Deux idées se chevauchent en ce moment. Peindre la femme et réaliser de très grands formats. Un désir de monumental. Et puis cette exposition que je dois monter justement pour 2023 en mars, l’année de la femme. le désir d’allier femmes et grandes toiles... tenter le monumental et je suis attiré par cette sensation étrange face à celui-ci. C’est à dire de me retrouver soudain à une toute autre échelle. Je ne suis pas sûr que tout petit serait la meilleure expression mais c’est en partie l’idée. Le monumental écrase, impressionne, rend humble ? Encore que cette humilité demanderait réflexion. Se souvenir de l’architecture nazie ou mussolinienne, dont le but est plus d’imposer une puissance que de vouloir partager une quelconque idée de modestie. Je me suis souvent méfié du monumental à ce titre. Toujours en raison de l’intention qui le produit. En naviguant sur Pinterest je tombe en arrêt devant les toiles monumentales de Jenny Saville. Elles réunissent les deux idées de départ, la femme et le monumental. Un travail pictural qui m’émeut d’autant que la femme n’y est pas représentée comme d’habitude, suivant une vision "politiquement correcte" la chair, le,muscle y sont peints avec un traitement proche de l’abstraction à l’intérieur d’un cadre très réaliste. On ne perd pas de vue qu’il s’agit de femmes peintes et qui ne sont pas à leur avantage. Ce qui les rend d’autant plus émouvantes justement. En tous cas pour moi. Dans la même lignée que les œuvres de Soutine, Bacon et Freud