup plus tard. Est-ce que je suis encore nostalgique quand je repense \u00e0 cette \u00e9poque, \u00e0 toutes ces pertes ? Non, plus vraiment. J\u2019imagine que c\u2019est la part que l\u2019on doit donner au feu et puis grandes chances aussi que ces textes ne valaient pas grand chose non plus. C\u2019\u00e9tait une sorte de longue plainte, avec parfois des acc\u00e8s de m\u00e9chancet\u00e9 crasse. Quels \u00e9crivains essayais-je d\u2019imiter \u00e0 cette \u00e9poque ? Probablement Paul Auster dont j\u2019avais aval\u00e9 sans m\u00e2cher sa Trilogie new-yorkaise; ou encore Paul Bowles, avec son Th\u00e9 au Sahara, certainement aussi Raymond Carver avec ses Vitamines du bonheur, et j\u2019en oublie. Parfois j\u2019avais des genres de crises o\u00f9 il fallait lire des essais, j\u2019ai d\u00fb me goinfrer de Blanchot, surtout de Blanchot, et parall\u00e8lement de Ren\u00e9 Girard, et donc de Dosto\u00efevski. Puis je sautai all\u00e8grement vers les \u00e9crits bizarres comme ceux de Carlos Castan\u00e9da et ceux de Mirc\u00e9a Eliade\u2026 j\u2019essaie de me souvenir des principaux. J\u2019oublie Rabinadrath Tagore et tous les persans, R\u00fbm\u00ee, Omar Khayam, Afez. Et encore beaucoup d\u2019autres. Je crois que la lecture de Miller est associ\u00e9e \u00e0 l\u2019errance d\u2019un quartier \u00e0 l\u2019autre de la ville, de chambre d\u2019h\u00f4tel en chambre d\u2019h\u00f4tel. Et aussi celle de Laurence Durrell bien sur. Je n\u2019ai pas r\u00e9ussi \u00e0 lire Proust avant 1996 quand j\u2019ai d\u00e9m\u00e9nag\u00e9 sur Lyon, dans cette maison que je louais rue Pierre Valdo dans le 5\u00e8me. Une lecture plut\u00f4t anarchique donc. Est-ce que je prenais des notes de lecture ? je ne le crois pas, ou en tout cas d\u2019une fa\u00e7on assez dilettante. C\u2019est peu \u00e0 peu que je me suis mis \u00e0 taper au clavier, dans cet appartement que j\u2019ai trouv\u00e9 juste apr\u00e8s \u00e0 la Croix Rousse. J\u2019\u00e9tais au septi\u00e8me \u00e9tage dans un genre de grenier, j\u2019avais install\u00e9 ma table de travail sous un vasistas et cet \u00e9t\u00e9 1998 je l\u2019ai d\u00e9plac\u00e9e car j\u2019ai d\u00e9couvert que je pouvais grimper sur le toit durant les nuits chaudes d\u2019\u00e9t\u00e9. Je m\u2019asseyais l\u00e0 pour regarder la ville en contrebas en fumant des cigarettes et en r\u00eavant \u00e0 je ne sais quoi. Le temps est si vite pass\u00e9. Je crois que les femmes notamment ont le chic pour nous le faire passer encore plus vite. Trois femmes seulement qui auront compt\u00e9es comme on dit avant que je ne rencontre la derni\u00e8re. Ce qui fait que le temps aura pass\u00e9 quatre fois plus vite que si j\u2019\u00e9tais rest\u00e9 seul sagement \u00e0 taper sur mon clavier avec probablement 10 ou 15 romans \u00e0 la clef. Est-ce que je vais me mettre \u00e0 regretter ? certainement pas. 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\n\n \n\t\t<\/a>\n<\/figure>\n<\/div><\/span>\n

Il fait encore froid, humide. J\u2019ai r\u00e9int\u00e9gr\u00e9 le bureau apr\u00e8s avoir install\u00e9 la machine sous Ubuntu et coup\u00e9 toute connexion pour \u00e9crire ces lignes. L\u2019attention est d\u00e9sormais l\u2019une de nos capacit\u00e9s les plus traqu\u00e9es. Aussi il me semble juste de dire que la conserver la maintenir l\u2019entretenir devient un v\u00e9ritable enjeu de survie. Il se peut que notre humanit\u00e9, du moins ce qu\u2019il peut rester d\u2019humanit\u00e9 encore en moi est \u00e0 ce prix. Je r\u00eave de m\u2019asseoir ici d\u2019ouvrir ce traitement de texte en plein \u00e9cran, et d\u2019\u00e9crire sans \u00eatre d\u00e9rang\u00e9 jusqu\u2019\u00e0 la fin de ma vie. Je sais que c\u2019est un r\u00eave bien s\u00fbr. Que t\u00f4t ou tard la maison s\u2019\u00e9veillera, que les t\u00e2ches quotidiennes me projetteront hors de la pi\u00e8ce apr\u00e8s avoir \u00e9teint cette machine. En attendant, j\u2019\u00e9cris tout ce qui me passe par la t\u00eate , sans plan pr\u00e9alable, sans avoir longtemps r\u00e9fl\u00e9chi, sans autre intention que celle de d\u00e9poser des mots, des phrases qui se suivent, de noircir la page blanche.<\/p>\n

Cela ressemble \u00e0 un d\u00e9but de fiction, sans doute parce que ma vie est devenue une fiction, \u00e0 mes yeux. J\u2019ai du mal \u00e0 penser qu\u2019elle n\u2019en soit pas une, j\u2019essaie pourtant, mais j\u2019ai beau prendre le probl\u00e8me dans n\u2019importe quel sens, t\u00f4t ou tard j\u2019arrive toujours \u00e0 effectuer ce petit pas de c\u00f4t\u00e9 afin de me regarder de profil et consid\u00e9rer au final que je ne suis que le fruit d\u2019une imagination terrifiante. Il faut que j\u2019\u00e9crive. Il le faut, car d\u2019une mani\u00e8re certainement enfantine c\u2019est la seule solution qu\u2019il me reste pour explorer ce hiatus. Lorsque je suis attabl\u00e9 face \u00e0 la page blanche il me semble qu\u2019il n\u2019y a plus qu\u2019ici que je puisse \u00eatre un homme v\u00e9ritable. C\u2019est probablement une fiction \u00e9galement, \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur d\u2019une fiction plus g\u00e9n\u00e9rale.<\/p>\n

Hier je ne suis pas parvenu \u00e0 m\u2019endormir avant d\u2019avoir lu un chapitre entier de Portrait de l\u2019Artiste en Jeune Fou de Philip K. Dick. Ce moment o\u00f9 Charley tue les animaux avant de se tirer une balle dans la bouche plut\u00f4t que de tuer sa femme Fay, vraiment poignant, d\u2019autant que tout le chapitre est \u00e9crit depuis l\u2019int\u00e9rieur du personnage, depuis son intimit\u00e9, on s\u2019y croit vraiment, on est Charley, on comprend \u00e0 quel point il ne dispose d\u2019aucune autre solution que celle du suicide. Je crois que je l\u2019ai d\u00e9j\u00e0 \u00e9crit il y a plusieurs semaines, ce bouquin est vraiment fascinant. Chaque personnage utilise la premi\u00e8re personne du singulier pour exposer les faits, ses propres pens\u00e9es le d\u00e9cor vu par ses propres yeux, faisant ainsi progresser le r\u00e9cit d\u2019une fa\u00e7on captivante. Enfin, je suis comme un ours qui d\u00e9couvre un pot de miel. J\u2019avais d\u00e9j\u00e0 imagin\u00e9 plusieurs fois ce genre d\u2019artifice, y compris en \u00e9crivant ici ou l\u00e0 sur mes blogs comme si ce n\u2019\u00e9tait jamais vraiment le m\u00eame personnage qui racontait sa vie, son histoire. Sauf qu\u2019il n\u2019y avait pas de trame, pas de d\u00e9but v\u00e9ritable ou de fin av\u00e9r\u00e9e, pas d\u2019\u00e9v\u00e9nement susceptible de faire progresser un arc narratif pour chacun de ses h\u00e9t\u00e9ronymes. Ce serait certainement un travail de titan de tout relire, de retrouver le ton de chacun de ces narrateurs, puis de l\u2019affubler d\u2019un nom, d\u2019une caract\u00e9ristique marquante afin de bien l\u2019identifier, puis une fois le boulot fait, assembler ces pages, fragment apr\u00e8s fragment, en constituer des chapitres. Puis, au bout du compte un bouquin. Je r\u00eave encore.<\/p>\n

Je suis all\u00e9 regarder le prix des Freewrite et en passant j\u2019ai trouv\u00e9 quelques articles sur ces machines. Encore un r\u00eave. Des prix exorbitants pour \u00e9crire sans d\u00e9rangement. C\u2019est totalement ridicule. Il fallait que le ridicule me sauve de la frustration de ne pas pouvoir m\u2019en payer une. La promesse qui fait vendre ce genre d\u2019outil est de pouvoir tripler sa vitesse d\u2019\u00e9criture, ce qui la rend id\u00e9ale pour \u00e9crire un premier jet. Sauf que pour cela il faudrait que j\u2019ai envie d\u2019\u00e9crire avant toute chose un premier jet. C\u2019est certainement valable pour des \u00e9crivains qui \u00e9crivent encore des romans. Est-ce que j\u2019\u00e9cris un roman ? Est-ce que oui ou non j\u2019ai envie d\u2019\u00e9crire un roman. Non, je prends la tondeuse et je me rase la t\u00eate, maintenant, voil\u00e0 je me repose la question encore une fois : Tu as envie d\u2019\u00e9crire un roman ?<\/p>\n

Concernant la mise en forme, j\u2019utilise d\u00e9sormais LibreOffice Writer, gratuit sur la distribution Ubuntu. J\u2019ai cr\u00e9\u00e9 un mod\u00e8le format 6\u00d79 pouces avec des marges de 2 cm histoire de voir mon texte comme dans un vrai livre. Est-ce que je veux faire un nouveau livre ? Est-ce que mon corps fait des choses en parall\u00e8le de ma t\u00eate ? Je vais jeter un nouveau coup d\u2019\u0153il dans mes documents personnels, les fichiers sont l\u00e0. Est-ce que mon corps me fait des blagues en cr\u00e9ant tout seul des fichiers, voil\u00e0 une question sur laquelle se pencher.<\/p>", "content_text": "Il fait encore froid, humide. J\u2019ai r\u00e9int\u00e9gr\u00e9 le bureau apr\u00e8s avoir install\u00e9 la machine sous Ubuntu et coup\u00e9 toute connexion pour \u00e9crire ces lignes. L\u2019attention est d\u00e9sormais l\u2019une de nos capacit\u00e9s les plus traqu\u00e9es. Aussi il me semble juste de dire que la conserver la maintenir l\u2019entretenir devient un v\u00e9ritable enjeu de survie. Il se peut que notre humanit\u00e9, du moins ce qu\u2019il peut rester d\u2019humanit\u00e9 encore en moi est \u00e0 ce prix. Je r\u00eave de m\u2019asseoir ici d\u2019ouvrir ce traitement de texte en plein \u00e9cran, et d\u2019\u00e9crire sans \u00eatre d\u00e9rang\u00e9 jusqu\u2019\u00e0 la fin de ma vie. Je sais que c\u2019est un r\u00eave bien s\u00fbr. Que t\u00f4t ou tard la maison s\u2019\u00e9veillera, que les t\u00e2ches quotidiennes me projetteront hors de la pi\u00e8ce apr\u00e8s avoir \u00e9teint cette machine. En attendant, j\u2019\u00e9cris tout ce qui me passe par la t\u00eate , sans plan pr\u00e9alable, sans avoir longtemps r\u00e9fl\u00e9chi, sans autre intention que celle de d\u00e9poser des mots, des phrases qui se suivent, de noircir la page blanche. Cela ressemble \u00e0 un d\u00e9but de fiction, sans doute parce que ma vie est devenue une fiction, \u00e0 mes yeux. J\u2019ai du mal \u00e0 penser qu\u2019elle n\u2019en soit pas une, j\u2019essaie pourtant, mais j\u2019ai beau prendre le probl\u00e8me dans n\u2019importe quel sens, t\u00f4t ou tard j\u2019arrive toujours \u00e0 effectuer ce petit pas de c\u00f4t\u00e9 afin de me regarder de profil et consid\u00e9rer au final que je ne suis que le fruit d\u2019une imagination terrifiante. Il faut que j\u2019\u00e9crive. Il le faut, car d\u2019une mani\u00e8re certainement enfantine c\u2019est la seule solution qu\u2019il me reste pour explorer ce hiatus. Lorsque je suis attabl\u00e9 face \u00e0 la page blanche il me semble qu\u2019il n\u2019y a plus qu\u2019ici que je puisse \u00eatre un homme v\u00e9ritable. C\u2019est probablement une fiction \u00e9galement, \u00e0 l\u2019int\u00e9rieur d\u2019une fiction plus g\u00e9n\u00e9rale. Hier je ne suis pas parvenu \u00e0 m\u2019endormir avant d\u2019avoir lu un chapitre entier de Portrait de l\u2019Artiste en Jeune Fou de Philip K. Dick. Ce moment o\u00f9 Charley tue les animaux avant de se tirer une balle dans la bouche plut\u00f4t que de tuer sa femme Fay, vraiment poignant, d\u2019autant que tout le chapitre est \u00e9crit depuis l\u2019int\u00e9rieur du personnage, depuis son intimit\u00e9, on s\u2019y croit vraiment, on est Charley, on comprend \u00e0 quel point il ne dispose d\u2019aucune autre solution que celle du suicide. Je crois que je l\u2019ai d\u00e9j\u00e0 \u00e9crit il y a plusieurs semaines, ce bouquin est vraiment fascinant. Chaque personnage utilise la premi\u00e8re personne du singulier pour exposer les faits, ses propres pens\u00e9es le d\u00e9cor vu par ses propres yeux, faisant ainsi progresser le r\u00e9cit d\u2019une fa\u00e7on captivante. Enfin, je suis comme un ours qui d\u00e9couvre un pot de miel. J\u2019avais d\u00e9j\u00e0 imagin\u00e9 plusieurs fois ce genre d\u2019artifice, y compris en \u00e9crivant ici ou l\u00e0 sur mes blogs comme si ce n\u2019\u00e9tait jamais vraiment le m\u00eame personnage qui racontait sa vie, son histoire. Sauf qu\u2019il n\u2019y avait pas de trame, pas de d\u00e9but v\u00e9ritable ou de fin av\u00e9r\u00e9e, pas d\u2019\u00e9v\u00e9nement susceptible de faire progresser un arc narratif pour chacun de ses h\u00e9t\u00e9ronymes. Ce serait certainement un travail de titan de tout relire, de retrouver le ton de chacun de ces narrateurs, puis de l\u2019affubler d\u2019un nom, d\u2019une caract\u00e9ristique marquante afin de bien l\u2019identifier, puis une fois le boulot fait, assembler ces pages, fragment apr\u00e8s fragment, en constituer des chapitres. Puis, au bout du compte un bouquin. Je r\u00eave encore. Je suis all\u00e9 regarder le prix des Freewrite et en passant j\u2019ai trouv\u00e9 quelques articles sur ces machines. Encore un r\u00eave. Des prix exorbitants pour \u00e9crire sans d\u00e9rangement. C\u2019est totalement ridicule. Il fallait que le ridicule me sauve de la frustration de ne pas pouvoir m\u2019en payer une. La promesse qui fait vendre ce genre d\u2019outil est de pouvoir tripler sa vitesse d\u2019\u00e9criture, ce qui la rend id\u00e9ale pour \u00e9crire un premier jet. Sauf que pour cela il faudrait que j\u2019ai envie d\u2019\u00e9crire avant toute chose un premier jet. C\u2019est certainement valable pour des \u00e9crivains qui \u00e9crivent encore des romans. Est-ce que j\u2019\u00e9cris un roman ? Est-ce que oui ou non j\u2019ai envie d\u2019\u00e9crire un roman. Non, je prends la tondeuse et je me rase la t\u00eate, maintenant, voil\u00e0 je me repose la question encore une fois : Tu as envie d\u2019\u00e9crire un roman ? Concernant la mise en forme, j\u2019utilise d\u00e9sormais LibreOffice Writer, gratuit sur la distribution Ubuntu. J\u2019ai cr\u00e9\u00e9 un mod\u00e8le format 6\u00d79 pouces avec des marges de 2 cm histoire de voir mon texte comme dans un vrai livre. Est-ce que je veux faire un nouveau livre ? Est-ce que mon corps fait des choses en parall\u00e8le de ma t\u00eate ? Je vais jeter un nouveau coup d\u2019\u0153il dans mes documents personnels, les fichiers sont l\u00e0. Est-ce que mon corps me fait des blagues en cr\u00e9ant tout seul des fichiers, voil\u00e0 une question sur laquelle se pencher. ", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/218.png?1748065154", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/4-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/4-avril-2024.html", "title": "4 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T08:48:49Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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« Et chaque fois que j\u2019ai \u00e9t\u00e9 \u00e9mue, j\u2019ai r\u00eav\u00e9 d\u2019\u00eatre nue. De cette nudit\u00e9 profonde o\u00f9 personne ne peut me suivre. Et m\u00eame pour moi, il n\u2019est pas facile de m\u2019y suivre. J\u2019imagine que cela vient de ce que j\u2019ai vu un jour un insecte gigantesque s\u2019\u00e9loigner de moi avec ma propre nudit\u00e9. Je crois que c\u2019est cette crainte d\u2019\u00eatre vue nue par quelqu\u2019un qui m\u2019a r\u00e9v\u00e9l\u00e9 la v\u00e9ritable nudit\u00e9 de l\u2019esprit. »<\/p>\n

C. Lispector, « La passion selon G.H. »<\/p>\n

J\u2019ai \u00e9cras\u00e9 des milliers de cafards, cependant je ne suis jamais vraiment parvenu \u00e0 mettre en mots cette sensation si particuli\u00e8re que le fait d\u2019\u00e9craser un insecte d\u00e9clenche en moi. Il se peut m\u00eame que j\u2019ai \u00e9cras\u00e9 ces milliers de cafards de la m\u00eame fa\u00e7on que j\u2019\u00e9cris ces lignes. C\u2019est la m\u00eame sensation je crois, celle qui me laisse sans mot.<\/p>\n

Ensuite, dans la journ\u00e9e, j\u2019emprunte ce vieux costume aux manches un peu courtes et qui d\u00e9voile mes grosses mains, deux mains gauches rougeaudes. Avec ce v\u00eatement et ces attributs d\u00e9solant, je deviens, en gros , un parfait idiot. Je r\u00e9ponds \u00e0 c\u00f4t\u00e9 de tout ce que l\u2019on me demande, ou bien j\u2019interromps des conversations d\u2019une saillie farfelue qui tombe r\u00e9guli\u00e8rement \u00e0 c\u00f4t\u00e9 de la plaque. Je crois que je n\u2019arrive pas du tout \u00e0 me prendre au s\u00e9rieux. Pire que cela, je sais pertinemment que je suis un idiot qui veut absolument exposer son idiotie.<\/p>\n

L\u2019id\u00e9e d\u2019un d\u00e9sastre in\u00e9luctable r\u00e9veille probablement des d\u00e9sirs enfouis depuis des lustres. En m\u00eame temps que je vois d\u00e9filer les messages d\u2019avertissement d\u2019une fin du monde in\u00e9luctable, je louche sur les gros seins des filles qui pr\u00e9sentent des romances. Ce dont je suis parfaitement honteux. Il se peut m\u00eame que la honte soit le sujet essentiel de toute cette mascarade. Puis la question surgit comme un diable de sa boite : comment peut-on \u00eatre intelligent et ne pas \u00eatre profond\u00e9ment afflig\u00e9, honteux ? Et cette question contient la r\u00e9ponse \u00e0 bien des ph\u00e9nom\u00e8nes extraordinaires. Cette question ne peut pas \u00eatre pos\u00e9e n\u2019importe o\u00f9 n\u2019importe quand par n\u2019importe qui. \u00c9videmment.<\/p>\n

Rien ne ressemble plus \u00e0 une paire de seins qu\u2019une autre paire de seins. Ce qui nous fait imaginer la possibilit\u00e9 d\u2019une diff\u00e9rence, c\u2019est l\u2019impossibilit\u00e9 chronique qui ne cesse jamais de se r\u00e9percuter d\u2019une paire de seins \u00e0 l\u2019autre, qu\u2019elle soit d\u2019ailleurs titanesque ou pas, dans l\u2019espoir de les retrouver tels qu\u2019ils furent la toute premi\u00e8re fois.<\/p>\n

Il doit y avoir un point commun entre le fait d\u2019\u00e9crabouiller un cafard et le moment de d\u00e9couvrir une paire de seins, c\u2019est du m\u00eame acabit. A chaque fois on abandonne quelque chose dans cette histoire, quelque chose de consubstantiel \u00e0 soi. Une part d\u2019\u00e2me. Donc il faut que je me contraigne d\u00e9sormais pour le peu d\u2019\u00e2me qu\u2019il me reste \u00e0 ne plus \u00e9craser d\u2019insecte, et \u00e0 ne plus fr\u00e9quenter les plages nudistes.<\/p>\n

— Vous savez que vous n\u2019avez plus le droit de parler de d\u00e9sir \u00e0 voix haute, c\u2019est interdit.<\/p>\n

— C\u2019est tout ce qu\u2019il me reste, il r\u00e9plique.<\/p>\n

noter que lorsqu\u2019on utilise Ubuntu et l\u2019\u00e9diteur WordPress, le tiret quadratin s\u2019effectue de cette fa\u00e7on : Ctrl + Maj + u, puis taper 2014, suivi de la touche `Entr\u00e9e<\/p>\n

— ne fonctionne pas du tout si on n\u2019utilise pas du HTML<\/p>", "content_text": "\u00ab Et chaque fois que j\u2019ai \u00e9t\u00e9 \u00e9mue, j\u2019ai r\u00eav\u00e9 d\u2019\u00eatre nue. De cette nudit\u00e9 profonde o\u00f9 personne ne peut me suivre. Et m\u00eame pour moi, il n\u2019est pas facile de m\u2019y suivre. J\u2019imagine que cela vient de ce que j\u2019ai vu un jour un insecte gigantesque s\u2019\u00e9loigner de moi avec ma propre nudit\u00e9. Je crois que c\u2019est cette crainte d\u2019\u00eatre vue nue par quelqu\u2019un qui m\u2019a r\u00e9v\u00e9l\u00e9 la v\u00e9ritable nudit\u00e9 de l\u2019esprit. \u00bb C. Lispector, \u00ab La passion selon G.H. \u00bb J\u2019ai \u00e9cras\u00e9 des milliers de cafards, cependant je ne suis jamais vraiment parvenu \u00e0 mettre en mots cette sensation si particuli\u00e8re que le fait d\u2019\u00e9craser un insecte d\u00e9clenche en moi. Il se peut m\u00eame que j\u2019ai \u00e9cras\u00e9 ces milliers de cafards de la m\u00eame fa\u00e7on que j\u2019\u00e9cris ces lignes. C\u2019est la m\u00eame sensation je crois, celle qui me laisse sans mot. Ensuite, dans la journ\u00e9e, j\u2019emprunte ce vieux costume aux manches un peu courtes et qui d\u00e9voile mes grosses mains, deux mains gauches rougeaudes. Avec ce v\u00eatement et ces attributs d\u00e9solant, je deviens, en gros , un parfait idiot. Je r\u00e9ponds \u00e0 c\u00f4t\u00e9 de tout ce que l\u2019on me demande, ou bien j\u2019interromps des conversations d\u2019une saillie farfelue qui tombe r\u00e9guli\u00e8rement \u00e0 c\u00f4t\u00e9 de la plaque. Je crois que je n\u2019arrive pas du tout \u00e0 me prendre au s\u00e9rieux. Pire que cela, je sais pertinemment que je suis un idiot qui veut absolument exposer son idiotie. L\u2019id\u00e9e d\u2019un d\u00e9sastre in\u00e9luctable r\u00e9veille probablement des d\u00e9sirs enfouis depuis des lustres. En m\u00eame temps que je vois d\u00e9filer les messages d\u2019avertissement d\u2019une fin du monde in\u00e9luctable, je louche sur les gros seins des filles qui pr\u00e9sentent des romances. Ce dont je suis parfaitement honteux. Il se peut m\u00eame que la honte soit le sujet essentiel de toute cette mascarade. Puis la question surgit comme un diable de sa boite : comment peut-on \u00eatre intelligent et ne pas \u00eatre profond\u00e9ment afflig\u00e9, honteux ? Et cette question contient la r\u00e9ponse \u00e0 bien des ph\u00e9nom\u00e8nes extraordinaires. Cette question ne peut pas \u00eatre pos\u00e9e n\u2019importe o\u00f9 n\u2019importe quand par n\u2019importe qui. \u00c9videmment. Rien ne ressemble plus \u00e0 une paire de seins qu\u2019une autre paire de seins. Ce qui nous fait imaginer la possibilit\u00e9 d\u2019une diff\u00e9rence, c\u2019est l\u2019impossibilit\u00e9 chronique qui ne cesse jamais de se r\u00e9percuter d\u2019une paire de seins \u00e0 l\u2019autre, qu\u2019elle soit d\u2019ailleurs titanesque ou pas, dans l\u2019espoir de les retrouver tels qu\u2019ils furent la toute premi\u00e8re fois. Il doit y avoir un point commun entre le fait d\u2019\u00e9crabouiller un cafard et le moment de d\u00e9couvrir une paire de seins, c\u2019est du m\u00eame acabit. A chaque fois on abandonne quelque chose dans cette histoire, quelque chose de consubstantiel \u00e0 soi. Une part d\u2019\u00e2me. Donc il faut que je me contraigne d\u00e9sormais pour le peu d\u2019\u00e2me qu\u2019il me reste \u00e0 ne plus \u00e9craser d\u2019insecte, et \u00e0 ne plus fr\u00e9quenter les plages nudistes. \u2014 Vous savez que vous n\u2019avez plus le droit de parler de d\u00e9sir \u00e0 voix haute, c\u2019est interdit. \u2014 C\u2019est tout ce qu\u2019il me reste, il r\u00e9plique. noter que lorsqu\u2019on utilise Ubuntu et l\u2019\u00e9diteur WordPress, le tiret quadratin s\u2019effectue de cette fa\u00e7on : Ctrl + Maj + u, puis taper 2014, suivi de la touche `Entr\u00e9e — ne fonctionne pas du tout si on n\u2019utilise pas du HTML ", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/effacer.jpg?1748065118", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/3-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/3-avril-2024.html", "title": "3 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T08:47:03Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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\n\n \n\t\t<\/a>\n<\/figure>\n<\/div><\/span>\n

En inscrivant le titre ce J.215 je me demande o\u00f9 est le J.01, dans quel lieu, quel temps ? Il n\u2019est peut-\u00eatre pas dans le carnet 2024, plut\u00f4t dans celui de 2023. Est-ce que \u00e7a me chagrine, me r\u00e9jouit ? non, je crois que je reste assez indiff\u00e9rent vis \u00e0 vis de ce commencement. Il fallait bien commencer. Et aussi cela m\u2019interroge quant au refus cat\u00e9gorique, je crois qu\u2019il est cat\u00e9gorique, concernant toute notion de cat\u00e9gorie. Que ce soit une cat\u00e9gorie de genre, de temporalit\u00e9 ( d\u2019o\u00f9 mes h\u00e9sitations permanentes \u00e0 conjuguer les temps) Et aussi de plus en plus je bute sur des mots qui m\u2019\u00e9taient, le croyais-je, si familiers. Et aussi, une fois la familiarit\u00e9 \u00e9vanouie, par je ne sais quelle diablerie, je me retrouve face \u00e0 des mots inconnus.<\/p>\n

Plus j\u2019\u00e9cris, plus j\u2019ai l\u2019impression de m\u2019aventurer dans une langue inconnue. Plus je me rends compte \u00e0 quel point j\u2019ai invent\u00e9 une langue personnelle, avec toutes les explications pr\u00eates d\u2019avance pour me d\u00e9fendre qu\u2019elle ne soit pas tout \u00e0 fait une langue commune. Alors que je sais, je le sais m\u00eame tr\u00e8s bien que cette langue nous est profond\u00e9ment commune. Peut-\u00eatre m\u00eame que je m\u2019enfonce dans cette singularit\u00e9 qu\u2019\u00e0 seule fin d\u2019en faire du commun.<\/p>\n

Je ne soumets plus mes textes \u00e0 l\u2019intelligence artificielle. La derni\u00e8re fois que j\u2019ai tent\u00e9 l\u2019exp\u00e9rience, il m\u2019est apparu comme cette \u00e9vidence que le commun dont elle se fait une d\u00e9finition n\u2019est pas celui que je brigue. Elle veut que je place au dessus du moindre paragraphe un titre en gras servant de mot-clef, que mes phrases soient les plus simples et claires possibles. Courtes surtout. Et puis elle ach\u00e8ve souvent son propos en \u00e9voquant la d\u00e9pression, le peu de sympathie que lui inspire le narrateur. Au bout du compte, l\u2019intelligence artificielle est tr\u00e8s proche de ce que peut-\u00eatre l\u2019opinion publique. Un ensemble de poncifs r\u00e9gl\u00e9s sur le fameux « bon sens », une illusion valant bien la mienne, sauf que la mienne est beaucoup moins partag\u00e9e.<\/p>\n

J\u2019ai voulu faire l\u2019exp\u00e9rience encore de me rendre sur un r\u00e9seau social. Je crois que je ne pouvais pas choisir pire que Tik Tok pour me souvenir de la vacuit\u00e9 absolue que ces applications m\u2019inspirent. Cependant je me suis accroch\u00e9, hier dans l\u2019apr\u00e8s-midi, durant deux bonnes heures. C\u2019\u00e9tait « int\u00e9ressant » de voir comment la substance vitale est aspir\u00e9e litt\u00e9ralement par le d\u00e9filement de ces petites vid\u00e9os de quelques secondes. Je crois m\u00eame que je me suis mis \u00e0 faire d\u00e9filer de plus en plus vite, ne captant qu\u2019une bribe de phrase \u00e0 chaque vid\u00e9o. A la fin je me suis amus\u00e9 \u00e0 rester un peu plus longtemps que d\u2019ordinaire, disons deux secondes plut\u00f4t qu\u2019un quart de seconde, et j\u2019ai tr\u00e8s bien vu que l\u2019algorithme avait rep\u00e9r\u00e9 ce qu\u2019il analysa \u00eatre un embryon d\u2019attention. Mais au bout de deux heures j\u2019ai referm\u00e9 l\u2019application avec la sensation d\u2019avoir \u00e9t\u00e9 suc\u00e9 de toute ma moelle. Est-ce cela que les gens \u00e9prouvent en se rendant sur les r\u00e9seaux sociaux ? se faire vampiriser leur pla\u00eet ? les excite ? Il y a m\u00eame si j\u2019ose l\u2019affirmer, quelque chose de l\u2019ordre de l\u2019acte sexuel, et qui rabaisse cet acte \u00e0 de la consommation ni plus ni moins. J\u2019imagine soudain un circuit \u00e9lectrique ou \u00e9lectronique, o\u00f9 quelqu\u2019un, quelque chose aurait install\u00e9 une sorte de d\u00e9rivation pour profiter d\u2019une \u00e9nergie infinie, pour profiter d\u2019une \u00e9nergie autrefois gratuite.<\/p>", "content_text": "En inscrivant le titre ce J.215 je me demande o\u00f9 est le J.01, dans quel lieu, quel temps ? Il n\u2019est peut-\u00eatre pas dans le carnet 2024, plut\u00f4t dans celui de 2023. Est-ce que \u00e7a me chagrine, me r\u00e9jouit ? non, je crois que je reste assez indiff\u00e9rent vis \u00e0 vis de ce commencement. Il fallait bien commencer. Et aussi cela m\u2019interroge quant au refus cat\u00e9gorique, je crois qu\u2019il est cat\u00e9gorique, concernant toute notion de cat\u00e9gorie. Que ce soit une cat\u00e9gorie de genre, de temporalit\u00e9 ( d\u2019o\u00f9 mes h\u00e9sitations permanentes \u00e0 conjuguer les temps) Et aussi de plus en plus je bute sur des mots qui m\u2019\u00e9taient, le croyais-je, si familiers. Et aussi, une fois la familiarit\u00e9 \u00e9vanouie, par je ne sais quelle diablerie, je me retrouve face \u00e0 des mots inconnus. Plus j\u2019\u00e9cris, plus j\u2019ai l\u2019impression de m\u2019aventurer dans une langue inconnue. Plus je me rends compte \u00e0 quel point j\u2019ai invent\u00e9 une langue personnelle, avec toutes les explications pr\u00eates d\u2019avance pour me d\u00e9fendre qu\u2019elle ne soit pas tout \u00e0 fait une langue commune. Alors que je sais, je le sais m\u00eame tr\u00e8s bien que cette langue nous est profond\u00e9ment commune. Peut-\u00eatre m\u00eame que je m\u2019enfonce dans cette singularit\u00e9 qu\u2019\u00e0 seule fin d\u2019en faire du commun. Je ne soumets plus mes textes \u00e0 l\u2019intelligence artificielle. La derni\u00e8re fois que j\u2019ai tent\u00e9 l\u2019exp\u00e9rience, il m\u2019est apparu comme cette \u00e9vidence que le commun dont elle se fait une d\u00e9finition n\u2019est pas celui que je brigue. Elle veut que je place au dessus du moindre paragraphe un titre en gras servant de mot-clef, que mes phrases soient les plus simples et claires possibles. Courtes surtout. Et puis elle ach\u00e8ve souvent son propos en \u00e9voquant la d\u00e9pression, le peu de sympathie que lui inspire le narrateur. Au bout du compte, l\u2019intelligence artificielle est tr\u00e8s proche de ce que peut-\u00eatre l\u2019opinion publique. Un ensemble de poncifs r\u00e9gl\u00e9s sur le fameux \u00ab bon sens \u00bb, une illusion valant bien la mienne, sauf que la mienne est beaucoup moins partag\u00e9e. J\u2019ai voulu faire l\u2019exp\u00e9rience encore de me rendre sur un r\u00e9seau social. Je crois que je ne pouvais pas choisir pire que Tik Tok pour me souvenir de la vacuit\u00e9 absolue que ces applications m\u2019inspirent. Cependant je me suis accroch\u00e9, hier dans l\u2019apr\u00e8s-midi, durant deux bonnes heures. C\u2019\u00e9tait \u00ab int\u00e9ressant \u00bb de voir comment la substance vitale est aspir\u00e9e litt\u00e9ralement par le d\u00e9filement de ces petites vid\u00e9os de quelques secondes. Je crois m\u00eame que je me suis mis \u00e0 faire d\u00e9filer de plus en plus vite, ne captant qu\u2019une bribe de phrase \u00e0 chaque vid\u00e9o. A la fin je me suis amus\u00e9 \u00e0 rester un peu plus longtemps que d\u2019ordinaire, disons deux secondes plut\u00f4t qu\u2019un quart de seconde, et j\u2019ai tr\u00e8s bien vu que l\u2019algorithme avait rep\u00e9r\u00e9 ce qu\u2019il analysa \u00eatre un embryon d\u2019attention. Mais au bout de deux heures j\u2019ai referm\u00e9 l\u2019application avec la sensation d\u2019avoir \u00e9t\u00e9 suc\u00e9 de toute ma moelle. Est-ce cela que les gens \u00e9prouvent en se rendant sur les r\u00e9seaux sociaux ? se faire vampiriser leur pla\u00eet ? les excite ? Il y a m\u00eame si j\u2019ose l\u2019affirmer, quelque chose de l\u2019ordre de l\u2019acte sexuel, et qui rabaisse cet acte \u00e0 de la consommation ni plus ni moins. J\u2019imagine soudain un circuit \u00e9lectrique ou \u00e9lectronique, o\u00f9 quelqu\u2019un, quelque chose aurait install\u00e9 une sorte de d\u00e9rivation pour profiter d\u2019une \u00e9nergie infinie, pour profiter d\u2019une \u00e9nergie autrefois gratuite.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/img_2643.jpg?1748065152", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/2-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/2-avril-2024.html", "title": "2 avril 2024", "date_published": "2024-07-23T08:44:44Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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\n\n \n\t\t<\/a>\n<\/figure>\n<\/div><\/span>\n

Rien ne va vraiment ce qui fait que tout va. Il y a des accablements aussi fertiles que le sentiment d\u00e9primant d\u2019arrachement que proposent les d\u00e9parts .Et je peux me retourner alors m\u00eame que les vocif\u00e9rations continuent derri\u00e8re moi, mais elles deviendront peu \u00e0 peu un bruit de fond, celui du vent, de l\u2019oc\u00e9an, gu\u00e8re plus. Et c\u2019est apr\u00e8s leur avoir tourn\u00e9 le dos que l\u2019on saisira l\u2019irr\u00e9alit\u00e9 que nous prenions l\u2019instant auparavant pour du r\u00e9el. Toutes les chamailleries sont recouvertes ainsi que les meubles d\u2019une maison par des voiles, c\u2019est de l\u2019indicible, de l\u2019inexplicable . Ce qu\u2019il reste : un vide, une d\u00e9solation \u00e0 priori qui remplit tout l\u2019espace, et par quoi on comprend que la nature toute enti\u00e8re de l\u2019espace, r\u00e9el ou imaginaire est vide<\/p>\n

Est-ce effrayant, pas vraiment. Ainsi tous nos actes, toutes nos paroles, nos \u00e9crits comme nos pens\u00e9es, nos r\u00eaves, semblent issus de ce vide et y retournent. Nous sommes, l\u00e0 bouche b\u00e9e, encore dans l\u2019interrogation d\u2019avoir vu passer autant d\u2019explications futiles que vaines, des explications qui paraissent pu\u00e9rilement s\u2019efforcer de ne jamais dire l\u2019inexplicable.<\/p>\n

Je remonte le cours des ateliers d\u2019\u00e9criture du Tierslivre, 2018, 2019\u2026 Ces ateliers notamment sur la nouvelle datant de 2019 en parall\u00e8le de ceux de ce mois de mars-avril 2024. Peut-\u00eatre qu\u2019en r\u00e9alisant de concert les deux s\u00e9ries de fa\u00e7on simultan\u00e9e, je m\u2019approcherai un peu plus de ce myst\u00e8re que repr\u00e9sente encore dans mon imagination le fait d\u2019\u00e9crire une nouvelle. Ici,il faudrait justement parler de l\u2019imagination, et surtout de tout ce qu\u2019elle oppose d\u2019embl\u00e9e \u00e0 l\u2019acte d\u2019\u00e9crire un r\u00e9cit court. C\u2019est \u00e0 dire une difficult\u00e9 presque insoluble \u00e0 premi\u00e8re vue. Si on ne fonce pas directement t\u00eate baiss\u00e9e comme je le fais d\u2019ordinaire.<\/p>\n

J\u2019ai remont\u00e9 ma table dans le bureau, mais pas encore l\u2019ordinateur. Pour le moment j\u2019\u00e9cris dans une remise attenante \u00e0 l\u2019atelier. La connexion internet est faible, j\u2019ai bricol\u00e9 un syst\u00e8me de connexion Ethernet avec deux adaptateurs branch\u00e9s \u00e0 des prises \u00e9lectriques. J\u2019ai aussi bidouill\u00e9 un vieil ordinateur pour installer Ubuntu en me disant que ce syst\u00e8me d\u2019exploitation me conviendra tout \u00e0 fait pour ce que j\u2019ai \u00e0 faire ici, c\u2019est \u00e0 dire \u00e9crire, seulement \u00e9crire.<\/p>\n

La chatte vient s\u2019allonger derri\u00e8re l\u2019\u00e9cran et dort paisiblement. Je n\u2019ai plus de textes d\u2019avance, le temps passe \u00e0 une vitesse stup\u00e9fiante. Hier encore je me disais rassur\u00e9 d\u2019avoir comme un avare ou un riche, un joli matelas de textes planifi\u00e9s pour la semaine \u00e0 venir. Mais la semaine est venue plus vite que pr\u00e9vu. Il ne me reste que les bribes de textes concernant ces ateliers d\u2019\u00e9criture que j\u2019\u00e9cris ici directement dans l\u2019\u00e9diteur WordPress .<\/p>\n

La notion de journal devient parfois floue. Le but d\u2019\u00e9crire un journal surtout, et surtout d\u2019y d\u00e9poser de si longs textes. Je crois que c\u2019est pour contrebalancer quelque chose, un travail v\u00e9ritable dans lequel j\u2019ai encore beaucoup de peine \u00e0 m\u2019engager comme il le faudrait. Comme il le faudrait. J\u2019ai h\u00e9sit\u00e9 avec comme je le voudrais. Mais je ne veux rien, rien du tout. Je me contente d\u2019ob\u00e9ir \u00e0 cette injonction inexplicable. Je me contente de suivre le mouvement apr\u00e8s avoir tellement d\u00e9cortiqu\u00e9 les tenants et aboutissants de cet \u00e9lan, au risque qu\u2019il m\u2019abandonne soudain, que je ne sois plus qu\u2019une sorte de fant\u00f4me.<\/p>", "content_text": "Rien ne va vraiment ce qui fait que tout va. Il y a des accablements aussi fertiles que le sentiment d\u00e9primant d\u2019arrachement que proposent les d\u00e9parts .Et je peux me retourner alors m\u00eame que les vocif\u00e9rations continuent derri\u00e8re moi, mais elles deviendront peu \u00e0 peu un bruit de fond, celui du vent, de l\u2019oc\u00e9an, gu\u00e8re plus. Et c\u2019est apr\u00e8s leur avoir tourn\u00e9 le dos que l\u2019on saisira l\u2019irr\u00e9alit\u00e9 que nous prenions l\u2019instant auparavant pour du r\u00e9el. Toutes les chamailleries sont recouvertes ainsi que les meubles d\u2019une maison par des voiles, c\u2019est de l\u2019indicible, de l\u2019inexplicable . Ce qu\u2019il reste : un vide, une d\u00e9solation \u00e0 priori qui remplit tout l\u2019espace, et par quoi on comprend que la nature toute enti\u00e8re de l\u2019espace, r\u00e9el ou imaginaire est vide Est-ce effrayant, pas vraiment. Ainsi tous nos actes, toutes nos paroles, nos \u00e9crits comme nos pens\u00e9es, nos r\u00eaves, semblent issus de ce vide et y retournent. Nous sommes, l\u00e0 bouche b\u00e9e, encore dans l\u2019interrogation d\u2019avoir vu passer autant d\u2019explications futiles que vaines, des explications qui paraissent pu\u00e9rilement s\u2019efforcer de ne jamais dire l\u2019inexplicable. Je remonte le cours des ateliers d\u2019\u00e9criture du Tierslivre, 2018, 2019\u2026 Ces ateliers notamment sur la nouvelle datant de 2019 en parall\u00e8le de ceux de ce mois de mars-avril 2024. Peut-\u00eatre qu\u2019en r\u00e9alisant de concert les deux s\u00e9ries de fa\u00e7on simultan\u00e9e, je m\u2019approcherai un peu plus de ce myst\u00e8re que repr\u00e9sente encore dans mon imagination le fait d\u2019\u00e9crire une nouvelle. Ici,il faudrait justement parler de l\u2019imagination, et surtout de tout ce qu\u2019elle oppose d\u2019embl\u00e9e \u00e0 l\u2019acte d\u2019\u00e9crire un r\u00e9cit court. C\u2019est \u00e0 dire une difficult\u00e9 presque insoluble \u00e0 premi\u00e8re vue. Si on ne fonce pas directement t\u00eate baiss\u00e9e comme je le fais d\u2019ordinaire. J\u2019ai remont\u00e9 ma table dans le bureau, mais pas encore l\u2019ordinateur. Pour le moment j\u2019\u00e9cris dans une remise attenante \u00e0 l\u2019atelier. La connexion internet est faible, j\u2019ai bricol\u00e9 un syst\u00e8me de connexion Ethernet avec deux adaptateurs branch\u00e9s \u00e0 des prises \u00e9lectriques. J\u2019ai aussi bidouill\u00e9 un vieil ordinateur pour installer Ubuntu en me disant que ce syst\u00e8me d\u2019exploitation me conviendra tout \u00e0 fait pour ce que j\u2019ai \u00e0 faire ici, c\u2019est \u00e0 dire \u00e9crire, seulement \u00e9crire. La chatte vient s\u2019allonger derri\u00e8re l\u2019\u00e9cran et dort paisiblement. Je n\u2019ai plus de textes d\u2019avance, le temps passe \u00e0 une vitesse stup\u00e9fiante. Hier encore je me disais rassur\u00e9 d\u2019avoir comme un avare ou un riche, un joli matelas de textes planifi\u00e9s pour la semaine \u00e0 venir. Mais la semaine est venue plus vite que pr\u00e9vu. Il ne me reste que les bribes de textes concernant ces ateliers d\u2019\u00e9criture que j\u2019\u00e9cris ici directement dans l\u2019\u00e9diteur WordPress . La notion de journal devient parfois floue. Le but d\u2019\u00e9crire un journal surtout, et surtout d\u2019y d\u00e9poser de si longs textes. Je crois que c\u2019est pour contrebalancer quelque chose, un travail v\u00e9ritable dans lequel j\u2019ai encore beaucoup de peine \u00e0 m\u2019engager comme il le faudrait. Comme il le faudrait. J\u2019ai h\u00e9sit\u00e9 avec comme je le voudrais. Mais je ne veux rien, rien du tout. Je me contente d\u2019ob\u00e9ir \u00e0 cette injonction inexplicable. Je me contente de suivre le mouvement apr\u00e8s avoir tellement d\u00e9cortiqu\u00e9 les tenants et aboutissants de cet \u00e9lan, au risque qu\u2019il m\u2019abandonne soudain, que je ne sois plus qu\u2019une sorte de fant\u00f4me. ", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/dallc2b7e-2024-04-10-10.22.20-in-a-dimly-lit-study-filled-with-piles-of-papers-and-manuscripts-some-scattered-on-the-floor-a-solitary-figure-sits-at-an-ancient-desk-writing-with.webp?1748065079", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/1er-avril-2024.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/1er-avril-2024.html", "title": "1er avril 2024", "date_published": "2024-07-23T08:42:31Z", "date_modified": "2024-10-19T16:14:55Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "<\/span>

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Des images mentales. \u00c9crire trois paragraphes autour d\u2019une image mentale. D\u2019apr\u00e8s une proposition d\u2019atelier d\u2019\u00e9criture de F.B de 2019<\/p>\n

Pr\u00e9paration \u00e0 l\u2019exercice. Tout ce qui vient comme d\u2019habitude.<\/p>\n

Un homme \u00e9prouve toujours des difficult\u00e9s pour comprendre ce dont il s\u2019agit. Quelqu\u2019un propose quelque chose, par exemple un sujet d\u2019\u00e9criture, trouver une image mentale et s\u2019arr\u00eater seulement sur celle-ci pour \u00e9crire, et la premi\u00e8re chose qui vient \u00e0 l\u2019esprit de notre homme c\u2019est qu\u2019il ne comprend rien \u00e0 ce que l\u2019autre lui dit. La premi\u00e8re image mentale est donc ce brouillard entre deux individus.<\/p>\n

Admettons que le mot brouillard s\u2019avance dans le paragraphe. Est-ce bien ce que l\u2019homme veut dire pour tenter d\u2019\u00e9noncer la difficult\u00e9 de comprendre ce que l\u2019autre dit. A qui tente t\u2019il d\u2019\u00e9noncer cette difficult\u00e9 ? Qui est le vrai lecteur puisqu\u2019il s\u2019agit d\u2019\u00e9criture. Et Pourquoi ne dit-il pas tout simplement les mots confusion, trouble, d\u00e9stabilisation, peur, angoisse, idiotie ? Pourquoi le mot brouillard masque t\u2019il tous ces autres mots, pourquoi le mot brouillard s\u2019impose t\u2019il dans la phrase comme une fa\u00e7on temporaire ( mais du temporaire qui risque de durer car l\u2019homme ne se relit jamais. Car l\u2019homme quand il veut se relire n\u2019y parvient pas, il ne voit que du brouillard flottant \u00e0 la surface de son texte.<\/p>\n

Le brouillard est associ\u00e9 \u00e0 une image. Peut-\u00eatre l\u2019image d\u2019une route qui s\u2019enfonce dans le brouillard. Le fait qu\u2019une route s\u2019enfonce dans le brouillard cr\u00e9e en l\u2019homme qui marche sur cette route une angoisse car on tout \u00e0 coup il peut ne plus savoir o\u00f9 m\u00e8ne cette route, ou encore il sait, par habitude, o\u00f9 m\u00e8ne cette route puis le brouillard le fait douter de cette certitude.<\/p>\n

Le brouillard rend flous les contours d\u2019une certitude, celle qui, il y a un instant, se tient au premier plan recule dans un plan lointain.<\/p>\n

Il est sorti de chez lui pour se rendre au village et soudain il est l\u00e0 sur cette route doutant qu\u2019il existe encore un village, c\u2019est \u00e0 dire que l\u2019image qu\u2019il se fait de son but ( acheter le journal, poster une lettre, son but ) s\u2019\u00e9vanouit, est remplac\u00e9 par un rideau de brouillard.<\/p>\n

Est-ce un homme ou un enfant ? L\u2019enfant sort de la maison pour se rendre \u00e0 l\u2019\u00e9cole au village voisin. Il marche sur la route goudronn\u00e9e et se rend compte il ne voit pas au del\u00e0 de cinq ou dix m\u00e8tres devant lui. Son imagination entre en action. Qu\u2019est-ce que peut dissimuler le brouillard ? Tout est possible \u00e0 cet instant, et il est horrifi\u00e9 de continuer cependant \u00e0 avancer. Il se retourne et voit que derri\u00e8re lui le brouillard a d\u00e9j\u00e0 mang\u00e9 la route, la maison qu\u2019il a quitt\u00e9.<\/p>\n

N\u2019importe quoi peut surgir de ce brouillard. Le pire comme le meilleur. Mais, la plupart du temps, on imagine le pire. L\u2019enfant dispose naturellement d\u2019une posture d\u00e9fensive face au brouillard. Du brouillard il ne peut rien sortir de bon. C\u2019est \u00e0 dire comme dans les cauchemars, on sait d\u2019avance, c\u2019est ce que l\u2019on veut savoir co\u00fbte que co\u00fbte. C\u2019est ce \u00e0 quoi on s\u2019accroche malgr\u00e9 soi. Le brouillard est synonyme d\u2019effroi.<\/p>\n

Des flashs rapides associ\u00e9s \u00e0 l\u2019image du brouillard. Ne pas laisser la cervelle tisser d\u2019histoire \u00e0 partir de ces flashs.<\/p>\n

Arriver \u00e0 l\u2019entr\u00e9e du pont et ne pas voir le bout de celui-ci. Il y a une blancheur irr\u00e9elle \u00e0 ce moment l\u00e0. On ne voit rien, les contours ont disparu, sans contour il n\u2019y a plus de pilier, plus de filin, plus de chauss\u00e9e. Il n\u2019y a qu\u2019une rumeur incessante que l\u2019on devine tout autour de soi, celle du fleuve qui coule sous le pont. A quelle \u00e9poque de l\u2019ann\u00e9e ? sans doute entre mars avril car il fait jour d\u00e9j\u00e0, les arbres sont d\u00e9j\u00e0 en fleur car une odeur de fleur est perceptible associ\u00e9e \u00e0 celle du sang , de la pourriture, les abattoirs se trouvent juste sous le pont.<\/p>\n

En for\u00eat, l\u2019irruption du brouillard, monstre prot\u00e9iforme, par nappe montant du sol avalant les foug\u00e8res, \u00e9touffant la bruy\u00e8re. Il y a la route goudronn\u00e9e, une longue route droite et des chemins de traverse perpendiculaires. Les nappes de brouillard sont tapies \u00e0 quelques m\u00e8tres en retrait de chacun de ces sentiers. On p\u00e9dale plus fort pour arriver plus vite au bout de la route goudronn\u00e9e avant que l\u2019horreur nous happe, on pressent qu\u2019elle peut surgir et nous d\u00e9vorer \u00e0 chaque instant. Une odeur de d\u00e9composition accompagne l\u2019effort de vouloir s\u2019enfuir<\/p>\n

Les sons lui parviennent amortis par le brouillard de ce qu\u2019il faut bien nommer une conversation. Quelqu\u2019un d\u2019indistinct s\u2019adresse \u00e0 l\u2019enfant \u00e0 l\u2019homme, au vieillard, mais aucun des trois n\u2019arrive pas \u00e0 d\u00e9terminer vraiment qui lui parle c\u2019est juste une silhouette, bien qu\u2019elle paraisse famili\u00e8re. On croit que c\u2019est une route, peut-\u00eatre une route qui traverse de part en part une for\u00eat, mais ici il s\u2019agit de la m\u00e9moire, d\u2019essayer se souvenir d\u2019un moment de confusion qui semble se r\u00e9p\u00e9ter comme un \u00e9cho dans un espace vide.<\/p>\n

Et maintenant la nouvelle proposition d\u2019\u00e9criture sur la nouvelle ( mars-avril 2024 )<\/p>\n

Amasser des mat\u00e9riaux, construire au sol les \u00e9l\u00e9ments d\u2019une charpente.<\/p>\n

Le mot bible ; dans biblioth\u00e8que. La Bible arrach\u00e9e au sable, c\u2019est un des titres que j\u2019ai retenu. Mais jamais lu, \u00e0 peine feuillet\u00e9. Le fait que Werner Keller veuille prouver les d\u00e9clarations de l\u2019Ancien Testament. L\u2019aversion pour la preuve. Celle par neuf ou par quatre, de tout temps.<\/p>\n

Le livre est une t\u00eate coup\u00e9e r\u00e9duite que les Jivaro actuels conservent dans d\u2019\u00e9tranges cloisons pour se pr\u00e9server de l\u2019ennui plus que pour apprendre quoi que ce soit de nouveau sur le Dehors.<\/p>\n

La collection de livres, un amas de bouquins, le tr\u00e9sor de l\u2019oncle Picsou dans lequel on le voit plonger t\u00eate la premi\u00e8re.<\/p>\n

L\u2019id\u00e9e de la biblioth\u00e8que proche de celle du cimeti\u00e8re. Les diff\u00e9rences de formats, de mat\u00e9riaux, \u00e9gales \u00e0 celles des s\u00e9pultures, et un regard ironique mais en dessous plut\u00f4t triste, d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9 sur ces deux id\u00e9es qu\u2019on joint par d\u00e9pit.<\/p>\n

R. me tint un long moment en haleine tout comme Sh\u00e9h\u00e9razade son Sultan, chaque soir extirpant un nouvel ouvrage de son bazar me promettant qu\u2019\u00e0 sa mort j\u2019en h\u00e9riterai. Qu\u2019allais-je donc faire de cette gigantesque amas d\u2019encre et de papier, l\u2019angoisse monte encore rien que de m\u2019en souvenir. Rien. Dans l\u2019impossibilit\u00e9 de choisir une hypoth\u00e8se d\u2019usage, bient\u00f4t je renoncerai \u00e0 R. comme \u00e0 ses livres. Ce qui est \u00e0 rapprocher de l\u2019image du renard prit au pi\u00e8ge qui pr\u00e9f\u00e8re se ronger la patte et s\u2019en aller clopin clopant ( ou cahin caha )<\/p>\n

L\u2019homme affal\u00e9 dans un canap\u00e9 se tient devant ses livres comme un seigneur prot\u00e9g\u00e9 par ses sbires et je suis toujours ce pauvre h\u00e8re que l\u2019on jette \u00e0 ses pieds pour implorer une justice qui ne vient pas.<\/p>\n

Le fait de d\u00e9sirer un livre et s\u2019emp\u00eacher de le lire. Une sorte de volont\u00e9 d\u2019abstinence provoqu\u00e9e par un indicible malheur, l\u2019obligeait \u00e0 chercher une jouissance singuli\u00e8re pour se rendre singulier. Puis il se mit \u00e0 acheter des livres par dizaines dans une fr\u00e9n\u00e9sie incontr\u00f4lable. Les lisait-il ? non. Il les poss\u00e9dait et \u00e7a lui suffisait pour imiter le plaisir ou le pouvoir, pour effectuer une incartade dans la gabegie d\u2019avoir<\/p>\n

Ce type \u00e9tait tordu. Il imaginait qu\u2019en poss\u00e9dant des livres il acquerrait un poids dans le monde. Quand sa biblioth\u00e8que s\u2019\u00e9croula et l\u2019ensevelit, il eut l\u2019air fin.<\/p>\n

Puisque cette femme de toute \u00e9vidence ne l\u2019aimait plus, il lui laissa ses livres. On se demande encore \u00e0 quelle fin, pour quelles raisons, et comment continua t\u2019il sa vie n\u2019ayant plus le moindre livre \u00e0 sa disposition.<\/p>\n

Il aurait pu comprendre \u00e0 la premi\u00e8re perte qu\u2019il ne servirait \u00e0 rien de racheter des livres, de se reconstituer une biblioth\u00e8que. Peut-\u00eatre que la condition dans laquelle il se trouva ne l\u2019emp\u00eacha pas de le faire.<\/p>\n

Jamais un livre lu ne m\u00e9rita \u00e0 ses yeux d\u2019\u00eatre relu. Il y avait tellement d\u2019autres livres \u00e0 lire. Mais, s\u2019il avait su lire il se serait rendu compte qu\u2019il relisait toujours le m\u00eame livre.<\/p>\n

En mettant le nez dans un vieux livre on peut sentir parfois l\u2019odeur d\u2019un tr\u00e8fle \u00e0 quatre feuilles. Mais c\u2019est une odeur plus d\u00e9sir\u00e9e que v\u00e9ritable, la plupart du temps , en \u00e9tant r\u00e9aliste, on voit bien que les feuilles sont au nombre de trois.<\/p>\n

La biblioth\u00e8que d\u2019Alexandrie est une repr\u00e9sentation r\u00e9duite de la grande biblioth\u00e8que Akashique. Il faut tr\u00e9passer trois fois minimum , comparer les deux objets de ce fantasme de biblioth\u00e8que pour se rendre compte de l\u2019\u00e9tendue vertigineuse et d\u00e9risoire de notre imagination.<\/p>", "content_text": "Des images mentales. \u00c9crire trois paragraphes autour d\u2019une image mentale. D\u2019apr\u00e8s une proposition d\u2019atelier d\u2019\u00e9criture de F.B de 2019 Pr\u00e9paration \u00e0 l\u2019exercice. Tout ce qui vient comme d\u2019habitude. Un homme \u00e9prouve toujours des difficult\u00e9s pour comprendre ce dont il s\u2019agit. Quelqu\u2019un propose quelque chose, par exemple un sujet d\u2019\u00e9criture, trouver une image mentale et s\u2019arr\u00eater seulement sur celle-ci pour \u00e9crire, et la premi\u00e8re chose qui vient \u00e0 l\u2019esprit de notre homme c\u2019est qu\u2019il ne comprend rien \u00e0 ce que l\u2019autre lui dit. La premi\u00e8re image mentale est donc ce brouillard entre deux individus. Admettons que le mot brouillard s\u2019avance dans le paragraphe. Est-ce bien ce que l\u2019homme veut dire pour tenter d\u2019\u00e9noncer la difficult\u00e9 de comprendre ce que l\u2019autre dit. A qui tente t\u2019il d\u2019\u00e9noncer cette difficult\u00e9 ? Qui est le vrai lecteur puisqu\u2019il s\u2019agit d\u2019\u00e9criture. Et Pourquoi ne dit-il pas tout simplement les mots confusion, trouble, d\u00e9stabilisation, peur, angoisse, idiotie ? Pourquoi le mot brouillard masque t\u2019il tous ces autres mots, pourquoi le mot brouillard s\u2019impose t\u2019il dans la phrase comme une fa\u00e7on temporaire ( mais du temporaire qui risque de durer car l\u2019homme ne se relit jamais. Car l\u2019homme quand il veut se relire n\u2019y parvient pas, il ne voit que du brouillard flottant \u00e0 la surface de son texte. Le brouillard est associ\u00e9 \u00e0 une image. Peut-\u00eatre l\u2019image d\u2019une route qui s\u2019enfonce dans le brouillard. Le fait qu\u2019une route s\u2019enfonce dans le brouillard cr\u00e9e en l\u2019homme qui marche sur cette route une angoisse car on tout \u00e0 coup il peut ne plus savoir o\u00f9 m\u00e8ne cette route, ou encore il sait, par habitude, o\u00f9 m\u00e8ne cette route puis le brouillard le fait douter de cette certitude. Le brouillard rend flous les contours d\u2019une certitude, celle qui, il y a un instant, se tient au premier plan recule dans un plan lointain. Il est sorti de chez lui pour se rendre au village et soudain il est l\u00e0 sur cette route doutant qu\u2019il existe encore un village, c\u2019est \u00e0 dire que l\u2019image qu\u2019il se fait de son but ( acheter le journal, poster une lettre, son but ) s\u2019\u00e9vanouit, est remplac\u00e9 par un rideau de brouillard. Est-ce un homme ou un enfant ? L\u2019enfant sort de la maison pour se rendre \u00e0 l\u2019\u00e9cole au village voisin. Il marche sur la route goudronn\u00e9e et se rend compte il ne voit pas au del\u00e0 de cinq ou dix m\u00e8tres devant lui. Son imagination entre en action. Qu\u2019est-ce que peut dissimuler le brouillard ? Tout est possible \u00e0 cet instant, et il est horrifi\u00e9 de continuer cependant \u00e0 avancer. Il se retourne et voit que derri\u00e8re lui le brouillard a d\u00e9j\u00e0 mang\u00e9 la route, la maison qu\u2019il a quitt\u00e9. N\u2019importe quoi peut surgir de ce brouillard. Le pire comme le meilleur. Mais, la plupart du temps, on imagine le pire. L\u2019enfant dispose naturellement d\u2019une posture d\u00e9fensive face au brouillard. Du brouillard il ne peut rien sortir de bon. C\u2019est \u00e0 dire comme dans les cauchemars, on sait d\u2019avance, c\u2019est ce que l\u2019on veut savoir co\u00fbte que co\u00fbte. C\u2019est ce \u00e0 quoi on s\u2019accroche malgr\u00e9 soi. Le brouillard est synonyme d\u2019effroi. Des flashs rapides associ\u00e9s \u00e0 l\u2019image du brouillard. Ne pas laisser la cervelle tisser d\u2019histoire \u00e0 partir de ces flashs. Arriver \u00e0 l\u2019entr\u00e9e du pont et ne pas voir le bout de celui-ci. Il y a une blancheur irr\u00e9elle \u00e0 ce moment l\u00e0. On ne voit rien, les contours ont disparu, sans contour il n\u2019y a plus de pilier, plus de filin, plus de chauss\u00e9e. Il n\u2019y a qu\u2019une rumeur incessante que l\u2019on devine tout autour de soi, celle du fleuve qui coule sous le pont. A quelle \u00e9poque de l\u2019ann\u00e9e ? sans doute entre mars avril car il fait jour d\u00e9j\u00e0, les arbres sont d\u00e9j\u00e0 en fleur car une odeur de fleur est perceptible associ\u00e9e \u00e0 celle du sang , de la pourriture, les abattoirs se trouvent juste sous le pont. En for\u00eat, l\u2019irruption du brouillard, monstre prot\u00e9iforme, par nappe montant du sol avalant les foug\u00e8res, \u00e9touffant la bruy\u00e8re. Il y a la route goudronn\u00e9e, une longue route droite et des chemins de traverse perpendiculaires. Les nappes de brouillard sont tapies \u00e0 quelques m\u00e8tres en retrait de chacun de ces sentiers. On p\u00e9dale plus fort pour arriver plus vite au bout de la route goudronn\u00e9e avant que l\u2019horreur nous happe, on pressent qu\u2019elle peut surgir et nous d\u00e9vorer \u00e0 chaque instant. Une odeur de d\u00e9composition accompagne l\u2019effort de vouloir s\u2019enfuir Les sons lui parviennent amortis par le brouillard de ce qu\u2019il faut bien nommer une conversation. Quelqu\u2019un d\u2019indistinct s\u2019adresse \u00e0 l\u2019enfant \u00e0 l\u2019homme, au vieillard, mais aucun des trois n\u2019arrive pas \u00e0 d\u00e9terminer vraiment qui lui parle c\u2019est juste une silhouette, bien qu\u2019elle paraisse famili\u00e8re. On croit que c\u2019est une route, peut-\u00eatre une route qui traverse de part en part une for\u00eat, mais ici il s\u2019agit de la m\u00e9moire, d\u2019essayer se souvenir d\u2019un moment de confusion qui semble se r\u00e9p\u00e9ter comme un \u00e9cho dans un espace vide. Et maintenant la nouvelle proposition d\u2019\u00e9criture sur la nouvelle ( mars-avril 2024 ) Amasser des mat\u00e9riaux, construire au sol les \u00e9l\u00e9ments d\u2019une charpente. Le mot bible; dans biblioth\u00e8que. La Bible arrach\u00e9e au sable, c\u2019est un des titres que j\u2019ai retenu. Mais jamais lu, \u00e0 peine feuillet\u00e9. Le fait que Werner Keller veuille prouver les d\u00e9clarations de l\u2019Ancien Testament. L\u2019aversion pour la preuve. Celle par neuf ou par quatre, de tout temps. Le livre est une t\u00eate coup\u00e9e r\u00e9duite que les Jivaro actuels conservent dans d\u2019\u00e9tranges cloisons pour se pr\u00e9server de l\u2019ennui plus que pour apprendre quoi que ce soit de nouveau sur le Dehors. La collection de livres, un amas de bouquins, le tr\u00e9sor de l\u2019oncle Picsou dans lequel on le voit plonger t\u00eate la premi\u00e8re. L\u2019id\u00e9e de la biblioth\u00e8que proche de celle du cimeti\u00e8re. Les diff\u00e9rences de formats, de mat\u00e9riaux, \u00e9gales \u00e0 celles des s\u00e9pultures, et un regard ironique mais en dessous plut\u00f4t triste, d\u00e9sesp\u00e9r\u00e9 sur ces deux id\u00e9es qu\u2019on joint par d\u00e9pit. R. me tint un long moment en haleine tout comme Sh\u00e9h\u00e9razade son Sultan, chaque soir extirpant un nouvel ouvrage de son bazar me promettant qu\u2019\u00e0 sa mort j\u2019en h\u00e9riterai. Qu\u2019allais-je donc faire de cette gigantesque amas d\u2019encre et de papier, l\u2019angoisse monte encore rien que de m\u2019en souvenir. Rien. Dans l\u2019impossibilit\u00e9 de choisir une hypoth\u00e8se d\u2019usage, bient\u00f4t je renoncerai \u00e0 R. comme \u00e0 ses livres. Ce qui est \u00e0 rapprocher de l\u2019image du renard prit au pi\u00e8ge qui pr\u00e9f\u00e8re se ronger la patte et s\u2019en aller clopin clopant ( ou cahin caha ) L\u2019homme affal\u00e9 dans un canap\u00e9 se tient devant ses livres comme un seigneur prot\u00e9g\u00e9 par ses sbires et je suis toujours ce pauvre h\u00e8re que l\u2019on jette \u00e0 ses pieds pour implorer une justice qui ne vient pas. Le fait de d\u00e9sirer un livre et s\u2019emp\u00eacher de le lire. Une sorte de volont\u00e9 d\u2019abstinence provoqu\u00e9e par un indicible malheur, l\u2019obligeait \u00e0 chercher une jouissance singuli\u00e8re pour se rendre singulier. Puis il se mit \u00e0 acheter des livres par dizaines dans une fr\u00e9n\u00e9sie incontr\u00f4lable. Les lisait-il ? non. Il les poss\u00e9dait et \u00e7a lui suffisait pour imiter le plaisir ou le pouvoir, pour effectuer une incartade dans la gabegie d\u2019avoir Ce type \u00e9tait tordu. Il imaginait qu\u2019en poss\u00e9dant des livres il acquerrait un poids dans le monde. Quand sa biblioth\u00e8que s\u2019\u00e9croula et l\u2019ensevelit, il eut l\u2019air fin. Puisque cette femme de toute \u00e9vidence ne l\u2019aimait plus, il lui laissa ses livres. On se demande encore \u00e0 quelle fin, pour quelles raisons, et comment continua t\u2019il sa vie n\u2019ayant plus le moindre livre \u00e0 sa disposition. Il aurait pu comprendre \u00e0 la premi\u00e8re perte qu\u2019il ne servirait \u00e0 rien de racheter des livres, de se reconstituer une biblioth\u00e8que. Peut-\u00eatre que la condition dans laquelle il se trouva ne l\u2019emp\u00eacha pas de le faire. Jamais un livre lu ne m\u00e9rita \u00e0 ses yeux d\u2019\u00eatre relu. Il y avait tellement d\u2019autres livres \u00e0 lire. Mais, s\u2019il avait su lire il se serait rendu compte qu\u2019il relisait toujours le m\u00eame livre. En mettant le nez dans un vieux livre on peut sentir parfois l\u2019odeur d\u2019un tr\u00e8fle \u00e0 quatre feuilles. Mais c\u2019est une odeur plus d\u00e9sir\u00e9e que v\u00e9ritable, la plupart du temps , en \u00e9tant r\u00e9aliste, on voit bien que les feuilles sont au nombre de trois. La biblioth\u00e8que d\u2019Alexandrie est une repr\u00e9sentation r\u00e9duite de la grande biblioth\u00e8que Akashique. Il faut tr\u00e9passer trois fois minimum , comparer les deux objets de ce fantasme de biblioth\u00e8que pour se rendre compte de l\u2019\u00e9tendue vertigineuse et d\u00e9risoire de notre imagination.", "image": "https:\/\/ledibbouk.net\/IMG\/logo\/reflexion.jpg?1748065119", "tags": [] } ,{ "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/archeologie.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/archeologie.html", "title": "Arch\u00e9ologie", "date_published": "2024-04-21T06:40:45Z", "date_modified": "2025-10-22T09:44:19Z", "author": {"name": "Auteur"}, "content_html": "

Petite incartade vers ce blog comme vers un monde ancien, en parall\u00e8le de deux autres projets ( 1) . Dans quel but ? Essentiellement historique, creuser \u00e0 nouveau des zones insuffisamment inexplor\u00e9es. Je sais d\u00e9sormais mon inaptitude \u00e0 cr\u00e9er une communaut\u00e9 comme \u00e0 participer \u00e0 la moindre. L’autre n’est pas clair, quel que soit le masque dont il s’affuble. Tout comme je ne suis pas clair \u00e9videmment. Il ne s’agit que d’un jeu de miroir du n\u00e9ant avec lui m\u00eame. Mais le d\u00e9sespoir que charrie cette \u00e9vidence est comme un long tunnel s’ouvrant sur une lueur malgr\u00e9 tout. Si rien sait d\u00e9sormais que rien n’existe, s’il en prend conscience d’une fa\u00e7on suraigu\u00eb, alors un espace se cr\u00e9e d’une mani\u00e8re math\u00e9matique. Cet espace est myst\u00e9rieux, il ne ressemble \u00e0 nul autre, et bien s\u00fbr on sera tent\u00e9 de l’installer dans l’imaginaire pour pr\u00e9server l’espace g\u00e9n\u00e9ral du rien. On dirait que plus le rien prend conscience de lui-m\u00eame plus il s’arme, devient belliqueux. Mais qu’est-ce que l’imagination ? qui peut en donner une d\u00e9finition qui ne se modifie pas avec l’\u00e9poque, les circonstances, le climat, la nourriture qu’on absorbe, la limpidit\u00e9 de l’eau qu’on boit, l’\u00e2ge de nos art\u00e8res, la dose de d\u00e9go\u00fbt qu’inspire l’agitation vaine ? Creuser cet te imagination est probablement la seule et unique chose que j’ai eu envie de faire. que j’ai encore et encore envie de faire ; Dans une certaine mesure je suis un arch\u00e9ologue, compl\u00e8tement autodidacte \u00e0 la mani\u00e8re de Freud qui s’arrache la m\u00e2choire (2) \u00e0 force de ronger son frein face \u00e0 l’inconscient, ou bien encore Howard Phillips Lovecraft qui sous-aliment\u00e9 pour cause d’\u00e9criture et d’effroi face au n\u00e9ant de son \u00e9poque mourra d’un cancer de l’intestin. Il y a toujours un prix \u00e0 payer pour s’enfoncer dans les zones d’ombres de notre psych\u00e9, et les tr\u00e9sors, les reliques qu’on y d\u00e9couvre ne sont pas amicales, je crois plut\u00f4t qu’elles nous ignorent comme nous ignorons tout des insectes, des bact\u00e9ries, des microbes, au milieu desquels nous vivons en nous gargarisant d’une identit\u00e9 toujours mis\u00e9rable et factice. Il y a donc un certain d\u00e9go\u00fbt qui na\u00eet en simultan\u00e9 \u00e0 la sensation \u00e9trange de lib\u00e9ration. Une gangue de boue tombe, on aper\u00e7oit la nature d’airain qu’elle recouvre. Cependant qu’aussit\u00f4t la question flotte au dessus de la sensation d’impuissance dans laquelle elle nous plonge : d’o\u00f9 vient cet alliage, ce m\u00e9tal, cet \u00e9l\u00e9ment que l’on cherche tant \u00e0 dissimuler et \u00e0 soi-m\u00eame en tout premier lieu. Quel mis\u00e9rable tr\u00e9sor de failles, de gouffres, de labyrinthes cherchons nous \u00e0 pr\u00e9server au regard de l’autre afin de lui appara\u00eetre dans la lueur blafarde du mensonge ? Si l’arch\u00e9ologie contient une qualit\u00e9 c’est certainement cette noblesse permettant d’entrevoir la vanit\u00e9 des d\u00e9couvertes. C’est vain mais on s’y rend tout de m\u00eame, n’est-ce pas une d\u00e9finition amusante ( dans le sens o\u00f9 elle \u00e9rode v\u00e9ritablement cette pr\u00e9tendue puret\u00e9 des \u00e2mes ) de l’arch\u00e9ologie mais \u00e9galement de la plupart des passions humaines.<\/p>\n

(1) voir le blog https:\/\/ledibbouk.net\/<\/a><\/p>\n

(2) article informatif , 34 interventions chirurgicales, un cancer qui dure plus de 16 ans <\/a><\/p>\n

illustration Artaud 1937 Apocalypse - Letters from Ireland by Antonin Artaud<\/p>", "content_text": "Petite incartade vers ce blog comme vers un monde ancien, en parall\u00e8le de deux autres projets ( 1) . Dans quel but ? Essentiellement historique, creuser \u00e0 nouveau des zones insuffisamment inexplor\u00e9es. Je sais d\u00e9sormais mon inaptitude \u00e0 cr\u00e9er une communaut\u00e9 comme \u00e0 participer \u00e0 la moindre. L'autre n'est pas clair, quel que soit le masque dont il s'affuble. Tout comme je ne suis pas clair \u00e9videmment. Il ne s'agit que d'un jeu de miroir du n\u00e9ant avec lui m\u00eame. Mais le d\u00e9sespoir que charrie cette \u00e9vidence est comme un long tunnel s'ouvrant sur une lueur malgr\u00e9 tout. Si rien sait d\u00e9sormais que rien n'existe, s'il en prend conscience d'une fa\u00e7on suraigu\u00eb, alors un espace se cr\u00e9e d'une mani\u00e8re math\u00e9matique. Cet espace est myst\u00e9rieux, il ne ressemble \u00e0 nul autre, et bien s\u00fbr on sera tent\u00e9 de l'installer dans l'imaginaire pour pr\u00e9server l'espace g\u00e9n\u00e9ral du rien. On dirait que plus le rien prend conscience de lui-m\u00eame plus il s'arme, devient belliqueux. Mais qu'est-ce que l'imagination ? qui peut en donner une d\u00e9finition qui ne se modifie pas avec l'\u00e9poque, les circonstances, le climat, la nourriture qu'on absorbe, la limpidit\u00e9 de l'eau qu'on boit, l'\u00e2ge de nos art\u00e8res, la dose de d\u00e9go\u00fbt qu'inspire l'agitation vaine ? Creuser cet te imagination est probablement la seule et unique chose que j'ai eu envie de faire. que j'ai encore et encore envie de faire; Dans une certaine mesure je suis un arch\u00e9ologue, compl\u00e8tement autodidacte \u00e0 la mani\u00e8re de Freud qui s'arrache la m\u00e2choire (2) \u00e0 force de ronger son frein face \u00e0 l'inconscient, ou bien encore Howard Phillips Lovecraft qui sous-aliment\u00e9 pour cause d'\u00e9criture et d'effroi face au n\u00e9ant de son \u00e9poque mourra d'un cancer de l'intestin. Il y a toujours un prix \u00e0 payer pour s'enfoncer dans les zones d'ombres de notre psych\u00e9, et les tr\u00e9sors, les reliques qu'on y d\u00e9couvre ne sont pas amicales, je crois plut\u00f4t qu'elles nous ignorent comme nous ignorons tout des insectes, des bact\u00e9ries, des microbes, au milieu desquels nous vivons en nous gargarisant d'une identit\u00e9 toujours mis\u00e9rable et factice. Il y a donc un certain d\u00e9go\u00fbt qui na\u00eet en simultan\u00e9 \u00e0 la sensation \u00e9trange de lib\u00e9ration. Une gangue de boue tombe, on aper\u00e7oit la nature d'airain qu'elle recouvre. Cependant qu'aussit\u00f4t la question flotte au dessus de la sensation d'impuissance dans laquelle elle nous plonge : d'o\u00f9 vient cet alliage, ce m\u00e9tal, cet \u00e9l\u00e9ment que l'on cherche tant \u00e0 dissimuler et \u00e0 soi-m\u00eame en tout premier lieu. Quel mis\u00e9rable tr\u00e9sor de failles, de gouffres, de labyrinthes cherchons nous \u00e0 pr\u00e9server au regard de l'autre afin de lui appara\u00eetre dans la lueur blafarde du mensonge ? Si l'arch\u00e9ologie contient une qualit\u00e9 c'est certainement cette noblesse permettant d'entrevoir la vanit\u00e9 des d\u00e9couvertes. C'est vain mais on s'y rend tout de m\u00eame, n'est-ce pas une d\u00e9finition amusante ( dans le sens o\u00f9 elle \u00e9rode v\u00e9ritablement cette pr\u00e9tendue puret\u00e9 des \u00e2mes ) de l'arch\u00e9ologie mais \u00e9galement de la plupart des passions humaines.\n\n(1) voir le blog https:\/\/ledibbouk.net\/ \n\n(2) article informatif , 34 interventions chirurgicales, un cancer qui dure plus de 16 ans \n\nillustration Artaud 1937 Apocalypse - Letters from Ireland by Antonin Artaud", "image": "", "tags": [] } ] }