
Cet élan qui toujours s’adresse vers l’autre est un malentendu, une faute de logique. Tes élans sont semblables à ces résolutions erronées que tu installes mécaniquement pour résoudre tout calcul qui te semble trop compliqué. l’élan comme un réflexe de défense, l’élan pour parer d’avance toute agression anticipée. l’élan une attaque dérisoire sachant la défaite à venir. l’élan est ce mauvais calcul avec quoi tu as creusé tous tes découverts. La consommation n’est pas autre chose que l’utilisation de ce même élan, au profit de ceux qui savent compter comme il s’agit de savoir compter. C’est à dire efficace et sans perte de temps ou autre. Renoncer à ces élans est un crève-cœur car tu penses qu’ils appartiennent intimement à ta nature, dans ce qu’ils témoignent de valeurs nécessaires, acceptables pour avoir une place au sein du groupe. Tu confonds élan et compromission et voilà l’horreur. Encore ce même mouvement qui serpente, entre l’attirance inconsciente et le dégoût qu’offre le recul. Cependant que dans la progression de ce qui rampe péniblement ainsi, l’esprit acquiert sa propre connaissance constate ses forces et ses faiblesses et apprend. Quoi. Sa propre nature insaisissable pour l’essentiel. Ce dont à certaines heures il s’enivre, et à d’autres se désespère. Puis il s’immobilise et sitôt qu’il s’en effraie saute dans le premier élan venu comme un voyageur pressé et étourdi saute dans le premier train qui passe sans même consulter la destination.