Atlas mnémosyne
Cet Atlas Mnémosyne est un chantier de montage. Je n’y cherche pas une histoire continue, mais des retours : des motifs, des phrases, des scènes, des noms, des gestes, des détails qui reviennent à distance les uns des autres. Les planches sont composées à partir d’extractions faites dans le site (recherche plein texte, mots-clés), puis réassemblées en séries. Une même image mentale peut migrer d’un texte à l’autre : c’est cette migration qui m’intéresse, plus que l’événement “en soi”. Chaque planche est un document de travail. Je peux la compléter, déplacer des extraits, corriger un lien, changer l’ordre, supprimer ce qui parasite. Il ne s’agit pas d’un récit stabilisé, encore moins d’une preuve : c’est une méthode d’approche, une manière de mettre côte à côte des fragments pour faire apparaître des proximités, des tensions, des contradictions. Mode d’emploi : on peut lire par planches, comme on feuillette un mur d’images ; on peut aussi suivre un motif (un nom, un lieu, un mot) et voir comment il se transforme selon les années. Les dates restent visibles parce que la chronologie est une donnée, mais l’Atlas n’obéit pas à la chronologie : il obéit aux correspondances.