Prématuré
Mon arrivée sur la terre avait été calculée, programmée par les devins, les astrologues et le gynécologue « normalement » pour mars. Mais déjà mon empressement, mon impatience, et sans doute l’étroitesse des lieux me poussent à choisir la fin janvier pour m’extraire de mon éternel ennui.
J’entends encore mon père déclarer : « Celui-là, il veut être arrivé avant d’être parti. » Ainsi cette prescience sera-t-elle validée dès le début.
Un mois et quelques jours de couveuse plus tard, la sensation de capter le monde derrière les vitres épaisses d’un aquarium m’accompagnera pendant longtemps. Et bien qu’au départ je n’envisage pas cela comme un handicap, n’ayant finalement aucun point de comparaison, il en découlera peu à peu une intimité avec l’étrangeté du monde qui finira par devenir le lieu de ma contestation, de ma construction personnelle et mon refuge tout en même temps ; n’existons-nous pas avant tout par ce contre quoi nous nous opposons ?
Les quatre premières années de mon existence sont associées à un long couloir dans un appartement parisien du 15ᵉ arrondissement, sorte d’utérus à pratiquer à nouveau en rampant, en progressant à genoux sur un linoléum épais qui brûle la peau des coudes et des genoux.
Mes parents éprouvent de réelles difficultés à démarrer dans la vie car je suis confié immédiatement à mes grands-parents paternels. Après l’expérience de la couveuse, ce long couloir qui permet d’accéder à chaque pièce du logement reste pour moi comme un lieu intermédiaire, l’antichambre d’un « quelque chose », d’une attente perpétuelle.
Ma mère fait irruption de temps à autre, je revois encore son beau visage maquillé, ses yeux gris-bleu magnifiques lorsqu’elle se penche au-dessus de moi, et presque immédiatement son départ provoque une association entre joie et douleur, pire peut-être, une confusion entre ces deux sensations vécues simultanément. Mon incapacité à faire pencher la balance entre les deux me conduira à vivre toute la panoplie des hésitations par la suite. Mais aussi, par une nécessité de survie, à finir par considérer ces deux émotions sur un pied d’égalité, la neutralité sera un nouveau refuge depuis lequel observer le spectacle d’ombres et de lumières du monde.
Je conserve de cette toute petite enfance le souvenir radieux des eaux libérées tout en bas dans la rue par les employés de la ville, leur jaillissement soudain accompagné de leurs multiples chants, tantôt bruyants tantôt doux, de la lumière irréelle captée par le regard de cet enfant les caressant en même temps que les papiers gras, les mégots de cigarettes et les soldats de plomb dévalant les caniveaux.
J’ai quatre ans quand mes parents trouvent à se loger dans la maison de mon arrière-grand-père. Lui vit au rez-de-chaussée, ancien instituteur qui part chaque matin acheter La Montagne, le quotidien du Bourbonnais. Il a quatre-vingt-cinq ans et la seule chose qui l’intéresse, c’est la page des mots croisés. Il connaît son dictionnaire par cœur. La plupart du temps il ne dit rien, sauf quand ma mère veut me faire prendre des douches deux fois par jour, là il la toise et dit : « Vous allez en faire une lavette de ce gamin. » Je suis complètement d’accord avec lui, la douche est un moment que je n’aime pas du tout car ma mère me frotte avec un gant rugueux en se dépêchant. C’est une corvée pour chacun de nous dont l’objectif est de rester propre.
Ma révolte éclate tranquillement vers sept ans, provoquée par une injonction maternelle qui me pousse à embrasser la peau glacée de mon aïeul que j’adorais sur son lit de mort. Ma mère est d’origine estonienne, son éducation orthodoxe se mêle à sa volonté d’intégration et cela donne régulièrement d’étonnants résultats.
Cette disparition m’apprend que la douleur brute peut se muer en chagrin et le contact de mes lèvres avec la peau du mort, ce qu’est une initiation : l’effroi qui paralyse et en même temps le chagrin, l’élan et le retrait se disputant la primeur, et puis enfin la colère pour s’évader de cette nouvelle mâchoire accompagnée de la découverte de se retrouver « hors de soi ». Pendant des mois je ferai des cauchemars d’une bête infernale, composite de loup et d’ours, dotée d’une mâchoire démesurée qui viendra me dévorer la nuit.
Dans la journée, j’ai souvent le nez en l’air à regarder la forme changeante des nuages. Je suis capable d’observer les cieux pendant des heures. De temps en temps un fil de vierge traverse le jardin lentement, en suspension, et j’en ressens une impression d’enchantement magnifique. Alors, quand un certain mois d’avril je découvre que le vieux cerisier du jardin a revêtu ses plus beaux atours, une floraison blanche enivrante, je suis hypnotisé par cette vision. Mon émotion est tellement forte que je m’évanouis au beau milieu du jardin.
« Le cerisier » — Huile sur toile 100×80 cm, Patrick Blanchon
Enfin, mes parents viennent de faire construire une extension qui permet d’avoir désormais une seconde salle de bain au rez-de-chaussée. Au bas de celle-ci, sur la paroi, une petite porte noire donne sur un espace long et sombre dans lequel je m’engouffre quand je ne veux pas que l’on me voit. Je rampe jusqu’au fond là où j’ai découvert un trou qui communique avec la vieille cave de la maison.
Je viens là pour entendre toutes les voix du territoire des ombres. Ma mère dit que j’ai le diable dans la peau depuis quelque temps. Ça me fait peur et en même temps le diable ne peut pas être plus seul que moi et, s’il l’est, pourquoi ne serions-nous pas amis ? Tout le monde en a peur et je sais à présent ce qu’est la peur, c’est une piste pour découvrir de nouvelles choses. La peur, c’est un vecteur qui te fait quitter la paix intérieure pour visiter de nouvelles versions de l’amour, voilà tout.
En repensant à cette période, les toutes premières années de mon enfance, dans le cadre de ma recherche sur la démarche artistique en peinture, j’ai peint plusieurs tableaux rapidement comme si une puissance extraordinaire s’emparait de ma main, du pinceau pour exprimer d’une autre façon ce que je tente de raconter au travers de ces lignes. En ce moment j’avance à la fois par l’écriture qui me fait voyager avec une sorte d’ubiquité dans de nombreuses strates de mon existence, en m’en proposant de nouvelles lectures, et aussi par la peinture quand le mental a besoin de se reposer, quand les sens nécessitent de prendre le relais.
Pour continuer
Carnets | octobre
Investir sur soi.
Tu l'as surement remarqué mais on ne peut plus surfer deux minutes sur le net sans être harponné par une kyrielle d'offres alléchantes concernant tout un tas de sujets aussi passionnants les uns que les autres. Ma boite mail en est pleine ! Comment vaincre sa timidité Comment devenir Charismatique Comment écrire un roman à succès Comment avoir toutes les filles qu'on veut j'en passe et des moins bonnes. Evidemment les sujets que j'ai choisis de citer non aucun lien avec les sujets qui m’intéressent vraiment dans la vie. Mais tout de même si j'ai envie de t'en parler c'est que cela a bel et bien attiré mon attention pendant quelques secondes. Le mot clef de tout cela tu l'as compris c'est "attirer ton attention", voir te distraire de la liste de raisons pour lesquelles tu étais en train de surfer sur le net. Parfois ça marche vraiment, par exemple quand Antoine BM t'envoie son mail quotidien et qu'il te propose de créer ton école en ligne ben ça fait mouche. J'ai donc décidé de me payer la formation d'Antoine que je connais assez bien désormais, cela fait une année environ que je le suis que j'observe ses stratégies, et je ne peux pas être autrement qu'admiratif. C'est un jeune homme pragmatique qui sait ce qu'il veut et qui sait l'obtenir visiblement. Alors que moi je suis un vieux de 60 berges qui a passé sa vie à changer de point de vue, de religion, de femme, de job , à errer, bref à voyager autrement qu'en charter parce que cela n'allait pas avec mes genoux. Un jour un gars m'a dit "pierre qui roule n'amasse pas mousse" La belle affaire, qu'est ce que j'en ai à faire d'être plein de mousse lui ai répondu derechef ! je suis venu au monde nu j'en repartirai pareil ! Mais du coup si je te parle de ce jeune aujourd'hui c'est parce que je suis victime d'une étrange nostalgie. Si j'avais 25 ans aujourd'hui il est certain que je serais dans cette mouvance de vendre mes formations en ligne sur un tas de sujets plus ou moins intéressants. Si j'avais 25 ans aujourd'hui je ne serais pas salarié je serais déjà à mon compte et je ne posséderais pas beaucoup plus que ce que je possédais à 25 ans déjà , c'est à dire que j'aurais en plus un Ipad, un Yéti, peut être un clavier bluetooth, un hub pour pouvoir utiliser tout ça et puis un petit sac d'habits. Et je serais souvent en voyage car avec le net on peut bien travailler de partout on s'en fout. Si je regarde leur parcours à ces jeunes, car il y en a plusieurs que je suis attentivement mais je ne vais pas les citer tous. Une chose qu'il m'ont apprise importante, c'est l'idée d'investir sur soi. A part dans les années 90 où j'ai décidé de suivre une formation de PNL payante, je n'ai guère investi sur moi par ce biais. J'ai investi du temps dans les études pourtant, dans les bibliothèques, , j'ai investi du temps dans mille et un naufrage sentimentaux et professionnels, mais je n'ai jamais eu vraiment envie de me former pour acquérir des méthodes rapides et efficaces afin de "gagner ma vie" C'est ce que proposent tous ces jeunes gens, investir sur soi , c'est à dire leur acheter du contenu de la formation pour des sommes relativement modiques. Le pack d'Antoine pour créer son école était en promo et dans mes cordes alors j'ai sauté le pas. C'est vrai que mon plus gros problème c'est de trouver un ordre pour organiser les choses. Un plan d'action, j'ai tendance à partir dans plein de directions en même temps, un plan en étoile loin du centre névralgique des choses justement, c'est à dire l'action. ou plutôt je vais dire que je réalise des actions désordonnées , des actions qui n'ont rien à voir les unes avec les autres bien souvent. Alors là me suis je dit si je ne passe pas à l'action c'est vraiment nul. Un peu comme un patient qui entre en psychanalyse, je me suis dit je paie donc je fais gaffe, je suis sérieux merde faut rien louper. J'ai essayé aussi la psychanalyse, une fois. Je me suis tiré en quatrième vitesse. J'ai épousé une psychanalyste pour achever d'en finir avec la psychanalyse. Dans le fond je pourrais me réjouir de n'avoir jamais pris le temps d'établir un vrai plan d'action dans ma vie car je n'aurais tout bonnement pas eu cette vie là dont je ne suis ni fier ni honteux dans le fond. Mais bon comme je vais avoir 60 ans en janvier je me suis dit que c'était peut-être un soubresaut utile à la suite Qu'est ce qu'on ne donnerait pas finalement pour s'illusionner encore un peu ..? Et tu vois il se pourrait bien que pour passer à l'action justement il ne faille pas se poser toutes ces questions, il faudrait avoir 25 ans et foncer même si c'est dans un mur, ce n'est pas bien grave. Du coup voilà une résistance au changement comme j'ai l'habitude d'en fabriquer à tour de bras et si tu es un peu dans ce même type de fonctionnement inscris toi à mes contacts privés pour commencer, tu recevras une liste de bonne raisons que l'on s'invente communément pour ne pas faire les choses et comment contourner cette manie. https://urlz.fr/aSST|couper{180}
Carnets | octobre
Le mensonge de l’art.
Ce matin je me réveille avec la gueule de bois. Nuit agitée à élaborer des argumentaires de vente, des arborescences d'offres de formations, des plans, des listes. Cela m'avait déjà fait ça je m'en souviens lorsque, il y a maintenant presque 30 ans, j'ai commencé à jouer aux échecs. Je rêvais les parties durant la nuit et je me réveillais la tête dans le cul évidemment. Alors peut-être que toi aussi tu ne dors pas très bien en ce moment parce que tu ressasses ta journée passée ou celle à venir. Tes rêves ressemblent à de grosses lessiveuses d'où l'on t'extirpe rincé, crevé au matin. J'ai envie de dire que c'est plutôt une bonne nouvelle pour toi, c'est parce que quelque chose bouge au fond et que ton cerveau lance les dés, invente des futurs possibles durant la nuit. On dit souvent que lorsqu'on veut trouver la solution à un problème il faut s'endormir en y pensant et la solution arrive le matin. C'est vrai ! Et tu vois, ce matin, la première chose qui m'est venue à l'esprit, avant même de prendre mon café, c'est l'art. Et je me suis aperçu que je n'étais plus du tout hypnotisé par celui-ci désormais. Tu sais cet art tel que je l'ai ou que tu as toujours perçu ou tel qu'on te l'a toujours présenté et qui dans le fond (c'est dur à avaler) mais tant pis, allez, je te le dis : L'art n'est rien d'autre qu'un gros mensonge de plus. Et oui, pendant que la Californie crame, que l'Amazonie crame, que l'Afrique crame, pendant que partout le monde est en train de cramer, de se déliter, j'ai bien l'impression que tous les mensonges s'éventent en même temps et que tout est en train de s'évaporer vers le ciel bleu. La démocratie, mensonge. La république, mensonge. La politique, mensonge. Le terrorisme, mensonge. Bref, comme tout part en cacahuète, pourquoi pas l'art aussi ? Évidemment je n'invente pas le fil à couper le beurre, l'art est déjà parti en cacahuète depuis belle lurette avec la plupart des créations inventoriées avec l'étiquette « contemporaines ». Évidemment les bidules en plastoque de Jeff Koons posés au centre de la cité, c'est le pied de nez ultime à toute velléité de gravité, de sérieux dont pouvait encore s'auréoler l'art jusqu'à peu dans le fond. Alors effectivement, vu sous cet angle, comment ne pas rigoler de ceux qui gravement vont te parler d'art. Qui vont pontifier sur l'art. Tu auras alors deux solutions : leur rire au nez ou en sourire. D'un autre côté, l'art a toujours existé. L'homme ne peut s'en passer. L'art du mensonge accompagne la recherche du beau depuis toujours et ce n'est pas un hasard si les deux marchent côte à côte. Peut-être n'est-ce plus tant le beau que l'on cherche désormais mais le juste, et cette dérive du beau vers la justice est encore une errance j'en ai bien peur. Car tout de même, lorsque je regarde les statues du paléolithique, lorsque je regarde les cariatides étrusques, lorsque je sombre dans le regard obscur d'un Modigliani, quand je suis secoué tout entier par les frontières inouïes que Marc Rothko installe entre ses grands rectangles de peinture. Cette émotion n'est pas mensongère. Elle est écho, résonance face à un silence, un mystère. Est-ce pour autant le « beau », je ne sais pas. Et je ne parle même pas de « l'étoilement totémique » des œuvres chamaniques d'un Thierry Lambert qui par la symétrie nous ramène à un essentiel perdu dans le fond des temps. Le beau est devenu presque une banalité désormais. C'est d'ailleurs la seule chose que les gens disent dans mes vernissages globalement. Intérieurement je leur dis : oui si vous voulez, c'est beau mais ça ne nourrit pas. La beauté ne nourrit pas au sens propre comme au figuré. La beauté des œuvres d'art comme la beauté des femmes comme la beauté des romans, comme la beauté des mensonges, ce qui la rend belle justement c'est le mystère qui généralement les accompagne. Que ce mystère soudain vienne à s'éventer, c'est comme un soufflé qui retombe et on n'a plus qu'à être bienveillant avec la maîtresse de maison désolée tout en n'en pensant pas moins en repartant.|couper{180}
Carnets | octobre
Savoir bien dessiner
Parmi ces trois mots deux ne servent à rien et je vais t'expliquer pourquoi. La plupart des gens pensent qu'il faut savoir dessiner, et donc que ça s'apprend. Mais rappelle toi quand tu étais gamin tu t'en fichais complètement, de savoir dessiner, tu dessinais et puis voilà ! Ensuite que peut bien vouloir dire "bien dessiner" par rapport à qui ? par rapport à quoi ? Savoir bien dessiner implique aussitôt un savoir mal dessiner .. oh mon crayon balance entre les deux pôles j'ai les chocottes maman ! Bon ok si tu feuillettes les carnets de croquis de Léonard de Vinci, et que tu as comme ambition de dessiner comme ça, il va te falloir bosser un peu. Mais pourquoi voudrais tu dessiner comme Léonard de Vinci, puisque c'est déjà fait, plié, enterré, il n'y a qu'un Léonard et puis voilà ! Ensuite rappelle toi aussi qu'à son époque il n'y avait pas les smartphones ni les reflex numériques qui permettent désormais d'avoir des photographies nettes et sans bavure, de jolis portraits, de jolis paysages. Alors tu peux prendre ça comme un challenge de dessiner aussi bien que Léonard bien sur, tu peux copier sa manière, mais est ce que ça va vraiment t'apprendre à dessiner je ne le crois pas. Car pour moi dessiner c'est avant tout s'exprimer avec justesse, montrer qui on est, donc la seule chose que tu peux faire c'est dessiner comme toi tu le sens. Et pour ça tu n'auras besoin que de temps chaque jour pour t'y mettre et réfléchir sur ce que tu as fait au bout d'un moment. Au début ton œil sera pratiquement aveugle, tu ne verras pas grand chose, et tu auras tendance à dire bof, c'est pas terrible, aller corbeille... C'est une erreur, garde tout au contraire, dans un pochette, et mets bien la date à chaque fois que tu réalises un dessin, ta signature et la date. Parce que tout ce que tu fais en dessin compte, tout ce que tu fais en dessin est précieux. Parce que si tu mets ce que tu dessines à la corbeille cela veut dire que tu as perdu ton temps et que tu n'estimes pas ton effort. L'estime de soi est importante ( sans en abuser non plus ) alors conserve, chouchoute tout ce que tu produis et tu m'en diras des nouvelles dans quelques années quand ton œil sera plus ouvert quand sur ces premières esquisses tu comprendras qu'il y a avait déjà la trace, les prémisses d'un talent à venir. Concernant le "bien dessiner" c'est souvent un avis qui provient des autres. C'est assez facile dans le fond de "bien dessiner" quand tes dessins correspondent à ce qu'attendent le plupart des gens concernant un visage, un paysage. Mais dans le fond "bien dessiner" est souvent un mensonge que tu commences par te faire à toi-même. Alors peut-être que "savoir bien dessiner" n'est rien d'autre qu'un faux problème que tu places sur ton chemin pour ne pas te mettre à dessiner vraiment. C'est à dire dessiner comme tu es comme personne .. et voilà ce qu'a super bien compris Mac Donald quand il t'invite à venir "comme tu es" dans ses établissements. Si ma manière de voir les choses dans ce domaine te plait, n'hésite pas à t'abonner à mon blog, et puis il y a aussi un lien que je place juste en dessous pour faire partie de mes contacts privés https://urlz.fr/aSST|couper{180}