{ "version": "https://jsonfeed.org/version/1.1", "title": "Le dibbouk", "home_page_url": "https:\/\/ledibbouk.net\/", "feed_url": "https:\/\/ledibbouk.net\/spip.php?page=feed_json", "language": "fr-FR", "items": [ { "id": "https:\/\/ledibbouk.net\/miettes-et-cailloux.html", "url": "https:\/\/ledibbouk.net\/miettes-et-cailloux.html", "title": "Miettes et cailloux", "date_published": "2025-09-28T10:15:24Z", "date_modified": "2025-09-28T10:26:46Z", "author": {"name": "Patrick Blanchon"}, "content_html": "
Un mois passe. Court et long \u00e0 la fois, quand il s\u2019agit de r\u00e9capituler. Impression de n\u2019avoir presque rien fait, et pourtant quelque chose s\u2019inscrit : des textes d\u00e9pos\u00e9s ici et l\u00e0, des r\u00e9glages souterrains, des essais discrets. Rien de spectaculaire, rien qui m\u00e9rite d\u2019\u00eatre \u00e9num\u00e9r\u00e9 dans leur exhaustivit\u00e9. Ce serait vite ennuyeux pour le Dibbouk comme pour ses visiteurs.<\/p>\n
Reste l\u2019essentiel. Septembre a vu na\u00eetre plusieurs lignes. Du c\u00f4t\u00e9 de l\u2019\u00e9criture, d\u2019abord. Dix-neuf textes<\/strong> ajout\u00e9s dans la s\u00e9rie Histoire de l\u2019imaginaire<\/a> , un nouveau mot-cl\u00e9 cr\u00e9\u00e9 — synopsis<\/a> — pour rassembler des amorces de fictions, et surtout une rubrique ouverte : Histoire de l\u2019archiviste<\/a>. Elle accompagne l\u2019atelier d\u2019\u00e9criture Boost2<\/a> men\u00e9 par Fran\u00e7ois Bon, auquel je participe \u00e0 distance, par envoi de liens. Deux propositions en septembre, d\u00e9sormais visibles dans la rubrique Ateliers d\u2019\u00e9criture<\/a> , accessible depuis le menu haut du site. Dans la rubrique Fictions, un tout petit texte seulement : V\u00e9hicules<\/a> . Mais il faut compter aussi tout ce travail invisible de r\u00e9\u00e9criture : fragments repris, condens\u00e9s, r\u00e9duits. Du nez au doigt, du scroll \u00e0 la question d\u2019habiter. Jusqu\u2019\u00e0 l\u2019id\u00e9e qu\u2019habiter n\u2019est pas impossible mais reste un probl\u00e8me, que la peinture et l\u2019\u00e9criture transforment en fantasme plus qu\u2019elles ne le r\u00e9solvent.<\/p>\n C\u00f4t\u00e9 site, septembre a \u00e9t\u00e9 un mois de fondation. R\u00e9vision en profondeur de l\u2019ent\u00eate, meilleure reconnaissance par Google, r\u00e9duction du code dispers\u00e9, actualisation du CSS minifi\u00e9 par Tailwind. J\u2019ai am\u00e9lior\u00e9 les “livres \u00e0 feuilleter” visibles discr\u00e8tement dans les descriptifs de rubriques et de mots cl\u00e9s : la lecture est d\u00e9sormais fluide, m\u00eame si les tables des mati\u00e8res continuent de r\u00e9sister.<\/p>\n J\u2019ai aussi d\u00e9couvert qu\u2019il \u00e9tait possible de g\u00e9n\u00e9rer automatiquement des PDF regroupant les articles d\u2019une rubrique. Reste \u00e0 travailler la mise en page et la typographie avant de rendre cela public. Une extension graphique est \u00e9galement en r\u00e9flexion : cartes interactives, diagramme de Vorono\u00ef, vue Obsidian.<\/p>\n Reste \u00e0 travailler la mise en page et la typographie avant de rendre cela public. En parall\u00e8le, premiers pas du c\u00f4t\u00e9 de la newsletter : Les outils sont install\u00e9s, la r\u00e9flexion est lanc\u00e9e. Reste l\u2019h\u00e9sitation : rompre l\u2019anonymat des visiteurs en collectant leurs adresses mail.<\/p>\n Tout cela ne fait pas un r\u00e9cit unitaire. Ce sont des gestes r\u00e9p\u00e9t\u00e9s, des essais, des reprises. Peut-\u00eatre est-ce l\u00e0 le vrai sens : \u00e9crire, peindre, ajuster. Traverser les \u00e9vidences. Septembre se cl\u00f4t sur ces questions. Octobre s\u2019ouvre sans promesse. Continuer, d\u00e9placer, tester d\u2019autres formes. Voir si l\u2019\u00e9dito lui-m\u00eame reste lettre, carnet, ou prend encore un autre visage. Rien n\u2019est fix\u00e9 : c\u2019est le mouvement qui compte, la seule fa\u00e7on d\u2019habiter ici.<\/p>\n illustration<\/strong> : (Contes de Perrault, Hetzel, 1867) - Dor\u00e9<\/p>",
"content_text": "Un mois passe. Court et long \u00e0 la fois, quand il s\u2019agit de r\u00e9capituler. Impression de n\u2019avoir presque rien fait, et pourtant quelque chose s\u2019inscrit : des textes d\u00e9pos\u00e9s ici et l\u00e0, des r\u00e9glages souterrains, des essais discrets. Rien de spectaculaire, rien qui m\u00e9rite d\u2019\u00eatre \u00e9num\u00e9r\u00e9 dans leur exhaustivit\u00e9. Ce serait vite ennuyeux pour le Dibbouk comme pour ses visiteurs. Reste l\u2019essentiel. Septembre a vu na\u00eetre plusieurs lignes. Du c\u00f4t\u00e9 de l\u2019\u00e9criture, d\u2019abord. **Dix-neuf textes** ajout\u00e9s dans la s\u00e9rie [Histoire de l\u2019imaginaire->https:\/\/ledibbouk.net\/-histoire-de-l-imaginaire-.html] , un nouveau mot-cl\u00e9 cr\u00e9\u00e9 \u2014 [synopsis->https:\/\/ledibbouk.net\/+-synopsis-+.html] \u2014 pour rassembler des amorces de fictions, et surtout une rubrique ouverte : [Histoire de l\u2019archiviste->https:\/\/ledibbouk.net\/-histoire-de-l-archiviste-.html]. Elle accompagne [l\u2019atelier d\u2019\u00e9criture Boost2->https:\/\/www.tierslivre.net\/spip\/spip.php?article5365] men\u00e9 par Fran\u00e7ois Bon, auquel je participe \u00e0 distance, par envoi de liens. Deux propositions en septembre, d\u00e9sormais visibles dans la rubrique [Ateliers d\u2019\u00e9criture->https:\/\/ledibbouk.net\/-ateliers-d-ecriture-.html] , accessible depuis le menu haut du site. Dans la rubrique Fictions, un tout petit texte seulement : [V\u00e9hicules->https:\/\/ledibbouk.net\/vehicules.html] . Mais il faut compter aussi tout ce travail invisible de r\u00e9\u00e9criture : fragments repris, condens\u00e9s, r\u00e9duits. Du nez au doigt, du scroll \u00e0 la question d\u2019habiter. Jusqu\u2019\u00e0 l\u2019id\u00e9e qu\u2019habiter n\u2019est pas impossible mais reste un probl\u00e8me, que la peinture et l\u2019\u00e9criture transforment en fantasme plus qu\u2019elles ne le r\u00e9solvent. C\u00f4t\u00e9 site, septembre a \u00e9t\u00e9 un mois de fondation. R\u00e9vision en profondeur de l\u2019ent\u00eate, meilleure reconnaissance par Google, r\u00e9duction du code dispers\u00e9, actualisation du CSS minifi\u00e9 par Tailwind. J\u2019ai am\u00e9lior\u00e9 les \u201clivres \u00e0 feuilleter\u201d visibles discr\u00e8tement dans les descriptifs de rubriques et de mots cl\u00e9s : la lecture est d\u00e9sormais fluide, m\u00eame si les tables des mati\u00e8res continuent de r\u00e9sister. J\u2019ai aussi d\u00e9couvert qu\u2019il \u00e9tait possible de g\u00e9n\u00e9rer automatiquement des PDF regroupant les articles d\u2019une rubrique. Reste \u00e0 travailler la mise en page et la typographie avant de rendre cela public. Une extension graphique est \u00e9galement en r\u00e9flexion : cartes interactives, diagramme de Vorono\u00ef, vue Obsidian. Reste \u00e0 travailler la mise en page et la typographie avant de rendre cela public. En parall\u00e8le, premiers pas du c\u00f4t\u00e9 de la newsletter : Les outils sont install\u00e9s, la r\u00e9flexion est lanc\u00e9e. Reste l\u2019h\u00e9sitation : rompre l\u2019anonymat des visiteurs en collectant leurs adresses mail. Tout cela ne fait pas un r\u00e9cit unitaire. Ce sont des gestes r\u00e9p\u00e9t\u00e9s, des essais, des reprises. Peut-\u00eatre est-ce l\u00e0 le vrai sens : \u00e9crire, peindre, ajuster. Traverser les \u00e9vidences. Septembre se cl\u00f4t sur ces questions. Octobre s\u2019ouvre sans promesse. Continuer, d\u00e9placer, tester d\u2019autres formes. Voir si l\u2019\u00e9dito lui-m\u00eame reste lettre, carnet, ou prend encore un autre visage. Rien n\u2019est fix\u00e9 : c\u2019est le mouvement qui compte, la seule fa\u00e7on d\u2019habiter ici. **illustration** : (Contes de Perrault, Hetzel, 1867) - Dor\u00e9 ",
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"title": "Tenir le travail ",
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"content_html": " En juillet, j\u2019avais \u00e9crit sur la modestie, en essayant de l\u2019approcher comme on approche la justesse d\u2019un geste. En ao\u00fbt, j\u2019ai parl\u00e9 de honte, de table rase, d\u2019inach\u00e8vement. En septembre, je voudrais ne garder qu\u2019un mot : travail. \u00c9crire n\u2019a rien de magique, rien de glorieux. C\u2019est un m\u00e9tier comme un autre, une suite de gestes r\u00e9p\u00e9t\u00e9s, d\u2019erreurs corrig\u00e9es, de chantiers repris. L\u2019ombre de « l\u2019artiste » s\u2019\u00e9loigne ; reste l\u2019ouvrier, qui reprend son outil chaque matin et avance sans autre promesse que celle d\u2019une continuit\u00e9. C\u2019est dans cette logique de chantiers que les textes se sont organis\u00e9s cet \u00e9t\u00e9. Le premier, le plus avanc\u00e9, ou celui qui m’a tout simplement « tenu » durant ces derni\u00e8res semaines est celui que j\u2019ai r\u00e9uni sous le mot-cl\u00e9 hors-lieu<\/a>\n. Quarante-quatre fragments \u00e9crits depuis un \u00e9cart, social, politique, mental. Des r\u00e9cits de flottement, de d\u00e9saffiliation douce, o\u00f9 la voix se d\u00e9fait de ses appartenances ordinaires pour glisser hors du cadre. J\u2019ai choisi de leur donner une autre forme de lecture : gr\u00e2ce \u00e0 un script en flipbook, on peut les parcourir comme un livre, page apr\u00e8s page, dans une mat\u00e9rialit\u00e9 fragile et provisoire. L\u2019exp\u00e9rience n\u2019est pas close : elle reste en mouvement, mais elle balise d\u00e9j\u00e0 une zone o\u00f9 l\u2019\u00e9criture se tient autrement.<\/p>\n Un autre chantier, plus r\u00e9cent, s\u2019appelle synopsis<\/a>\n. J\u2019y d\u00e9pose des plans de fiction, des amorces de r\u00e9cits, des structures esquiss\u00e9es. Rien d\u2019achev\u00e9, seulement des points de d\u00e9part, des \u00e9chafaudages. C\u2019est une mani\u00e8re de tenir la trace de ce qui pourrait advenir, d\u2019ouvrir des pistes que d\u2019autres textes viendront peut-\u00eatre reprendre.<\/p>\n Enfin, j\u2019ai ouvert une nouvelle rubrique, encore invisible dans le plan du site : traductions<\/a> . Le point de d\u00e9part fut une phrase de Lovecraft, dense, r\u00e9barbative, presque intraduisible. ( Merci Fran\u00e7ois Bon ) De l\u00e0, le chantier s\u2019est ouvert \u00e0 d\u2019autres voix tomb\u00e9es dans le domaine public : Ambrose Bierce, Clark Ashton Smith, Robert W. Chambers\u2026 Chaque article propose un extrait original, une traduction litt\u00e9rale, puis une version retravaill\u00e9e. C\u2019est un atelier de traduction mis \u00e0 nu : h\u00e9sitations lexicales, choix de rythme, fid\u00e9lit\u00e9 ou adaptation. Mais c\u2019est aussi un geste intime : accueillir une voix \u00e9trang\u00e8re comme on accueillerait un dibbouk, la laisser entrer, se laisser habiter par son souffle, puis la guider vers ma langue.<\/p>\n Tout cela reste en cours. Rien n\u2019est d\u00e9finitif, tout peut encore basculer, \u00eatre repris, effac\u00e9. Mais peut-\u00eatre que c\u2019est pr\u00e9cis\u00e9ment \u00e7a, le travail : une obstination modeste, la reprise sans fin des m\u00eames gestes, le refus de l\u2019aur\u00e9ole et de l\u2019ach\u00e8vement. Les textes continuent de pousser, de repousser, avec une vigueur qui souvent me d\u00e9passe.<\/p>\n Septembre n\u2019apporte donc pas une rupture, mais une reprise. Il prolonge la modestie de juillet et la honte d\u2019ao\u00fbt. Il en tire une le\u00e7on simple : \u00e9crire, traduire, assembler des fragments ou des synopsis, ce n\u2019est pas entretenir un mythe. C\u2019est travailler, chaque jour, avec les outils dont on dispose, pour que quelque chose tienne, un instant au moins, debout.<\/p>",
"content_text": " En juillet, j\u2019avais \u00e9crit sur la modestie, en essayant de l\u2019approcher comme on approche la justesse d\u2019un geste. En ao\u00fbt, j\u2019ai parl\u00e9 de honte, de table rase, d\u2019inach\u00e8vement. En septembre, je voudrais ne garder qu\u2019un mot : travail. \u00c9crire n\u2019a rien de magique, rien de glorieux. C\u2019est un m\u00e9tier comme un autre, une suite de gestes r\u00e9p\u00e9t\u00e9s, d\u2019erreurs corrig\u00e9es, de chantiers repris. L\u2019ombre de \u00ab l\u2019artiste \u00bb s\u2019\u00e9loigne ; reste l\u2019ouvrier, qui reprend son outil chaque matin et avance sans autre promesse que celle d\u2019une continuit\u00e9. C\u2019est dans cette logique de chantiers que les textes se sont organis\u00e9s cet \u00e9t\u00e9. Le premier, le plus avanc\u00e9, ou celui qui m'a tout simplement \"tenu\" durant ces derni\u00e8res semaines est celui que j\u2019ai r\u00e9uni sous le mot-cl\u00e9 [hors-lieu](https:\/\/ledibbouk.net\/+-hors-lieu-+.html) . Quarante-quatre fragments \u00e9crits depuis un \u00e9cart, social, politique, mental. Des r\u00e9cits de flottement, de d\u00e9saffiliation douce, o\u00f9 la voix se d\u00e9fait de ses appartenances ordinaires pour glisser hors du cadre. J\u2019ai choisi de leur donner une autre forme de lecture : gr\u00e2ce \u00e0 un script en flipbook, on peut les parcourir comme un livre, page apr\u00e8s page, dans une mat\u00e9rialit\u00e9 fragile et provisoire. L\u2019exp\u00e9rience n\u2019est pas close : elle reste en mouvement, mais elle balise d\u00e9j\u00e0 une zone o\u00f9 l\u2019\u00e9criture se tient autrement. Un autre chantier, plus r\u00e9cent, s\u2019appelle [synopsis](https:\/\/ledibbouk.net\/+-synopsis-+.html) . J\u2019y d\u00e9pose des plans de fiction, des amorces de r\u00e9cits, des structures esquiss\u00e9es. Rien d\u2019achev\u00e9, seulement des points de d\u00e9part, des \u00e9chafaudages. C\u2019est une mani\u00e8re de tenir la trace de ce qui pourrait advenir, d\u2019ouvrir des pistes que d\u2019autres textes viendront peut-\u00eatre reprendre. Enfin, j\u2019ai ouvert une nouvelle rubrique, encore invisible dans le plan du site : [traductions](https:\/\/ledibbouk.net\/-traductions-122-.html) . Le point de d\u00e9part fut une phrase de Lovecraft, dense, r\u00e9barbative, presque intraduisible. ( Merci Fran\u00e7ois Bon ) De l\u00e0, le chantier s\u2019est ouvert \u00e0 d\u2019autres voix tomb\u00e9es dans le domaine public : Ambrose Bierce, Clark Ashton Smith, Robert W. Chambers\u2026 Chaque article propose un extrait original, une traduction litt\u00e9rale, puis une version retravaill\u00e9e. C\u2019est un atelier de traduction mis \u00e0 nu : h\u00e9sitations lexicales, choix de rythme, fid\u00e9lit\u00e9 ou adaptation. Mais c\u2019est aussi un geste intime : accueillir une voix \u00e9trang\u00e8re comme on accueillerait un dibbouk, la laisser entrer, se laisser habiter par son souffle, puis la guider vers ma langue. Tout cela reste en cours. Rien n\u2019est d\u00e9finitif, tout peut encore basculer, \u00eatre repris, effac\u00e9. Mais peut-\u00eatre que c\u2019est pr\u00e9cis\u00e9ment \u00e7a, le travail : une obstination modeste, la reprise sans fin des m\u00eames gestes, le refus de l\u2019aur\u00e9ole et de l\u2019ach\u00e8vement. Les textes continuent de pousser, de repousser, avec une vigueur qui souvent me d\u00e9passe. Septembre n\u2019apporte donc pas une rupture, mais une reprise. Il prolonge la modestie de juillet et la honte d\u2019ao\u00fbt. Il en tire une le\u00e7on simple : \u00e9crire, traduire, assembler des fragments ou des synopsis, ce n\u2019est pas entretenir un mythe. C\u2019est travailler, chaque jour, avec les outils dont on dispose, pour que quelque chose tienne, un instant au moins, debout. ",
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"title": "Table rase ",
"date_published": "2025-07-28T08:57:49Z",
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"author": {"name": "Patrick Blanchon"},
"content_html": " Nouvelle version du site. Une de plus. Rien de r\u00e9volutionnaire, rien de parfaitement en place non plus. Le chantier du chantier. Une structure qui change encore, comme si le site devait suivre l\u2019\u00e9tat d\u2019esprit — ou l\u2019instabilit\u00e9 — de celui qui l\u2019\u00e9crit. Ce n\u2019est pas un lancement. Plut\u00f4t un passage. Une table rase partielle, forc\u00e9ment incompl\u00e8te. Les textes, eux, continuent d\u2019arriver sans plan. Ils s\u2019accumulent, repoussent, s\u2019obstinent. Je ne peux faire autrement qu’ainsi, pas faute d’avoir essay\u00e9. Dr\u00f4le de sentiment parfois \u00e0 me le dire \u00e0 voix haute.<\/p>\n Est-ce vraiment de la honte ? Et s\u2019il fallait passer par elle pour atteindre cette fameuse notion de modestie<\/em> dont je parlais d\u00e9but juillet. Il y aurait donc un cheminement parall\u00e8le. Rien ne le laisse appara\u00eetre dans ces textes. Sauf peut-\u00eatre l\u2019inach\u00e8vement dans lequel, toujours, ils se tiennent. Toujours pr\u00eats \u00e0 basculer — soit vers une forme plus consensuelle, soit dans la corbeille. La corbeille de l\u2019autre. Y en a-t-il une autre ? Ai-je, moi, une corbeille personnelle ? Un lieu dans lequel jeter all\u00e8grement ce qui ne me conviendrait pas ? Le probl\u00e8me serait alors que rien ne me convient — comme tout. Le probl\u00e8me vient de ce que, \u00e0 un moment, dans le sillage du temps, le choix s\u2019est envol\u00e9. La capacit\u00e9 de s\u2019appuyer sur cette chose tellement salutaire : le choix.<\/p>\n Alors, c\u2019est souvent ainsi que les choses s\u2019ach\u00e8vent — et recommencent — chez toi. Par un sas \u00e9trange, d\u00e9sar\u00e7onnant. Soit la disparition pure et simple. Soit la table rase. Avec, en secret, cette promesse enfantine : si l\u2019on rase tout, on verra bien ce qui repoussera. Car les choses repoussent. Elles repoussent avec une certaine vigueur, une obstination. Elles te repoussent aussi dans certains retranchements auxquels tu ne t\u2019attends pas.<\/p>",
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"title": "Point de vue et qu\u00eate de modestie",
"date_published": "2025-07-01T07:07:14Z",
"date_modified": "2025-07-01T07:07:25Z",
"author": {"name": "Patrick Blanchon"},
"content_html": " Le point de vue, c’est ce rep\u00e8re \u00e0 partir duquel une perspective se d\u00e9ploie. Il peut y avoir autant de perspectives que de points de vue. Dans cet \u00e9dito de juillet, j’aimerais dresser une sorte de cahier des charges de ce que je vais \u00e9crire durant ce mois.<\/p>\n L’atelier d’\u00e9criture de Fran\u00e7ois Bon, auquel je participe d\u00e9sormais depuis 2022, me semble \u00eatre un bon guide pour \u00e9viter les sorties de route, bien que je ne sache encore rien de son contenu au moment o\u00f9 j’\u00e9cris ces lignes. Ce qu’il faudra surtout travailler, ce sera une certaine id\u00e9e de la modestie. Ce sera ma contrainte prioritaire et personnelle.<\/p>\n Pour cela, faire table rase de tout ce que je crois savoir de la modestie peut \u00eatre un bon point de d\u00e9part. Il me semble, pour rejoindre mon obsession de peintre concernant la justesse, que la modestie n’est pas loin d’en \u00eatre le synonyme.<\/p>\n \u00catre modeste, ce n’est pas chercher une posture, une position. Ce n’est pas se fier \u00e0 une vieille id\u00e9e de verticalit\u00e9, pas plus qu’\u00e0 un curseur sur lequel on aurait pouvoir d’agir. La modestie tient en grande partie du m\u00eame myst\u00e8re que la justesse. On sait que c’est juste quand \u00e7a l’est, sans avoir besoin d’expliquer, d’\u00e9piloguer.<\/p>\n Dans l’attente d’un usage \u00e0 venir de ces textes, j’ai d\u00e9cid\u00e9 de les classer temporairement toujours dans la cat\u00e9gorie des carnets, mais sous le mot-cl\u00e9 « Recto_verso ».<\/p>\n L’\u00e9criture comme forme de r\u00e9sistance\nPour le moment, pas de partage sur les r\u00e9seaux sociaux. Ceci afin de rester le plus concentr\u00e9 possible sur l’acte d’\u00e9crire au jour le jour. Se d\u00e9barrasser de l’inutile, du superflu, de l’aga\u00e7ant. Les temp\u00e9ratures montent en m\u00eame temps que mon d\u00e9go\u00fbt des \u00e9v\u00e9nements g\u00e9opolitiques. Impossible de ne pas constater \u00e0 quel point l’histoire est cyclique et comment, aux prises avec la r\u00e9p\u00e9tition du m\u00eame, nous sommes impuissants, faibles, vuln\u00e9rables face \u00e0 l’injustice, au cynisme, \u00e0 la b\u00eatise des pr\u00e9tendus grands de ce monde. Il ne s’agit pas de se boucher les yeux pour autant, mais de trouver une autre fa\u00e7on de r\u00e9sister que celle qu’on adopte par r\u00e9flexe, par habitude, par l\u00e2chet\u00e9 aussi bien souvent.<\/p>\n L’\u00e9criture n’est pas de prime abord une arme de destruction massive ; elle n’explique rien, elle ne justifie ni n’excuse rien. Elle est juste un acte marquant une r\u00e9gularit\u00e9, quelque chose peut-\u00eatre de na\u00eff comme tenir une promesse, le respect d’une parole donn\u00e9e. C’est ma mani\u00e8re d’\u00eatre l\u00e0, \u00e0 la fois seul et avec toutes et tous.<\/p>\n Mai, c\u2019est fini. Ou presque.\nEncore \u00e9crit. Trop, sans doute. Pas bien. Pas mal. Trop. Des d\u00e9buts, des restes, des choses ouvertes, jamais referm\u00e9es. Des phrases qui tra\u00eenent. Qui s\u2019accrochent. Qui tombent. Pas de plan. Pas de projet. Une suite. Une suite de rien. \u00c7a recommence. \u00c7a s\u2019empile. \u00c7a fatigue. Mais \u00e7a continue.<\/p>\n Le site ? Un atelier. Ou un chantier. Ou un corps. On ne sait plus. Il y a des choses pos\u00e9es l\u00e0. Des bouts de textes. Des bouts d\u2019id\u00e9es. \u00c0 moiti\u00e9 pris, \u00e0 moiti\u00e9 l\u00e2ch\u00e9s. Des choses commenc\u00e9es. Des choses arr\u00eat\u00e9es. Des choses jamais d\u00e9cid\u00e9es. Des titres sans suite. Des fins sans d\u00e9but. \u00c7a tient. \u00c0 peine.<\/p>\n On voudrait faire propre. \u00c9laguer. Ranger. Montrer que \u00e7a avance. Que \u00e7a a un sens. Mais non. C\u2019est l\u00e0. Comme \u00e7a. C\u2019est ce qu\u2019il y a. Trop, mal, flou. Et pourtant on s\u2019y retrouve. Un peu. On revient. On recommence.<\/p>\n Ce n\u2019est pas rien. Ce n\u2019est pas quelque chose non plus. Ce n\u2019est pas ce qu\u2019on voulait. Ce n\u2019est pas ce qu\u2019on veut. C\u2019est ce qu\u2019il y a.<\/p>\n Alors on laisse. Les h\u00e9sitations, les reprises, les manques. On montre m\u00eame. On montre que \u00e7a fatigue. Que \u00e7a use. Mais que \u00e7a s\u2019\u00e9crit. Encore. Un peu.<\/p>\n Et peut-\u00eatre, un jour, on trouvera. Une ligne. Une voix. Un fil. Ou pas. Mais en attendant, c\u2019est l\u00e0. C\u2019est \u00e7a. Le site. Le moment. Apr\u00e8s mai, juin. Rien que \u00e7a<\/p>\n May\u2019s over. Almost. Still writing. Too much, probably. Not good. Not bad. Just too much. Starts, leftovers, half-open things. Sentences lying around. Clinging on. Falling off. No plan. No project. A sequence. A sequence of nothing. Again. It piles up. It wears down. But it goes on.<\/p>\n The site ? A workshop. Or a building site. Or a body. Hard to say. Things left lying around. Bits of texts. Bits of ideas. Half caught, half dropped. Things begun. Things stopped. Things undecided. Titles with no follow-up. Endings with no beginning. It holds. Barely.<\/p>\n You\u2019d like it clean. Trimmed. Filed. Show it moves. That it means something. But no. It\u2019s there. Like that. That\u2019s what there is. Too much, wrong, blurry. Still, you find your way. A little. You go back. You start again.<\/p>\n It\u2019s not nothing. Not quite something either. Not what you wanted. Not what you want. It\u2019s what there is.<\/p>\n So you leave it. The hesitations, the returns, the gaps. You show them. You show it wears you out. But you write. Still. A little.<\/p>\n And maybe, one day, something will come. A line. A voice. A thread. Or not. But until then, it\u2019s here. That\u2019s it. The site. The moment. May goes. June begins.<\/p>",
"content_text": " Mai, c\u2019est fini. Ou presque. Encore \u00e9crit. Trop, sans doute. Pas bien. Pas mal. Trop. Des d\u00e9buts, des restes, des choses ouvertes, jamais referm\u00e9es. Des phrases qui tra\u00eenent. Qui s\u2019accrochent. Qui tombent. Pas de plan. Pas de projet. Une suite. Une suite de rien. \u00c7a recommence. \u00c7a s\u2019empile. \u00c7a fatigue. Mais \u00e7a continue. Le site ? Un atelier. Ou un chantier. Ou un corps. On ne sait plus. Il y a des choses pos\u00e9es l\u00e0. Des bouts de textes. Des bouts d\u2019id\u00e9es. \u00c0 moiti\u00e9 pris, \u00e0 moiti\u00e9 l\u00e2ch\u00e9s. Des choses commenc\u00e9es. Des choses arr\u00eat\u00e9es. Des choses jamais d\u00e9cid\u00e9es. Des titres sans suite. Des fins sans d\u00e9but. \u00c7a tient. \u00c0 peine. On voudrait faire propre. \u00c9laguer. Ranger. Montrer que \u00e7a avance. Que \u00e7a a un sens. Mais non. C\u2019est l\u00e0. Comme \u00e7a. C\u2019est ce qu\u2019il y a. Trop, mal, flou. Et pourtant on s\u2019y retrouve. Un peu. On revient. On recommence. Ce n\u2019est pas rien. Ce n\u2019est pas quelque chose non plus. Ce n\u2019est pas ce qu\u2019on voulait. Ce n\u2019est pas ce qu\u2019on veut. C\u2019est ce qu\u2019il y a. Alors on laisse. Les h\u00e9sitations, les reprises, les manques. On montre m\u00eame. On montre que \u00e7a fatigue. Que \u00e7a use. Mais que \u00e7a s\u2019\u00e9crit. Encore. Un peu. Et peut-\u00eatre, un jour, on trouvera. Une ligne. Une voix. Un fil. Ou pas. Mais en attendant, c\u2019est l\u00e0. C\u2019est \u00e7a. Le site. Le moment. Apr\u00e8s mai, juin. Rien que \u00e7a --- ## Just That May\u2019s over. Almost. Still writing. Too much, probably. Not good. Not bad. Just too much. Starts, leftovers, half-open things. Sentences lying around. Clinging on. Falling off. No plan. No project. A sequence. A sequence of nothing. Again. It piles up. It wears down. But it goes on. The site? A workshop. Or a building site. Or a body. Hard to say. Things left lying around. Bits of texts. Bits of ideas. Half caught, half dropped. Things begun. Things stopped. Things undecided. Titles with no follow-up. Endings with no beginning. It holds. Barely. You\u2019d like it clean. Trimmed. Filed. Show it moves. That it means something. But no. It\u2019s there. Like that. That\u2019s what there is. Too much, wrong, blurry. Still, you find your way. A little. You go back. You start again. It\u2019s not nothing. Not quite something either. Not what you wanted. Not what you want. It\u2019s what there is. So you leave it. The hesitations, the returns, the gaps. You show them. You show it wears you out. But you write. Still. A little. And maybe, one day, something will come. A line. A voice. A thread. Or not. But until then, it\u2019s here. That\u2019s it. The site. The moment. May goes. June begins. ",
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"title": "Intelligence relativement artificielle",
"date_published": "2025-05-01T20:03:51Z",
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