consommer
miam miam ça donne envie ! il va falloir reprogrammer les neurones
sommes-nous sommés d’être cons, ou nous assommons-nous, nous saoulons-nous pour oublier qu’on n’est plus grand chose sans consommer sans arrêt.
La plus belle des révolutions serait celle où l’on tournerait en rond mais pour de vrai cette fois, rien qu’une, rien que pour voir un cercle parfait, au lieu des ronds de cuirs ordinaires, sans parler des yeux ronds que fait l’œil de bœuf, et ceux informés dans la soupe à la grimace.
un beau rond tout rond sans gueule d’ellipse, sans trompe-couillon et sans couvercle. Sans parler des ronds de jambe ni des dos ronds.
Bientôt et c’est hélas déjà fait on mangera du caca d’insecte, zigouillé au champignon, des bidules en poudre à saupoudrer un peu partout, consommez consommez avec de belles pub à la clef avec des chouettes filles souriantes de chez Colgate et faux-culs. De l’infecte pâtée que renieraient même les chiens ou les cochons. Et mazette tout ce fric, cette manne provenant de Chine et de Petaouchnoc, chiez-en plus et par tombereaux du manger de crotte à base de hannetons de fourmis de larves ! Que plein-pot tourne la grande usine à merde - est-ce que ce sera bon pour la santé on ne sait pas, c’est suffisant que ce soit bon pour la bourse surtout. C’est l’hallali plus mieux encore qu’halal et cacher, consommez consommez et surtout vite crevez y a trop de monde sur terre, voilà le pourquoi du comment. Les riches ont peur d’être à l’étroit Et pour les survivants, s’il y en a, le grand laboratoire nazi se frotte déjà les mains en pensant à de nouveaux vaccins.
sous la surface des choses le mycelium continue sa route et se fiche bien de qui s’empiffre de sporophore.
on co- évolue ainsi depuis des millénaires, y a souvent des morts, des vies consumées c’est la dure loi de la consommation. Ensuite on peut se nourrir d’amour et d’eau fraîche, mais ça ne dure pas bien longtemps. C’est un choix à ruminer comme disent les vaches sous le cognassier.
coccinelle colonisée par un champignon
Post-scriptum
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Comme
Comme la mer qui cavale vers le mont Saint-Michel comme si elle allait lui faire sa fête, l'engloutir tout entier en deux coups les gros. L'air du temps me rattrape et je me mettrais bien à courir comme un dératé dans l'espoir de trouver une hauteur. En vain. C'est comme Waterloo morne plaine dans le coin. Encore pire depuis qu'il fait beau. Le soleil ne rend pas le monde plus beau il nous aveugle c'est tout. Pire je courre mais je fais du sur-place. La poisse comme le sable, la poisse comme les sables mouvants. Et la mer monte bon sang comme elle monte vite et je m'enfonce lentement. Comme un ange passe en tutu qui joue de la trompette mais mal. La fausse note m'excite me fait dresser les poils. Ta gueule l'ange je dis et ça m'extrait d'un coup des sables. Me v'la qui lévite. Comme par enchantement. L'ange se marre. Genre t'inquiète j'ai toujours raison, le con. Que t'aies la foi ou pas n'a aucune espèce d'importance. Comment on en est arrivé là ? Aucune idée j'ai juste dit comme au début et puis ensuite j'ai laissé filé pour arriver à la fin.|couper{180}
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technique mixte 70x70 cm
mai 2023 technique mixte 70x70 cm mai 2023|couper{180}
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La ramener
Il la ramenait sans arrêt. Pour un oui, un non. Sans qu’on ne lui demande quoi que ce soit. Pour passer le temps je l’imaginais aux toilettes pendant qu’il la ramenait. Son gros cul posé sur la lunette. Ou encore accroupi la tête rouge en train de pousser dans des turques. Il pouvait la ramener tant qu’il voulait. Je pouvais même le regarder dans le blanc des yeux sans ciller cependant . Il y avait même en chœur tout un raffut de sons foireux qui appuyait les images mentales. Quand il avait terminé, il disait — alors t’en pense quoi ? C’est un sale con n’est-ce pas, ou encore une belle salope tu trouve tu pas ? J’en pensais rien bien sûr, je le laissais avec sa question en suspens. Puis je me dépêchais de prétexter une course urgente avant que ça ne lui reprenne, qu’il la ramène encore sur un autre sujet. En gros toujours le même. Lui aux prises avec les dangers infinis du monde extérieur peuplé d’idiots, d’idiotes écervelées. Je me tirais au même moment où il commençait à entrouvrir la bouche de nouveau le laissant là planté comme un poisson en train d'étouffer C'était un miroir qui devait au moins faire sept mètre de long et qui faisait face au bar. Un jour qu'il la ramenait j'ai chopé un tabouret et je l'ai envoyé valdinguer dans le miroir. Il ne l'a plus ramené, c'était fini.|couper{180}