Et de nos plaintes

du vent dans les arbres

bruissement incessant

bruit de fond

de fin de temps

un barrage de silence

s’y oppose

Ponctué de pépiements d’oiseaux

De sonnette de vélo

de rame de métro

kif kif bourricot.

Je ne suis pas d’accord pour être triste aujourd’hui

Pour être encore une fois de plus jeté à bas,

maltraité, insulté, méprisé.

Je ne suis pas d’accord mais ils sont les plus forts

Ils ont la loi pour eux vous savez

Et nous n’avons que nos yeux pour pleurer

Et la vie continue exactement comme avant

ni plus ni moins.

Juste là au beau milieu

On râle une arête en gorge une rouelle de rat blanc

dans la cervelle

on maugrée au gré du vent mauvais.

Les révolutions sang et cendres de toute façon

Tournent vinaigre en salade

Les vieilles révoltes refroidissent

comme des bols de soupe

le soir devant la télé.

Elle disait qu’elle n’était pas satisfaite, qu’elle n’en avait pas pour son espoir, son argent. Oh combien de fois elle le disait, qu’elle regrettait.

Et le pauvre gars regardait ça de biais, il ne savait plus vraiment que dire que faire.

Alors il ne dit rien, il continua à serrer les dents

en dedans plus que ça à faire

Elles implosèrent comme des vitres

à l’intérieur de ses joues

et ils les ravala encore une fois.

Ce qui est beau l’est depuis si longtemps et c’est tellement ancré en nous nul étonnement

Si ce qui est du laid c’est pareil.

C’est pour ça que ce beau là est bien si laid.

Do ré mi

mi ré do