Aucune autorité n’eut jamais le pouvoir de fléchir cette autorité enfouie au plus profond de toi. Chaque assaut fut repoussé, souvent dans une inconscience quasi totale des enjeux de pouvoir que toutes les parties, semblables à des chiennes, se disputaient. Ainsi, tu crus longtemps ne pouvoir trouver refuge que dans l’idiotie, et une soumission dont tu ignorais qu’elle n’était qu’une façade, face à n’importe quelle autorité — y compris la tienne, cachée au fond de toi.

"Je suis un idiot", chantas-tu pendant des années, comme on répète une excuse apprise par cœur. Puis, un jour, ta gorge se noua. Tu ne chantas plus. Au lieu de cela, un crachat jaillit de ta bouche, soudain et inattendu, comme un ventre vide ses eaux salées. C’est ainsi que l’autorité se révéla, nue et radieuse, surgissant comme un poisson des profondeurs de ton cœur d’abruti.