Viscosité, fluidité

Donc la viscosité et la fluidité sont des adjectifs peu utilisés dans la conversation ordinaire. moi le premier c’est assez rare que je les utilise ce qui en soi ne casse pas trois pattes à un canard, je veux dire que ce n’est pas bien grave. Mais en revanche ce sont des sons qui devraient sortir plus souvent de ma bouche pendant que je dispense des cours de peinture. La viscosité d’une peinture, sa fluidité. Et que ce soit à l’acrylique ou à l’huile sont des mots qui font référence à une sensation de peindre. C’est à dire à ce que l’on éprouve lorsque les poils du pinceau atteignent la surface de la toile, c’est à dire entre ce que l’on imagine et ce qui arrive vraiment. Et à mon humble avis la viscosité comme la fluidité d’une peinture peut jouer en la faveur ou la défaveur de ce processus sans même que l’on en soit conscient. Est-ce que l’on parle facilement de la sensation aujourd’hui dans une conversation ordinaire. non pas trop. En revanche il m’arrive de prétendre vouloir exciter l’attention des élèves sur celle-ci en cours. Pas toujours avec succès. Car s’ y intéressent-ils comme je le souhaiterais , surement pas. Donc on tente le coup une fois, dix fois, cent fois, et au bout il peut y avoir une lassitude c’est humain. Et on finit parfois par faire l’impasse, on ne parle plus trop de ces sensations là comme de bien d’autres d’ailleurs. voilà comment on passe de pas trop à plus beaucoup et finalement à plus rien.. Donc il est important de se reprendre ! Une des raisons majeures tient dans la perception que nous avons du temps. c’est qu’ il faudrait prendre le temps de parler de toutes ces choses et on ne l’a pas toujours. Ou on se dit que l’on n’a pas le temps. On le cherche mais comme d’habitude on ne le trouve pas. J’essaie en ce moment d’en parler voyez-vous et je découvre que ce n’est plus si simple qu’autrefois je l’imaginais. Donc comment exprimer la sensation que procure la viscosité sans utiliser de mots scientifiques que personne ne comprendra. Donc ne pensez pas à la viscosité du poisson, pas plus qu’à son poisseux ( poisson poisseux ) là n’est pas le sujet. Pensez à la viscosité d’une peinture. Trouvez la viscosité qui vous convient. J’imagine assez facilement qu’elle n’est pas tout à fait la même pour chacun. La viscosité d’une peinture est affaire de gout probablement. La charge du pinceau est plus lourde lorsque la peinture est visqueuse. lorsque le pinceau arrive au contact de la toile il la marque d’une touche épaisse. Pour l’acrylique il faut ajouter des additifs afin de parvenir à la viscosité souhaitée. Sinon on est souvent obligé d’introduire du blanc dans les mélanges. comme on mettrait de l’eau dans son vin. Ce qui n’est pas toujours du meilleur effet surtout quand on veut vraiment exprimer quelque chose. La peinture perd en intensité et on s’égare assez facilement dans les gris colorés, dans la pâleur, le terne, le monotone, l’ennuyeux. Pour la fluidité en revanche c’est assez simple il suffit souvent d’ajouter de l’eau à la peinture acrylique. Sauf qu’on perd en intensité de pigment. boire ou conduire, toujours la même histoire. Concernant la peinture à l’huile c’est différent la viscosité suit un chemin tracé, traditionnel, ancestral, académique. Du maigre au gras par la superposition de couches, d’abord fluides, c’est à dire que la peinture sera diluée dans de la térébenthine, elle s’appliquera avec une brosse rapidement et on pourra la sécher plus rapidement en l’essuyant au besoin. Mais si vous n’avez pas de térébenthine une bouteille de Whyte Spirit ( en français Esprit Blanc ?!) fera tout aussi bien l’affaire et pour bien moins cher. Plus vous avancer dans le travail plus vous rajouter du gras c’est à dire de l’huile de lin. Tout le problème réside dans cette règle en ce qui concerne le visqueux et le fluide. Car pour le confort de peindre il faut trouver le meilleur mélange entre le pigment et l’huile qui ne vous freinera pas lorsque vous vous mettez au travail. Il y a déjà tellement d’éléments susceptibles de faire obstacle. S’en rajouter de supplémentaires uniquement dus à une méconnaissance en matière de viscosité ou de fluidité serait ballot. Donc vous rajouter un peu d’huile à vos pigments et vous testez le mélange. Quand il n’y a plus de frein à votre créativité et que vous trouvez plaisir et joie à peindre c’est que vous venez de découvrir une petite pierre philosophale en matière de peinture. Ensuite les règles étant de plus en plus faites pour être contournées, vous pouvez tout aussi bien démarrer un tableau avec la viscosité qui vous convient, peu de personnes y verront à redire, pas même moi. Maintenant parlons de la fluidité . comment l’expliquer simplement. Sans doute faudra t’il un autre paragraphe pour en décrire le principe. ou un nouveau texte tout simplement. Peut-être plus tard dans la journée, ou un autre jour. Gardez une oreille collée au plancher.

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Comme

Comme la mer qui cavale vers le mont Saint-Michel comme si elle allait lui faire sa fête, l'engloutir tout entier en deux coups les gros. L'air du temps me rattrape et je me mettrais bien à courir comme un dératé dans l'espoir de trouver une hauteur. En vain. C'est comme Waterloo morne plaine dans le coin. Encore pire depuis qu'il fait beau. Le soleil ne rend pas le monde plus beau il nous aveugle c'est tout. Pire je courre mais je fais du sur-place. La poisse comme le sable, la poisse comme les sables mouvants. Et la mer monte bon sang comme elle monte vite et je m'enfonce lentement. Comme un ange passe en tutu qui joue de la trompette mais mal. La fausse note m'excite me fait dresser les poils. Ta gueule l'ange je dis et ça m'extrait d'un coup des sables. Me v'la qui lévite. Comme par enchantement. L'ange se marre. Genre t'inquiète j'ai toujours raison, le con. Que t'aies la foi ou pas n'a aucune espèce d'importance. Comment on en est arrivé là ? Aucune idée j'ai juste dit comme au début et puis ensuite j'ai laissé filé pour arriver à la fin.|couper{180}

Comme

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technique mixte 70x70 cm

mai 2023 technique mixte 70x70 cm mai 2023|couper{180}

technique mixte 70x70 cm

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La ramener

Il la ramenait sans arrêt. Pour un oui, un non. Sans qu’on ne lui demande quoi que ce soit. Pour passer le temps je l’imaginais aux toilettes pendant qu’il la ramenait. Son gros cul posé sur la lunette. Ou encore accroupi la tête rouge en train de pousser dans des turques. Il pouvait la ramener tant qu’il voulait. Je pouvais même le regarder dans le blanc des yeux sans ciller cependant . Il y avait même en chœur tout un raffut de sons foireux qui appuyait les images mentales. Quand il avait terminé, il disait — alors t’en pense quoi ? C’est un sale con n’est-ce pas, ou encore une belle salope tu trouve tu pas ? J’en pensais rien bien sûr, je le laissais avec sa question en suspens. Puis je me dépêchais de prétexter une course urgente avant que ça ne lui reprenne, qu’il la ramène encore sur un autre sujet. En gros toujours le même. Lui aux prises avec les dangers infinis du monde extérieur peuplé d’idiots, d’idiotes écervelées. Je me tirais au même moment où il commençait à entrouvrir la bouche de nouveau le laissant là planté comme un poisson en train d'étouffer C'était un miroir qui devait au moins faire sept mètre de long et qui faisait face au bar. Un jour qu'il la ramenait j'ai chopé un tabouret et je l'ai envoyé valdinguer dans le miroir. Il ne l'a plus ramené, c'était fini.|couper{180}

La ramener