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Une peinture minimaliste

Je ne comprends rien aux grandes théories, elles me paralysent généralement. Rien de tel que d’expérimenter ! En ce moment nous étudions dans tous mes ateliers la délicatesse et comme prétexte pour y parvenir nous avons porté notre dévolu sur la fleur. — aura t’on le droit de prendre un modèle ? me demande t’on —Oui si vous ne pouvez pas vous en passer … Mais bon, je préfère l’imagination comme toujours. Et dans mon petit coin je me dis voyons voir…essayons de suggérer En alliant cette première réflexion à cette interrogation sur le minimalisme je fais des essais… en voici un format 20x20cm à l’huile Ce qui m’intéresse est de ne pas y passer des heures. Je me suis donc dit top chrono 1h et puis c’est tout on verra bien. Huile sur bois format 20x20cm|couper{180}

Une peinture minimaliste

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Une petite huile sur bois

On ne sait jamais comment s’achèvent les périodes de sécheresse , ce qu’on est parvenu à détruire, à vider…et ce qui va surgir à nouveau. Voici une petite huile sur bois de format 20x20cm sans prétention Peut-être le début de quelque chose…mais j’ai aussi appris à ne pas tirer de plan sur la comète. Huile sur bois 20x20cm 2022|couper{180}

Une petite huile sur bois

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La merveilleuse invention du bouton pause.

J'en étais au troisième Jack Daniel et ça ne passait toujours pas. Le genre de colère que l'on rumine durant des jours et des jours sans relâche. A croire qu'on éprouve une trouille terrible de rester sans. — Pas beaucoup de monde ce soir me dit Eva qui était là depuis le début de la soirée. T'as pas l'air dans ton assiette ajoute t'elle. — Oh rien de grave que cet excellent 12 ans d'âge ne puisse amortir, juste une énième dispute avec la femme de ma vie, je dis. — tu devrais essayer le bouton "pause" me lance Eve en clignant d'un œil. Je l'aime bien Eve, c'est une ancienne journaliste spécialisée dans l'art content pour rien. On se croise régulièrement au Montana. Elle y vient seule et repart parfois avec un petit jeune ou l'un des nombreux jazzmen qui viennent s'exhiber là. Elle ne dit pas trop de connerie à la minute, et cerise sur la gâteau, elle apprécie le whisky elle aussi, ce qui d'ailleurs nous a permis de nous adresser la parole pour la première fois, une première fois qui remonte à loin... je me demande si j'étais déjà au trente-sixième dessous avec la femme de ma vie à cette époque là... On s'est regardés, fameuse idée, merveilleuse idée le bouton pause. C'est vrai que c'est un truc auquel je n'avais jamais pensé. — Normal tu as la caboche toujours encombrée... se moque Eve. Elle me regarde, je la regarde — Non on est amis on ne va pas gâcher ça je dis. — Bien sur qu'on est amis elle dit. Et je vois son regard mélancolique dériver vers son verre puis revenir vers le mien, vide. On remet ça aller c'est ma tournée elle dit. Je ne me souviens plus vraiment de la suite, à vrai dire certaines absences dues au taux d'alcoolémie dans le sang m'ont toujours intriguées. Comme par exemple le simple fait de me retrouver après une nuit de beuveries dans mon lit au matin. Comme s'il existait une sorte de pilote automatique, une conscience en dessous de la conscience usuelle des choses des évènements et des êtres. Le clitoris d'Eve était phénoménal. A un moment je l'ai regardée dans le blanc des yeux parce que je pensais m'être fait alpagué par un travelo. Mais non c'était une vraie femme me suis-je convaincu de penser. — On est amis elle dit encore, je peux l'entendre 5 sur 5 tandis que je tripotais son engin comme on appuie sur le bouton pause d'un magnéto. Avance rapide, pause, recul sidéral. Après je ne sais plus trop, j'ai oublié, ça doit certainement être imprimé quelque part encore mais j'en ai perdu l'accès. Et puis aussi j'étais déjà bien installé dans mon cinéma habituel il faut dire. Le genre de spectacle que l'on doit subir plus ou moins passivement parce que quelque chose nous attire dans l'obsession et la répétition. Et aussi parce que l'on espère inlassablement une happy end tout en la redoutant. Sur ce genre d'installation le bouton pause est inaccessible, on ne le trouve nulle part autour du grand écran. La seule solution serait de se lever et de déranger tous les gens assis dans le noir en se barrant. Tout à fait le genre de précaution à la con à laquelle aussi on s'accroche pour tenter de conserver un peu de dignité, ou une identité qu'on ne veut jamais lâcher. https://youtu.be/zqNTltOGh5c|couper{180}

La merveilleuse invention du bouton pause.

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Ce que vous devriez savoir pour être moins con.

— Bienvenue à tous dans cette nouvelle formation, namasté, hello, salut, good morning, bon dia et caetera. Le temps que Catherine achève de préparer le café, le thé, je vais juste vérifier avec vous que vous avez bien tous réglé. Par exemple Simone, je vois que tu n'as pas envoyé de chèque avec ton formulaire d'inscription, et que toi Louis tu as oublié de signer le tien. Il se lève, c'est un grand type d'une cinquantaine d'années aux tempes argentées doté d'une barbe de trois jours. — Pas de soucis pour ceux qui ont choisi de payer en plusieurs fois sur internet, le premier versement ne sera effectif que la première semaine du mois prochain comme convenu. Avec cette période bizarre je sais que beaucoup d'entre vous traversent de grandes difficultés notamment sur le plan financier. C'est pourquoi l'association a décidé cette année de faire un effort conséquent, vous l'avez certainement remarqué. -Voilà, Simone merci pour ta gentillesse, tu peux venir t'asseoir avec nous... Le petit déjeuner est prêt et ces petits tracas administratifs étant réglés, passons tout de suite au plan de cette nouvelle formation. Il s'approche d'un paperboard et il tourne la première page pour laisser apparaitre le fameux plan. Tout d'abord parlons des horaires, nous commençons à 9h et prendrons une pause de 12h à 13h puis nous enchainerons l'après-midi jusqu'à 17h. Je n'ai pas besoin de vous rappeler que la ponctualité est nécessaire évidemment, nous ne sommes plus à l'école, nous sommes tous responsables de nos actes n'est-ce pas. —Qu'est-ce que la timidité ? vous le savez tous bien sur puisque vous êtes là. Il sourit en découvrant une dentition impeccable. Petite vague d'ébaubissement doublée de connivence dans la salle. Certaines semblent se détendre tandis que d'autres n'hésitent pas à se tripoter le menton, à se fourrer un doigt dans une oreille ou une narine. — qu'est ce que la timidité martèle le gonze en attendant visiblement que quelqu'un lève le doigt pour lui répondre. — C'est mon problème principal dans la vie dit une jeune femme au fond de la salle. — non, attend... Brigitte c'est ça ?, ce n'est pas la bonne façon d'intervenir. Je te le dis à toi mais c'est valable pour tous. Si vous voulez intervenir, vous effectuez un petit signe de la main et vous vous levez ensuite quand c'est à vous de parler, vous ne restez pas assis sur votre chaise. La jeune femme est cramoisie et se confond en excuses. Oui bien sur Philippe excusez, excuse moi... elle se rassoit et lève la main. Sur quoi le Philippe en question enchaine sans plus la regarder. La timidité est donc un problème c'est ainsi que vous désirez la vivre n'est-ce pas ? comme un problème et il a une sorte de petit sourire entendu. Mais le saviez-vous ... votre timidité n'est rien d'autre que votre orgueil, cet orgueil que vous n'osez pas assumer vis à vis des autres.... Je crois que c'est à partir de ce moment là que j'ai commencé à décrocher. Dès le premier jour, dès la première heure. Encore une fois de plus je me suis retrouvé comme un con avec de nombreux regrets sur ma façon d'effectuer des choix. C'est vrai que la timidité était une sacré gène dans ma vie de tous les jours, mais de là à m'avilir à un tel point, à payer tous ces charlatans pour imaginer trouver une solution, un remède... le ridicule venait tout juste de me sauter aux yeux. Dans le fond j'aurais du choisir l'autre stage, celui intitulé " ce que vous devriez savoir pour être moins con". Du coup je m'apercevais clairement du cynisme dans lequel toutes ces formations avaient été conçues. Et évidemment en bon timide que j'étais, la colère commença à me monter au nez. Je levais donc le doigt et lorsque le regard de Philippe se posa enfin sur moi, je me levais comme un diable surgit d'une boite, j'étais écumant de rage et je balbutiais —La timidité c'est ne pas oser dire à un connard qui vient de nous baiser qu'il est un connard doublé d'un enfoiré. Mais merci Philippe, parce que grâce à toi, grâce aussi à ces 800 euros que j'ai désormais autour du cou jusqu'à Noël prochain, je crois que je touche du doigt la réalité comme jamais. Sur quoi je pris mon blouson, l'enfilais puis me dirigeais jusqu'à la table où était posés les tasses et le pot de café, je m'en servi un que j'avalais tranquillement en tournant le dos à l'assemblée. Enfin j'effectuais une volte-face pour toiser à nouveau tout ce beau monde. On aurait dit une photographie en noir et blanc extraite directement d'un film de Charlie Chaplin. Ils étaient tous en arrêt les yeux exorbités, même le Philippe en question était figé, le bras levé dans l'axe de son paperboard. Il était blanc comme un linge et je remarquais que ses lèvres avaient pris la couleur du vieux rose. Puis sans plus attendre je me dirigeais vers la sortie. Dehors les nuages avaient disparu laissant la place à un immense et profond ciel bleu. Peut-être que finalement j'étais parvenu à faire avec une seule pierre deux coups. C'est sans doute ce jour là que j'ai perdu ma timidité et que je suis devenu un tout petit peu moins con. https://youtu.be/eZhSvSvMBgU|couper{180}

Ce que vous devriez savoir pour être moins con.

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Femme qui rit, la vache…

Dans la collection phénoménale des phrases toutes faites à la con, une m’a toujours intriguée « Femme qui rit, à moitié dans le lit » Bon…c’est pas faute d’avoir essayé je l’avoue, j’avoue à peu près tout en ce moment d’ailleurs, pour tenter d’être accepter dans le royaume céleste. Je sais pas si j’aurais assez de temps pour tout déballer avant de grimper dans le wagon mais bon « c’est l’intention qui compte » comme on dit ( autre phrase qui mérite un pompon) C’est faux. Je veux dire que j’en ai toujours fait rire énormément, des femmes de tous âges, toutes conditions, des moches, des belles, et des inqualifiables. Aucune ne m’a jamais ouvert son plumard pour autant ce qui fait que tel que vous me voyez je suis toujours puceau ou presque (ça empêche de mentir) Bon il est vrai que j’ai toujours un peu tendance à exagérer les choses, voire les caricaturer carrément. Et que je ne lis ou n’écoute la plupart du temps que ce qui m’arrange. L’autre moitié du processus ? Aucune idée de ce dont il est question. Faut-il être beau ? Faut-il être riche ? Faut-il en avoir une énorme ou au contraire ? Être gentil ? Féroce ? indifférent ? Attentionné ? Un peu tout cela en même temps ? Comme je suis que ce que je suis et qu’être autre chose me paraît totalement éreintant je préfère donner ma langue aux chattes. Voilà ce que sont les phrases toutes faites, on les suit comme parole d’évangile et on finit au bout du compte par perdre la foi, mais pas son berlingot. Comme quoi on peut finir sa vie con et vierge (ou presque) à la fois. Ici je mettrais bien une chanson de Brel « beau et con à la fois » une fois, mais je sais aussi qu’il ne faut pas abuser de la bonne volonté des lectrices et lecteurs.|couper{180}

Femme qui rit, la vache…

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Comment vite torcher un article, sans que ce ne soit de la merde.

J'ai seulement quelques minutes pour écrire un article qui tient la route. Mettons 20 minutes, car ensuite j'aurais juste le temps de sauter sous la douche, d'enfiler mes guenilles et de me rendre au diable Vauvert pour donner mes cours. Comment faire ? J'imagine que vous avez tous eu ce genre de questionnement... au moins une fois dans votre vie de bloggeur, ou d'écolier, lorsqu'il fallait coute que coute rendre votre rédac à la maitresse sous peine d'obtenir une jolie bulle rouge. Wordpress n'est pas ma maitresse mais il sait y faire. Chaque jour si je publie un article il me refile un bon point. Il me dit "Bravo vous avez publié régulièrement pendant 100 jours" Que se passerait-il si j'omettais, je n'ose même pas y penser. Ma vie toute entière probablement s'en irait à vau l'eau... Peut-être que plus personne ne me lirait, je finirais comme tellement d'autres bloggeurs au fin fond d'un cul de basse fosse numérique ? Rien que d'y penser ça me fait des gargouillis dans le ventre, symptômes bien connus des habitués de la trouille, des diarrhéiques et autres petits foireux grands suceurs, avaleurs et amateurs d'Imodium. Donc non, il faut prendre le taureau par les cornes comme ma grand tante Albertine me le chuchote du fond de son sépulcre espagnol. Je ne me souviens plus d'ailleurs si elle est enfouie à Madrid ou à Lisbonne tout à coup. Non , mince, mais si en plus je perds la mémoire des mausolées, rien ne va plus. Et puis j'ai toujours été nul en géographie comme ça ne vous a certainement pas échappé. Réagis ! bon Dieu me dit Albertine J'ai toujours adoré qu'on me hèle en m'adorant comme Dieu bon. Sans doute que de nombreux problèmes dans ma vie viennent de là. A force de me dire Bon Dieu j'ai fini par le croire. Je n'en abuse pas. Mais là faut bien que je fasse appel à ma toute puissance pour écrire ces quelques lignes. Et en plus sans que cela ne se voit trop, pas du tout envie que l'on me ramène encore une fois au Golgotha pour devenir le clou du spectacle non mais oh ! Donc mon conseil principal pour torcher un article le plus vite possible, c'est de ne surtout pas réfléchir, d'écrire tout ce qui vous passe par la tête. Ensuite s'il vous reste un peu de temps après avoir torché ça vous pouvez tenter de corriger les fautes d'orthographe, les tournures un peu lourdes, les fautes de logique, de bon sens. De quoi parle cet article ? voilà la question cruciale que vous devez vous poser. Et aussi et surtout est ce que ça intéresse vraiment les gens ? est ce que ça répond à un besoin ? à une douleur ? à un épine dans le pied , un bout de mangeaille entre deux dents ? Voilà, comment et pourquoi. et éventuellement faites donc croire que vous seul avez LA solution.... Ah et puis j'oubliais, il faut de l'entrainement de la pratique, il faut avoir la courante à peu près tous les jours sans quoi rien. Donc conseil encore ( gratuit) : A potron-minet avalez des Fuca et le soir de l'imodium. De temps en temps inversez ça peut aussi être marrant. Reste à savoir si s'en est ou pas, de la merde. Reniflez l'air du temps et faites vous votre propre idée, et surtout ne croyez pas que je vais vous mâcher tout le boulot.|couper{180}

Comment vite torcher un article, sans que ce ne soit de la merde.

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Tangente du crabe

https://youtu.be/1FwEXTdTt4I La remise en question est essentielle chez les artistes. Il ne faut pas en abuser pour autant, mais honte à ceux qui ne cillent jamais, qui ne sont pas empoignés par le doute, qui ne se remettent jamais en question. Je pense à un crabe. Je pense à ce crustacé qui pratique la tangente comme vecteur de déplacement. Et j'admire. J'admire d'autant que je suis en ce moment en train de réviser mes classiques, la divine proportion et la section dorée. Une telle austérité s'est abattue cet hiver qu'il faut bien trouver sa pitance quelque part coute que coute, et s'il le faut, s'en inventer de nouvelles à partir du souvenir. Toujours le souvenir ne cesse d'osciller dans chacun de nos instants avant de prendre lui aussi la tangente, de s'élancer vers l'inconnu, le sans nom, la soi-disant nouveauté. Faire du neuf avec de l'ancien est une constante. Comment faire autrement ? Certains se font capturer par la tendance qui n'est que fragilité, déjeuner de soleil. Tenir compte de la tendance certes, mais ne pas l'adorer comme un benêt. Il est possible que le nombre d'or ne soit qu'une simple vue de l'esprit qui perdure, dont on se gargarise cycle après cycle quand tout se barre en couille. Je veux dire comme ce fantasme d'ordre qui revient lui aussi lorsqu'on ne comprend plus du tout les vertus du fouillis. Lorsqu'on s'égare si loin parfois que l'urgence des balises et des repères nous ramènent par de mystérieux souffles à la rêverie du concret. Par chance je suis mauvais en géométrie. Du moins j'ai toujours préservé l'effort d'y plonger tête en avant. Ma géométrie est personnelle, intime. Je pourrais faire l'éloge du crabe, en peindre quelques un, réinventer la symbolique, rejoindre les visionnaires défunts, les Klee, les Kandinsky qui parlent de la rigidité des verticales et des horizontales comme autant de lignes ennemies. Je pourrais faire mille choses qui soudain surgissent dans mon esprit. Mais je ne le fais pas. J'applique toujours en priorité sur moi-même les lois que je décèle. Je ne le fais pas, je me mets dans la peau, la carapace du crabe, je prends la tangente et je cavale ventre à terre, dans une ivresse mêlée d'effroi et de désir. Je répudie la tendance en usant jusqu'à la corde l'ivresse des tangentes, je me tiens à la pyramide, pas celle des Egyptiens non, celle des éternels besoins.|couper{180}

Tangente du crabe

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Le fantasme du tout en un.

Rien de nouveau sous le soleil me dit Berthe puis elle se penche et attrape sur un rayon du bas un gros bouquin à la couverture dépenaillée. — tu vois, ça c'est le "Tout en Un" de ma mère qui le tenait de sa mère et qui elle même probablement l'a reçu en héritage de sa grand-mère , elle dit en me tendant l'ouvrage. — Un bon poids la vache ! me dis-je. Puis je me mis à feuilleter délicatement le bouquin dont la date de publication était encore à peu près lisible:1910. Il y avait là-dedans une somme invraisemblable d'informations portant sur tous les sujets susceptibles d'intéresser le quidam moyen du début du 20ème siècle. Cela allait de la recette de la potée au choux aux remèdes de grand-mère, des explications détaillées sur l'usage des ventouses et autres sangsues ,toute une partie traitant de botanique et de jardinage, avec de temps à autre un paragraphe amusant sur les vertus insoupçonnées de l'oseille et du pissenlit, puis, encore plus loin, on découvrait de vieilles cartes d'un monde révolu avec ses colonies ses comptoirs, des frontières totalement farfelues, le tout abondamment illustrées ensuite par des images d'indigènes. Et ce n'était pas tout, on tombait encore sur deux ou trois pages de citations grecques et latines, et encore plus loin des planches en noir et blanc alignant les bouilles des rois de France pour s'élancer ensuite sur la description détaillée du système respiratoire humain. Je crois que c'est là que je me suis dit pouce, ça suffit et que j'ai refermé le bouquin pour allumer une cigarette. — ça se lit sur une table pas au lit me dit Berthe en rigolant et aussi pour m'extirper de la fascination dans laquelle je suis toujours happé visiblement Berthe c'est ma voisine de palier, elle frôle la soixantaine et vit seule avec son chat. C'est la seule qui a répondu à mon bonjour depuis que j'habite ici, dans cet immeuble sans ascenseur, à la Croix-Rousse. De temps à autre nous nous rencontrons dans l'escalier, le dimanche principalement lorsqu'on remonte nos cabas du marché. — Attendez je vais vous donner un coup de main j'ai dit la première fois en la voyant vaciller dans les étages au dessus de moi. — oh ben c'est pas de refus elle a juste dit car elle était essoufflée. Et depuis c'est un rituel. Je me demande si elle ne guette pas mon retour du marché depuis la terrasse d'un bistrot pour se dépêcher de m'emboiter le pas lorsque j'en reviens car désormais on se retrouve en bas comme par miracle presque tous les dimanches. —Les lyonnais, ce sont des cons finis, me dit Berthe assez régulièrement. On voit bien pourquoi c'est la capitale de la Gaule, jamais vu autant de connards au mètre carré elle ajoute. Berthe vient de la région Parisienne, du coté de Pontoise. Une veuve qui a échouée ici, juste dans l'appartement d'à coté. J'avoue que selon mes premières impressions sur les autochtones je lui donne raison . Si à Paris les gens sont des cons de parisiens à Lyon les lyonnais leur dament le pion haut la main. — On se refait le même ? Berthe dit, en me resservant un pernod sans attendre de réponse. Une dose du dimanche propice à enchainer la sieste avant même d'avoir déjeuné. Après on bavasse de tout, de rien, on se tient compagnie comme ça une fois par semaine. Puis à un moment son chat miaule et vient se frotter contre elle, c'est le signal pour moi de me lever et d'aller rejoindre mes pénates. Il faut toujours se référer à un signal pour prendre congé élégamment des gens. Pour rester dans la zone où l'on n'est pas pesant pour l'autre. De retour chez moi je range les courses et je vais m'allonger pour cuver l'apéro. Dans un demi sommeil les images naissent facilement sous les paupières, il faut relâcher toute la tension de celles ci pour obtenir la netteté, j'aperçois le bouquin, le tout en un posé sur la table où je l'ai laissé. D'un seul coup je me rends compte d'une petite douleur de ne pas en avoir un moi aussi. Car évidemment ma grand-mère et ma mère en possédait un, mais avec tous ces déménagements je ne sais absolument plus où je l'ai fichu. Maintenant ça m'obsède bizarrement, je n'arrête plus de penser à ce bouquin. J'imagine que si je le retrouvais ce serait le signe certain d'une rémission, qu'il résoudrait d'un coup tous mes soucis, mes idées noires mes problèmes. Peut-être même que je serais capable de coucher avec Berthe, que dis-je ? de vivre carrément avec elle, et ce juste pour être à proximité du bouquin qu'elle possède, si semblable à celui que j'ai paumé, je ne sais plus où, quelque part dans la vie.|couper{180}

Le fantasme du tout en un.

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5 conseils pour entretenir une passion

Je ne savais pas que la passion était comme ma bagnole et qu'il fallait l'entretenir. En général je ne vais chez le garagiste que lorsque j'ai un problème, un voyant qui s'allume, l'airbag qui me comprime, le tuyau d'échappement qui fume. Cela s'appelle de la négligence d'après mon épouse qui trouve toujours les bons mots pour adoucir les angles. En ce qui concerne la passion elle dit aussi souvent cela, que je suis négligent. Et je lui fais confiance puisque je l'aime. Mais la négligence c'est un joli mot, encore faut-il savoir pourquoi les gens s'en servent à votre égard. Une phrase qui me fait toujours rigoler c'est : un égoïste c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi. Je la sors en cas d'extrême nécessité, une fois par jour en moyenne. — tu as encore oublié de changer l'ampoule dans la salle de bain, tu ne t'intéresses vraiment pas à la vie de la maison, ni d'ailleurs à moi tu n'es qu'un égoïste. — Un égoïste c'est quelqu'un qui ne pense pas à moi je réplique. Ca n'améliore jamais vraiment les choses mais qu'est-ce que ça fait du bien. Et puis au bout du compte lorsque la mayonnaise retombe mon épouse est la première à en rire. Elle apprend, j'apprends, nous apprenons tous les jours grâce à de petites phrases comme celle-ci, vous voyez. Une autre chose qui revient beaucoup aussi c'est : je ne savais pas que tu étais comme ça quand je t'ai épousé. — Oui j'ai perdu mon cheval blanc quelque part entre le vin d'honneur et la mairie je dis, je me demande bien où il a pu passer... Et en passant mon amour nous nous sommes épousés l'un l'autre, ne prends pas tout sur tes frêles épaules. S'asticoter ne fonctionne pas toujours, mais j'avoue que lorsque cela fonctionne avec un ou une partenaire le gros du boulot est amplement fait question entretien. Sinon oubliez ce qui est noté dans les magazines, ce n'est rien qu'un tissu de conneries. Vous savez toutes ces petites attentions que les amants se doivent comme des traites de crédit au jour le jour. J'ai essayé plusieurs fois et avec des femmes différentes, ça ne fonctionne pas. Je veux dire que la gentillesse ne suffit pas. Vous rendez l'autre débiteur et c'est extrêmement énervant d'être débiteur. Evidemment tous ces conseils que je vous prodigue tout à fait gratuitement ne valent que pour les couples normaux. Je veux parler de tous ces couples pour qui traverser le mois ressemble à une expédition de Paul Emile Victor vers le Pôle et qui finissent pratiquement en lambeaux le 30. Lorsque la seconde lettre de rappel de la banque nous stupéfie par l'agressivité de son ton, quand tous les voyants sont au rouge et que l'on attend la visite d'un huissier d'un instant à l'autre. Là la passion est exacerbée. Pimenter le quotidien par tous les moyens possibles et imaginables, cela fonctionnera toujours croyez-moi. Par contre si vous vivez une existence de nanti, sans aucun soucis pécunier, si tout vous est permis et que vous ne faites que patauger lamentablement dans l'embarras du choix, vous pouvez être certain que votre relation finira tôt ou tard en eau de boudin. C'est ce que l'on appelle je crois l'ennui du quotidien. Et, dans ce cas de figure, même si par hasard vous penser soudain à offrir un saphir ou un couteau suisse à votre partenaire, comme ça sans autre raison que le fait de vous rappeler qu'il faut faire quelque chose, il y a de grandes chances pour que cette offrande devienne suspecte. Pourquoi donc m'offre t'il ou elle cela ? Remarquez que si vous vous y prenez bien vous pourrez retomber sur vos pieds et revenir à mon premier conseil assez aisément ainsi sans trop d'effort. — Pourquoi m'offre tu soudain des fleurs ? Tu as un truc à te faire pardonner ? Tu as une maitresse etc etc ... et là vous revenez à la normale en un tour de main. Vous pouvez laisser planer un lourd silence, ou bien parler du couteau suisse qu'elle vous a offert la veille histoire de répliquer dans les clous. — Hum tu penses ça parce que peut-être ce couteau suisse que tu m'as offert hier était une façon de noyer le poisson, si ça se trouve t'as un amant aussi ... S'en suit une journée au poil, composée de pics, d'estocs, de bouderies, de retrouvailles, au pire que risquez vous vraiment ? Evidemment si vous vous trompez vraiment mutuellement c'est ballot, et dans ce cas mes conseils ne vous serviront de rien puisque déjà la passion s'en allée voir ailleurs si j'y suis. Prenez du temps pour vous asticoter chaque jour sinon vous pénétrerez dans la dangereuse zone de l'indifférence mutuelle, vous ne serez plus que des colocataires , voir pire, de bons amis. Dans ce premier conseil j'ai glissé un bonus sans même vous le dire. J'ai mêlé savamment deux conseils en un qui sont de soigner toutes les petites attentions envers l'autre et en même temps de ne pas oublier de partager du temps avec elle ou lui. Ne me remerciez pas. Mon troisième conseil pourrait aussi faire partie de cet ensemble si je me mettais à abuser de ma propre gentillesse, de mon empathie extraordinaire envers les êtres. Si, dans mon for intérieur je vous disais que j'étais tout en même temps la somme globale des messies et des prophètes de tous temps et lieux. Mais non je ne le dis pas, je vous laisse le découvrir par vous-mêmes. Mon troisième conseil est de communiquer encore et toujours avec l'autre. Et nous avons déjà vu que le ton, le contenu importait finalement assez peu. Vous pouvez tenter la gentillesse, l'amabilité, la bienveillance aussi de temps en temps ça ne mange pas de pain. Mais rappelez-vous qu'en matière de passion la régularité se confond vite avec l'ennui. Pour mon propre compte échanger dans la gentillesse m'en apprend beaucoup moins que dans n'importe quel autre registre. tout simplement parce que nous avons une idée préconçue, totalement artificielle de ce qu'est la vraie gentillesse. A chaque fois que je me suis retrouvé face à une femme gentille pour ma part je détectais de nombreux points communs avec des spots publicitaires qui cherchaient à me vendre quelque chose. La gène, le malaise ressenti face à un tel avilissement de l'autre me hérisse le poil et j'en ai des frissons d'effroi rien que de m'en souvenir. Se dire son amour mutuel, se le clamer, le trompeter sera mon antépénultième conseil. Mais là par pitié ne sombrez pas non plus dans les clichés, ne dites pas avec votre mine de chien battu — Mon amour comme je t'aime, je ne pourrai jamais vivre sans toi... ça c'est carrément le remède contre l'amour, vous ouvrez la porte aux pires emmerdements, je préfère vous prévenir. Qu'est ce que ça veut dire de s'en remettre ainsi à quelqu'un fut-il cet autre qui occupe une place prépondérante dans votre crane et votre cœur ? Vous avancez comme ça, en aveugle, pieds et poings liés et ça ne vous étonne même pas ? Vous ne savez alors rien de la nature humaine en général, pardonnez-moi. Ecoutez-moi, ne dites pas ce genre de conneries par pitié. Dites plutôt : — Tu as pris rendez-vous avec le garagiste pour l'entretien de la bagnole ? — Que nous as-tu mitonné pour le déjeuner ? — Chérie j'ai changé l'ampoule, cela n'a pas été facile mais j'ai pensé à ta mine désappointée si j'échouais et du coup miracle j'y suis parvenu. Ce sont ces petites phrases là qui parlent du véritable amour n'en doutez pas. Mon dernier conseil porte sur la sexualité ( faites donc sortir les enfants) Là je ne vais pas y aller par quatre chemins, la surprise, l'étonnement, la fantaisie voilà les ingrédients qui fonctionnent à tous les coups. D'ailleurs achetez un futon, c'est tellement inconfortable que cela vous obligera à être créatif et comme vous ne dormirez plus la nuit, que vous serez au radar le jour, abandonnez-vous à la Providence qui fait toujours extrêmement bien les choses. Aiguisez votre perception du moment propice pour réaliser la bête à deux dos. Et surtout n'ayez pas peur de l'incongru, de l'inconfortable, du malséant... les plus beaux orgasmes surgissent régulièrement de toutes ces bizarreries du temps et de l'espace. Avec tout ça si vous foirez ça ne sera surement pas de ma faute, et ne m'envoyez pas de lettre recommandée, je ne vais jamais les chercher.|couper{180}

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Protester

Hercule et le lion de Némee, Rubens. Je proteste poliment, je ne me dévoierais pas, pas d’enculé, ni de nique ta mère, non rien de tout ça. Je vais sonner aux portes des vieux autour. Ce que je ne fais jamais en temps normal. — je vais à l’inter besoin de quelque chose ? je demande. Je vais faire les courses des vieux voilà ma façon. Je n’attends pas de merci pas de thé ni de petit gâteaux, rien de tout ça C’est pour moi que je le fais, c’est comme ça que je m’oppose. Je suis un égoïste de nature vous savez… mais bon là si je ne fais rien si je reste dans mon atelier à gober devant mes toiles blanches… la vanité me monte au nez. Peut-être que je vais agrandir encore le cercle… promenez les chiens énervés, vider les bouteilles vides dans le container, ramasser les crottes, les mégots dans les rues… peut-être que tout ça ne suffira encore pas… Qu’il me faudra protester encore plus fort Inviter chez moi des pauvres gens leur donner à becqueter, les loger, leur laver les pieds… Je proteste contre ma propre ou sale inhumanité, comme vous voudrez, je renonce à mon petit confort, celui qui coute tant d’avilissements finalement. Je proteste poliment, vous voyez… Non vous ne voyez pas , et c’est très bien comme ça, un peu plus et j’allais en tirer de la fierté…|couper{180}

Protester

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Ridicule

Prototype d’un hélicul gouache sur papier Il ne tue plus. Mais parfois lorsqu’on le repère il tord les boyaux, sans rire. Je n’arrive pas à peindre donc j’emmerde le monde dixit ma moitié C’est ridicule n’est-ce pas…mais un peu moins que certaines vidéos que je regarde. Des vidéos sur la fin du monde, des glapissements de trouille qui se propagent de l’un à l’autre sans aucun autre fondement que ce que produit en boucle l’imagination lorsqu’elle n’est pas réfrénée. Chacune et chacun y allant bon train avec toutes sortes de tons, du melliflu au caverneux et sur des basses et des aiguës dont on s’inquiéterait des conséquences sur la tessiture, le timbre, les cordes vocales ,avec un brin d’empathie si seulement… Si seulement le ridicule de tout ça ne dévastait pas le moindre élan cardiaque. L’altruisme est dans les choux. Cet altruisme là auquel on a cru par défaut. Un autre est en train de pousser dans l’utérus de la modernité, un altruisme plus pondéré, patient, méprisant l’effusion sous toutes ses formes. Vous êtes ridicules oyez oyez mais ce n’est pas forcément une fatalité. Tout cela pourrait s’arranger… cure de zinc, magnésium, et un zest de bon sens , vous voyez… le monde est toujours là, les premiers crocus sont déjà dans un rêve à venir … ils vont bientôt percer la bêtise de la neige et du blanc Et alors fini les bonhommes de neige leurs tarins de carotte et leurs regards de pierre. Et alors , elle tourne, elle tournera encore Et si vous la voulez plate pourquoi pas, la belle affaire … Le ridicule de demain se moquera de celui d’hier On nommera cela le progrès ou je ne sais quoi N’oubliez pas vos pilules, avalez buvez Et tentez donc d’être sage ouvrez en grand les yeux voyez le ridicule d’aujourd’hui c’est l’évidence de demain.|couper{180}

Ridicule

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L’argent, instrument de mesure

C'est bien joli les like, les commentaires, tous ces petits signes que l'on s'échange entre bloggeurs, mais comment savoir si tous ces "like" ces commentaires ne sont pas uniquement "stratégiques", "diplomatiques" "opportunistes" ? On arrive à le détecter plus ou moins avec un peu d'entrainement et aussi les fidèles qui chaque jour vous envoient un petit signe pour dire coucou , je suis toujours là. Mais ça ne nous dit pas forcément grand-chose sur la valeur intrinsèque de nos articles, de nos publications. Evidemment on peut s'en foutre totalement. On peut se dire que ce qui compte c'est de pondre son ou ses articles chaque matin et ensuite passer à autre chose avec cette sensation agréable d'avoir accompli le job. On peut se foutre totalement des like, des commentaires, on n'est même pas tenu d'y répondre si l'on veut. Ce qui n'est pas forcément un gage de sympathie je vous le concède. Mais dans ce cas, pourquoi publier alors ? Il suffirait d'écrire sur un document Word et de le ranger dans un dossier, d'accumuler ainsi tous ces articles en vue de parvenir à un projet. Comme par exemple un recueil de poèmes, un essai, un roman ... A partir du moment où on publie quoique ce soit on est dans une attente. Une attente de reconnaissance notamment. On peut chercher ensuite des moyens de mesurer cette reconnaissance et le nombre de pouces de cœurs, d'étoiles de commentaires est certainement un premier indicateur. Sauf que tout cela passe par la moulinette d'un algorithme auquel on ne pige que couic. Qu'est ce qui va permettre de mettre en avant tel ou tel article ? Même si on fait tout bien comme il faut, on ne le sait pas vraiment. l'algorithme mesure l'engagement d'une façon très savante et ce des les premières minutes de la publication. C'est une affaire de pourcentage et de cercles. D'abord le premier cercle des habitués, des fidèles qui auront été identifiés, le temps de réaction est ainsi calculé pour ensuite proposer le contenu à un cercle un peu plus grand d'abonnés, et si cela fonctionne encore, alors un cercle encore plus vaste sera crée dans lequel on proposera votre contenu à de parfaits inconnus. Ensuite un ratio est établi entre votre nombre d'abonnés et le nombre de clics, le nombre de like, de commentaires pour mesurer ce qu'on appelle le taux d'engagement. Si par exemple comme ce blog vous avez 260 abonnés et que la moyenne de vos articles ne recueille que 15 petits pouces en moyenne vous n'avez pas un taux d'engagement très engageant pour l'algorithme. Pour remédier à cela sur Instagram où je ne vais plus, je virais régulièrement des abonnés fantômes, ce qui me faisait remonter par magie mon taux d'engagement et obtenir de nouveaux abonnés ( fantômes pareillement, le serpent qui se mord la queue quoi ) C'est ce qui se produit désormais sur tous les réseaux sociaux. Et Wordpress même si son apparence est plutôt cool par rapport à tous les autres est une forme à peine déguisée de réseau social avec les mêmes contraintes. Comment mesurer l'engagement de vos abonnés autrement que par la satisfaction obtenue par les like et les commentaires ? Tout ici finalement le suggère et c'est donc tout à fait normal que vous y pensiez, c'est l'argent, le pognon, le flouze, la thune, les pépettes, le grisbi. Je veux dire c'est même incompréhensible désormais qu'un blog ne propose pas de vendre quelque chose, ne serait-ce qu'un abonnement ou une demande de soutien. C'est presque rassurant pour un lecteur comme moi, je m'en aperçois. Donc on peut bien dire ce que l'on voudra, être romantique ou masochiste ce qui n'est pas loin d'être la même chose, la mesure véritable de la valeur d'un blog, c'est l'argent. Par contre si vous vous mettez à parler d'argent tout à coup comme par exemple proposer un abonnement, ou bien vendre un recueil de poèmes, un bouquin sur la peinture il faudra vous attendre à des déceptions également. Ca ne se vend pas comme des petits pains. Peut-être d'ailleurs ne faut il pas aller chercher midi à 14h. Faire un blog sur la fabrication des petits pains puis attirer le chaland sur un service de livraison de proximité, ça éliminerait beaucoup de doutes et probablement arrondirait les fins de mois. Bon je dis ça je suis un peu provocateur vous commencez à me connaitre maintenant... sans doute que je ne vais pas vous demander de payer tout de suite, mais j'y pense ;-) Ne serait-ce que pour savoir qui est vraiment sincère et qui ne l'est pas puisque tout désormais se mesure ainsi, grâce ou hélas, avec de l'argent. Si toutefois aussi la sincérité de chacun m'importait vraiment, je vous le concède.|couper{180}

L'argent, instrument de mesure