parler de soi
Pour parler, il faut avoir quelque chose à dire, et dire quoi ? Si tu élimines tout ce qui vient en premier, il ne reste pas grand-chose. Peut-être qu’il ne reste qu’un son, à peine une ou deux syllabes, et encore accepte que ce que tu nommais le sens sera inintelligible.
Effrayant ? Pas tant que ça. Une fois l’effroi pris en pleine poire, pas tant que ça. Et soudain le mot "ciel", bien sûr, aide-toi, etc... Une forme dans laquelle le son peut entrer. Répète après moi : ciel, encore ciel, encore une fois ciel. Ensuite, est-ce que ce mot te convient ? Le son s’y trouve-t-il à son aise, vraiment ? Ou bien souffre-t-il d’une étroitesse ?
Godasse, pompes, grolles, chaussure, ça te convient mieux ? Ça fait moins mal ? Tu vois, ce n’est pas difficile de parler de toi autrement, il suffit juste de trouver le mot dans quoi le son ne souffre pas de qui il est.
Pour continuer
fictions
tant mieux
Il a dit une chose neuve : Tant mieux si le prix du chocolat augmente, personne n'en achètera et ça leur restera sur les bras. Puis un autre a dit : T'as raison et ça leur rapportera moins de TVA. Puis tout le monde a rebu un coup et c'était comme avant.|couper{180}
fictions
épuiser quelque chose
Lui avait l'air fin une fois qu'il avait déclaré : il faut épuiser quelque chose. Le simple fait de l'avoir dit l'avait comme qui dirait totalement épuisé|couper{180}
fictions
tous des chiens
Enfin, celui-là est arrivé avec son gros bonnet sur le crâne et il a dit que nous étions tous devenus des chiens. tous, des chiens sans âme ! L'autre à cet instant a voulu la ramener. Genre : ah oui ? et comment sais-tu que les chiens n'ont pas d'âme ? Mais le gros avec son bonnet avait un regard si féroce que la conversation s'est tout de suite arrétée là. Il manquait quelque chose à la scène et je ne savais pas dire quoi.|couper{180}