
j’ai cru dans l’esprit j’ai cru dans la chair,
oh tout ce chemin pour pénétrer dans l’ivresse
Pour se défaire de tant de liens
avec n’importe quel vin.
Certains me disaient quelle piquette
d’autres quel nectar.
Leurs avis n’ont rien changé à mon ivresse,
Il me suffit désormais de me souvenir
de la moindre goutte du jus de grenade et de raisin
pour m’en aller
vers le soleil et la lune conjoints.
Et traverser les nuées comme les gouffres
plonger dans la nuit me sécher au soleil
pour qu’au travers l’ivresse
l’âme soit en liesse
Ah ces doux souvenirs
que furent, malgré moi,
la prunelle et le jasmin.
Et aujourd’hui que ma coupe est vide
et que mémoire aussi s’en va
D’un pas chancelant, en titubant
Pauvre servante,
Il ne me reste que le son du glas
qui sonne à l’unisson de mon cœur
là
dans ce grand vide
simultanés ici sont
la vitesse et l’ indolence
A l’unisson les bruit et les silences
Ma coupe est renversée
Le vin en a coulé mille fois
on m’a traité de tous les noms
mais je tiens bon
car je le sais maintenant
je le sens
Au delà de toutes les ivresses
il y a toi.
Il y a nous.
