Résonance

fréquence de résonance (http://meteosat.pessac.free.fr/Cd_elect/perso.wanadoo.fr/f6crp/elec/ca/freqre.htm

Note autobiographique d’Alonso Quichano Carnet 24 février 1999

..."Occupation. Occupation d’une durée. La musique. occupation d’un espace-temps grâce au placement de notes et de silences. Musique contemporaine. Apparent chaos. l’oreille pénètre dans un espace inconnu, essaie de refabriquer une cohérence, Tente par les outils habituels : ressemblance, répétition, résonance de tirer quelque chose du n’importe quoi d’origine. Une sensation. musique contemporaine, meurtre contemporain, une relation dans la recherche d’un nouveau cadre esthétique ? L’oreille ordinaire est assassinée, déroutée soudain parce ce qu’elle nomme de façon habituelle, automatique, musique, ce qui la pénètre porte le même label mais est inédit, la surprend, elle tente de résister, puis vacille, meurt. L’oreille meurt à elle-même. Silence plus ou moins long. Puis elle s’éveille à nouveau extirpée du néant par une résonance. Résonance qui relie l’ancien au nouveau, le connu et l’inconnu. Elle prend appui sur ce phénomène de résonance pour peu à peu s’ouvrir, éclore dans un espace-temps modifié.Tendre l’oreille aux bruits de la ville. tendre l’oreille dans des espace-temps non habituels. Tendre l’oreille durant un meurtre, associer ainsi tous les sons, les silences perçus dans ce même instant. Le meurtre contemporain comme la musique contemporaine, proposent la possibilité de recomposer l’instant d’une manière inédite, et d’être tout autant inédit soi-même.Deux étapes pour la création. un, on est attentif. On repère une nouvelle organisation des rythmes, leur nature, bref, rapide, répétitif, ou au contraire asynchrones, lents, disruptifs. Prendre note de ces impacts sur le souffle global d’une respiration, étudier avec minutie le placement des silences. Ensuite s’interroger sur la sensation générale obtenue. Recommencer l’opération de nombreuses fois comme un chercheur teste une intuition. Une fois prêt, composer soi-même.

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Comme

Comme la mer qui cavale vers le mont Saint-Michel comme si elle allait lui faire sa fête, l'engloutir tout entier en deux coups les gros. L'air du temps me rattrape et je me mettrais bien à courir comme un dératé dans l'espoir de trouver une hauteur. En vain. C'est comme Waterloo morne plaine dans le coin. Encore pire depuis qu'il fait beau. Le soleil ne rend pas le monde plus beau il nous aveugle c'est tout. Pire je courre mais je fais du sur-place. La poisse comme le sable, la poisse comme les sables mouvants. Et la mer monte bon sang comme elle monte vite et je m'enfonce lentement. Comme un ange passe en tutu qui joue de la trompette mais mal. La fausse note m'excite me fait dresser les poils. Ta gueule l'ange je dis et ça m'extrait d'un coup des sables. Me v'la qui lévite. Comme par enchantement. L'ange se marre. Genre t'inquiète j'ai toujours raison, le con. Que t'aies la foi ou pas n'a aucune espèce d'importance. Comment on en est arrivé là ? Aucune idée j'ai juste dit comme au début et puis ensuite j'ai laissé filé pour arriver à la fin.|couper{180}

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technique mixte 70x70 cm

mai 2023 technique mixte 70x70 cm mai 2023|couper{180}

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La ramener

Il la ramenait sans arrêt. Pour un oui, un non. Sans qu’on ne lui demande quoi que ce soit. Pour passer le temps je l’imaginais aux toilettes pendant qu’il la ramenait. Son gros cul posé sur la lunette. Ou encore accroupi la tête rouge en train de pousser dans des turques. Il pouvait la ramener tant qu’il voulait. Je pouvais même le regarder dans le blanc des yeux sans ciller cependant . Il y avait même en chœur tout un raffut de sons foireux qui appuyait les images mentales. Quand il avait terminé, il disait — alors t’en pense quoi ? C’est un sale con n’est-ce pas, ou encore une belle salope tu trouve tu pas ? J’en pensais rien bien sûr, je le laissais avec sa question en suspens. Puis je me dépêchais de prétexter une course urgente avant que ça ne lui reprenne, qu’il la ramène encore sur un autre sujet. En gros toujours le même. Lui aux prises avec les dangers infinis du monde extérieur peuplé d’idiots, d’idiotes écervelées. Je me tirais au même moment où il commençait à entrouvrir la bouche de nouveau le laissant là planté comme un poisson en train d'étouffer C'était un miroir qui devait au moins faire sept mètre de long et qui faisait face au bar. Un jour qu'il la ramenait j'ai chopé un tabouret et je l'ai envoyé valdinguer dans le miroir. Il ne l'a plus ramené, c'était fini.|couper{180}

La ramener