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Notule 60
Photographie de Massimo Sormonta "Le joueur de flûte rue Saint Denis" Certaines nuits sont ainsi, de sources que je n'ai pas envie de voir couler pour rien, où qui coulent devant moi comme une fille ondule par vague en vague, sur tout des hanches. Même si je sais déjà d'avance.. c'est Pavlovien, la bave en moins. Et puis ça garde alerte malgré tout ce que j'en pense. Alerte et désespérément jeune, même au volant dans cette vieille bagnole cabossée de partout. les bagnoles et moi un poème. Et c'est comme ça depuis le début, on ne peut pas dire que j'ai évolué, que j'ai changé d'un iota non plus. et pourquoi donc le ferais-je ? Du moment que ça roule, que ça me mène à destination. C'est aussi vivre avec le risque omniprésent d'une panne possible, d'un pneu qui éclate, d'un moteur qui s'enflamme. Evidemment bien sur que c'est aussi fait pour ça. —Quand donc va tu prendre un peu de plomb dans la cervelle ? Cette révolte à chaque fois que j'entends cette phrase... plus je vieillis plus je me révolte de l'entendre et bien sur plus j'ai envie de faire bien pis, de passer à l'acte. Juste le plaisir finalement d'éprouver une envie, mais pas grand chose de plus, la fièvre est tombée.|couper{180}
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59.Notule 59
Créer l'ennui pour que le miracle advienne c'est tout à fait classique quand on y pense. Comme si le miracle était cette anomalie souhaitée depuis toujours que cherche désespérément le regard vide. Un regard qui se serait vidé de tout l'ordinaire de tout le sensationnel peu à peu justement pour mieux guetter cette anomalie. —Quelque chose de spécial est attendu au guichet de la prunelle, dit une voix dans l'hygiaphone, à la fête foraine, au supermarché ou à l'église je ne sais plus trop bien. Tout le monde regarde à coté, en bas, en l'air ainsi. Où est ce que ce cache ce putain de miracle ? A quel étage, à quel rayon, à quelle profondeur de champs ? Et puis tout de suite ou en même temps : combien ça coute ? ça fait passer le temps. Quand tu rêves et que tu es conscient d'être dans un rêve, il faut rester très vigilant quant à ces objets insolites sur lesquels parfois ton regard tombe. Quand le regard tombe sur l'insolite ouvre l'œil ! c'est tout à fait ça. Et poursuis-le , poursuis cet objet insolite coute que coute, sans te laisser happer par les plaintes, les jérémiades, les promesses, les espoirs, le dégout de tout ce déjà vu. Traverse l'ennui d'un rêve l'autre en suivant cet élément insolite sans penser à rien. Il te mènera aussi bien au monde d'en bas qu'au monde d'en haut suivant ton besoin. L'insolite te connait mille fois mieux que toi.|couper{180}
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Notule 58
Visage, peinture à l'huile sur Papier format 46x55 Patrick Blanchon 2022 S'il faut parler de dette je ne sais plus très bien qui est le créancier ni le débiteur. Il y a ce sentiment d'être en dette depuis toujours et qui s'associe de façon confuse avec le sens du devoir. Quelle tambouille ! Mais qui entretient cette confusion à seule fin de s'aveugler pour tenter d'y voir plus clair ? Et plus clair que quoi ? Comme si la clarté entrevue ne suffisait pas, ne suffisait jamais et que cet à peu près, cet un peu près, ce presque déjà beaucoup trop près, nous reléguait à l'appétit de la nuit pour que l'opération se réalise encore et encore, que le blanc de l'œil se révulse à la naissance d'une étoile. Le mouvement perpétuel qui s'établit ainsi : devoir rendre après avoir avalé. Des milliers de couleuvres sur l'asphalte tentent de traverser la petite départementale devant les roues de mon véhicule que je ne peux ni veux stopper. Il y aura forcément des dégâts, mais le gros de la troupe atteint le talus inexorablement. C'est à ce moment que l'on comprend qu'un événement n'est pas un singleton. Qu'une note est forcément reliée à toutes les autres, et qu'on ne peut être que le silence entre ces phénomènes. Donc, à quel moment vraiment peut-on parler de dette vraiment ? Et comment imaginer rembourser quand on ne sait plus qui emprunte et qui donne ? Cette liberté là existe depuis le début, elle se faufile à travers les jugements, les rejets, les exils, vaille que vaille. —C'est comme si tout t'est dû, me dit une voix de femme très tôt comme on rabâche une plainte —Il faut gagner sa vie et rembourser toutes ses dettes continue t'elle encore. — Rubis sur l'ongle tu entends, on dirait qu'elle se moque. Et je comprends qu'elle aussi répète quelque chose d'ancien porté par Borée à travers la plaine.|couper{180}
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Notule 57
Techniques mixtes sur papier. Accumuler, vider. Patrick Blanchon 2022. Il y a cette pensée d’une Amérique à découvrir encore, persistante. Sans doute pour contrer l’ennui que provoque l’illusion de l’âge et la cohorte triste des pseudo certitudes. Autrefois il y avait toujours un projet de voyage, un rêve que l’on gardait sous le coude ou le pied, de ce temps ou le coude et le pied possédaient une certaine distinction. On ne sait ce qui s’est passé ensuite. Comment tout a coup l’anomalie de l’instant suivant s’est produite. Le fantôme d’un espoir ancien vient parfois nous hanter. Et on peut tenter tous les exorcismes, rien à faire. Pour tenir dans l’ici il faut ce rêve d’ailleurs, si puéril puisse t’il nous apparaître au bout du compte, puisque c’est de la bouche même de notre vulnérabilité qu’il naît, que le roi règne enfin après toutes les abdications vécues. C’est qu’il faut vivre jusqu’à la lie. Souhaiter à bout de souffle la quintessence.|couper{180}
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Notule 56
Courte échelle , Patrick Blanchon 2022 L’aristocratie de l’enfance est toujours présente malgré toute la vilénie traversée. Peut-être pour se vérifier en tant que telle, en tant qu’élément imputrescible de l’être, apte à résister aux intempéries de l’existence. Et sur laquelle les assauts des doutes ne peuvent pas grand chose. Se créant même au besoin les humiliations comme autant d’obstacles que pour mieux s’éblouir de les surmonter. Se jetant dans la servitude comme dans une nuit, toujours certain d’y récupérer les étoiles. La cruauté comme une écorce à peler pour atteindre à la blancheur de l’aubier et en même temps jouer l’étonnement de la retrouver, intacte. Et puis à l’âge certain la certitude que le doute ne sert qu’à cette prise de conscience. Celle d’être roi, de toutes façons, en son propre royaume. Comprendre enfin qu’il en est de même pour tous et que la guerre, la tragédie comme toutes les bouffonneries, les grâces, ne servent que de monnaie d’échange pour offrir des frontières nettes à nos solitudes souveraines. Le génie , la folie ne sont pas le fruit d’un lancer de dès. C’est simplement la conséquence d’un oubli plus ou moins volontaire dans l’établissement d’un tracé, un choix commis par l’autre lié au renoncement d’accepter l’identique. Puis une urgence à vouloir renforcer un tel choix. Pour fabriquer la différence et le luxe en même temps. Puis la nuit s’effiloche et le matin revient. Et l’on garde gravé une toute petite lueur au fin fond des prunelles Et d’ailleurs on ouvre à nouveau les yeux pour s’aveugler encore.|couper{180}
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Notule 55
Vachement bien ce plancher qui chante. 16h28 dimanche, enfin quelqu’un entre à l’étage. Je m’étais assoupi et grâce au plancher j’ai pu me recomposer une tête à peu près digne de ce nom. “Je vois un bébé” dit l’homme Et un peu plus loin on dirait un violoniste … est-ce que c’est bien ça un violoniste ? — c’est vous qui voyez ! Un dimanche de permanence. J’avais oublié tout ça pendant dans mon assoupissement. De permanence. J’ai écouté leurs pas qui tentaient de réduire le plancher au silence, en vain bien sûr. La gêne d’une pesanteur ça se met sous cloche. Exposition maison de pays de M’ornant|couper{180}
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notule 54
Photo de cottonbro sur Pexels.com Cette proximité de cœur ou d'âme, et pourquoi pas de peau. De peau serait plus sûr. Cette sensation qui naît à la lecture d'un poème qui fait mouche. L'espace s'en trouve agrandi comme le large et on peut entendre très précisément ce que murmure le monde et qu'on n'entend jamais. Parce que l'on dit c'est la mer, c'est un oiseau, parce qu'on a besoin de s'appuyer sur des rembardes durant les croisières. Hourra ! pour celles et ceux qui laissent passer au travers ce murmure et qui se désagrègent tout entier pour nous le restituer, intact. Hourra... j'utilise ce mot pour exorciser quelque chose je crois. Je l'ai entendu dire récemment lors d'un défilé guerrier, et encore ailleurs après une chasse à courre, la mort d'un grand cerf. Mais ces hourra là salissent le vrai hourra. Il n'y en a qu'un qui convienne c'est celui qui vient aussitôt aux lèvres à la lecture du poème.|couper{180}
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Notule 52
L’expérience est une chose, l’expérience d’une experience c’est autre chose. On peut extraire des conjonctures de la première mais la seconde nous échappe. Elle est en tant que principe, elle n’est pas un objet pas plus que rien. Cette évidence nous n’en prenons conscience que dans un présent où quelque chose s’absente, une volonté personnelle de “tirer profit” qui s’évanouit. On ne peut rien en faire ni en dire qui ne nous apparaisse pas aussitôt erroné, voire stupide et en tous cas inutile. Peindre un tableau est une expérience qui produira le tableau, mais l’expérience de cette expérience nous reste étrangère, comme une évidence qui nous aveugle. Que le tableau soit réussit ou raté ne change rien à cet aveuglement. Et c’est peut-être lorsqu’on se dispense de ces deux mots, que l’on s’en délivre ou débarrasse qu’alors la sensation est pour nous la plus “vraie” Il peut exister un plaisir simple de ne rien voir du tout. Que cette volonté au dessus de notre volonté se laisse enfin percevoir de façon fugace. Et que cette nécessité de fugacité s’oppose notre volonté de durée elles seront l’une comme l’autre tout aussi nécessaires Il est nécessaire qu’une œuvre dure pour éprouver en même temps la fugacité, sans doute, de celle ou celui qui en est l’instrument. Et que ces deux nécessités ou volontés, en apparence contraires, dansent dans le moment présent est un mystère pour toujours.|couper{180}
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Notule 51
Entamer un jeûne suite à la perception d'un trop plein ou d'un trop vide ce qui revient à la même chose. Un pingouin peut tenir 100 jours. On démarre par le glucose, puis les lipides, il faut s'arrêter à temps pour ne pas taper de trop dans les protéines et l'usine se remet en route. La mémoire des cellules c'est quelque chose... 3 petits jours pour passer le cap de l'inconfort, puis ensuite s'installe une stratégie d'économie d'énergie. On ne se nourrit que de l'intérieur. On s'abstient de parler on esquive les conflits on se déplace sur coussins d'air. on zigzague entre la réalité et la rêverie dans un état second On ne jeûne pas pour maigrir évidemment. On jeûne parce qu'on éprouve cette nécessité impérieuse de l'inconnu encore une fois de plus. Et on fait un bras d'honneur à la gabegie organisée, celle de la bouffe, des gadgets qui ne servent à rien, des bavardages et des querelles inutiles. On peint, on écrit un minimum comme de temps à autre on boit un verre d'eau en appréciant la gorgée.|couper{180}
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Notule 50
Toile inachevée Les premiers mois de la vie comptent plus que toute la vie. C'est dans cet intervalle que la plupart de nos perceptions, sensations, désirs et peurs se codifient comme des programmes dont nous ne cesseront d'explorer les variations tout au long de notre vie. Il est très difficile de prendre de la distance avec ce programme, d'en étudier les occurrences, les répétitions, les boucles sans en être sorti. Et si l'on parvient à s'en sortir on se trouvera encore plus démuni qu'avant bien souvent car la liberté de choisir soudain sa propre vie est encore une épreuve à dépasser. Combien de tout ce que l'on croyait cher, indispensable doit on laisser derrière soi pour s'extraire du programme ? Une multitude d'êtres, d'objets, de pensées, d'idées... Pour parvenir à encore plus de solitude se dira t'on parfois non sans un certain dépit. Ou bien pour rejoindre les autres plus intimement se dira t'on aussi. Car être vraiment seul est encore un fantasme, une peur, une chimère. Tout est connecté mais lorsque la conscience en prend conscience l'utilité de le déclarer tombe comme un fruit mur de l'arbre. Que ce Je soit un dieu ou un diable quelle importance quand on ne sait même plus désormais ce qu'est d'être tout simplement humain. Cette fille dont je me souviens était un trésor, et aussi le dragon assit sur ce trésor. Depuis sa plus tendre enfance elle avait été aimée, choyée, probablement comme une princesse et évidemment on la destinait à épouser un prince moderne, médecin, chirurgien avocat, etc. Il a fallu qu'elle jette son dévolu sur le miteux que j'étais à 18 ans. Un farfelu total, désespéré d'avoir sans cesse à prouver que j'existe. Vivre sans avoir besoin de preuve c'est quelque chose et ça se voit, ça se sent. Lorsqu'on s'est séparés elle m'a vaguement parlé d'aller je ne sais où pour " faire de l'humanitaire" une fois sa médecine achevée. C'est là que j'ai compris que même les dragons assis sur des trésors peuvent suffoquer et se culpabiliser d'être ce qu'ils sont. Et dans mon for intérieur je me souviens aussi d'avoir espéré qu'elle renonce à ces conneries, qu'elle assume à la fois le dragon et l'or merde ! C'eut été la moindre des choses et je n'aurais pas eut par la suite à m'endurcir autant après une telle insulte à mon intelligence. Je lui en ai énormément voulu, en tâche de fond et durant des années. Cela a occasionné des ravages car au moindre dragon je me transformais en Saint-Georges et je me barrais avec la caisse. Mais heureusement tout finit par m'ennuyer et l'ennui se transforme ensuite comme le plomb en or, la rage brute en bienveillance, cet antichambre de la grâce. Puis quand la grâce s'amène je la vois clairement et j'y renonce On ne m'y reprendra plus c'est ce que je me dis à chaque fois. Et bien sur je recommence, je recommence comme un tableau en balançant des couleurs en pagaille sur la surface blanche.|couper{180}
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Notule 49
Travail d'élève sur l'utilisation du blanc en peinture La valeur est un mot important en peinture. Plus importante que la couleur elle-même c'est elle qui crée l'illusion d'une profondeur, de par les différents types de contrastes que l'on distribuera dans les plans du tableau. Lorsque j'évoque cette notion de valeur à mes élèves je leur conseille de ne pas en prendre plus de 3 ou 4 en incluant les basses ombres et les hautes lumières. S'il y en a trop la confusion s'installe rapidement, un peu comme dans la vie. Ce que nous nommons des valeurs dans la vraie vie, c'est ce qui nous importe, ce qui nous guide et nous limite accessoirement. Avec le temps il est possible que le champs de ces valeurs se réduisent au même titre que se restreint le champs du superflu, de l'inutile. Que l'on finisse par comprendre que seul l'utile est véritablement nécessaire, essentiel. C'est sans doute un des signes les plus flagrants que l'âge est là. On a de moins en moins envie de complication, ni de perdre son temps comme de gâcher sa vie comme on gâche du ciment, d'ailleurs l'envie de réaliser des travaux, d'entretenir un mur, un plafond, de refaire une façade se soupèse autrement. L'idée que la fin est proche fait mousser l'à quoi bon qui finit par devenir comme l'écume sale d'une vie somme toute assez égoïste. On pourrait alors faire le point comme un marin déboussolé. Qu'est-ce qui compte vraiment ? Que devrais-je retenir de cette expérience de vivre ? Que laisserai-je derrière moi ? Que me reste t'il de ce qu'autrefois j'appelais mes valeurs ? Et surtout comment est-ce que je veux vivre ces quelques heures jours, mois ou années qu'il me reste désormais que j'ai enfin trouvé ce qui m'est essentiel ? Et cet essentiel est t'il le même à chaque âge de notre vie ? Peut-être ne faut il pas confondre le but et la valeur. A mon humble avis chaque but que nous nous fixons n'a de véritable raison d'être que pour mieux appréhender les valeurs qui nous fondent et établissent ainsi notre profondeur. Et, cela sera bien sur unique, différent pour chacun. Ainsi pour explorer la valeur liberté qui m'a toujours été si chère je n'ai pas cessé de me mettre dans des positions d'esclavage. Il en est de même je crois de mon élan vers l'agitation pour étudier cette autre valeur importante qu'est la sérénité. J'ai étudié la vie comme la peinture de la même façon : par les contrastes. C'est à dire tout simplement en cherchant à percevoir la différence entre deux valeurs. Comme si la seule vérité personnelle ( autre valeur importante) que je pouvais accepter raisonnablement comme follement d'ailleurs, se situait toujours à la jonction, à la frontière des opposés. J'ai expérimenté la liberté ainsi que je l'ai comprise à différents âges de mon existence. Je sais que je m'y ennuie tout autant que si je me retrouvais enfermé dans un cachot. J'ai expérimenté l'enfermement et j'y ai découvert une forme de liberté inédite qui a aiguisé ma curiosité. Puis j'ai perdu de cette curiosité qui n'était poussée que par la volonté d'acquérir du savoir ou du pouvoir pour découvrir la compassion en voyant à quel point tout le monde se débat plus ou moins avec ces histoires de buts et de valeurs. J'ai décidé d'être sans but et sans valeur et je suis devenu soudain plus discipliné et moral que jamais en découvrant le quotidien et la régularité. Ainsi j'ai effectué mon travail de peintre jusqu'au bout je m'en rends compte à présent. Cela ne donne pas un résultat dont je puisse être fier outre mesure. La fierté d'ailleurs ne semble pas ou ne semble plus être une valeur nécessaire non plus pas plus que l'excès de mésestime de soi qui est son reflet inversé. Au demeurant remontent mes souvenirs de petit garçon qui s'interrogeait sur la vie, les questions essentielles : Qui suis-je ? d'où est ce que je viens et ou est ce que je vais ? J'ai tenté de trouver maintes fois des réponses à ces questions et il faut bien aujourd'hui accepter le fait qu'aucune de celles ci n'est réellement satisfaisante. Et je perds peu à peu ce besoin de vouloir répondre à mes vieilles questions. Je n'ai pas de honte, je n'en rougis pas, pas plus que je ne suis fier. Il n'y a pas là de défaite ni plus que de victoire. Ce que j'ai appris je l'ai appris avec chacun de mes organes différemment que ce soit la cervelle, le cœur, le colon, les reins, le foie, les couilles, et bien sur le pénis sans oublier le trou du cul. Chacun de ces organes possède une science particulière de la vie. J'aurais aimé pouvoir en rendre compte au travers de mes peintures et de mes textes. Mais même cela me semble inutile aujourd'hui. J'aurais poussé l'absurdité à l'extrême de ce que je pouvais la supporter, et surement bien au delà de ce que les proches qui m'ont côtoyé l'acceptèrent ou l'acceptent encore. Evidemment j'ai étudié aussi le proche et le lointain par la même occasion ainsi. Au bout de ce périple, j'ai vraiment parfois la sensation très nette de parvenir à un bout, mais peut-être n'est-ce encore qu'une peur ou un désir, au bout de ce périple donc, je m'aperçois qu'il n'y a pas de réelle différence entre deux valeurs que celle que l'on choisit de leur attribuer. Dans l'absolu et sans ce choix aucune différence ne saurait les distinguer l'une de l'autre. Il n'y a qu'une immanence face à l'immanence, une immanence face à elle-même et ce n'est restituable ni par la peinture ni par l'écriture évidemment. C'est à la fois un secret et un silence que l'on emporte avec Soi pour rejoindre les feuilles dans le vent et les oiseaux du ciel.|couper{180}
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Notule 48
On peut aimer l’amour comme la poésie pour une idée que l’on s’en fait. On peut tourner en rond ainsi, excentrique autour de son propre axe taré. Mais même ce cycle là possède une fin comme un renouveau. Inutile de vouloir s’échapper par volonté de la précession des équinoxes. La bonne heure arrive lorsque la pendule s’évanouit.|couper{180}