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Notule 8
Peinture blanche sur fond noir 40x50cm Frotter du blanc sur du noir, créer des formes plus ou moins distinctes ainsi que des valeurs, un contraste, voir déjà une profondeur. J’explore ainsi un commencement sans avoir d’idée. Je ne pense pas au résultat. Agir, laisser aller les choses comme elles veulent se retirer sans s’attacher à une pensée à un jugement. Arrêter sitôt la première idée séduisante qui s’impose. Passer à un autre tableau en laissant celui-ci suffisamment silencieux quelque part dans l’atelier, l’oublier quelques jours. C’est un travail à la fois très rapide et très lent.|couper{180}
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Notule 7
La chute d’Icare, Rubens Dans l’étude des rythmes suivant lesquels un homme parvient à la réussite puis à l’échec il y beaucoup à apprendre de la notion d’arrogance. L’arrogance c’est lorsqu’on s’approprie un miracle, lorsqu’on dit c’est moi ! C’est humain bien sûr. C’est le pivot le plus évident que l’on pourra trouver qui produit le basculement de la réussite vers l’échec. Une forme de satiété accompagnée de paresse et d’un je ne sais quoi de fatuité. Un sabotage du merveilleux. Dans quel but ? L’avidité et l’éternelle insatisfaction encore une fois, moteurs de notre chute vertigineuse dans la matière.|couper{180}
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6.Notule 6
Le feng shui c’est pas bête Ce blog attire plus de monde désormais. Peut-être qu’un peu d’ordre ne fera pas de mal pour ce retrouver dans ce pêle-mêle… J’avais déjà tenté de classer par catégories tous les textes… mai vous l’avez compris la boîte n’est pas ma tasse de thé. Du reste je suis plutôt café. Mais bon que je vous perde, vous égare, ne me désole pas autant que le risque de m’égarer moi-même. Charité bien ordonnée commence par soi-même n’est-ce pas… Donc améliorer l’organisation de ce blog semble utile. C’est un fait. Je découvre non pas par hasard mais en toute synchronicité que je peux créer des pages regroupant des liens pointant sur les textes ce matin. Je commence donc. Vous trouverez un embryon dans la catégorie “récits de fiction” la page s’intitule Révélations, roman en cours de rédaction. Je n’ai pas trouvé pour le moment la façon d’ouvrir une possibilité de commentaire aux lecteurs sur cette page.. peut-être n’est-ce pas possible, mais vous pouvez m’adresser vos ressentis vos critiques, vis traits d’humour comme d’habitude sous chaque texte que proposeront ces liens. Dernière petite chose soyez indulgents avec les fautes aussi bien de grammaire que d’orthographe, je ne relis que très peu pour ne pas perdre l’énergie qui m’entraîne à écrire ce récit. Disons le pour de bon, c’est un brouillon et puis voilà. Mais c’est aussi intéressant je crois de partager avec vous qui pour la plupart écrivez la genèse d’un livre. Enfin je l’espère. Et sinon ce n’est pas bien grave non plus puisque l’essentiel est que ça m’amuse. Je remercie Louise à laquelle j’emprunte l’astuce de numéroter les textes. Je remercie d’ailleurs toutes celles et ceux qui se sont abonnés à ce blog et qui interagissent régulièrement sur celui-ci. Cela commence à former une petite communauté fort sympathique.|couper{180}
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5.Notule 5
En peinture qu’est ce que c’est que le talent ? C’est du temps M’a dit un jour un professeur Mais problème le temps n’existe pas Il n’y a qu’un instant présent Oui et non en fait C’est comme toi qui lit mes bêtises Tu crois que nous sommes différents Et nous le sommes heureusement Mais en même temps ce qui fait notre essentiel Ce qui nous relie N’est pas différent. C’est la conscience. Si nous n’étions pas dans cette illusion du temps, de la séparation, nous ne pourrions jamais rien échanger. Dans la vie qu’est ce que le talent ? C’est s’éveiller au paradoxe C’est comprendre que la vie est une onde Et que nous devons faire attention aux sommets comme aux gouffres. On peut les explorer bien sûr Mais le meilleur emplacement est au milieu Et tenter de rester sur ce chemin Persévérer C’est aussi ça le talent Donc le talent c’est avant tout une prise de Conscience Du chemin puis de la régularité à marcher du même pas De la persévérance Dans tout ce qui nous intéresse vraiment Du fond du cœur À chaque instant On le fait tous Même si on n’en a pas du tout conscience Donc tout est ok n’est-ce pas ?|couper{180}
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4.Notule 4
Quel cinéma, quel cirque ! Déjà depuis une semaine cette promotion sur le débat en tête de gondole, un peu partout, comme des clous de girofles dans des oignons. Trop c'est trop. Pour faire un bon pot au feu il n'en suffit que d'un seul. J'en ai gardé un dans mon portefeuille des années qu'un ami m'avait donné. Un magnifique clou encore tout à fait valable pour se crucifier tout seul. Et puis un jour de débine, j'ai craqué, j'ai fait bouillir de l'eau j'ai épluché des légumes imaginaires, j'ai fait bouillir de la viande rêvée, parmi les meilleurs morceaux, puis j'ai jeté l'oignon invisible planté de son clou authentique dans la marmite. Et bien ce fut un succulent repas pour tout vous dire. Pas aussi émotionnant qu'un soir de Noël à bouffer des patates imaginaires devant Chantal Goya transformée par moi-même en l'occasion en fée Viviane, non tout de même pas. J'ai pleuré deux fois plus fort malgré tout poussé par l'extrême nécessité de célébrer ce moment . Puis malin comme pas deux, j'ai recueillis les larmes dans un petit flacon. ça pourra servir l'année prochaine à la même heure au même moment si je me retrouvais par infortune soudain les yeux secs. Ou dans 5 ans Ou peut-être pas On ne sait jamais.|couper{180}
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Remontée de bretelles.
Volcan Olympus Mons sur Mars. Quelques minutes plus tard le vaisseau parvient en orbite de Mars. Puis il effectue sa descente jusqu'à amarssir en contrebas d'un immense volcan dont la hauteur est vertigineuse. Il doit à vue de nez mesurer au moins trois fois la taille du mont Everest pour donner une idée de ma stupéfaction à ce moment là. Jim me dit que c'est l'Olympus Mons le plus haut volcan de tout le système solaire. Puis il se sent obligé de me faire un cours sur les cocottes minutes. — Ici sur Mars il n'y a pas de tectonique des plaques comme sur Terre. La croute martienne étant beaucoup trop épaisse. C'est pour ça qu'il existe ce point chaud sous le renflement de Tharsis, là où nous sommes. Ce que tu vois est le volcan principal qui s'élève jusqu'à 21000 mètres , il y en a quelques autres tout autour Pavonis, Arsia et Ascraeus Mons, qui eux ne culminent qu'entre 15 000 et 17 000 mètres au-dessus du niveau de référence martien. Nous sommes à l'emplacement qui sert de soupape d'évacuation à la chaleur et la pression de celle -ci sur la planète. Toute la pression s''est accumulée à ce point précis où nous sommes. Mais ne t'inquiètes pas, l'activité volcanique ici est au ralenti, ce vieux volcan est en fin de course. La prochaine éruption n'aura probablement lieu que dans quelques millions d'années. Rien ne m'étonne plus. Jim a l'air d'en connaitre un sacré rayon, mais je n'ai pas envie de m'interroger sur le pourquoi et le comment. Fasciné par le spectacle majestueux qui s'étend devant nous, je ne pipe pas un mot. Ainsi encore une fois, même dans les situations les plus loufoques, les plus effrayantes, les plus dangereuses je constate que la beauté l'emporte une fois de plus. Je ne peux me départir en toute situation de mon rôle de scribe, de photographe ou de peintre. Tout à coup une immense trappe s'ouvre à flanc de montagne face à nous et le vaisseau s'éleve à nouveau pour rejoindre lentement le trou géant. Il s'engage dans une galerie immense dont les parois sont sculptées de motifs magnifiques quoique un peu inquiétants. De toute évidence la race qui a crée cette galerie, et ces œuvres d'art immenses ne n'appartient pas à notre monde. Le tout est disproportionné comme s'il s' agissait de constructions relevant d'un imaginaire de géants. Puis le vaisseau débouche au dessus d'un vaste océan, je me pince pour être certain d'être éveillé. C'est véritablement époustouflant, et je suis pris d'une vive émotion, comme si soudain les lieux me semblaient familiers dans une sensation étrange de "déjà vu". Mais à la vérité je ne sais plus où nous sommes, c'est comme si le vaisseau venait de réalisé un saut quantique. Le décor a totalement changé. Je vois d'immenses oiseaux blanc un peu semblables à des goélands voler dans un ciel bleu. De plus deux soleils jumeaux illuminent le décor comment est-ce possible ? — tu parais si étonné me dit Jim , pourtant tu devais te souvenir désormais que l'on t'a ôté ton implant, cela ne te rappelle t'il rien vraiment ? Mais je n'ai pas le temps de répondre car nous survolons une ile désormais et sur celle-ci j'aperçois de nouvelles constructions éblouissantes à couper le souffle. — Nous arrivons dit un des hommes en uniforme qui s'exprime curieusement avec un accent québécois. Le vaisseau ralentit à nouveau puis il surplombe une immense ville dont l'architecture est semblable à celle que l'on rencontre chez les mayas sur Terre. Mais dont l'élégance n'a jamais été égalée. j'ai l'impression que les blocs sont de verre et de métal, peut-être est-ce de l'or, ce qui donne à l'ensemble une munificence extraordinaire. Cependant il n'y a personne dans les grandes artères que nous survolons. On dirait une ville morte, une ville désertée par ses habitants. Enfin le vaisseau se pose sur une immense terrasse de ce que j'imagine être un bâtiment administratif, une sorte de palais des congrès fantastique. On nous fait descendre et je note que nous n'avons pas besoin de mettre de combinaison, de casque, car l'air est respirable. Il flotte dans l'air une odeur agréable que je reconnais immédiatement comme proche du chèvrefeuille et du jasmin mêlées. Et en effet tout autour de nous s'étendent de magnifiques jardins dont les plantes me semblent familières. Enfin une partie de l'équipage m'accompagne jusqu'à un portail gigantesque de forme circulaire sur la façade avant de ce que je considère être un temple géant. Là l'homme en uniforme sombre à l'accent québécois semble composer un code sur une console en appuyant sur des touches spécifiques qui ont la forme de symbole exactement comme dans la série Stargate. Je ne suis pas étonné de voir alors l'un des éléments circulaire du portail tourner sur lui-même et l'apparition d'un élément semblable à de l'eau très bleue exploser puis revenir au calme de la surface toute entière. On me conduit encore sur une sorte de passerelle pour que je traverse l'élément bleuté. A cette instant je n'éprouve pas de crainte comme si j'avais déjà fait ce genre de chose. Je ressens des picotement léger sur mon corps puis une accélération emporte mon corps tout entier à la vitesse de l'éclair au travers d'un couloir dont les parois sont constituées d'une lumière bleutée. Je ne sais combien de temps prend ce voyage, quelques minutes ou quelques secondes à peine puis la vitesse semble baisser et nous traversons un autre diaphragme. Nous sommes dans l'immense salle que je reconnais immédiatement et ma gorge se sert. Car à notre arrivée je constate une double rangée de dracos encadrant un passage que nous empruntons pour rejoindre au loin le trône et sa cour. La reine reptilienne est là entourée de son conseil. Cela ne semble inquiéter personne d'autre que moi. — tout va bien se passer me dit Jim à l'oreille. Elle est un peu soupe au lait car il est grand temps que l'on te remonte les bretelles une bonne fois, avoue que j'ai essayé de le faire déjà plusieurs fois et que ça n'a pas donné grand chose. — A genoux devant ta reine m'ordonne la reine. Et je vois que tous mes compagnons sont déjà à genoux je suis le seul qui reste encore debout. — Je ne suis pas votre esclave, allez vous faire voir je réplique. Ce qui n'arrange évidemment pas mon cas car aussitôt deux dracos se détachent du rang et m'obligent par la force à m'agenouiller. J'essaie de me débattre mais leur force physique est implacable. — Bien, reprend la reine, je vois que tu ne changeras pas, tu es toujours aussi têtu et impulsif. Toujours ce fantasme d'indépendance et de liberté. Sa voix s'est un peu adoucie. On dirait même qu'elle prend ce qu'elle dit pour de l'humour. — Je t'ai fait venir car il faut que nous mettions les choses au point une bonne fois pour toutes. tu ne peux pas continuer à faire et dire n'importe quoi comme ça te chante. Il en va de la survie de la mission. Alors écoute bien ce que j'ai à dire et imprime tout ça dans ta cervelle de moineau terrestre si tu le peux. Et puis qu'on lui enlève son déguisement ridicule tout de suite, cela m'insupporte. L'un des personnages que j'imagine être une sorte de conseiller de la reine, prend à sa ceinture un objet cylindrique, une sorte de petit pipeau en métal qu'il porte à sa gueule. Surgit tout à coup une musique magnifique, sous la forme d'une série de notes lancinantes. J'ai l'impression que celles-ci pénètrent dans mes oreilles concrètement si je peux dire. Tout à coup je sens la métamorphose qui s'opère sur mon corps. Le sol s'éloigne je grandis démesurément et avec une rapidité incroyable. Je comprends tout à coup que je suis devenu un Draco moi aussi. Je me sens totalement perdu à nouveau. Que se passe t'il ? — Tu ne fais pas partie de l'ennemi si c'est cela qui t'effraies. Il est grand temps que nous t'apprenions la vérité, ou du moins que nous t'aidions à t'en souvenir. Cependant ton caractère dissolu risque à tout moment de faire capoter la mission toute entière il faut d'abord que nous décidions d'une sanction qui te mette un peu plus de plomb dans la cervelle. Cette sanction je l'ai décidée sera de retraverser le voile de l'oubli en sens inverse. tu vas te souvenir de tout désormais et dans le moindre détail. Alors peut-être tu cesseras de faire le clown et de t'amuser continuellement à manipuler la réalité et les rêves pour impressionner le lecteur de ton soi disant roman. —Ainsi ai-je dit, ainsi soit-il murmura la reine et durant un faible instant j'eus la désagréable sensation d'être redevenu un petit garçon grondé par sa maman. D'ailleurs l'apparence de la reine l'espace d'un centième de seconde n'avait-elle pas changé ? Son visage, ses yeux gris-bleu reconnaissables entre tous n'était-il pas celui de ma mère terrestre ? Puis la reine fit un nouveau signe à son conseiller. L'air de pipeau reprit et s'enfonça plus profondément dans mes oreilles jusqu'à atteindre ma cervelle puis à s'enfoncer dans mes poumons , rejoindre mon cœur et mes viscères. Peu à peu la souffrance la tristesse la mélancolie s'installèrent progressivement en moi, des milliers de souvenirs s'ouvraient comme autant de fleurs à la corolle sombre dans un jardin obscur et effroyable.|couper{180}
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3.Notule 3
En occident nous faisons les malins concernant la notion de vide et de plein que nous empruntons à l’Asie, à l’Orient. En peinture notamment. On glose. On interprète. Surtout sur la forme sans vraiment s’attarder sur le fond. Cette notion de vide et de plein n’est pas évidente à saisir pour des personnes qui ont besoin d’amasser quantités d’objets, de concepts, pour se sentir en sécurité. Créer le vide c’est travailler sur sa peur. Une fois cette notion acquise il n’y a plus de séparation. On peut même remplir totalement l’espace d’un tableau et provoquer exactement la même émotion qu’une peinture chinoise. On peut y percevoir la même légèreté, la même liberté. Ici j’aimerais mettre en relation la peinture de madubhani et l’art brut Je décèle dans ces œuvres un lien de parenté. Par quoi ces peintres sont ils animés ? Est-ce la peur ? La volonté de perpétrer au point prêt une tradition ? Une forme inédite de folie ? Qu’importe au final C’est le même mystère que l’on peut percevoir et ce mystère nous touche, me touche. Aller jusqu’au bout d’une possibilité de remplissage de l’espace et voir soudain le plein s’inverser en vide…|couper{180}
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Le cri bleu dans la nuit
Bon je l’ai peint ce matin. Mais cela fait référence à un souvenir nocturne. Enfant j’entendais une folle qui hurlait la nuit depuis son balcon sur l’immeuble en face. Acrylique et collages sur panneau de bois 20x20cm|couper{180}
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convocation d’urgence.
J'ai à peine terminé d'écrire le texte précédent que j'entends un bruit au rez de chaussée. Quelqu'un essaie de rentrer dans la maison. Je passe un pantalon et descend les escaliers pour me diriger vers l'entrée. Je vois la poignée agitée frénétiquement par quelqu'un ou quelque chose à l'extérieur. Je tourne la clef tout doucement dans la serrure prêt à faire face. Une sacrée montée d'adrénaline que je n'ai pas eu depuis un paquet de temps. Je me sens invincible prêt à assommer un Troll s'il le faut. — C'est Jim idiot, pas la peine d'exploser tes vêtements en te transformant en Hulk mon gars. Désolé pour le dérangement en pleine nuit, mais là tu as dépassé les bornes, tu as fichu le bordel, tu es convoqué d'urgence. Et j'ai à peine le temps de réaliser tout ça qu'une lumière éblouissante irradie la rue . Jim me tire dehors sans ménagement et je me sens attiré vers le haut, je m'envole carrément. Puis je perds connaissance. Lorsque je reprends connaissance je découvre une vaste salle sphérique au milieu de laquelle des silhouettes que je distingue encore mal s'affairent autour de ce que j'imagine être à première vue un corps allongé sur une table d'opération. Mon regard dérive, attiré par les parois de la salle qui sont bleutées et transparentes. Au travers de celles-ci il fait sombre et j'aperçois de minuscules points de lumière qui scintillent faiblement. A un moment surgit soudain une énorme boule au delà des parois et je mets un instant à comprendre qu'il s'agit de la lune. Je la vois s'éloigner à grand vitesse jusqu'à ce que prenne conscience simultanément de deux choses. Je suis dans un vaisseau spatial, et le corps allongé sur la table c'est le mien. Mais je ne suis pas dans mon corps, par un phénomène que je ne m'explique pas, j'ai réussi à m'évader de celui-ci et je me tiens là à distance en train d' observer toute la scène. Je n'éprouve pas de peur vraiment, juste de la curiosité au début. Mais lorsque je vois tout à coup que l'on m'enfonce dans les narines un objet métallique je me révolte. Je ne peux retenir mon exclamation — Mais qu'est ce que vous êtes en train de me faire, arrêtez ! Mais c'est comme dans un rêve où l'on tente de courir et ou on s'aperçoit avec stupeur qu'on fait du surplace. Personne ne semble entendre. Je vois l'objet qui ressemble à une espèce d'aiguille ressortir de mes narines avec au bout un tout petit morceau de métal. Je me concentre pour zoomer sur celui-ci et je parviens à obtenir une vision claire tout à coup comme si je m'étais transformé en microscope. C'est un tout petit bout de métal sur lequel j'aperçois des caractères, comme une inscription mais je n'arrive pas à déchiffrer ceux-ci. A peine ai-je terminer mon examen que je me sens tout à coup aspiré par mon corps. Je me retrouve désormais dans ce corps. J'entrouvre les paupières et j'aperçois nettement les êtres qui m'entourent. Ils sont vêtus d'un uniforme sombre avec un sigle clair sur le coté gauche de la poitrine. — Tout va bien me dit une voix d'homme en français avec un léger accent. — Il s'est réveillé, il ne faut plus tarder nous avons déjà un bon quart d'heure de retard dit une autre voix qui soudain m'est familière. Des yeux je cherche son propriétaire et j'aperçois Salvador, moustaches au beau fixe. Puis son image si je peux dire s'évanouit pour laisser la place à un personnage étrange, un être avec une tête plus grosse que le corps qui parait malingre. Je ne peux détacher mon regard du sien, un regard d'un noir profond et légèrement humide. — La reine désire te parler en toute urgence me dit-il. Mais ses lèvres ne bougent pas. D'ailleurs il possède une bouche sans lèvre. Il échange avec moi par télépathie. Au moment où je finis de traiter l'information je sens une secousse qui provient je l'imagine du vaisseau tout entier. Il s'est mis à accélérer et il m'emporte à une vitesse supraluminique vers l'inconnu.|couper{180}
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Notule 2
Mes cours s’arrêtent demain. Les vacances.. raison de plus pour mettre les bouchées doubles. En plein travail à l’atelier Mon programme est de revenir sous chaque soleil dessiner et peindre ce qui peut remonter dans mon souvenir. Le premier soleil, l’âge d’or, hyperborée il y a de ça quelques centaines de milliers d’années. Une paille à côté des 4 milliards d’années d’existence de la Terre soi disant. Une petite esquisse, puis un encrage au feutre et la recherche des couleurs …|couper{180}
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Un peu plus loin dans la matière.
Jim et moi avons traversé les quatre soleils précédents pour nous retrouver dans cette époque ci , celle du cinquième soleil. Il possède une bien meilleure mémoire que moi et, assez rapidement, bien que nous soyons d’une égalité d’âme parfaite à l’origine, il s’impose comme instructeur afin d’accélérer ma prise de conscience. Cependant je ne suis pas vraiment du genre à accepter facilement un maître ou un guru quel qu'il soit. À l’âge de quarante ans je suis prisonnier de mon propre désir d’explorer la matière, notamment par l'intermédiaire des relations physiques. Je me souviens comme elles prennent une grande place dans le périmètre de mes préoccupations du moment. Un jour où j'arrivais au travail après une nuit agitée, Jim me fit une réflexion qui me vexa. — Tant que tu seras dominé par le reptile entre tes jambes tu n’arriveras pas à te souvenir. Quelque chose dans ce goût là. Je haussais les épaules, et nous nous enfonçâmes dans la journée de travail sans pratiquement plus échanger un mot sauf pour les raisons du métier. Il n’y avait d’ailleurs pas que les femmes qui nourrissaient l’appétit du reptile. L’absorption d’alcool me crevait également. Mais j’avais une vigueur t’elle encore à l’époque que je ne comptais pas mes dépenses d’énergie dans aucun domaine. J'étais l'homme de tous les excès. —tu es un guerrier qui se bat contre des fantômes me dit ce soir là Jim le jour où tu te battras contre des choses réelles, la source même de toutes tes fantasmagories, alors tu auras fait un grand pas vers ta mémoire. Je haussais les épaules de nouveau en lui répondant que c’était ma vie et que tout ça ne regardait que moi. Je n’avais pas de leçon à recevoir de lui, puisqu’il ne cessait de dire que nous étions égaux à la base en tous points. Peut-être que ma quête en cette vie différait t'elle de la sienne. Et aussi, désormais que j'écris ces lignes , est-il plus juste de dire que nos chemins sont différents pour atteindre chacun à un but spécifique que nous nous sommes fixés Hyperborée -100 000 ans Jim et moi sommes installés au haut d' une colline. Un paysage verdoyant dont chaque élément semble produire sa propre lumière, d'une intensité douce et radieuse. Nous sommes à la fois male et femelle chacun de nous, et désirons expérimenter quelque chose, mais nous nous traversons si je peux dire sans jamais vraiment parvenir à nous toucher réellement. Nous n'y prêtons pas une attention soutenue, nous en avons fait une sorte de jeu si je peux dire. En fait nous sommes de purs esprits. Tout autour de nous n'est qu'esprit. Sommes nous vivants, sommes nous morts ? nous ignorons tout de ces concepts. Pour obtenir le nécessaire il nous suffit d'imaginer la plénitude en continue, ainsi se règle la satiété comme la faim, la soif, le désir. Nous pouvons nous rendre d'un point à l'autre de la planète juste avec le désir de nous y rendre. Nous pouvons également nous rendre sur de nombreuses autres mondes. La notion de bien et de mal n'existe pas sur la Terre appelons là ainsi car pour l'instant son nom hyperboréen ne me revient pas. Nous passons notre temps à étudier l'Energie, à la manier par l'esprit. Ce n'est pas difficile, cela se fait naturellement. Déjà à l'époque que j'évoque nous avons perdu un peu de cette connaissance qui nous était instinctive en arrivant au monde. Nous ne naissons pas comme les hommes et les femmes d' aujourd'hui. Chaque naissance consiste à briser la coquille d'énergie qui entoure notre âme, notre esprit. Pour ce faire il me semble que c'est la simple curiosité de vivre de nouvelles expériences qui nous pousse. Sur Hyperborée tout le monde est hermaphrodite tout le monde peut s'enfouir dans la terre et pondre un œuf. Rien à voir avec les œufs de poule, on ne peut pas faire d'omelette avec. C'est un œuf énergétique. Au lieu d'une coquille de calcaire ces œufs là s'entourent d'une pellicule d'énergie assez simple à traverser. Nous voyageons dans les étoiles à la rencontre d'autres peuples. Mais ces peuples sont souvent beaucoup plus évolués que nous le sommes. Ils possèdent d'étranges machines permettant d'utiliser le prana, l'Energie primordiale. Grace à ces machines ils peuvent créer des satellites plus gros encore que notre Lune afin d'influer sur l'évolutions de milliers de planètes, créer des atmosphères propices à la vie sous toutes ces formes. Nous en avons même rencontré qui était capables de créer des soleils, des constellations, et même des galaxies. Ces derniers si j'ai bonne mémoire portent un nom dont la traduction la plus proche est Initiateurs. Ils sont encore plus puissants que tous les dieux jamais imaginés ici sur terre. De temps à autre il arrive aussi que nous découvrions des mondes étranges d'une densité beaucoup plus lourde que tout ce que nous n'avons jamais connu. Sur ces mondes males et femelles sont distincts c'est surtout cette particularité dont j'arrive à me souvenir. Comme si cette distinction appartenait à un désir que je tente déjà d'entretenir en secret à l'époque d'Hyperborée. La fascination pour la sexualité me préoccupe de plus en plus, je veux dire cette séparation que j'ai pu observer . Cette distinction visible qui s'établit ainsi entre male et femelle, me renvoie à une confusion, une étrange nostalgie alors que je me croyais ici même dans un monde parfait. D'ailleurs l'être que je nomme Jim me mets en garde exactement comme ce jour là sous le cinquième soleil. Il a perçu cette nostalgie au fond de moi. La nostalgie qui est un sentiment inconnu ici sur Hyperborée. — Tu ne devrais pas t'attarder sur cette vibration basse m'informe t'il en pensée, car ici sous le 1er soleil, nous n'avons pas de cordes vocales, nous communiquons essentiellement par télépathie. Encore que ce mot soit inexact, car il fait référence à la pensée alors que nous ne faisons guère qu'échanger des émotions, des sentiments. Le cœur est plus important que l'esprit si je peux dire les choses ainsi pour tenter d'être clair. Ce n'est encore qu'une légère ombre au tableau. Juste une émotion, peut-être pas même encore un sentiment, mais déjà mon désir est là dans son état primordial : Aller un peu plus loin dans la matière.|couper{180}
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1.Notule 1
Notule comme Nautilus le vaisseau submersible du Capitaine Némo, héros de l'enfance. La notule c'est une idée qui passe comme une anguille électrique et qui très vite disparait dans les abysses. Pourquoi pas note tout simplement ? A cause de canule aussi ( allez donc voir sur Google) Non mais notule c'est bien ça fait aussi penser à rotule à une articulation, à des assemblages cartilagineux qui eux mêmes évoquent Carthage, et quelques guerres Puniques Punique comme pugnace et toute la sainte clique des mots en nique. Belle panique ! Donc une nouvelle catégorie qui n'est toujours que le prolongement de quelque chose d'autre un raffinement comme on fabrique des scoubidous à partir de résidu de pétrole Le fameux pet de Troll. qui d'ailleurs vient à manquer depuis qu'on ne croit plus aux Trolls. Comment ça marche ? et bien je crois que je vais numéroter. Notule 1 Notule 2 et comme ça comme Opalka jusqu'à la fin ça me détend d'énumérer.|couper{180}