Amour ou schizophrénie ?

Pourquoi écrit on ? Pourquoi j’écris ? Par ce que je ne peux pas faire vraiment autrement, je peins également mais ça ne suffit pas, ça ne suffit plus. C’est irrépressible, et pour évacuer, j’écris et publie les choses comme elles arrivent. Du coup je me demande

Blanchon tu publies pour te faire mousser ?

Pour être aimé ?

Ou bien es tu malade comme on me le suggère dans un groupe Facebook, le mot schizophrénie a été avancé ... serais tu possédé par un esprit malin qui, dès que tu relâche ton attention s’empare de ta souris pour cliquer, exhiber ta bite ?

J’essaie de bafouiller deux trois trucs mais la sidération est là.

Peut-être que je suis schizophrène, et pourquoi non ?

Et alors ça change quoi ? pas grand chose dans le fond.

Par contre je peux essayer d’y mettre un peu plus de formes.

Me méfier.

Je suis d’une naïveté de plusieurs tours ; une naïveté retorse. Parce que finalement je m’en fous. j’en connais des chemins sans issues, des impasses. J’aime bien les gens, ils peuvent dire ce qu’ils veulent, tout ce qui leur passe par la tête à mon sujet, ça ne me gène plus vraiment, c’est vrai. J’en apprends sur le monde encore de cette façon. Puisque finalement je suis une sorte de miroir renvoyant l’étrangeté toujours tôt ou tard à son envoyeur (euse)

Si si j’aime les gens ce n’est pas des blagues.

Mais qu’on ne me demande pas de le prouver par contre car aussitôt je fais tout le contraire de l’attendu, je me replie comme se replie l’écriture pour se redéplier à un autre endroit, Phoenix.

—Et ça tu vas le publier aussi ?

bien sur ! parce que tout compte, le bon le mauvais le médiocre le pire et le meilleur rien ne peut être totalement écarté mis de coté, ou pire au ban.

Et effectivement à la fin, ça me regarde.

ça ne regarde pas les gens et pour cause, ils ne voient souvent qu’eux-mêmes.

Mais dans l’ensemble je pencherais plus pour l’amour oui.

Avec le dicton populaire qui aime bien châtie bien qui rappelle qu’on n’est pas obligé d’être chez les bisounours, une bonne claque sur l’épaule, bien franche, c’est bien plus sain, à mon humble avis bien sur.

Post-scriptum

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Pour continuer

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Comme

Comme la mer qui cavale vers le mont Saint-Michel comme si elle allait lui faire sa fête, l'engloutir tout entier en deux coups les gros. L'air du temps me rattrape et je me mettrais bien à courir comme un dératé dans l'espoir de trouver une hauteur. En vain. C'est comme Waterloo morne plaine dans le coin. Encore pire depuis qu'il fait beau. Le soleil ne rend pas le monde plus beau il nous aveugle c'est tout. Pire je courre mais je fais du sur-place. La poisse comme le sable, la poisse comme les sables mouvants. Et la mer monte bon sang comme elle monte vite et je m'enfonce lentement. Comme un ange passe en tutu qui joue de la trompette mais mal. La fausse note m'excite me fait dresser les poils. Ta gueule l'ange je dis et ça m'extrait d'un coup des sables. Me v'la qui lévite. Comme par enchantement. L'ange se marre. Genre t'inquiète j'ai toujours raison, le con. Que t'aies la foi ou pas n'a aucune espèce d'importance. Comment on en est arrivé là ? Aucune idée j'ai juste dit comme au début et puis ensuite j'ai laissé filé pour arriver à la fin.|couper{180}

Comme

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technique mixte 70x70 cm

mai 2023 technique mixte 70x70 cm mai 2023|couper{180}

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La ramener

Il la ramenait sans arrêt. Pour un oui, un non. Sans qu’on ne lui demande quoi que ce soit. Pour passer le temps je l’imaginais aux toilettes pendant qu’il la ramenait. Son gros cul posé sur la lunette. Ou encore accroupi la tête rouge en train de pousser dans des turques. Il pouvait la ramener tant qu’il voulait. Je pouvais même le regarder dans le blanc des yeux sans ciller cependant . Il y avait même en chœur tout un raffut de sons foireux qui appuyait les images mentales. Quand il avait terminé, il disait — alors t’en pense quoi ? C’est un sale con n’est-ce pas, ou encore une belle salope tu trouve tu pas ? J’en pensais rien bien sûr, je le laissais avec sa question en suspens. Puis je me dépêchais de prétexter une course urgente avant que ça ne lui reprenne, qu’il la ramène encore sur un autre sujet. En gros toujours le même. Lui aux prises avec les dangers infinis du monde extérieur peuplé d’idiots, d’idiotes écervelées. Je me tirais au même moment où il commençait à entrouvrir la bouche de nouveau le laissant là planté comme un poisson en train d'étouffer C'était un miroir qui devait au moins faire sept mètre de long et qui faisait face au bar. Un jour qu'il la ramenait j'ai chopé un tabouret et je l'ai envoyé valdinguer dans le miroir. Il ne l'a plus ramené, c'était fini.|couper{180}

La ramener