La tendance à dire "on" — bravo à C. de l’avoir mise en relief ce week-end. Depuis, non seulement je me suis attelé à la traquer chez moi, mais aussi dans tout ce que je lis. Le "on" est ce pronom vicieux qui nous englobe autant que nous englobons les autres dans son usage. Le "on" prononcé inconsciemment nous met sous cloche, comme de vieux fromages moisis. Et puis, je peux voir le monde de manière différente de celle qu’on adopte quand "on" est pris dedans. Quand je dis "je", je ne suis pas dans le "on". Encore que, d’une manière tout aussi inconsciente, ce "on" familier revienne toujours à la charge — quand est-ce qu’on part, qu’on mange —on va demander de l’huile, de la farine ou du sucre aux voisins ? Lu un peu du Chemin des écluses de Lionel Bourg. J’aurais dû le découvrir plus tôt. Il en va des livres comme des légumes ou des fruits. Je devrais me renseigner un peu mieux pour apprendre à les consommer au bon moment ; mais c’est étrange que je le dise ainsi : les légumes et les fruits suivent leur destinée sans broncher, alors que moi… La question de la maturité doit forcément m’échapper, avec toute l’ambiguïté du devoir en tant que verbe ou substantif, se posant ici exactement. Retour sur le site de Guillaume Vissac et quelques observations utiles dont je peux tenir compte pour modifier le css du squelette "article" de mon propre site. Pour le journal notamment, des textes courts qui correspondent à la hauteur de la section, toujours sensiblement la même : 970x490 px (ambiguïté à cet instant entre section et paragraphe, contenu texte, encore à résoudre). Ce n’est pas la première fois que je me fais à moi-même la reflexion concernant la longueur de mes textes — toujours bien trop longs, du bavardage. En même temps que je sens bien la résistance aussitôt que, de l’extérieur, la contrainte surgit de vouloir les restreindre. Concernant l’utilisation de Perplexity et de Notebooklm, le risque d’éparpillement s’accroît au fur et à mesure que je découvre les possibilités de ce couplage. Car le problème n’est pas d’avoir des idées, mais d’apprendre à les organiser, à les classer pour pouvoir les retrouver facilement, et de comprendre ce qui les relie les unes aux autres. J’avais déjà rencontré ce même problème avec ChatGPT. L’historique était tellement volumineux que j’ai dû effectuer une sauvegarde puis un nombre conséquent de scripts Python selon la bonne vieille méthode— essai échec réussite — pour en extraire des documents textes par catégorie. Enfin, suis parvenu à injecter ces documents comme articles dignes de ce nom dans la base de données d’un SPIP local, et cerise sur le gâteau, par rubrique. L’étape suivante pourrait être le maillage des articles en utilisant des liens hypertextes. Enfin, la réalisation d’un sitemap en XML s’avère nécessaire ; soigner la possibilité de référencement étant important si je ne veux pas utiliser les réseaux sociaux pour partager de façon ostensible mes textes. L’homme croisé à H., B ne mange que deux oranges par jour. Victime de rhumatismes articulaires très jeune, il s’est tourné vers un régime hypotoxique, à l’aide de chercheurs s’inspirant de la méthode du docteur Jean Seignalet. ( 1985 ?) D’après ce que j’en ai compris il s’agit d’une véritable ascèse : Suppression des produits laitiers : Le régime exclut tous les produits laitiers d’origine animale, considérés comme inadaptés à l’organisme humain adulte Élimination des céréales modernes : Les céréales contenant du gluten (blé, orge, seigle) sont interdites. Seignalet estime que les transformations génétiques et la cuisson de ces céréales augmentent leur toxicité pour l’intestin.Seules certaines céréales non mutées comme le riz, le sarrasin et le sésame sont autorisées. Privilégier les aliments crus ou peu cuits : Le régime recommande la consommation d’aliments crus ou cuits à basse température pour éviter la formation de toxines (réaction de Maillard) Retour à une alimentation ancestrale : Inspiré du mode alimentaire des chasseurs-cueilleurs, le régime favorise les aliments non transformés et biologiques, tels que les viandes crues, poissons crus, légumes secs, fruits frais et oléagineux En tous cas, B semble se porter comme un charme, je l’ai vu découper plusieurs stères de bois en à peine une matinée. Pour se donner du coeur au ventre il chante des chansons de Férré et de Brassens. Nous parlons du son, de sa magie associée aux vieilles légendes, des Sésame ouvre toi, et autres abracadabra. Je me rends compte après coup que je n’ai pas demandé ni numéro de téléphone, ni adresse email qui pourrait aider à prendre des nouvelles, à poursuivre l’échange. JR qui loue au rez de chaussée de chez B et qui semble un peu plus civilisé, part pour plusieurs mois au Laos. B repartira en Espagne où il vit la moitié de l’année. Voilà comment je ne prends pas soin des liens. Peut-être justement parce que je n’ai pas d’autre mot que celui-là pour désigner les relations. Rapporté de H. un grand bocal d’olives, deux mangues à laisser mûrir encore quelques jours à la cuisine ainsi qu’un paquet de mangues sèchées, excellent paraît-il comme condiment dans les salades, les plats.