ligne éditoriale.
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Source Clemi
La ligne éditoriale définit l’identité d’un média et correspond à l’ensemble des choix rédactionnels effectués par les journalistes lors des conférences de rédaction. Elle fixe une ligne directrice et oriente la manière dont sera traitée l’actualité. Car il faut bien distinguer le fait d’actualité (information récente, factuelle, vérifiée, qui intéresse le plus grand nombre) et le traitement éditorial de ce fait d’actualité (un journaliste choisit un angle, c’est-à-dire un aspect particulier d’un sujet d’actualité). En ayant une ligne éditoriale, un média s’assure ainsi de la cohérence des sujets traités, à la fois sur le fond (les différents thèmes abordés) ou sur la forme (tonalité de la publication ou de l’émission).
Je n’ai pas pensé à réfléchir à une ligne éditoriale pour ce blog. Pas d’histoire d’angles. Pas non plus vocation à distinguer ce blog des autres blogues. Pas de tension due à l’audimat. non pas même de calendrier précis de publication. C’est à dire pas voulu créer une habitude pour les abonnés, afin qu’ils puissent avoir un point de repère, une date, bref quelque chose de stable, de solide, de rassurant. Je n’y ai pas du tout pensé. Je ne vais pas m’en plaindre ni me flageller pour autant. Si je ne l’ai pas fait il y a surement une raison. Il y a toujours une raison. On ne peut pas toujours dire que je suis un individu caractériel. ça ne suffit pas pour tout expliquer. Et puis si je suis caractériel comme on le dit, j’ai aussi de bonnes raisons. Pourquoi se culpabiliser toujours de ce que l’on est. Au contraire le célébrer, aller tout à fait en sens inverse. Regagner ainsi un peu d’estime de soi au cas ou. Et se souvenir que cette estime perdue dans la navigation du même nom aura permis à certains de découvrir de nouveaux mondes. Bien que ce ne soit évidemment pas systématique, que les naufrages existent aussi. Et donc non, pas de ligne éditoriale. Liberté du coté des abonnés de se désabonner, de lire ou pas, de liker ou pas, de commenter ou pas. On ne se doit rien sauf le respect évidemment.
Post-scriptum
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Comme
Comme la mer qui cavale vers le mont Saint-Michel comme si elle allait lui faire sa fête, l'engloutir tout entier en deux coups les gros. L'air du temps me rattrape et je me mettrais bien à courir comme un dératé dans l'espoir de trouver une hauteur. En vain. C'est comme Waterloo morne plaine dans le coin. Encore pire depuis qu'il fait beau. Le soleil ne rend pas le monde plus beau il nous aveugle c'est tout. Pire je courre mais je fais du sur-place. La poisse comme le sable, la poisse comme les sables mouvants. Et la mer monte bon sang comme elle monte vite et je m'enfonce lentement. Comme un ange passe en tutu qui joue de la trompette mais mal. La fausse note m'excite me fait dresser les poils. Ta gueule l'ange je dis et ça m'extrait d'un coup des sables. Me v'la qui lévite. Comme par enchantement. L'ange se marre. Genre t'inquiète j'ai toujours raison, le con. Que t'aies la foi ou pas n'a aucune espèce d'importance. Comment on en est arrivé là ? Aucune idée j'ai juste dit comme au début et puis ensuite j'ai laissé filé pour arriver à la fin.|couper{180}
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technique mixte 70x70 cm
mai 2023 technique mixte 70x70 cm mai 2023|couper{180}
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La ramener
Il la ramenait sans arrêt. Pour un oui, un non. Sans qu’on ne lui demande quoi que ce soit. Pour passer le temps je l’imaginais aux toilettes pendant qu’il la ramenait. Son gros cul posé sur la lunette. Ou encore accroupi la tête rouge en train de pousser dans des turques. Il pouvait la ramener tant qu’il voulait. Je pouvais même le regarder dans le blanc des yeux sans ciller cependant . Il y avait même en chœur tout un raffut de sons foireux qui appuyait les images mentales. Quand il avait terminé, il disait — alors t’en pense quoi ? C’est un sale con n’est-ce pas, ou encore une belle salope tu trouve tu pas ? J’en pensais rien bien sûr, je le laissais avec sa question en suspens. Puis je me dépêchais de prétexter une course urgente avant que ça ne lui reprenne, qu’il la ramène encore sur un autre sujet. En gros toujours le même. Lui aux prises avec les dangers infinis du monde extérieur peuplé d’idiots, d’idiotes écervelées. Je me tirais au même moment où il commençait à entrouvrir la bouche de nouveau le laissant là planté comme un poisson en train d'étouffer C'était un miroir qui devait au moins faire sept mètre de long et qui faisait face au bar. Un jour qu'il la ramenait j'ai chopé un tabouret et je l'ai envoyé valdinguer dans le miroir. Il ne l'a plus ramené, c'était fini.|couper{180}