Protocoles
qu’est-ce qui est important est-ce que c’est le tableau ou les tableaux les œuvres les textes que je publie sur ce blog ou en ce moment sur les site du Tiers livre ou bien la genèse de toutes ces actions ? Qu’est ce qui me pousse à entreprendre ces actions et quels protocoles s’il y a protocole j’utilise ?
Retour à l’intention : je ne sais veux peut faire autre chose que peindre et écrire, je me suis débarrassé de tout ce qui pouvait m’entraver pour pouvoir le faire en donnant des cours ce qui me donne une autonomie.
Hors une fois que je veux prendre le temps de peindre, d’écrire je me laisse traverser par ce fameux moment présent et souvent je ne peins pas je n’écris pas je suis dans une attente mais une attente de quoi ? Est ce que sérieusement je peux parler d’inspiration ou même d’idée ? Bien sûr que non j’attends de trouver un protocole.ou peut être un rituel …
Ce rituel existe déjà plus ou moins beaucoup plus pour l’écriture que pour la peinture ( le temps de non peinture compte autant que le temps peinture je l’ai accepté)
Pour l’écriture c’est différent il faut que je m’assois à une place dans un endroit précis après avoir bu mon premier café fumé ma première cigarette c’est dans ce moment ( est ce un non temps de l’écriture ?) que la première phrase surgit puis une seconde puis encore une autre.
Mais quand je pénètre dans le temps de l’écriture toutes ces phrases préparées je les oublie, je sais qu’elles ne serviraient à rien l’écriture commence quand j’ouvre mon traitement de texte et que j’écris un mot ou une phrase comme titre et c’est à partir de la que le texte s’écrit , je ne me pose pas la question de savoir si je suis l’auteur ni si les phrases que je tape (très vite) sont bonnes mauvaises stylées comme disent les jeunes ou pas non j’écris comme sous la dictée.
Puis je corrige un peu les fautes de frappe les fautes que je suis en mesure de voir et enfin je publie. Est-ce que ces textes mêmes ceux publiés je les considère comme étant de la littérature bien sûr que non, ils font partie d’un protocole ils ne sont pas des buts, s’il y a œuvre c’est sans doute plus du côté des protocoles qu’il faut se pencher plutôt que sur les résultats ( inégaux, fragmentaires chaotique tant qu’on ne les organise justement pas dans un ensemble )
Post-scriptum
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Comme
Comme la mer qui cavale vers le mont Saint-Michel comme si elle allait lui faire sa fête, l'engloutir tout entier en deux coups les gros. L'air du temps me rattrape et je me mettrais bien à courir comme un dératé dans l'espoir de trouver une hauteur. En vain. C'est comme Waterloo morne plaine dans le coin. Encore pire depuis qu'il fait beau. Le soleil ne rend pas le monde plus beau il nous aveugle c'est tout. Pire je courre mais je fais du sur-place. La poisse comme le sable, la poisse comme les sables mouvants. Et la mer monte bon sang comme elle monte vite et je m'enfonce lentement. Comme un ange passe en tutu qui joue de la trompette mais mal. La fausse note m'excite me fait dresser les poils. Ta gueule l'ange je dis et ça m'extrait d'un coup des sables. Me v'la qui lévite. Comme par enchantement. L'ange se marre. Genre t'inquiète j'ai toujours raison, le con. Que t'aies la foi ou pas n'a aucune espèce d'importance. Comment on en est arrivé là ? Aucune idée j'ai juste dit comme au début et puis ensuite j'ai laissé filé pour arriver à la fin.|couper{180}
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technique mixte 70x70 cm
mai 2023 technique mixte 70x70 cm mai 2023|couper{180}
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La ramener
Il la ramenait sans arrêt. Pour un oui, un non. Sans qu’on ne lui demande quoi que ce soit. Pour passer le temps je l’imaginais aux toilettes pendant qu’il la ramenait. Son gros cul posé sur la lunette. Ou encore accroupi la tête rouge en train de pousser dans des turques. Il pouvait la ramener tant qu’il voulait. Je pouvais même le regarder dans le blanc des yeux sans ciller cependant . Il y avait même en chœur tout un raffut de sons foireux qui appuyait les images mentales. Quand il avait terminé, il disait — alors t’en pense quoi ? C’est un sale con n’est-ce pas, ou encore une belle salope tu trouve tu pas ? J’en pensais rien bien sûr, je le laissais avec sa question en suspens. Puis je me dépêchais de prétexter une course urgente avant que ça ne lui reprenne, qu’il la ramène encore sur un autre sujet. En gros toujours le même. Lui aux prises avec les dangers infinis du monde extérieur peuplé d’idiots, d’idiotes écervelées. Je me tirais au même moment où il commençait à entrouvrir la bouche de nouveau le laissant là planté comme un poisson en train d'étouffer C'était un miroir qui devait au moins faire sept mètre de long et qui faisait face au bar. Un jour qu'il la ramenait j'ai chopé un tabouret et je l'ai envoyé valdinguer dans le miroir. Il ne l'a plus ramené, c'était fini.|couper{180}