Y en a un qu’est mort et un autre qui est vivant. Mais ça peut être l’inverse, un qui est vivant et l’autre qu’est mort. Mais y en a pas un des deux qui sait qu’il est soit mort soit vivant. pas de preuve par neuf, pas de deux plus deux font quatre. Est-ce que ça ne ferait pas un beau dialogue de sourds ?
— Tiens bonjour est-ce que c’est toi le mort dirait le premier qui se croit vivant.
Et ça pourrait s’arrêter déjà là par l’indétermination de savoir qui qu’est mort qui qu’est vivant.
— Ce serait botter un peu vite en touche tu crois pas , dirait le mort, bien qu’il ne sache pas s’il s’adresse à lui-même ou à un autre mort ou encore à un autre vivant.
Du coup le vivant s’interrogerait. Suis-je vraiment vivant, ou suis-je un mort qui s’imagine encore être vivant…
Comment qu’on sait qu’on est mort, comment qu’on sait qu’on est vivant ?
Mais admettons une frontière totalement arbitraire sous forme de phrases dans un livre, un dialogue, peut-être qu’on pourrait se faire une idée.
L’un se mettrait au volant, et ce serait lui le vivant, l’autre s’installerait à côté par convention la place du mort.
Ils pourraient voyager ensemble.
Comment se rencontrent-ils ? est-ce qu’ils appartiennent à la même famille ? est-ce que c’est un couple ? Un père et son fils ? Une mère et sa fille les combinaisons sont multiples, voire infinies.
Ce pourrait-être un vivant qui prend un mort en auto stop.
Au début, vu de loin, on pense que ces deux là sont bien vivants, ils plaisantent de tout et rien jusqu’à ce que la négociation d’un virage tourne au vinaigre. Qu’il y ait une conversation juste après l’accident pour déterminé qui qu’est mort qui qu’est vivant
Peut-être que les deux sont morts sur le coup. Ou encore l’un avant l’autre. Mais si le mort était déjà mort avant l’accident ça n’arrangerait pas les bidons. L’un serait en plus grande décomposition que l’autre forcément. Faudrait avoir du flair pour le savoir.
— Allo ? t’es encore vivant ou t’es déjà mort ?
— Va jusqu’au bout de l’histoire et on le saura peut-être, peut-être pas, parce que même à la fin on ne sera pas bien sûr de le savoir qui qu’est mort qui qu’est vivant.