J’aurais aimé écrire des faits divers. Cela manque à ma formation d’écrivain. C’est peut-être en raison de cette lacune que je divague tellement en me servant d’images, de métaphores, de tout ce que j’ai à ma disposition finalement. Ce très peu acquis sur les bancs d’une scolarité tout à fait approximative. Dans un canard local. Pas dans un grand journal, non, je n’ai pas envie de faire des bornes. Disons une périphérie d’une cinquantaine de kilomètres au max. Mettons jusqu’à Lyon ou Valence, puisque je suis exactement entre les deux. Encore qu’en ville, pour trouver une place de stationnement, ce soit une galère. D’ailleurs, j’y vais le plus rarement possible, et de préférence en train. Enfin bref. Adultères qui se terminent mal, meurtres en tous genres, vols de sac à main, braquages d’épiceries ou d’églises, vol à l’étalage, escroqueries de retraités, abus en tous genres, bref tout ce que peut contenir la catégorie merveilleuse des faits divers autant que variés. Bien sûr, je ne serais pas le premier. D’autres y ont déjà pensé, notamment Truman Capote et Calaferte. D’ailleurs, cette idée, je la dois plus à Calaferte qu’à Capote. C’est dans une aridité de mots que le journaliste tente d’énoncer par les faits la vérité des faits et rien d’autre. La vérité des faits, c’est seulement ce qui m’intéresse certains jours. Et encore, retirons le mot « vérité ». Les faits, juste les faits, pour les divers tissements, on verra ça plus tard.