souvenir
acrylique sur papier
Toute l’éternité dans un seul souvenir. Puis l’oublier pour se tenir ici ou là , en cette vie. Accepte encore de croire dans l’illusion du temps. Rien de grave de dramatique. juste— se souvenir que l’infini se nourrit du fini. c’est la loi de l’éternel.
Les Nephilims sont ici depuis si longtemps. Ils envahissent le monde peu à peu et en silence. Personne n’y croit mais ils écartent au loin très loin la vieille humanité. Ils ont toujours cette haine pour les enfants de Mu de Lémuriens, contre l’Esprit. oh le poison inoculé de longue date, si l’on imagine le temps qu’il a fallu. De la lune à la terre pour que le serpent parvienne encore et toujours à renouveler son vieux programme son dessein.
Tout ce qui est humain désormais doit rester caché. Agir en secret, dans l’anonymat. Revisiter tous les faux buts les gloires mensongères, les traquenards. Redonner au cœur puissance dans la légèreté et le fragile. Se méfier des modes qui prônent une fausse idée du féminin. du masculin. L’orgueil cyclopéen se tient comme un gardien qui tâte le dos de ses moutons. Seul rester seul résolument pour aller quérir l’humain perdu dans le dedans. Tu as déjà vécu cela maintes fois cette guerre contre l’esprit serpent tu la connais de toute éternité. chaque souvenir te la rappelle et l’actualité dans l’aujourd’hui mensonger.
quatre injections et tu es toujours en vie. Ta résistance c’est ta raison d’être et rien ne peut l’abattre. La moisson laissera suffisamment de grain au sol pour que le printemps agisse. Dans l’ombre générale tes yeux s’habituent à voir et ta bouche à rester close. L’acte prévaut et déchire l’immobile.
Danseur lève toi et danse
c’est ton heure à présent.
Post-scriptum
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Comme
Comme la mer qui cavale vers le mont Saint-Michel comme si elle allait lui faire sa fête, l'engloutir tout entier en deux coups les gros. L'air du temps me rattrape et je me mettrais bien à courir comme un dératé dans l'espoir de trouver une hauteur. En vain. C'est comme Waterloo morne plaine dans le coin. Encore pire depuis qu'il fait beau. Le soleil ne rend pas le monde plus beau il nous aveugle c'est tout. Pire je courre mais je fais du sur-place. La poisse comme le sable, la poisse comme les sables mouvants. Et la mer monte bon sang comme elle monte vite et je m'enfonce lentement. Comme un ange passe en tutu qui joue de la trompette mais mal. La fausse note m'excite me fait dresser les poils. Ta gueule l'ange je dis et ça m'extrait d'un coup des sables. Me v'la qui lévite. Comme par enchantement. L'ange se marre. Genre t'inquiète j'ai toujours raison, le con. Que t'aies la foi ou pas n'a aucune espèce d'importance. Comment on en est arrivé là ? Aucune idée j'ai juste dit comme au début et puis ensuite j'ai laissé filé pour arriver à la fin.|couper{180}
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technique mixte 70x70 cm
mai 2023 technique mixte 70x70 cm mai 2023|couper{180}
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La ramener
Il la ramenait sans arrêt. Pour un oui, un non. Sans qu’on ne lui demande quoi que ce soit. Pour passer le temps je l’imaginais aux toilettes pendant qu’il la ramenait. Son gros cul posé sur la lunette. Ou encore accroupi la tête rouge en train de pousser dans des turques. Il pouvait la ramener tant qu’il voulait. Je pouvais même le regarder dans le blanc des yeux sans ciller cependant . Il y avait même en chœur tout un raffut de sons foireux qui appuyait les images mentales. Quand il avait terminé, il disait — alors t’en pense quoi ? C’est un sale con n’est-ce pas, ou encore une belle salope tu trouve tu pas ? J’en pensais rien bien sûr, je le laissais avec sa question en suspens. Puis je me dépêchais de prétexter une course urgente avant que ça ne lui reprenne, qu’il la ramène encore sur un autre sujet. En gros toujours le même. Lui aux prises avec les dangers infinis du monde extérieur peuplé d’idiots, d’idiotes écervelées. Je me tirais au même moment où il commençait à entrouvrir la bouche de nouveau le laissant là planté comme un poisson en train d'étouffer C'était un miroir qui devait au moins faire sept mètre de long et qui faisait face au bar. Un jour qu'il la ramenait j'ai chopé un tabouret et je l'ai envoyé valdinguer dans le miroir. Il ne l'a plus ramené, c'était fini.|couper{180}