hier soir visionnage passionnant d’une vidéo d’atelier à propos du rythme dans l’écriture en fait je n’ai visionné qu’une toute petite partie seulement car déjà les idées surgissaient de toutes parts, des connexions s’établissaient. Bref, j’écris soudain une première histoire, une sorte de brouillon, comme je le fais d’ordinaire. Puis j’essaie de comprendre le rythme interne de mes phrases ... je compte 123, 1234, 123, de manière très classique. Je décide de modifier le rythme en supprimant la ponctuation. Cela devient une psalmodie. J’observe attentivement les émotions qui surgissent à relecture du texte et je perçois une différence liée au changement de respiration, de rythme. L’émotion ne vient plus tant de ce que j’écris, que de la manière dont je le lis. Intéressant. Je n’ai pas inventé l’eau chaude, tout cela est bien entendu connu de tous, même si l’on ne s’arrète pas à chaque phrase qu’on écrit pour compter sur ses doigts. Ensuite je me demande quels sont les rythmes possibles, tous les rythmes à ma disposition j’en dresse un rapide inventaire que j’ai noté dans fil rouge et je me dis que si finalement il se pourrait bien que dans mon petit coin j’ai inventé l’eau chaude. J’ai des idées qui se bousculent encore. Prendre un fait divers bien crade et le transformer par le rythme en un chant. Trouver des extraits de littérature pornographique et les transformer en hymnes. Puis finalement je me rabats sur une histoire que j’ai lue il y a peu la mutinerie d’Étaples texte que j’écris selon un rythme tintal hindou à 16 temps.

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sueurs froides à nouveau en voulant améliorer mon squelette article. Je voulais mieux voir les liens hypertextes et, pour cela modifier aussi le css afin de voir les textes en noir soulignés d’une fine ligne de pointillés orangés. Je suis allé de Charybde en Scylla pendant deux bonnes heures, jusqu’à perdre totalement à un moment la mise en page du site. Puis j’ai trouvé la faille, une classe css qui bloquait une autre classe css comme souvent. J’en ai profité aussi pour modifier la police des textes, les rendre ainsi plus lisibles.

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avons reçu à déjeuner m et b que j’aime beaucoup et b avait pris la peine de récolter des châtaignes provenant de la maison en ardèche et il me raconta que l’arbre d’où elles venaient il le connaissait depuis l’enfance et que ce terrain était abrupt difficile d’accès ce dont je le remerciai d’autant mais bientôt les conversations comme toujours s’orientèrent vers les maladies la santé en général chacun y allait de son énumération des outrages que l’existence inflige aux corps même les plus solides et je sentais peu à peu l’ennui s’installer une lassitude devant cette comptabilité des douleurs et je pensais que c’était à ce moment précis que je me levais d’habitude pour préparer le café pour sortir dans la cour respirer un peu et je me surpris à songer à mon impossibilité de sourire comme autrefois car sourire maintenant c’est montrer moi aussi toutes les offenses du temps et je restai ainsi dans ce double mouvement de gratitude pour la présence des amis et de fuite vers un silence qui m’appartient seul.