import

import

Notule 32

“Bien sûr que si, que je suis réelle !” protesta Alice en se mettant à pleurer. “Ce n’est pas en pleurant que vous vous rendrez plus réelle, fit remarquer Tweedledee ; et il n’y a pas là de quoi pleurer.” “Si je n’étais pas réelle, dit Alice – en riant à demi à travers ses larmes, tant tout cela lui semblait ridicule –, je ne serais pas capable de pleurer.” “J’espère que vous ne prenez pas ce qui coule de vos yeux pour de vraies larmes ?” demanda Tweedledum sur le ton du plus parfait mépris. De l’autre côté du miroir, chapitre IV Lewis Carroll —La tristesse comme la joie sont des pièges qui ne servent qu'à capturer l'attention de l'autre. Et c'est avec la plus grande froideur qu'il faut désormais considérer toutes ces fichues émotions, déclara tout à coup Charlie. — Et le savez-vous, cher ami, dit-il en se retournant vers son cadet, savez-vous que la compassion obtenue ainsi par la ruse est un nectar, que sa robe est d'un rouge plus chatoyant que celle du sang ? Puis, faisant encore mine de réfléchir un peu plus loin et comme pour lui-même : Tout bien peser la compassion possède aussi un bien meilleur gout que celui du sang. Quoique l'un n'aille vraisemblablement pas sans l'autre. Le soleil descendait sur l'horizon et les champs de tournesols de chaque coté de la départementale avaient pris des tonalités couleur de rouille. Les deux jeunes gens n'étaient pas seuls ils étaient accompagnés de leurs ombres qui cherchaient à s'abreuver en s'allongeant à leur cotés projetant leurs petites têtes dans l'ombre des fossés. La pluie avait cessé depuis quelques minutes et le clapotis de l'eau filant sa pente, seul, signalait sa présence avant de disparaitre tout en bas dans le vallon. — Est-ce que c'est encore loin Charlie ? demanda le plus jeune à son ainé. — Ne me dites pas que vous êtes déjà fatigué Louis, un peu de nerf ! C'est tout à fait le genre de question qu'il ne sert à rien de se poser . Puis, se reprenant. Nous arriverons avant la nuit je vous le promets, et cela devrait être suffisant pour ne plus vous inquiéter. — Mais j'ai mal aux pieds et j'ai faim tenta à nouveau le plus jeune des deux garçons. Mais cette fois l'ainé resta silencieux et sans même tourner le regard vers lui il accéléra le pas. Ils étaient partis de la maison à peine une heure avant l'aube. Charlie avait noué les draps de leurs lits ensemble, puis il avait balancé cette corde de fortune par la fenêtre du 1er étage tout en prenant mille précautions en l'ouvrant pour ne pas la faire grincer et ne pas éveiller les autres habitants des lieux. Il avait soulevé son jeune frère par les aisselles pour l'aider à descendre le premier tout en le rassurant qu'il ne risquerait rien s'il voulait bien lui faire confiance. Mais c'était une recommandation inutile. Louis était en admiration totale pour son grand frère. Ils étaient ensuite arrivés au bout de l'allée de graviers au grand portail et c'est encore Charlie qui s'était occupé de l'ouvrir avec minutie puis qui l'avait soigneusement refermé derrière eux. L'éclairage public dans le quartier où ils vivaient était chiche, un lampadaire sur deux possédait encore son ampoule intacte. — C'est par là dit Charlie à Louis n'ayez pas peur, vous n'avez qu'à attraper la sangle de mon sac-un petit sac tube dans lequel il avait rangé quelques victuailles chipées la veille à la cuisine pendant que les autres étaient affalés à moitié endormis devant la télévision. Puis ils avaient gravi la pente en s'enfonçant de plus en plus dans l'obscurité. Après avoir marché un moment ils virent le soleil se lever doucement alors qu'ils parvenaient au sommet de la colline. Le spectacle était grandiose, des nappes de brumes montaient de la terre laissant distinguer entre leurs volutes d'autres collines plus lointaines et tout près d'eux quelques arbres à l'aspect fantomatiques. Puis soudain la lumière avait jaillit pour repousser tous les doutes et les à priori. La merveilleuse campagne du pays Bourbonnais leur apparut. Cela leur avait donné du baume au cœur, ils avaient pris le temps de grignoter quelque chose que Charlie avait tiré de son sac tout en énonçant son plan d'action. — Nous allons devoir marcher toute la journée probablement, c'est une épreuve qui demande du courage, de l'endurance Louis. Si vous ne vous sentez pas capable il est encore temps de rebrousser chemin. De plus une fois parvenus là-bas, le plus dur nous attendra encore. Je vous prie de bien vouloir réfléchir à tout cela avant de prendre définitivement votre décision. — C'est bon Charlie, je vous suivrais en enfer s'il le faut ! avait répondu le jeune homme en essayant de mettre le plus de conviction possible dans cette réplique qui appartenait à l'un des protagonistes de l'une de ses bandes dessinées favorites. Blek le Rock. Tu as pris de l'eau , ajouta t'il en oubliant le vouvoiement. — Vous avez pris de l'eau ! Le repris son frère ainé. Et il extirpa du sac une gourde de plastique qu'il lui tendit avec une pointe de mépris. — Le tutoiement c'est pour les faibles et les hypocrites cher ami, souvenez-vous en ! Louis regarda son frère attentivement, mais le regard qu'il trouva n'appelait pas le moindre doute, il ne plaisantait pas, il croyait vraiment à ce qu'il disait. Pour la première fois depuis qu'ils étaient partis il éprouva un léger frisson qui n'était pas du à la température. La fin de l'été approchait et quelques instants auparavant il venait de s'éponger le front après avoir gravit la grande cote du Cluzeau à la sortie de Vallon en Sully. Les parents des jeunes gens s'étaient levés comme à l'ordinaire. La femme avait préparé le café et en attendant qu'il coule, elle était allée allumer la télévision pour suivre une émission dans laquelle le couple de présentateurs présentait pèle mêle : une recette de cuisine, quelques conseils de jardinage, et bien sur les divers outils et ustensiles nécessaires pour réaliser toutes ces choses. Sans omettre d'indiquer le plus de facilités et de marches à suivre possibles pour les acquérir soit en magasin, par téléphone ou par correspondance. Vers 10 h ne voyant aucun des deux enfants apparaitre la femme poussa la porte de leur chambre et resta bouche bée en apercevant les deux lits jumeaux vides et la fenêtre grande ouverte. Puis elle appela son mari. — Claude je crois que nous avons un problème. Elle adorait cette expression sans doute parce qu'à chaque fois qu'elle la disait son mari lui répondait qu'il n'y avait jamais pas de problème mais que des solutions. Elle était assez curieuse de voir comment cette fois il allait trouver la solution. — Mais c'est pas vrai dit l'homme, quels petits cons ! Puis il s'en retourna vers la cuisine et s'assit pour avaler son bol de café, le front barré de grosses rides qui signifiait ostensiblement l'inquiétude qui à cet instant même devait être en train de le ronger. La femme s'installa aussi et tout en beurrant les tartines ils commencèrent à échanger quelques hypothèses. — tu y as été un peu fort avec Charly, tu n'aurais pas dû le frapper autant et avec ta ceinture en plus, ça laisse des traces. Et puis quand tu commences tu ne sais pas t'arrêter, ce n'est pas la première fois. Il a failli s'évanouir encore la dernière fois. On aurait l'air fin de devoir appeler le médecin. — Il m'agace tellement que c'est plus fort que moi. Et quand il me tient tête ça me rend carrément dingue. — Ce n'est qu'un gamin voyons Claude, tente de temporiser la femme. Il ne comprend pas, il ne comprend rien. tu ne peux pas lui demander autant, il n'a pas vécu ce que tu as vécu à son âge. Les temps ont changé les enfants ne sont plus les mêmes. — Je vais prendre la voiture pour aller voir au canal s'ils n'y sont pas dit l'homme en allumant une cigarette et exhalant lentement une première bouffée. — tu crois qu'ils sont partis pécher ? L'homme ne répond pas il hausse les épaules. — Il faut qu'ils choisissent spécialement le week-end pour m'emmerder dit il d'un ton fatigué. Puis il enchaina avec un "on ne va tout de même pas appeler la gendarmerie" ... comme s'il se parlait à lui-même cette fois. Le père avait refermé le portail et rejoint son véhicule garé devant la maison. Une Ami 8 flambant neuve, une voiture de service que lui prêtait la société dans laquelle il travaillait. L'odeur de cuir et de plastique neuf le rassura un peu, puis il démarra pour se rendre dans la direction du canal. Avec un peu de chance ils seraient là se disait-il tout en n'y croyant pas beaucoup. Il avait prit le temps de regarder le hangar où était rangé le matériel de pèche et visiblement personne n'y avait pénétré depuis plusieurs jours. Néanmoins il rejoint le pont puis tourna vers l'Allée des soupirs et gara son véhicule pour se rendre à l'endroit favori des deux enfants lorsqu'ils allaient pécher. Bien sur il ne vit personne. Et il poussa un nouveau juron. Puis il prit encore un petit moment avant de tourner la clef de contact de l'Ami 8, il alluma une cigarette pour faire le point. Qu'allait il pouvoir dire aux gendarmes pour expliquer cette fugue car c'était désormais une évidence il s'agissait de ça ni plus ni moins. Il s'en voulait de tout un tas de choses soudainement, ce genre de choses auxquelles on ne pense guère mais qui reviennent par la bande en certaines occasions désagréables. Comme le fait d'être colérique et impulsif par exemple. Comme le fait de ne pas savoir s'arrêter lorsqu'il commençait à frapper Charlie. Il n'y avait personne à l'accueil lorsque l'homme fit irruption dans le poste de gendarmerie. Au loin il lui sembla entendre des voix en train de discuter dans un bureau et il s'engagea aussitôt dans le couloir qui menait vers celui-ci. Deux hommes en uniforme étaient attablés en train de boire un café et ils furent surpris de le voir pénétrer dans la pièce. —Je veux parler au responsable dit Claude avec un ton bourru. Il avait pris cette habitude de toujours vouloir s'adresser au responsable. Que ce soit dans un magasin, dans une société où il se rendait pour prospecter de nouveau clients pour son travail, au centre des impôts, à la banque, il ne semblait pas pouvoir supporter de s'adresser à qui que ce soit d'autre. Comme s'il désirait adresser convenablement son effort que ce soit celui de placer ses produits ou de se déverser sa colère à la bonne personne. Et la plupart du temps ça fonctionnait plutôt assez bien. D'ailleurs pouvait il y avoir quelqu'un d'autre que la personne responsable qui pouvait réellement agir, prendre la moindre décision, dans une situation une configuration donnée ? C'était pour lui d'une logique élémentaire. — Il n'est pas là c'est le week-end lui répondit-on tout en l'enjoignant de rejoindre l'accueil ou l'un des brigadier reprit son poste derrière le comptoir puis lui demanda quel était son problème. — Quel est vôtre problème Monsieur. Et c'était dit avec un ton tellement méprisant eut il l'impression qu'il sentit la colère s'emparer de lui immédiatement. — Comment ça il n'y a pas de responsable ? vous devez avoir un numéro de téléphone où le joindre oui ou non ? appelez le. Lança t'il excédé. — Et bien c'est sa journée de congés répliqua l'autre qui visiblement faisait un effort de patience. Mais si vous voulez bien m'énoncer les faits... — Ecoutez c'est moi qui vous paie oui ou merde ? je ne vous demande jamais rien en général mais là je ne veux m'adresser qu'à votre responsable — Calmez vous s'il vous plait je comprends que vous ayez un problème monsieur ce n'est pas nécessaire d'être impoli pour autant et je vous garantis que je peux tout à fait m'en occuper aussi bien que le responsable, nous sommes là pour ça. — Vous êtes vraiment une bande de branquignoles lâcha l'homme soudainement. Puis il se souvint de la raison pour laquelle il avait poussé la porte de la gendarmerie. Il allait s'en aller en claquant la porte lorsque tout à coup il s'en souvint. Peu avant 15 heures le temps se mit à changer brutalement. Les deux enfants avaient trouvé un coin paisible au bord de l'Aumance à la hauteur d'Hérisson pour déjeuner. Ils eurent à peine le temps de se réfugier sous le pont que de grosses gouttes se mirent à tomber. — On ne peut pas rester bloqué ici trop longtemps dit Charlie, il faut qu'on y aille, et il fit un clin d'œil à Louis en extirpant du fond de son sac deux Kway roulés en boules compactes. Toujours se renseigner sur la météo ajouta t'il en tendant le vêtement à Louis. Et ils repartirent sous la pluie — On a encore combien de kilomètres à faire demanda Louis — Une bonne vingtaine encore il faut pas trainer et puis si on marche à une bonne cadence si on se concentre sur la marche vous verrez qu'on ne sentira bientôt plus la pluie. Il ne faut pas se laisser impressionner par les émotions pas plus que par les intempéries. Vers 22 heures le véhicule de la gendarmerie se gara devant l'Amy 8. La mère était à la fenêtre derrière les rideaux, c'était presque la fin du film sur la une. Son regard alternait entre le poste de télévision et ce qui était en train de se passer dehors. Elle vit les hommes en uniforme ouvrir les portes pour faire sortir les deux enfants en même temps que John Wayne embrassait enfin Maureen O'Hara. Et elle poussa un soupir de soulagement. Puis secoua le bras de son époux assoupi sur le canapé. —Réveille toi on les a retrouvés. — C'est une dame de Saint-Bonnet qui nous a téléphoné en les voyant errer dans le bourg dit l'un gendarmes dont la moustache pensa t'elle ressemblait à celle d'Errol Flynn. Il y eut des remerciements de la part des parents mais l'un des deux gendarmes ajouta qu'il y aurait une suite, que forcément une enquête serait ouverte, car ce n'était pas normal que des enfants si jeunes commencent à fuguer. — Vous vous rendez compte 8 et 6 ans... c'est complètement absurde ajouta le gendarme qui avait l'âge du père. Ils se regardèrent un instant en silence puis les flics saluèrent les parents et retournèrent à leur véhicule. Les deux enfants étaient là au milieu du salon devant la télé. — Charlie que tu fasses des conneries ... mais qu'en plus tu entraines ton frère, ce n'est pas possible dit le père en dégrafant sa ceinture. Puis il agrippa le gamin et comme d'habitude il ne connut plus aucune limite. Mais Charlie tint bon. Il serra les dents aussi fort aussi longtemps qu'il put. —La tristesse comme la joie, et toute la cohorte des émotions ne sont que des pièges pour capturer l'attention se répéta t'il encore une fois avant de s'évanouir encore une fois, de ne plus rien sentir du tout|couper{180}

Notule 32

import

31.Notule 31

https://youtu.be/nL42GNANhDk J'avais autrefois une habileté pour mordre au sang avec les mots. Beaucoup d'ironie brillait. Et bon Dieu ça chauffait ! Comme un phare j'attirais les naufragés de tout acabit, les désespérés, celles et ceux en manque de tout, surtout celles d'ailleurs, et dans l'ensemble, les désabusés. Ca m'est passé. L'ironie s'est fini comme Capri. De temps en temps j'essaie, comme le coyote qui continue à courir alors qu'il a les deux pattes arrières dans le vide , et je me fracasse évidemment la tronche tout en bas sur l'évidence de l'inutile. Je n'éprouve plus autant cette envie de faire rire les autres non plus à mes dépens. D'être un clown, un Auguste qui fait toutes ces choses pour un sourire peut-être mais ne tombe que sur des rires gras et suffisants. Cette méchanceté, ce malheur se sont enfuis avec la jeunesse, assez tardivement. L'humour a des limites certains jours. Il est même tout à fait détestable. Et c'est en le constatant chez l'autre que le mien m'est devenu encore plus détestable tout à coup. Est-ce une sorte de progrès, une avancée vraiment ? moi qui ai toujours tant de mal à mépriser, par peur de l'être en retour, il se pourrait qu'enfin hourra ! j'y arrive. Je ne sais pas si la gratitude est de circonstance. Mais qui ne tente rien n'a rien, et peu importe j'ai envie de le dire : un merci s'impose. Merci pour apprendre aussi le mépris, redescendre de la lune, tomber sur le plancher des vaches. Parviendrais je bientôt à cracher à la gueule d'autrui pour être résolument comme tout le monde, j'ai hâte ! Quand on n'a plus de politesse c'est qu'on n'a plus d'orgueil ni de fierté Et moi je fus poli comme un gars laid évidemment j'ai tout connu des marées, des grandes comme des petites. Celles qui défeuillent les coquillages comme des marguerites pour en extraire le grain du sable. Le mépris d'un grain de sable vaut bien tout l'or du monde, à ma bourse perso. Mais qui le saura qui le piétine et s'en fout comme de l'an quarante aveuglé par je ne sais quel miroir aux alouettes Du selfie c'est bien mais avez vous essayé l'anti selfie ?|couper{180}

31.Notule 31

import

Notule 30

Tradition du repas dominical en famille. Une fois ou deux l’an, ça va bien. Plus, ce serait trop abuser des bonnes choses, de la gourmandise. La vieille dame de 91 ans viendra accompagnée de ses grands et petits enfants. Se souviendra t’elle des prénoms, quelle importance… Une journée ensoleillée sans mémoire c’est très bien aussi.|couper{180}

Notule 30

import

notule 29

Du coup j'enchaine avec l'éveil. Ce mot là aussi quel plaie, et toute la pseudo spiritualité vendue en option au rayon développement personnel du décathlon du coin. L'éveil c'est d'une simplicité renversante et tout le monde en fait des caisses. Hallucinant vraiment à quel point on est devenu nouille. Moi je me suis pris le portail de la maison familiale en pleine figure un jour de décembre 1966, le fer était gelé ce qui m'a zébré la figure quelques semaines. J'ai appris en même temps que le froid brûle et que je n'étais pas celui que je croyais être. J'étais une parfaite andouille. Quel éveil ! après avoir cru être Zorro Thierry la Fronde, Thibaud des Croisades, Bleck le rock, et le dernier des Mohicans. Je crois que les gens s'ennuient trop ils confondent l'ennui avec le sommeil, c'est pour cette raison qu'ils rêvent d'éveil. Alors qu'ils leur suffirait de s'occuper les mains, de faire un petit pas de coté pour s'amuser tout simplement.|couper{180}

notule 29

import

28.Notule 28

Le terme hypersensible utilisé désormais à toutes les sauces, bon sang comme il m'agace. Comme tous ces mots valises qui permettent de s'installer dans une case et de ne plus réfléchir par soi-même. De plus en plus en cette époque, ce qui peut mener chez moi, l'agacement , certains jours, à des sommets. Ou Zèbre. Drôle de Zèbre disait ma grand-mère. Rien de nouveau sous le soleil donc. Sauf que la connerie s'est tellement répandue qu'on ne le voit plus. Il faut de l'original à tout prix. En bas le bas de gamme et tout en haut le plus couteux, avec de temps à autre une promo en tête de gondole. Hypersensibilité, comment faire ? la promo dure trois jours et vous aurez un petit brin de muguet en prime aller on n'est pas chien chez Leclerc. Je vais surement perdre des abonnés au train où je vais. Pas grave, seront remplacés par des marabouts. Finalement je m'entends plutôt bien avec ces derniers. Ils en connaissent un sacré rayon sur la bêtise humaine. On n'échange jamais ensemble, pas besoin. Mais le seul fait qu'il me fasse cet honneur de s'abonner les uns après les autres à ce blog me fait sourire. Bon j'ai bien quelques petites attaques de magie noire par ci par là, venant des plus jeunes et moins expérimentés. Il faut bien que jeunesse se fasse comme on dit. Je ne leur en tiens pas rigueur si ça peut les aider à améliorer leur pratique pas de problème. Hypersensible vous dites ? bah oui, ça fait joli comme mot, mais moi j'aurais seulement dit humain vous savez. Dans un monde de robots, ou les gens ne réfléchissent plus, un humain ça peut être autant un hypersensible qu'un marabout ou un chaman. C'est même que ça si vous voulez vraiment avoir mon avis.|couper{180}

28.Notule 28

import

Le poison lent des belles images

Elle ne l'a surement pas fait exprès, cela partait de cette zone pseudo enfantine dans laquelle se loge les "bons sentiments". Cette belle image en couleur incitant à rêver sa vie, signée Walt Disney. Le genre d'image qui s'insinue lentement dans votre cœur d'enfant, et vous explose les neurones année après année. Une manipulation frauduleuse, éhontée de l'éblouissement premier à la vie. Un grand méchant loup caricature du juif qui vient se présenter devant la chaumière des trois petits cochons. L'obsession d'un homme pour le contrôle, ultra conservateur anti sémite et sexiste. Evidemment on peut toujours dire que l'art excuse tout et que ma foi l'homme n'est qu'un homme. Mais cette emprise sur l'enfance de toute une génération est tellement en miroir de l'emprise américaine sur notre monde, que je ne peux que la trouver désormais insupportable. Donc non je ne rêve pas à partir d'une belle image provenant des studios Walt Disney. Je n'ai pas besoin d'un tel support pour rêver je n'en ai plus besoin. Je suis au regret. Et puis tout de suite après je regrette mon agacement, au même moment je le regrette. Je suis comme ça. Ne m'en voulez pas trop.|couper{180}

Le poison lent des belles images

import

Notule 27

Tenir. C'est tellement tentant de lâcher. De laisser libre cours à tout et n'importe quoi. Et pourquoi pas de temps en temps se payer une bonne colère, une bonne crise de sanglots, une bonne baston, une bonne baise ? Il suffit de regarder dans sa tirelire. Est-ce que j'ai suffisamment de pièces jaunes ? Exploser le cochon et y aller, advienne que pourra. Il n'y a pas de raison de tenir face à la tempête. Ca ne vient pas de la tête. Ce n'est pas une affaire de sagesse non plus. Aujourd'hui être sage c'est être fou tout le monde le sait. Tout est désormais dans le contraire et l'inverse. Ainsi je contemple les éléments qui peu à peu s'agrègent. Je comprends ce genre d'agrégat très tôt en contemplant l'eau. L'étonnante attraction qu'exercent les déchets, les détritus entre eux. Du coup évidemment je redeviens pécheur à voir le bouchon filer à la surface du Cher. Il faut extirper tous ces mots d'ordre à la con concernant la pèche et les poissons, ne pas avoir honte de dire —merde j'aime la pèche, je suis un véritable pécheur et de plus je vous emmerde. J'aime la pèche pour tout ce qu'elle représente du mouvement de la pensée inconsciente qui surgit à la conscience. Regarde, souviens-toi, tu avais installé ce prétexte de rapporter du poisson pour midi. Pour faire comme papa. Pour être acclamé doucement par les yeux de maman. Mais, tout ça c'était la part jetée aux fauves n'est-ce pas. En vrai ce n'est pas pour ça que tu allais t'asseoir au bord de l'eau, pas du tout. suivre de l'œil le bouchon, le transformer en point fixe, lancer et relancer la ligne de nombreuses fois pour pouvoir à nouveau s'attacher durant une durée à ce point fixe dans le courant. Soudain il plonge et rejaillit. Cela ne dure qu'une fraction de seconde parfois. Mais c'est suffisant pour créer une rupture dans la continuité. S'éveiller à un autre plan des choses courantes. Ferrer ne vient pas de la tête non plus. Ferrer c'est être en adéquation avec le moment. Le poids au bout de la ligne, la résistance et soudain l'argent qui jaillit de l'eau. Gerbe ! En peinture je fais la même chose très exactement que lorsque j'étais enfant au bord de l'eau. Le bouchon c'est le mouvement répétitif du pinceau sur la toile, une hypnose dans la réalisation des fonds notamment. Puis le geste change imperceptiblement comme si le pinceau était taquiné par une envie mordante de traits Du coup je trace. Je trace des lignes sur le fond sans penser à rien comme lorsque je relançais la ligne jadis. Avec la vague idée d'attraper quelque chose, je ne sais pas quoi, un gardon, une perche, un trésor englouti, une lampe d'Aladin avec un génie, ou bien rien. Ou bien rien. Ce rien finalement qui se loge sous toutes les apparences dont on essaie de le recouvrir. Un rien tellement puissant qu'il peut créer toutes ces choses dont on pense être maitre afin de le revêtir. C'est absurde car nous aussi ne sommes que des riens déguisés en quelque chose. Le retour à la maison avec la friture dans la bourriche. C'est toi qui t'en occupe dit maman moi je n'y touche pas. Donc j'écaille, j'étête, j'éventre je fais deux tas. D'un coté le mangeable de l'autre les déchets. Le tout sur la Montagne le journal du coin. Ainsi s'effectue cette pèche dans la médiation, dans l'éveil, puis dans l'aspect pratique qui découle de toutes les actions menées en amont. Se nourrir. Il me semble que le gout de ces poissons avaient un petit quelque chose de plus que ceux achetés désormais dans le commerce. Ce gout provenait d'un accord trouvé enfant entre la nature des choses et comment j'éprouvais le plaisir de m'y livrer pour l'explorer. Je ne pèche plus guère, qu'à de rares moments où les petits enfants viennent nous voir. J'ai voulu transmettre ce gout de la pèche. Mais ils n'y trouvent pas de plaisir, pas d'intérêt je crois que pour eux le poisson est de forme carrée ou rectangulaire. Géométrique certainement. D'une géométrie hallucinante si je peux dire provenant de cette folie qu'on appelle la raison qui crée les temples en forme de supermarché.. Et que cette géométrie s'agrège à d'autres pour constituer un funeste égrégore c'est ce que je vois de plus en plus. Il y a quelque chose d'obstiné en moi qui me pousse à tenir droit comme un arbre d'autrefois dans ma foret de Tronçais, ces vieux chênes multi centenaires. Et pour acquérir cette volonté de droiture j'ai du passer par une myriade de contorsions, trouver ma verticalité tout seul. Tenir comme un arbre sans y penser traverser les saisons dans l'accueil et l'ouverture, tisser des liens souterrains avec mes proches qu'eux mêmes ne voient pas, n'analysent pas pas plus que moi je n'ai vues les racines antérieures que j'ai tétées en toute inconscience. Comme on pèche ou peint, Tenir tout en acceptant de laisser aller les choses à leurs propres pentes y compris les prétendues saletés.|couper{180}

Notule 27

import

Notule 26

Travail d'élève sur le drapé. Une chose me frappe c'est mon perpétuel malaise avec la notion d'autorité, celle que j'ai pu approcher dans ce que je considérais comme à l'extérieur mais qui forcément résonne avec la notion intérieure que j'ai de la véritable autorité. Je crois que j'ai exploré beaucoup de formes de cette autorité. Des bonnes rarement, souvent de mauvaises. Il n'y a que lorsque j'ai commencé à enseigner la peinture que je me suis trouvé sur un chemin valable menant à cette autorité intérieure. J'ai commis pas mal de bévues, évidemment. Personne ne nait enseignant. Et de plus l'expérience ne se transmet pas. Nous devons être notre propre laboratoire et tester sans relâche la notion d'opportunité. Avoir la bonne remarque au bon moment. Plus on le cherche moins on le trouve au bout du compte. Jusqu'à ce que l'on commette une somme d'erreurs suffisamment conséquente pour que ça vienne naturellement , spontanément, ou intuitivement. Car l'intuition ce n'est pas un poulet rôti qui tombe du ciel. C'est plutôt pas mal de patates à l'eau et, en cas d'urgence, se nourrir des épluchures. La vie possède une autorité naturelle elle va ou elle doit aller et rien ne peut l'entraver si longtemps qu'elle ne puisse reprendre son chemin.|couper{180}

Notule 26

import

Notule 25

Tout a un sens. Je ne supporte plus beaucoup ceux qui prônent le contraire, les partisans de l'insensé. Juste retour des choses comme on dit. Karma. Moi qui pensais être l'insensé incarné quelle surprise. C'est sans doute à partir de faibles indices, de ceux qui passent comme presque insignifiants, que l'on peut reconstruire les puzzles. Qu'une pièce nous évoque vaguement une ressemblance avec une autre déjà vue, presque semblable et que soudain l'idée nous vienne de tenter de les ajuster ensemble. Soudain l'aimantation s'effectue, la gravité s'installe. Les planètes s'ajustent à leurs justes orbites entamant alors leurs rondes autour de soleil s qui pour le moment me sont encore invisibles. Je devrais éprouver un peu plus de compassion envers ces insensés mais la priorité ne semble pas être celle-ci. Après tout chacun est libre de comprendre comme il veut la vie sa propre raison d'être et le cheminement de sa propre existence. La peinture m'a beaucoup appris. Bien plus que n'importe quel ouvrage de philosophie, de science. Il n'y a que la poésie qui est son égale dans le silence qu'il faut creuser entre les mots comme je crois qu'il faut creuser l'absence de sujet, de thème entre les tableaux. Pour saisir l'inanité des raisons des justifications, des prétextes. Je n'ai jamais peint pour être un peintre. Je veux dire pour obtenir un statut ou devenir une statue. Je peins parce que cela m'aide à traverser tous les sujets sans m'y arrêter. Je peins pour comprendre ce qu'est la création, c'est à dire cette transformation de l'univers à chaque instant. je peins, je ne peux l'écrire comme l'effectuer qu'au présent. Comme je suis différent moi aussi d'instant en instant. C'est cette peur de la métamorphose permanente que quelque chose en moi affronte sans relâche pour parvenir à une confiance en soi-même. Une traversée de l'illusion par l'illusion. Ce qui reste au fond du tamis, une fois toute la boue enlevée ce n'est pas de l'or. On ne peut rien monnayer avec ça. On le possède mais on ne possède rien à travers ça. C'est la difficulté, la faiblesse en quelque sorte qui appartient à la matière et pour laquelle une fois la colère, le désespoir passés, on ne peut qu'éprouver de la tendresse. C'est rejoindre le geste des fleurs qui s'ouvrent plus ou moins glorieusement après l'hiver. Et j'ai un faible pour les moins glorieuses évidemment. Cela rejoint mon admiration pour les dessins d'enfant et aussi mon indifférence pour les œuvres réalisées avec habileté. Tout aujourd'hui me semble résider dans la maladresse et la fragilité. Dans ces deux forces qui soutiennent toutes les illusions du monde.|couper{180}

Notule 25

import

22.notule 22

Dans cette période de vaccins et de cachets tomber sur une série comme En thérapie fait du bien. Je regarde de moins en moins la télévision car j'ai la sensation que l'on m'intube de la connerie liquide dans les neurones systématiquement. D'ailleurs en général il suffit que je la regarde 5 minutes pour sombrer dans les bras de Morphée. Bon je sais c'est devenu tout autant politiquement correct de ne pas aimer la télévision que de commander ses livres sur Amazon. Mais je ne prétends pas être ni meilleur ni pire que tout à chacun. Il m'arrive aussi d'avoir envie de gober, de me métamorphoser en poisson rouge. Et puis j'ai biberonné à la boite à conneries depuis l'enfance. D'ailleurs il me semble que le gout était meilleur avant, bien évidemment. Bref, j'avais déjà regardé la saison 1 et voici donc que je découvre sur le replay de la chaine Arte la saison 2. 35 épisodes d'environ 30 minutes, ça parait se digérer facilement. Et bien pas tant que ça. Car comme c'est une série "intelligente" elle peut déclencher des réflexions intempestives ( ce qui n'est pas conseillé à tout le monde je vous le concède). J'aime bien l'acteur principal Frédéric Perrot, alias docteur Phillipe Dayan, ce qui ne gâche rien. J'aime bien ses patients, interprétés par des pointures comme Jacques Weber, Carole Bouquet, Charlotte Gainsbourg, parmi les plus connues. On assiste à la vie de ce psychiatre, à ses séances, les hauts et les bas de la vie et de la thérapie. Rien de spectaculaire vraiment mais dit avec beaucoup de finesse. Quoique parfois un peu didactique à mon gout. Mais je crois que cet aspect didactique est nécessaire justement pour qui ne sait rien de la thérapie, ce qui est mon cas. A l'époque où les neurosciences semblent prendre le pas sur la psychologie, la psychanalyse, où le matérialisme se targue de tout vouloir résoudre par des formules, des équations, la logique et les pilules, je trouve rassurant qu'on puisse encore trouver des personnes qui puissent privilégier la parole, la discussion, la conversation comme outil de guérison. Personnellement si c'était à refaire, je pense que j'entrerais probablement en thérapie vers la quarantaine. Peut-être ainsi aurais-je emprunté un raccourcis plutôt que de me taper encore 22 ans de tâtonnements et de souffrances, de doutes, pour me sentir un peu mieux dans ma peau. Mais j'étais contre à l'époque. J'avais peur qu'en effectuant une thérapie je perde ma créativité. La belle affaire. En plus je pense que c'est faux aujourd'hui. Tout au contraire. Mais à l'époque non, j'étais contre, c'est comme ça. Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis on le sait. Pourquoi je vous parle de ça déjà ? Ah oui. Le protagoniste principal, Phillipe Dayan se rend chez un autre psychologue ( Charlotte Gainsbourg) dans le cadre d'une supervision de son travail. Il raconte l'enterrement de son père et sa position de départ est qu'il n'a rien ressenti de spécial, il n'a même pas pleuré. Il dit qu'il a coupé les ponts depuis des années avec ce père. Progressivement on comprend grâce au questionnement des deux personnages que les choses ne sont pas si simples qu'elles puissent paraitre. Qu'il y a beaucoup de colère derrière cette prétendue indifférence du fils envers le père. Et c'est encore plus intéressant que chez un quidam moyen puisque le fils en question est thérapeute. On comprend bien que tout le monde passe par une ignorance profonde des véritables relations qui se tissent entre les êtres. On comprend toutes ces histoires que l'on ne cesse de ressasser sans arrêt et qui nous maintiennent dans une fiction de l'autre comme de nous mêmes. Il se trouve que la psychologie, notamment la psychanalyse soit en grande partie "inventée" par des juifs, ce qui ne m'étonne pas, car l'étude du Talmud et de la Tora c'est déjà en soi de la psychologie de très haut niveau. Je veux dire une certaine manière de poser la question en général. Je veux dire en sachant que la question est toujours bien plus importante que n'importe quelle réponse. Bref à un moment donné le terme de Shéol est lâché par Charlotte Gainsbourg. C'est le lieu où vont tous les morts et en hébreu l'étymologie renvoie au mot tombe mais aussi au mot question. C'est un lieu de passage en fait. Il n'est pas définitif, une sorte de purgatoire chrétien sans doute. Bref le père est mort, le fils et le père sont passés à coté l'un de l'autre sans se rencontrer pensent t'ils chacun. Du moins pensé encore celui qui reste plus que celui qui n'est plus. Reste la question. La question de l'autre, à la fois terrible et merveilleuse. Je vous conseille vraiment cette série si vous ne la connaissez pas. du coup j'ai commencé un autre travail probablement influencé par cet épisode particulier où l'on évoque le shéol. Deux tableaux dont j'ai travaillé un peu les fonds. Je laisse ceux commencés avant hier en suspens pour le moment. Il y a parfois des priorités émotionnels comme des priorités pour tout. Réalisés tous les deux à l'acrylique pour le moment... à suivre. Nb. Si un tableau vous plaît dans l’état où je vous le montre durant le processus, dites le moi vite avant que je ne le transforme parfois du tout au tout… je ne garantis pas que je vous le mettrai de côté car en ce moment j’observe une frénésie des métamorphoses… mais ça ne coûte pas grand chose d’essayer ! Je dis ça je dis rien comme il se doit.|couper{180}

22.notule 22

import

20.notule 20

Je crois que c’est l’été 2013 que nous nous rendons au musée Pierre André Benoit à Ales.Probablement deuxième quinzaine d’août car les figues sont déjà mûres, il n’y a qu’à tendre le bras pour en cueillir lorsque nous petit déjeunons chez nos amis de Maruejols lez Gardon. Une exposition Francis Picabia et d’autres amis nous ont rejoint, ça y est ça me revient. Des psy que nous ne voyons plus désormais que nous habitons au diable vau vert. Comme l’amitié est drôle parfois, on s’entiche, on ne se quitte plus durant des mois, des années et puis soudain on se quitte justement sans qu’on ne trouve une raison valable vraiment pour cela. Alors on fait appel à la distance et aux adages. Loin des yeux loin du cœur. Je mise plus sur l’ennui ou la répétition pour ma part, sans oublier l’agacement pour être bien franc. Bref on se retrouve là devant les fresques d’Alechinski, puis quelques marches après sur le perron d’une demeure bourgeoise transformée en musée. Picabia m’a gonflé le boudin derechef. Dès « moi je »placardés partout. Je suis ceci je suis cela, et d’une méchanceté parfois difficile à saisir. Mais ce n’est rien à côté de la stupidité de cet ex ami s’il faut dire ainsi qui s’arrêtant devant des dessins dans lesquels se mélangent plusieurs silhouettes et visages, se permet un diagnostique à l’emporte pièce. J’ai du penser si fort quel con qu’il a fait un pas de côté. Je me retrouve seul devant tout cet étalage d’auto proclamation. Pourquoi donc cela m’agace t’il autant ? Mais parce qu’on n’est jamais content de voir son reflet dans les vitres certainement. En 2022, toute hargne retombée depuis envers Picabia et pratiquement le monde dans son entièreté, j’ai parfois la sensation d’un manque, d’une absence, de ce petit quelque chose qui rend plus présent le chant des cigales, la douceur des soirs d’été, et le bruit des glaçons dans le Ricard. Voici en passant la dernière mouture d’un travail commencée hier dont j’ai déjà parlé. C’est sans doute qu’il y a un lien mais je ne vois pas lequel pour l’instant. Techniques mixtes format 40x50cm|couper{180}

20.notule 20

import

19.notule 19

Le tableau de Marianne sur l’île de Pâques vient d’être vendu On passe à la suite toujours sur des toiles de récup recouvertes de gesso noir Avec un peu de jaune un peu de blanc et du mauve Et l’outil magic ! Le Posca doré La seconde toile a subit plusieurs incident La couche de gesso noir s’écaille donc super ça va donner plus de grain à moudre De plus l’outil magic est presque vide, super on va s’arranger De plus je ne sais pas du tout où je vais sur ces deux toiles comme d’hab, super même pas peur ! Bon ceux qui ont peur du surnaturel peuvent sortir je préviens 1 ère étape 2eme étape 1ere étape seconde toile2eme étape seconde toile|couper{180}

19.notule 19