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Je viens de comprendre un truc
Je sens que c'est bizarre bizarre le sens le sens de l'écriture que ce n'est pas n'est peut-être pas ce que j'ai pu penser pu croire pu imaginer que c'est autre chose que tout ce que je sais ai cru savoir c'est autre chose mais quoi ca reste encore flou flou indistinct flou sans contour flou que l'on ne peut pas bien placer dans le plan dans l'espace c'est bizarre mais bizarre est-ce le mot déstabilisant irait il mieux encore qu'il ne s'agisse pas de mieux non plus c'est autre chose que mieux aussi c'est différent c'est un autre monde complètement que ce monde que je croyais ça me fait bégayer en tous cas alors que je ne bégaie pas dans la vie normalement l'écriture maintenant elle me fait bégayer quand je veux mais est ce que je sais vraiment ce que je veux il y a t'il à vouloir quand j'écris en bégayant sinon écrire autrement que je le fais habituellement il faut remonter à une origine des mots il faut pourquoi cette injonction personne ne m'oblige mais je sens qu'il faut revenir à ça à cette inconscience des mots pour les retrouver autrement comme des objets détachés de ce je est-ce possible je ne sais pas je ne sais plus grand chose et il semble bien que ce soit un assez bon début de ne plus rien savoir de tout ça peut etre que j'avais l'impression d'en savoir beaucoup trop mais qu'est ce que c'est que ça encore une impression mais qu'est ce que c'est d'avoir une impression c'est encore une affaire de paquet ce n'est pas l'être être impressionné c'est autre chose peut-être ou au pourquoi on parle on écrit il faut revenir à ce pourquoi a t'on quelque chose à dire ou à ne pas dire je sens que c'est déjà bizarre cette histoire d'avoir comme si on avait un paquet à déposer sur un étalage peut être avec tout ce que nécessite dans un esprit l'étalage la décoration l'agencement pour plaire est ce que je veux plaire est ce que c'est seulement ça je sens que non ce n'est pas seulement ça c'est autre chose ça vient de plus loin encore que plus loin je ne sais pas plaire aussi doit venir de loin en fait tout vient de si loin avant nous qu'on ne sait plus d'où ça vient tout ça je ne sais pas écrire et peindre sont à revoir encore c'est la même chose une relation à l'espace à une espèce d'espace mais quel espace vraiment qu'est-ce que l'espace quel est l'espace quel est ce mot dont je me sers pour qualifier le support d'un texte ou d'un tableau est-ce seulement la surface la page ou la toile vierge ou est-ce autre chose de trafiqué par la mémoire par la pensée surtout la pensée qui a besoin d'une mémoire pour s'y retrouver pourquoi avoir besoin ainsi et si souvent de se retrouver et qu'est ce qui se retrouve vraiment dans cet espace inventé et dans quel but vraiment quel est le but de la création de cet espace quand je dis j'écris je peins quel est la raison de cette invention finalement qu'on ne voit pas qui nous aveugle en disant la page ou la toile Ecrire est si facile de la façon dont j'ai appris tout seul à écrire en n'en faisant qu'à ma tête sans trop lire les autres pour ne pas imiter surtout ce qu'écrivent les autres c'est cette peur de n'avoir pas d'identité propre qui revient toujours de me tromper d'être un autre que ce que je suis vraiment cette insistance permanente à vouloir être qui je suis vraiment sans jamais réellement obtenir de preuve d'y parvenir jamais et cette obstination d'écrire dans une fréquence particulière écrire sous la dictée de l'autobiographie pour la démonter progressivement pour déconstruire déjà tout ce que je crois toujours être et toujours trouver autre chose ça n'en finit jamais de tourner en rond je viens de comprendre un truc mais je ne sais pas quoi je sais que ça m'échappe que quelque chose m'échappe alors qu'avant je ne le savais pas ça m'échappait sans que je ne le sache alors que maintenant au moment même ou je suis en train d'écrire je ne peux plus me dissimuler que quelque chose ne cesse de m'échapper est ce que l'on peut parler de progrès aucune idée dans le sens que je connais habituellement de ce mot progrès qui signifie s'améliorer devenir meilleur que ça soit mieux mais un mieux par rapport à qui à quoi à quand c'est difficile à dire à déterminer déterminer encore un mot qui a une drôle de tète quand il arrive dans cette phrase tout à fait le genre de mot qu'on emploie sans le connaitre ça veut dire quoi pour moi quand j'écris ce mot déterminer ce verbe impliquant donc une action un mouvement donc si je dis c'est difficile à déterminer le moment où quelque chose de peint ou d'écrit est meilleur qu'avant ou en progression par rapport à un point déterminé dans le temps ça veut dire quoi quelle intention se cache derrière cette détermination quand je l'utilise sans connaitre ce mot ça veut dire qu'il faut une intention parce que c'est comme ça comme on a l'habitude d'employer aussi le but et l'intention en s'accrochant à des choses dont on se souvient que la pensée utilise pour se dire en tant que pensée je ne peux servir à rien je sers forcément une intention parce que c'est comme ça. ce bégaiement dans les mots je le faisais beaucoup plus au tout début ce bégaiement m'était utile pour chercher les mots comme le bégaiement en peinture se manifeste toujours par une constitution de gammes et de formats qui ne sont pas destinés à être montrés à être publics c'est peut-être là aussi qu'il faut creuser ce bégaiement sa raison s'il faut en trouver une et sortir d'une exhibition d'une exposition de celui ci sortir c'est à dire le conserver privé uniquement pour soi de façon à ne pas s'imaginer le regard d'un tiers à qui soit on veut parler soit on veut plaire soit on demande quelque chose qu'on ne peut s'offrir à soi même seul Si on écrit et peint est-ce seulement pour soi est-ce que ça tient cette idée vraiment c'est ce que j'aurais aimé penser et ça m'aurait soulagé de quelque chose surement mais ce n'est pas le cas en se dissimulant ça c'est surement bien pire que de le regarder en face il doit y avoir une relation avec le respect j'y reviens encore je n'arrête pas de revenir aussi à cette affaire de respect de se respecter soi comme de respecter les autres ne pas les ennuyer ne pas les heurter les fatiguer mais est-ce qu'on peut seulement écrire et peintre seulement pour distraire pour se distraire et ne pas s'ennuyer d'etre qui l'on est est ce qu'on peut tenir sur une distance vraiment en ayant cette intention de distraire les autres je ne le sens pas il doit y avoir autre chose de beaucoup plus impératif en tous cas au tout début. je me cherche ils disent souvent ça les gens qui me fréquentent un peu je me cherche pour eux ça veut dire qu'il y a une lacune de ne pas avoir réussi quelque chose qu'eux semblent avoir réussi c'est à dire à se trouver mais si je regarde ce qu'ils ont trouvé ils ont trouvé souvent ce que d'autres ont trouvé pour eux qu'ils ont imité copié arrangé à leur sauce en se mentant et en finissant par croire dur comme fer qu'ils l'ont trouvé seuls est ce que c'est quelque chose qui me gène de copier d'imiter non je l'ai souvent fait mais je n'ai pas oublié que je le faisais mais peut-on toujours s'en souvenir à chaque instant je ne crois pas que ce soit si simple que je le dise il y a des moments où l'on doit oublier sinon on ne peut pas avoir de vie justement au sens où vivre c'est être au contact des autres. A 62 ans suis je donc si naïf encore d'avoir oublié que parfois je n'ai pas oublié et que parfois que je me souvienne de cette obligation d'imitation pour vivre avec les autres Christophe Tarkos est mort à 42 ans il faut que je me procure ses bouquins que je comprenne la façon dont il faisait ses gammes il n'a pas tout publié de son vivant ce sont d'autres qui l'ont fait d'où cette ambiguïté pour moi de lire ces extraits du kilo ces fichiers numériques identifiés avec des chiffres et des lettres dans des dossiers qui à l'origine sont écrits dans dans une intention personnelle celle à priori d'après ce que j'en comprends de faire des gammes comme un musicien fait des gammes tous les jours sans avoir besoin d'un public je suis allé regarder sur Wikipédia qui était Christophe Tarkos ce type mort si jeune et je me suis demandé évidemment ce que je fichais moi à 42 ans où j'en étais personnellement par rapport à lui je crois que je n'écrivais plus à l'époque j'avais laissé tombé sans doute à cause de cette histoire peu claire ce mélange entre l'écriture et la biographie l'autobiographie je cherchais déjà à m'en sortir mais je ne savais pas vraiment comment il a fallu que j'atteigne 58 ans pour m'y mettre vraiment justement en pénétrant à fond dans l'autobiographie ne pas l'esquiver mais l'épuiser comme on épuise un filon qu'on l'assèche. Mais je n'ai pas pensé à la manière à la forme vraiment et c'est maintenant que je commence à comprendre seulement grâce à ces textes que je reçois en PDF dans cet atelier d'écriture à quel point la forme est importante surtout lorsqu'elle se constitue de façon informe au début dans le privé dans l'intimité de l'écriture qu'on n'est pas sensé produire à un autre regard qu'à soi-même je viens de comprendre un truc mais ça reste encore confus il vaut mieux que je ne tire pas de conclusion hâtive sur ce que je comprends maintenant il vaut mieux comme en peinture laisser reposer les choses ne pas s'emballer inutilement laisser passer un peu de temps et relire ensuite ou retourner le tableau voir à tête reposée avec du recul tenter d'observer surtout ce qui reste une fois que la sensation l'émotion aura été déposée par cette fente que la vitesse permet de traverser entre les jugements les pensées utilisation de la fonction bloc "code" pour commenter au fur et à mesure les textes établir une différence de fréquence. Expliquer ou se rappeler pourquoi on écrit quelque chose à un moment particulier. Ou simplement noter qu'on pense avoir compris quelque chose un samedi matin de bonne heure à 7 heure et 7 minute heure locale.Se passer de la ponctuation était quelque chose que je faisais naturellement au début de ce blog pourquoi ai-je décidé à un moment de revenir à celle-ci ce fut comme une sorte d'abdication comme une soumission à l'autorité afin de mieux retrouver des forces pour revenir à l'origine à l'absence de ponctuation afin de laisser aller l'écriture là où elle a besoin envie d'aller sans lui faire obstacle par une interprétation personnelle de ses silences.|couper{180}
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Comptabilité
Etre comptable de ses actes, de la vie de ses passagers, de ses concitoyens, de ses employés, de ses élèves, de ses enfants, de ses proches, de ses abonnés, de ses amis et aussi de ses ennemis devant quelque chose une institution ou quelqu'un moralement selon une morale, des règles prévues à cet effet tout cela bien sur selon telle ou telle société, telle ou telle époque, période de l'histoire, et puis le pire du pire comptable responsable d'une comptabilité d'un ensemble d'écritures comptables avec à chaque fois la pièce justificative qui correspond exactement évidemment à chaque ligne d'écriture. Et chaque année la liste des pièces justificatives pour telle écriture que l'on ne parvient pas à entrer dans le logiciel à partir d'un document de la banque qui s'appelle relevé de banque ou relevé d'opérations bancaire. Et chaque année par email la photographie peut varier un peu mais le fond lui ne change , c'est à dire une demande de justification, de preuve. Parfois c'est juste une somme 25,15 € telle date parfois c'est une série de tickets alignés sur une feuille blanche qui lorsqu'on ouvre la pièce jointe produit un haut le cœur parce qu'à chaque fois ça oblige à rouvrir le tiroir et à tenter de se souvenir de tel ou tel achat, telle ou telle dépense. Et on paie pour ça pour devoir justifier de tout, on paie assez cher pour indiquer clairement un résultat qui ensuite servira à calculer les cotisations qu'il faudra cotiser au mois ou à l'année pour des organismes éminemment sérieux comme l'Urssaf, la Cipav, les Impôts. Mais qui se résume assez facilement si on prend un billet de 100 euros et que l'on calcule ce qui reste quand tout a été justifié plus ou moins correctement, entre 22 et 25 euros quand tout le monde ces organismes notamment se sont servis pour irriguer des systèmes dits de répartition comme la retraite, la sécurité sociale, la formation professionnelle, le chômage, la CSG non déductible. Entre 22 et 25 euros sur un billet de 100 euros ce n'est pas gros. La pièce justificative qui justifie d'une écriture entrée dans un logiciel de comptabilité selon des règles très strictes mais qui toutefois s'actualisent régulièrement il ne faut pas perdre de vue le plan comptable c'est bien connu surtout des experts comptables et beaucoup moins par ceux qui font appel à eux car ils n'y comprennent rien, absolument rien même si vaguement on sait qu'il faut chaque année produire un résultat, établir une preuve d'activité annuelle de l'année passée d'ailleurs, pas de l'année en cours un vrai casse-tête, pas pour tout le monde puisque certains en font un métier c'est qu'ils doivent apprécier. Un tiroir rempli de tout ce qui a attrait à l'administration de l'activité professionnelle c'est tout ce que j'ai trouvé. Une telle horreur de tenir une comptabilité mois par mois, que dis-je semaine après semaine, certains font même ça à la journée après le travail que ce serait une torture ni plus ni moins qui s'ajouterait encore à de nombreuses autres comme par exemple être obligé d'avoir deux ou trois activités salariées à coté vue tout ce que l'on me pique ponctionne concernant mon activité d'indépendant. C'est l'absurdité qu'il convient de comprendre précisément qu'on a bien du mal à être totalement indépendant dans le domaine de l'art en tous cas. Qu'on ne vous laisse pas l'être libre si facilement qu'on l'imagine sans doute trop facilement au début. Sans oublier l'association de gestion qui permettra si on cotise un abattement fiscal évidemment. Sans oublier tout un tas de choses que l'on préfère oublier toute une année sans quoi on aurait un mal de chien à se lever le matin en tous cas que j'ai personnellement décidé d'oublier toute une année ce qui fait que l'année d'après quand il faut mettre la tète dans le tiroir, explorer, trier, scanner, justifier je passe un sale quart d'heure, comme un moment compressé de tout ce que j'aurais du endurer petit à petit raisonnablement si j'avais la moindre idée de ce que veut dire ce mot. Il n'est pas question d'être bêtement contre la nécessité d'une comptabilité utile au bon fonctionnement d'une société, parfois j'arrive à me raisonner. Mais quand on voit l'écart de certaines entreprises, multinationales, trust, holding et toutes les combines surtout dont ils peuvent disposer pour ne pas trop payer grâce à des armées de comptables chevronnés expérimentés, totalement dédiés pour économiser pour optimiser via la fiscalité, quand on voit cet écart entre le tout petit et le gros, on n'est pas loin de penser que c'est injuste qu'on nage dans une injustice flagrante et même par déduction on découvre cette absurdité que ce sont les petits qui paient le plus tandis que les gros s'épanouissent croissent se gavent non sans arrogance et on a bien le droit de trouver tout cela obscène. Obscène est un mot que je garde souvent pour moi car je n'ai pas le temps de récriminer, cela prend encore trop de temps, mais quand je vois tout ce cirque celui des élections j'y repense aussitôt à ce mot obscène et aussi je me dis que l'évidence est la chose que la plupart des gens ne voient jamais. Elle est là comme un nez au milieu du visage, on s'y est tellement habitué qu'on ne le voit plus, on ne voit plus cette évidence. Quand de plus en plus prennent conscience de l'obscène comme une évidence que se passe t'il ? On modifie légèrement l'évidence, on fait des promesses, c'est comme un vieux mur que l'on repeint régulièrement on lui redonne un aspect neuf suffisamment pour qu'on ne voit plus que c'est un vieux mur probablement pourri de l'intérieur, mais ça va, on y croit et je crois qu'on y croit surtout parce qu'on a envie d'y croire pas autre chose.|couper{180}
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Un rêve tellement réel
un rêve te réveille au petit matin, regarde cette phrase un rêve te réveille au petit matin pourquoi petit il est 5 heures c'est le matin et le coq chante tu l'entends la pluie est tombée mais moins qu'on l'espérait parce qu'on espère à présent la pluie comme autrefois on espérait de grandes choses et la chatte a trouvé encore le moyen d'arriver sur le toit, en grimpant au tronc de l'olivier qui touche le toit impossible par contre de modifier l'orientation de l'olivier le pot est gigantesque et lourd et tu te sens vieux et que peut être tu l'es vraiment vieux et faible un rêve donc tu disais il parlait de quoi ce rêve tu avais oublié un petit chien quelque part dans une banlieue mais ce n'était pas ton chien, c'était le chien de toute une bande une famille apparemment que tu fréquentais et c'était si réel que la possibilité souvent imaginée que tu puisses vivre sur plusieurs strates, sur des mondes parallèles s'est à nouveau représentée il y avait ce petit chien mais tu avais une bagnole comme ici une vieille Twingo bleue dont le tapis de sol est déchiré pareil par endroit et dont la portière coté conducteur pareillement ferme mal est ce à cause du bleu de la Twingo que ce rêve est arrivé en tout cas il y avait cette femme et vous vous étiez à nouveau rencontrés comme dans d'autres rêves cela te revient à présent mais qu'est ce que toute cette smala venait foutre là et ce petit chien que je connaissais que vaguement et qui avait été oublié par inadvertance quelque part dans une banlieue je crois que c'est vers Bron ou saint Priest dans un parking quelque chose comme ça peut être Ikea en tous cas un bâtiment immense et il fallait de toute urgence y retourner pour retrouver le chien la nuit et par intermittence tu essayais au sein même du rêve de te souvenir de quelque chose de plus précis à propos du chien pourquoi tu voyais cette femme revenir mais pas dans le même lieu c'était en Espagne peut-être on se rencontrait dans l' allée bordée de lauriers roses d'une résidence et on faisait mine de s'étonner de se retrouver là soudain par hasard c'était codé comme du théâtre No oh c'était assez drôle ou comique mais en dessous si grave si ce n'était pas à l'intérieur du rêve grave vraiment solennel au début elle est une inconnue puis on se souvient puis tout revient tous les souvenirs de ces moments passés ensemble une rencontre à rebours et tu n'étais pas fier mais elle ne disait rien et comme elle ne disait rien tu espérais tu devais espérer que vous vous comprendriez enfin vous enlaceriez enfin peut-être pour sceller une bonne fois quelque chose mais ça ne se fait pas ça ne se fait jamais à un moment elle passe et tout parait sur le point d'arriver comme vaguement espéré finalement puis l'instant d'après vous revoici parfaits étrangers en tous cas si tu es entouré ce n'est pas par elle c'est par d'autres personnes et ça la stoppe net alors que peut-être déjà elle allait s'élancer vers toi non du coup elle ne s'approche pas elle met des lunettes noires et elle disparait et tu restes avec dans la bouche un gout bizarre et c'est là qu'on te demande si tu as pensé au chien tu ne savais pas que tu avais aussi à penser à ça en plus mais pour continuer à rester là peut-être pour rester avec eux tu montais dans la voiture et partais dans la nuit du coté de Bron ou Saint Priest dans un coin reculé obscur qui lorsque tu t'en souviens maintenant t'évoque vaguement un magasin Ikea un magasin de bricolage avec son cheminement préparé pour les chalands un chemin implacable et cette obligation une fois que l'on s'y est engagé d'aller jusqu'au bout jusqu'aux caisses jusqu'à la sortie du magasin il est tout à fait improbable que tu retrouves un chien un petit chien que tu ne connais presque pas comme il est improbable tu le sens à présent que cette femme et toi vous vous recroisiez encore il est probable que ces deux improbables veuille dire une certaine chose sur l'improbable car ce sont deux improbables dans cette réalité mais laquelle celle de tous les jours ici ou celle du rêve là bas ce rêve qui est tellement réel que ton cœur en reste lourd qu'encore une fois tu te sens encore coupable de ne pas avoir su faire tel ou tel bon choix encore une fois sans savoir de quoi et triste au réveil à moins que que cette ambiguïté entre rêve et réalité n'est là seulement pour t'indiquer que tu peux aussi être triste en t'endormant dans un autre rêve une autre réalité que tu nommes un rêve comme dans ce rêve là qui te rend triste à ce que tu nommes ton réveil dans le matin et tu ajoutes petit pour amoindrir le fait qu'il s'agit d'un matin où le coq chante à travers le temps extrêmement bizarrement|couper{180}
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L’élan créateur
Perec, je ne le connais pas bien, il m'a toujours semblé qu'il me parlait d'autre chose que de littérature lorsque j'ai ouvert ses romans. Ou alors qu'il m'en parlait d'une façon qui ne me correspondait sans doute pas à l'époque. Je me souviens avoir lu "la vie mode d'emploi" très jeune, vers 18 ans, et je n'y ai rien trouvé qui puisse m'intéresser véritablement à cette période difficile de ma vie. J'ai trouvé que c'était un ouvrage trop intellectuel pour moi, et surtout que cela risquait de me détourner d'une vision romantique, romanesque de l'écriture qui était surtout une sorte de bouée de sauvetage en ce temps là. J'imagine aujourd'hui que si j'avais eu à cet âge une véritable conscience politique, j'aurais pu m'engager dans la voie Oulipienne, certainement, mais j'étais dans une survie, poussé par l'impératif de trouver de quoi me nourrir, de quoi me loger, et cela mobilisait une très grande partie de mes faibles ressources. Aussi je ne suis pas mécontent du tout de constater que je pourrais, si l'envie m'en prenait ; m'en prendra t'elle je n'en sais rien, de changer mon fusil d'épaule, 40 ans après. C'est un peu un hasard, les choses importantes dans une vie viennent t'elles autrement ? Je suis tombé ce matin sur un article datant de 2020, un entretien de Yann Etienne sur le site Diacritik avec l'écrivain Jacques Abeille l'auteur entre autres du "cycle des contrées" qui traite justement de cet écart entre deux visions que l'on peut comprendre à notre époque concernant la littérature. Soit une vision oulipienne de celle-ci, soit une vision que je persiste toujours à nommer "magique" pour ne pas utiliser le mot romantique, ayant passé l'âge d'utiliser ce mot concernant l'écriture, et la littérature en général et aussi après avoir donné un ou deux tours à ma naïveté première. Comme dans de nombreux domaines on est obligé de choisir et donc de renoncer. En tant que peintre j'ai renoncé au conceptuel je ne vois donc pas pourquoi je le choisirais en littérature, ce ne serait pas très cohérent. Encore que la cohérence je m'en méfie beaucoup aussi. Non ce qui m'intéresse surtout c'est cette magie de "l'élan créateur" et en maintenir le mystère même si par des longs cheminements circulaires parfois je me sens à deux doigts de l'élucider et qu'il faille avec sagesse y renoncer. Jacques Abeille est un de ces magiciens et les quelques expressions que je surprends dans l'article me le confirme. J'ai l'impression que je vis dans la présence de ce que j'écris, des personnages qui peuplent mes écrits. et un peu plus loin J'écris des rêves, et il y a un moment où un rêve est mur et se laisse écrire Dans les rêves il y a des vestiges du quotidien qui émergent, des traces que l'on peut identifier. Si on est dans l'élan du rêve il faut laisser venir. Je laisse venir ces émergences. Elles font partie du tissu interstitiel, conjonctif. Ca fait partie du rêve c'est tout Il évoque aussi Maurice Blanchot à propos de Melville, de Moby Dick et je tombe d'accord tout de suite quand il évoque une "mauvaise volonté de son auteur" un désir de détruire, de s'affranchir d'une réalité. Jacques Abeille dit la porter également cette envie, et je m'y retrouve de mon coté parfaitement. Sans oublier cet aveu : "j'ai le gout de la contradiction" qui le rend apte à écrire un texte lumineux comme un texte obscur à propos d'un même monde. ( les jardins statuaires vs le veilleur) Et il sait la puissance de la contradiction, à quel point celle-ci est motrice dans toute création Et puis à la fin de l'article cette phrase terrible dans laquelle je me reconnais aussi totalement même si c'est pour des raisons toutes aussi obscures que différentes : L'identité, c'est une place dans la société des hommes. Quand vous êtes un bâtard, vous n'avez pas de place. Vous ne pouvez vous inscrire nulle part. Si en plus on vous fait sentir que l'identité que l'on vous fournit est un faux ou une usurpation, ça verrouille ce défaut d'être. Il y a une sorte de béance. On pourrait faire une analyse complète de mes écrits et retrouver ce fil conducteur, grave, important, possible, de tout ce que j'ai écrit. Voici le lien de cet article à partir duquel j'ai été touché au point d'écrire ce petit texte. ( toujours comme note de chantier de l'atelier d'écriture avec François Bon qui décidemment m'apprend beaucoup.) https://diacritik.com/2020/10/19/jacques-abeille-le-monde-prend-conge-de-moi-au-moment-ou-je-prends-conge-de-lui/ voir aussi cet entretien http://www.radio-univers.com/jacques-abeille-sest-eteint-que-sa-parole-circule-n1030/|couper{180}
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En vrac
« Je ne peux pas dire : je me souviens sans dire implicitement : je me rappelle que je me souviens (Phédon). Cela implique l’in (dé) fini. Mais comme fibre d’un présent du passé. » Extrait de Poétique. Remarques. Poésie, mémoire, nombre, temps, rythme, contrainte, forme, etc. Jacques Roubaud Ce contenu est peut-être protégé par des droits d’auteur. ( mais peu importe puisque je cite la source d’une part et que d’autre part je n’ai de public que de rares badauds dont l’attention fond aussitôt qu’elle fait un effort de cristallisation) De plus je profite de l’arbitraire tant qu’on peut encore en profiter, c’est une denrée en voie de disparition, comme la moutarde, l’huile de tournesol, par contre pas sur de pouvoir m’en passer si facilement comme je le fais bien volontiers avec ces deux produits désormais absents de mes placards.|couper{180}
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Ça m’échappe ( note de chantier #40jours)
J’y pense, j’essaie de le dire, l’écrire pour en conserver une trace, je relis et zut ça m’échappe ; ou ça m’a glissé entre les doigts, les mots les lignes. Et souvent non sans effroi je lis le contraire de ce que je pensais avoir dit. Mais c’est quoi cette chose qui m’échappe ? Hier une piste, quelqu’un dans un commentaire « L’essentiel est ailleurs » Et ce fut soudain limpide. L’essentiel nous échappe à tous C’est une constante, une nécessité de l’infini.|couper{180}
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Ce que j’en pense
Il y a toujours une occasion d’apprendre ou d’améliorer sa compréhension. D’affiner ses dégoûts jusqu’à les transformer même en plaisirs par la même occasion.Idée sans doute la plus précieuse de toutes celles qui m’auront traversé et que j’ai pu conserver, par chance. Ainsi la communauté sous quelque forme que ce soit me pose de très nombreuses difficultés depuis toujours. enfin j’exagère comme toujours, « nombreuses » pourrait se résumer à une seule mais permanente. Je ne parviens jamais à trouver une place satisfaisante dans quelque communauté que ce soit. Et quand je parle de communauté cela commence à partir du chiffre 2, puis la famille, l’école, l’entreprise, en passant par tous les types de services militaires et autres, l’association, le sport collectif, les mariages, les enterrements, les fêtes de tout acabit où on se réunit pour fêter Noël, les noces de papier d’argent, de diamant, et j’en oublie forcément, la liste n’est pas exhaustive et là je ne parle que de communautés aisément visibles, perceptibles, en couleur en bruit en odeur. D’où mes tentatives multipliées de fuir toutes les communautés. Lorsque j’ai découvert internet, l’anonymat me convenait tout à fait. Je visitais les tous premiers forum et me gardais d’intervenir même si l’envie ne me manquait pas. Cependant qu’inconsciemment je devais bouillir d’impatience d’intervenir justement. Je ne suis plus à un paradoxe, une contradiction prêts. Et je crois que cette dichotomie du désir est due surtout à de nombreuses tergiversations, encore accompagnées de doutes quant à cet espoir de trouver une place numérique d’autant que j’avais lamentablement échoué dans la vraie vie. J’hésitais pataugeais dans mes doutes. Bizarrement je suis arrivé tard sur les réseaux sociaux. Je n’ai ouvert un compte Facebook qu’après avoir largement dépassé la cinquantaine, puis encore un peu plus tard un compte Instagram pour poster des images de mes peintures, d’après des conseils répétés, insistant sur la nécessité d’y apparaître pour être « vu », « connu » en tant que peintre. J’ai testé d’autres réseaux sociaux, sans intérêt. J’ai crée des sites, un blog, et désormais j’ai encore essayé de me pencher sur l’utilisation d’un groupe Facebook privé à l’occasion de ma participation ( payante) à cet atelier d’écriture. Et bien tout ça est bien pathétique, et je m’inclus dans ce tout ça, en tête de file même. Car ce qui est évident désormais, le fruit de longues années d’observations issu de mon incapacité chronique d’appartenir à la moindre communauté, c’est que j’en perçois les intentions désormais avec une insupportable acuité. Plus précisément derrière chaque façade mise en avant, l’aridité des êtres, la volonté de paraître pour tenter d’oublier un instant ce vide, le combler coûte que coûte et dans toute une collection de postures toutes pathétiques, une fois qu’on en a saisi l’intention justement. Il résulte de tout ça cette sensation plus ou moins désagréable de se sentir seul même accompagné, tant qu’on a encore cette illusion enfantine d’être accompagné tout bonnement. Et donc c’est un peu comme un secret, l’un des plus secrets du monde et sans cesse farouchement défendu que l’on aurait soudain élucidé. Certaines personnes sont seules tout en croyant qu’elles ne le sont pas. Tandis que d’autres le sont, sans illusion, sans espoir, j’oserais même dire désormais résolument. L’effort est le principal responsable de tous mes égarements au sein des communautés auxquelles j’imaginais pouvoir apporter très naïvement mon humble pierre à leur édifice. Quel soulagement de m’en apercevoir en premier lieu, et en second lieu, quelle sérénité trouvée de n’avoir plus à en faire aucun.|couper{180}
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Je me suis aperçu ( #40jours exercice du 9eme jour variante )
Un acteur, dans ce bar de Saint-Germain, accoudé au bar, seul, hermétique, on le reconnaît mais on ne s’en approche pas, quelque chose empêche l’approche. Son regard, son nez, quelque chose d’inquiétant sur son visage, comme si le dégoût c’était ce rôle qu’il est en train de jouer. Le joue t’il vraiment ? Il doit aller puiser du vrai au fond de lui tant c’est bien joué. Je l’aperçois à chaque fois que je viens ici, vers 22h, quand il ne reste plus que les habitués. Je les connais tous les habitués, mais pas lui, je reste toujours bien à distance je me suis aperçu. La jambe est partie en avant, je suivais ça des yeux en téléphonant dans la rue une conversation chiante, en fait un monologue. Je regardais cette femme âgée et je pensais à ma mère. Une femme élégante, avec des talons aiguille, mais rien de vulgaire, et à un moment j’ai vu la jambe partir en avant, cela formait un angle inattendu, c’est aussi ça qui a éveillé mon intérêt. Puis le corps s’est retrouvé déséquilibré, c’était d’une logique implacable qu’elle se casse la gueule sur le trottoir je me suis aperçu. Lu un passage d’Hildegarde de Bingen dans le RER sur la façon dont s’achèvent les choses, comment elles se désagrègent, pourrissent, meurt et disparaissent. De deux choses l’une, c’est soit par la mort humide ou la mort sèche. J’ai levé les yeux du bouquin en arrivant à Vincennes et j’ai suivi du regard ce type d’un certain âge qui me rappelle de mauvais souvenirs, une défaite, je l’ai suivi ainsi des yeux depuis le quai jusqu’au siège où il s’est assis juste devant moi, ses yeux gris bleus se sont accrochés à l’au- delà des vitres, j’ai suivi son regard pour voir et comme il faisait sombre à l’extérieur je n’ai vu que son reflet, son regard était planté dans le mien je me suis aperçu. Quand Coucou, ma copine pute de la rue des Lombards entre dans la salle à manger, qu’elle s’écrit joyeusement »mon chéri » que son parfum atroce envahie toute la pièce puis qu’elle pose son cul énorme sur la chaise, celle-ci couine je me suis aperçu. À la caisse du supermarché d’Aubervilliers juste en face de chez moi je plaisante avec cette fille blonde à l’air triste, au début c’était pour rire je lui ai proposé qu’elle vienne prendre un verre chez moi, j’habite juste en face j’ai dit.. Après le boulot j’ai ajouté . Elle m’a regardé et ses yeux ont changé elle était étonnée. Il y a eu un moment de flottement et j’ai senti qu’il ne fallait pas que je me dégonfle à ce moment là. Elle le prenait au sérieux je me suis aperçu J’attendais que mon épouse ressorte de l’hôpital, j’étais mal garé, une heure que je cherchais une place de stationnement. Il y avait un vent terrible, obligé de refermer la vitre du véhicule et la fumée de la cigarette envahissait l’habitacle. Mon épouse n’aime pas que je fume dans la voiture. De temps en temps j’essayais d’ouvrir la portière pour aérer un peu. Une camionnette blanche a faillit me l’arracher en passant puis s’est garée en double file. Un type est sorti en courant, à ouvert la porte arrière pour attraper des colis, mais il y en avait trop, et de tailles différentes, c’était prévisible qu’avec ce vent il flanque tout par terre et qu’il perde du temps à se baisser pour tous les ramasser je me suis aperçu.|couper{180}
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A quoi ça sert de prendre des notes qu’on ne relit jamais ?
Des fois j’ai envie de relire mes notes, comme des fois j’ai envie d’entrer dans une boulangerie et d’acheter 4 religieuses. Quand j’avale du sucré j’ai une moiteur autour des yeux qui vient systématiquement, je le sais, ça ne m’empêche pas de recommencer. Quand je relis mes notes je les trouve débiles, donc par contre j’évite de les relire. On aime se faire du mal mais pas n’importe comment. Il faut y mettre un minimum de forme, c’est comme pour tout. On apprend ça avec le temps, l’âge, la fatigue aussi probablement. Et puis la mort crée une urgence. On se dit qu’on n’a pas le temps. Que se relire serait un risque de tout détruire, par agacement, par dépit, par cette même folie qui s’empare d’un maître de cérémonie du thé qui d’un coup proche du dernier souffle envoie tout valdinguer dans la cambuse. Il faudrait s’aimer mieux, mais on ne l’apprend pas à l’école. En tous cas je ne me souviens pas d’avoir vu ça au programme. Surtout dans les écoles catholiques ou j’ai usé mes fonds de culotte. Cette abnégation qu’on nous enseigne, cette antichambre de la culpabilité quasi permanente qui nous suivra, est certainement bien plus profitable. A qui ? Toujours les mêmes depuis la nuits des temps. Soulever ce joug là, le constater déjà n’est pas une sinécure, s’en défaire encore moins. Alors prendre des notes et ne jamais les relire c’est aussi ça la résistance, c’est se dire que ce qu’on note appartient à un instant T et qu’il n’y a aucune raison de le modifier, d’en tirer un quelconque profit, la haine du profit peut aller jusque là. Ou rien. Autrefois j’avais cette hantise qu’on puisse tomber sur toutes ces notes et que ça blesse, vexe, déçoive qui les lirait. Qu’on puisse n’avoir plus que ça dans les mains sous le nez quand je ne serai plus là, j’avais peur de cette image laissée derrière moi après ma mort. Des que j’ai commencé à écrire cette peur ne m’a plus quitté. Ça ne m’a pas arrêté pour autant. J’ai persisté malgré ça. C’est comme ce blog dans le fond. Je ne relis jamais, ça s’accumule, et en prime j’ai tout publié comme pour aller encore plus loin que je n’avais jamais été. Pour que cette image dont j’ai toujours eu peur, qui m’effrayait, qui effrayait surtout moi même , je puisse l’amadouer de mon vivant comme si j’étais déjà mort. Ça peut paraître complètement foutraque bien sûr. Les choses sont plus simples, j’entends déjà, que de peine tu t’infliges pour des prunes et tout et tout, et surtout ça ne rapporte rien. Le grand mot est encore une fois lâché, le rapport. Toujours détesté les rapports et les rapporteurs. Tout ceux qui auraient sans hésiter collaboré avec l’ennemi l’air de rien en dénonçant un ou deux juifs, un tzigane, un communiste. Ils sont plus nombreux qu’on l’imagine encore aujourd’hui. Et eux les notes ils adorent les relire, scrupuleusement en quête de la moindre faille, la plus petite anomalie afin de s’améliorer scientifiquement dans l’élaboration abjecte de leurs rapports dossiers mémento. Les notes sont elles faites pour ça ? Moi je vois plutôt ça comme un graffiti dans les chiottes, une façon d’exister si on veut par l’opposition, par la rature, le gribouillage, la bite qu’on dessine à la va vite avec sa paire de couilles sur la porte, sur le mur. Ceux tellement propres surtout. J’ai lu un article hier ou des archéologues étaient tout ébaubis d’avoir découvert une bite et une insulte datant de l’époque romaine sur un bas relief. Voilà une note comme j’aime, qui traverse le temps sans encombre et qui nous enseigne surtout quelque chose d’essentiel. A savoir que dans les temps les plus reculés ce qui comptait déjà c’était de rédiger une note, de dessiner une bite, et puis de continuer sa vie ensuite avec soulagement certainement d’avoir déposé un truc personnel, une crotte un poème un juron, et quelle importance dans ce cas de se demander si oui ou non il faut se relire ? A part peut être pour se souvenir d’une culpabilité ou d’une satisfaction de l’avoir fait. pour mesurer une distance, un progrès vers la liberté d’être soi. https://youtu.be/ILB17uWiWX0|couper{180}
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Pour qui t’écris ?
A partir du moment où tu publies ça signifie que tu écris pour quelqu’un, tu veux être lu. C’est ça le but non ? —Blanchon, réveille toi je te parle ! — Hein ? Quoi ? Qui vient me déranger ? Z’êtes qui vous ? — Je m’y attendais, tu fais encore semblant de ne pas avoir bien entendu, tu esquives… c’est ça ? — non mais déjà on ne se connaît pas, je vous demanderais d’utiliser le vouvoiement, d’être un minimum respectueux, c’est pas la foire d’empoigne, ni une bauge à gorets ma tête ! Soyez poli merde ! —Mais bougre de crétin c’est moi, tu ne me reconnais pas ou tu fais encore le mariole ? — Mossieur, , je vois que vous persistez dans l’erreur… vous ne tirerez rien de bon de moi de cette façon, moi qui vous le dis…Allez au diable — Mais je suis toi ! Réveille toi andouille ! — Qui moi ? Vous dites n’importe quoi vraiment car il n’y a que moi qui suis moi ! Bon déjà le simple fait de se poser une question à soi-même n’est peut-être pas la meilleure solution, c’est évident, surtout si on ne s’entend pas. Peut-être que cette question on ne devrait pas se la poser à soi-même , vu le résultat. Sinon ça risque de devenir un monologue absurde. — Mais tu aimes l’absurde, tu me le dis tout le temps, pourquoi ne pas en profiter ? Te déroberais-tu ? Fuirais-tu ? Te carapaterais-tu lâchement ? — Vous ne comprenez rien à rien, laissez moi tranquille ! Partez ! Sortez de ma tête ! — Et pourquoi ce serait moi qui m’en irais ? J’ai tout autant le droit d’être là que toi, puisque j’y suis depuis le début ! De plus, j’ai souvent l’impression que tu n’écris que pour moi, ça me correspond tellement certains jours que je jurerais l’avoir écris moi-même. —Arrêtez ça immédiatement , vous n’obtiendrez rien de moi par la flatterie, je connais la musique ! — Oui, bien sûr, mais regarde un peu dans quel état ça te met cette question, juste ça… on dirait que tu es en colère encore une fois. À chaque fois que tu ne sais pas quoi répondre c’est la même chose, tu te braques, te referme comme une huître, es tu bien conscient de ces choses ? — Absolument désolé, mais je ne sais pas faire autrement avec les emmerdeurs, pardonnez moi du peu … — Hum, je vois, et dans 5 minutes tu ne diras plus rien tu t’enfermeras à nouveau dans ton mutisme et il n’y aura plus rien à tirer de toi. Je te connais par coeur tu sais. —… ! — Pas de problème, tu peux rester muet, ça ne me gêne pas. Je sais aussi que tu prendras le temps de réfléchir à ma question quand tu croiras que je suis parti, quand tu t’imagineras seul et tranquille. Et qu’à ce moment là tu ne te feras aucun cadeau. Tu répondras tout seul à ma question comme si c’était toi qui te l’étais posée. Pourtant si tu me permets de te dire encore une chose simple, personne d’autre que moi ne pourra jamais satisfaire à ta demande d’amour, parce que tu écris probablement que dans ce but uniquement, si tu parviens à éluder tous les prétextes fumeux qui te permettent de te dissimuler cette évidence à toi même, en revanche moi, tu ne pourras jamais me berner. —… — oui, je t’entends déjà ruminer sur l’amour, cette chose dégoûtante comme tu dis souvent, cet amour des autres qui n’est jamais trop bien pour toi, ou l’inverse en tous cas qui ne répond jamais à tes attentes, dont tu ne cesses jamais de te plaindre à toi même parce que ça te parait si ridicule de l’exprimer tout haut n’est-ce pas…cet amour que tu refuses d’emblée systématiquement désormais parce que tu t’es persuadé qu’il n’est pas l’Amour. Tout simplement parce que tu défies le miracle encore à ton âge, et que lorsque par miracle justement il surgit dans ta vie, tu le repousses toujours comme si tu voulais qu’il reste dans l’impossible, que sans cet impossibilité motrice tu ne saurais être qui tu es vraiment. https://youtu.be/D3w-UTen7Co|couper{180}
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S’ôter du chemin ( note de chantier atelier #40jours )
Il y a s'ôter du chemin parce qu'on doit laisser passer quelqu'un d'autre, sous peine d'être écrabouillé au passage ça je connais bien. Mais il y a aussi s'ôter du chemin pour laisser les choses exister par elles-mêmes, ne pas intervenir de trop, non pour ne pas déranger, mais parce qu'on a compris que quoi que nous fassions, quelque chose ou rien ça ne changera pas grand chose à l'affaire. C'est un peu zen s'ôter du chemin, probablement bouddhiste de la façon dont je l'avais compris, mais si mal et puis il y a tellement d'années. Ce qui fait que j'aurais fait tout le contraire sur certains plans. Pas tous, seulement certains qui me tiennent à cœur. L'écriture par exemple. Pour la peinture c'est fait déjà depuis pas mal de temps. J'y arrive bien désormais. Et puis il a aussi une façon de s'ôter du chemin en étant le plus possible qui on est. L'écriture permet cela mais attention il suffit d'une seconde d'inattention pour tout perdre. On peut se laisser totalement posséder par l'écriture, penser que c'est fait alors que tout est à reprendre à froid la plupart du temps, la relecture, la réécriture, c'est certainement là que se différencie le blabla du reste. Mais si on ne s'autorise pas le blabla on ne peut pas non plus comprendre de quoi on parle. C'est comme là peinture exactement, il faut avoir cette humilité là, savoir que l'on écrit du blabla, ne pas prendre tout ça trop au sérieux, et s'y remettre plus tard quand on comprend ce que recouvre les parasites, la confusion, la maladresse, et le désordre.|couper{180}
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Bon qu’à ça
C’est la réponse de Samuel Beckett à la question posée « pourquoi écrivez-vous ? » juste trois phonèmes. Blaise Cendrars quant à lui aurait juste répondu un « parce que ! » coupant court sans doute à la moindre tentative d’en savoir un peu plus. J’ai relevé ces informations dans une émission de François Bon sur sa chaîne YouTube. L’intitulé de celle-ci est justement cette question du pourquoi. En tant que peintre je me suis déjà beaucoup fourvoyé dans cette affaire louche du « pourquoi » A l’époque j’essayais de coller à un système bien rodé instauré par les galeries, les salons, le marché de l’art, à cette injonction de devoir s’expliquer sur les raisons qui peuvent pousser quelqu’un à peindre, d’autant plus si on se prétend « artiste-peintre » ( voir ma chaîne YouTube et la playlist « les raisons de peindre ». Au bout du compte, les réponses que je formulerais désormais seraient proches de l’onomatopée. Un euh un hum un bouh un bla-bla-bla. Quelque chose proche du monde animal, un feulement, un hululement, un grognement, qui placerait la sensation de réponse pour l’interlocuteur dans un espace, une dimension primale. A quoi cela sert-il de poser cette question sinon pour tenter de faire revenir l’écriture à quelque chose de commun, de facile à comprendre, d’interprétable à l’aulne d’une simplicité de façade,pratique, mais qui dans le fond survole l’essentiel. Vous me demanderez alors c’est quoi l’essentiel ? Et vous n’auriez dans un tel cas qu’un grognement à peine audible, un grognement proche du soliloque et certainement rien de plus. Possible que renoncer à la tarte à la crème de ce fameux pourquoi ce soit un engagement, peut-être l’ultime et qui coïnciderait avec une maturité. Cette fameuse maturité dont j’entends parler de puis presque 60 ans désormais|couper{180}