De l’importance de se fabriquer un tambour.

©2018 par Patrick BlanchonLe Littré nous apprend :"On dit qu’un tambour couvert d’une peau de brebis ne résonne point et perd entièrement le son lorsque l’on frappe sur un autre tambour couvert d’une peau de loup"Que le mot tambour était inconnu des romains et qu’il nous vient du perse et des maures.Tout ceux qui prône un temps profane, un temps de labeur, un temps d’usine, un temps de banquier n’utilisent pas la bonne peau ou n’utilise pas l’instrument.Le tambour c’est l’instrument d’un autre temps. Un temps mythique que nous reconnaissons tous étrangement lorsque le son de celui ci nous parvient.La transe dans laquelle il nous fait pénétrer nous fait parcourir des sphères inconnues du petit pois qui flotte à la surface de l’océan et qui de temps en temps s’époumone à grands coups de " je maîtrise".En peinture il est nécessaire de chercher sa peau longtemps afin de confectionner Le tambour.Cette peau sur laquelle va danser, frapper, caresser le pinceau. sans qu’elle ne crève, ne s’abîme, ne se relâche.Une fois celle ci trouvée et solidement arrimée le peintre est à même de chercher le rythme le plus à même de voyager sa peinture.Peu importe le temps qu’il fait autour, peu importe les vicissitudes, les espoirs et les déceptions.Des que le pinceau touche la toile, les voiles s’écartent , la couleur donne le ton le voyage commence.C’est pour cela qu’une peau de mouton ou de brebis est peu recommandable car bien moins résistante à la flamme des rythmes et des silences.

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Comme

Comme la mer qui cavale vers le mont Saint-Michel comme si elle allait lui faire sa fête, l'engloutir tout entier en deux coups les gros. L'air du temps me rattrape et je me mettrais bien à courir comme un dératé dans l'espoir de trouver une hauteur. En vain. C'est comme Waterloo morne plaine dans le coin. Encore pire depuis qu'il fait beau. Le soleil ne rend pas le monde plus beau il nous aveugle c'est tout. Pire je courre mais je fais du sur-place. La poisse comme le sable, la poisse comme les sables mouvants. Et la mer monte bon sang comme elle monte vite et je m'enfonce lentement. Comme un ange passe en tutu qui joue de la trompette mais mal. La fausse note m'excite me fait dresser les poils. Ta gueule l'ange je dis et ça m'extrait d'un coup des sables. Me v'la qui lévite. Comme par enchantement. L'ange se marre. Genre t'inquiète j'ai toujours raison, le con. Que t'aies la foi ou pas n'a aucune espèce d'importance. Comment on en est arrivé là ? Aucune idée j'ai juste dit comme au début et puis ensuite j'ai laissé filé pour arriver à la fin.|couper{180}

Comme

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technique mixte 70x70 cm

mai 2023 technique mixte 70x70 cm mai 2023|couper{180}

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La ramener

Il la ramenait sans arrêt. Pour un oui, un non. Sans qu’on ne lui demande quoi que ce soit. Pour passer le temps je l’imaginais aux toilettes pendant qu’il la ramenait. Son gros cul posé sur la lunette. Ou encore accroupi la tête rouge en train de pousser dans des turques. Il pouvait la ramener tant qu’il voulait. Je pouvais même le regarder dans le blanc des yeux sans ciller cependant . Il y avait même en chœur tout un raffut de sons foireux qui appuyait les images mentales. Quand il avait terminé, il disait — alors t’en pense quoi ? C’est un sale con n’est-ce pas, ou encore une belle salope tu trouve tu pas ? J’en pensais rien bien sûr, je le laissais avec sa question en suspens. Puis je me dépêchais de prétexter une course urgente avant que ça ne lui reprenne, qu’il la ramène encore sur un autre sujet. En gros toujours le même. Lui aux prises avec les dangers infinis du monde extérieur peuplé d’idiots, d’idiotes écervelées. Je me tirais au même moment où il commençait à entrouvrir la bouche de nouveau le laissant là planté comme un poisson en train d'étouffer C'était un miroir qui devait au moins faire sept mètre de long et qui faisait face au bar. Un jour qu'il la ramenait j'ai chopé un tabouret et je l'ai envoyé valdinguer dans le miroir. Il ne l'a plus ramené, c'était fini.|couper{180}

La ramener