Faut-il y penser en créant et dans ce cas dépendre de lui comme de l’espoir, de la déception

ou s’en foutre comme de l’an 40.

L’ardeur, la jeunesse, la fougue et l’ignorant le tiennent en haute estime, souvent comme but ultime.

C’est se vouer trop pour pas grand chose dira un plus vieux qui clame connaitre son monde.

Qui donc a tort ou raison les deux ni l’un ni l’autre.

De l’idée de succès on ne peut guère se passer qu’on le veuille ou pas et quelque soit la pose.

Ceux qui sont surpris par son arrivée, qui ne l’avaient pas prémédité

en rosissent d’aise et se retrouvent souvent fats ; comme l’ herbe fauchée par drôle cantonnier.

Ceux qui l’ont tant cherché, tant et tant et hélas ne l’ont pas trouvé regardons les :

bajoues tombantes œil torve et jaunâtre , la parole apaisante juste empêchée par de faciles méchancetés .

Savoir qu’il y a en tout une possibilité de succès comme d’échec, et à l’avance y penser, s’y préparer.

Et bien sur en rire de toutes manières c’est à dire s’en détacher

mais non de façon héroïque, tragique, exagérée,

Pas de rire tonitruant ni vocifération excessive, rien de démonstratif.

Rire au fond , doucement, du monde comme de soi-même c’est recréer la distance pour encore mieux voir

et se détacher des facilités

comme la main d’un enfant se détache d’un jouet pour aller vers un autre.

Une seconde naïveté vient avec le temps la distance , le succès comme l’échec sont des acteurs sur les tréteaux d’un théâtre d’ombres

et bien sûr que c ’est tout aussi sérieux de s’en réjouir comme d’en pleurer que de fabriquer de belles bulles de savon

celle-ci dessus en illustration a été- parait-il- crée par des savants, elle a tenu 465 jours avant de crever.

Applaudissements !