Rien n’s’oppose à la nuit

À l’arrière des berlines
On devine
Des monarques et leurs figurines
Juste une paire de demi-dieux
Livrés à eux
Ils font des p’tits
Il font des envieux

À l’arrière des dauphines
Je suis le roi des scélérats
À qui sourit la vie

Marcher sur l’eau
Éviter les péages
Jamais souffrir
Juste faire hennir
Les chevaux du plaisir

Osez, osez Joséphine
Osez, osez Joséphine
Plus rien n’s’oppose à la nuit
Rien ne justifie

Usez vos souliers
Usez l’usurier
Soyez ma muse
Et que ne durent que les moments doux
Durent que les moments doux
Et que ne doux

Osez, osez Joséphine
Osez, osez Joséphine
Plus rien n’s’oppose à la nuit
Rien ne justifie

Osez, osez
Osez, osez
Osez, osez Joséphine
Osez, osez Joséphine
Plus rien n’s’oppose à la nuit
Rien ne justifie

Paroliers : Alain Bashung / Jean Marie Fauque

Paroles de Osez Joséphine © Universal Music Publishing Group

Lola a refait le mur. J’avais déplacé l’échelle de bois pour la retenir dans la cour, mais l’arrivée du printemps, la présence des matous n’y a rien fait. Rien n’s’opposait à ce qu’elle n’en fasse qu’à sa tête comme disait ma grand-mère lorsque je cassais des bouteilles pour faire les conneries emprisonnées à l’intérieur.

Le cours des choses d’une certaine façon est inexorable. Nous pouvons juste changer notre point de vue pour nous couler dans l’inexorable en abandonnant les pailles, les poutres, la fausse sécurité, le confort parfois abject qui crée l’illusion d’une puissance quelconque.

L’herbe est toujours plus verte ailleurs, retour de boomerang, de karma comme on voudra bien l’interpréter.

On peut aussi ne penser à rien. Puis remettre l’échelle à sa place, allumer une cigarette et se demander quelle joie pour la journée.

Une guerre se déroule, une résistance pour garder la joie "quoiqu’il en coute".

J’ai toujours trouvé ça obscène, mais pas aujourd’hui.

https://youtu.be/MaIDRUp2Luo

Post-scriptum

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Comme

Comme la mer qui cavale vers le mont Saint-Michel comme si elle allait lui faire sa fête, l'engloutir tout entier en deux coups les gros. L'air du temps me rattrape et je me mettrais bien à courir comme un dératé dans l'espoir de trouver une hauteur. En vain. C'est comme Waterloo morne plaine dans le coin. Encore pire depuis qu'il fait beau. Le soleil ne rend pas le monde plus beau il nous aveugle c'est tout. Pire je courre mais je fais du sur-place. La poisse comme le sable, la poisse comme les sables mouvants. Et la mer monte bon sang comme elle monte vite et je m'enfonce lentement. Comme un ange passe en tutu qui joue de la trompette mais mal. La fausse note m'excite me fait dresser les poils. Ta gueule l'ange je dis et ça m'extrait d'un coup des sables. Me v'la qui lévite. Comme par enchantement. L'ange se marre. Genre t'inquiète j'ai toujours raison, le con. Que t'aies la foi ou pas n'a aucune espèce d'importance. Comment on en est arrivé là ? Aucune idée j'ai juste dit comme au début et puis ensuite j'ai laissé filé pour arriver à la fin.|couper{180}

Comme

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technique mixte 70x70 cm

mai 2023 technique mixte 70x70 cm mai 2023|couper{180}

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La ramener

Il la ramenait sans arrêt. Pour un oui, un non. Sans qu’on ne lui demande quoi que ce soit. Pour passer le temps je l’imaginais aux toilettes pendant qu’il la ramenait. Son gros cul posé sur la lunette. Ou encore accroupi la tête rouge en train de pousser dans des turques. Il pouvait la ramener tant qu’il voulait. Je pouvais même le regarder dans le blanc des yeux sans ciller cependant . Il y avait même en chœur tout un raffut de sons foireux qui appuyait les images mentales. Quand il avait terminé, il disait — alors t’en pense quoi ? C’est un sale con n’est-ce pas, ou encore une belle salope tu trouve tu pas ? J’en pensais rien bien sûr, je le laissais avec sa question en suspens. Puis je me dépêchais de prétexter une course urgente avant que ça ne lui reprenne, qu’il la ramène encore sur un autre sujet. En gros toujours le même. Lui aux prises avec les dangers infinis du monde extérieur peuplé d’idiots, d’idiotes écervelées. Je me tirais au même moment où il commençait à entrouvrir la bouche de nouveau le laissant là planté comme un poisson en train d'étouffer C'était un miroir qui devait au moins faire sept mètre de long et qui faisait face au bar. Un jour qu'il la ramenait j'ai chopé un tabouret et je l'ai envoyé valdinguer dans le miroir. Il ne l'a plus ramené, c'était fini.|couper{180}

La ramener