Avril 2024
Carnets | Avril 2024
30 avril 2024
Il est tout à fait probable que l’on puisse écrire un livre tout en se demandant ce que c’est qu’écrire un livre. Ce journal n’est pas un livre. Il contiendrait trop de pages. Il serait indigeste. Cependant il me semble assez honnête de se rendre pour l’écrire jusqu’à l’indigestion. Je me souviens très bien de la façon dont je me suis débarrassé, à l’âge de 10 ans, d’une propension inquiétante pour les liqueurs. J’en ai bu jusqu’à me rendre malade. Ensuite, de ma vie entière je n’y ai plus jamais touché. Parfois on ne se débarrasse pas si facilement d’un engouement. Le whisky par exemple, j’en fut autrefois un ardent consommateur, un litre par jour pas moins. Jusqu’à ce que L. me parle d’une possibilité de cécité due à l’absorption d’alcool. A partir de ce jour j’ai effectué un choix. J’ai arrêté de boire. L’effroi de l’aveuglement m’a stoppé net. La cigarette ce fut plus long, plus incertain, beaucoup de louvoiements. Ce qui m’a vraiment fait arrêter c’est la colère. Le montant des taxes. Une rage provenant de la certitude d’avoir été floué par la publicité, les clichés, l’air du temps, les gouvernements successifs depuis plus de 50 ans. En ce qui concerne les autres types d’addiction, je ne me sens plus aussi vaillant que lorsque j’ai démarré Peinture Chamanique pour les évoquer. là aussi j’ai effectué un choix. J’ai choisi de ne plus tout dire dans le détail. Mais je n’y suis parvenu qu’après avoir raconté mille fois les mêmes choses dans le plus petit détail ; jusqu’à m’en écœurer. Ainsi il y a plusieurs facteurs permettant de mettre fin à une addiction. Il se passe en ce moment des choses étonnantes, inespérées. Des pans entiers de murailles s’écroulent devant mes yeux en silence, pas de trompette de Jéricho. Plutôt une sorte de quiétude étrange qui vient du fait d’avoir saisi enfin ma propre insignifiance en ce monde. Le fait de n’être comme l’espèce entière qu’un épiphénomène, une illusion passagère. Parallèlement moins je suis quelque chose ou quelqu’un plus les choses viennent à moi. Le vocabulaire notamment. Il se noue en ce moment une sorte d’affection neuve entre le vocabulaire et les pensées qui naissent dans ma cervelle. C’est d’une grande douceur. Comme une musique qui viendrait du fin fond des temps, de l’univers et dont le message serait « écoute, écoute encore, écoute bien. »|couper{180}
Carnets | Avril 2024
29 avril 2024
Je me suis endormi sur le canapé après le dîner. Mes dernières pensées ont dû s’accrocher comme des moules à un îlot sonore constitué des mots « crinoïde, Aklo, Arthur Machen » ; ce qui ne forme pas à proprement parler les prémisses d’une conlang. Ni plus que d’une rêverie agréable voire constructive. Ici il n’est question ni de Klington (1) ni de Dothraki(2) , j’en ai bien peur, mais des conséquences fortuites de l’absorption d’un plat cuisiné de la marque Ranou. Denrée peu coûteuse, facilement accessible dans les rayons médians des supermarchés tout autour de mon domicile,mais à la réflexion encore assez onéreuse pour ce que c’est. Voici encore une dérive de l’âge et d’un laisser aller qui ne manquera pas de trouver sa raison d’être dans un désabusement gastronomique aigu associé à quelques carences dentaires. Le mot crinoïde provient assurément d’une relecture récente d’une nouvelle lovecratienne, nouvelle où il est question de Blake, en hommage à Bloch. » Celui qui hantait les ténêbres ». ( nouvelle écrite par H.P. Lovecraft, faisant partie de son célèbre Mythe de Cthulhu. Cette œuvre, écrite en 1935, est l’une des nombreuses histoires où Lovecraft explore les thèmes de l’horreur cosmique et de l’influence des entités anciennes sur le monde moderne.) je ne me souviens plus dans quel passage exactement le mot crinoïde apparaît. Sans doute trouverait il mieux une place dans un autre récit que celui-ci associé notamment aux Anciens que l’on trouve sous les Montagnes hallucinées ou de la folie. Le fait est qu’en m’étant interrogé sur ce que peut être une population crinoïde, je suis parvenu sur une page wikipédia et ai découvert tout un pan du vocabulaire qui m’était jusque là inconnu. Pour reprendre une technique qui a fait ses preuves, je me suis amusé à constituer une liste de tous ces mots, que je prendrai le temps de relire selon un tempo propre à son acquisition mémorielle. Liste de mots associés à crinoïdes Echinoderme, classe à laquelle appartiennent l’espèce crinoïde. sessile (fixe) vagile ( mobile) pourvu d’un squelette calcaire articulé, d’une sorte de « racine » ( éventuellement placée au bout d’une tige) , et d’un « calice » muni de longs bras flexibles qui leur permette de filtrer dans l’eau le plancton dont ils se nourrissent. Les plus proches parents des crinoïdes dans le monde vivant sont les oursins, les étoiles de mer, les ophiures et les holothuries Les premières traces de crinoïdes remontent à l’Ordovicien, période remontant à 500 millions d’années environ. Peut évoquer le végétal » lys de mer » ( grec krinon lys et eidos, forme) une symétrie pentaradiaire ( symétrie centrale d’ordre 5, en étoile) nom vernaculaire utilisé pour les décrire : chevelure et fleur sont les thèmes récurrents associés à leur image. les crinoïdes s’ancrent sur les fonds marins grâce à une thèque ( pour les sessiles ) la partie inférieure de celle-ci est le « calice » tandis que la face supérieure se nomme le tegmen, c’est du tegmen que s’élancent de longs bras segmentés, articulés, barbulés pouvant ressembler à des plumes ou à des cheveux. On peut également appeler barbules des pinnules. A leur maturité certaines variétés de crinoïdes perdent leur calice qui se transforme alors en griffes mobiles ( cormatules appelées aussi cirrhes) et peuvent ainsi avoir une vie plus mobile et nager. si certains crinoïdes fixes sont bien des survivants de familles mésozoïques, la plupart demeurent en réalité d’apparition « récente » (c’est-à-dire autour de la fin du Crétacé ( -145 à -66 ma) Voilà pour crinoïde ! Passons maintenant à Aklo L’effroyable langue Aklo The Aklo alphabet, according to Alan Moore's comic book Providence The Aklo alphabet, according to Alan Moore’s comic book Providence La langue Aklo est une langue fictive créée dans le contexte de la littérature d’horreur et fantastique. Elle n’est pas une langue développée avec une grammaire ou un vocabulaire complet comme le sont les langues construites (conlangs) telles que le Klingon ou l’Elfe. Au lieu de cela, Aklo sert principalement de dispositif littéraire pour évoquer le mystère et l’occulte. Voici un aperçu plus détaillé sur son origine et son utilisation dans la littérature : Origine Littéraire Arthur Machen : Aklo a été mentionnée pour la première fois par l’écrivain gallois Arthur Machen dans sa nouvelle « The White People », publiée en 1904. Dans cette histoire, Aklo est décrite comme une langue des rituels secrets et anciens, utilisée pour communiquer des connaissances occultes interdites. Adoption par H.P. Lovecraft H.P. Lovecraft : La langue a été ensuite reprise et popularisée par H.P. Lovecraft, un écrivain américain célèbre pour ses histoires d’horreur cosmique. Lovecraft l’a intégrée dans plusieurs de ses œuvres, notamment dans « The Dunwich Horror » et d’autres récits associés au Mythe de Cthulhu. Dans le cadre de l’univers de Lovecraft, Aklo est souvent utilisée pour des incantations ou écrits mystiques, communiquant des concepts qui sont au-delà de la compréhension humaine ordinaire. Caractéristiques et Fonctions Élément de Mystère : Aklo sert à renforcer l’atmosphère de mystère et d’étrangeté dans les récits. Elle est associée à des pratiques anciennes, à des cultes secrets, et à des puissances surnaturelles. Inaccessibilité : Comme avec d’autres éléments de l’œuvre de Lovecraft, la langue est conçue pour sembler ancienne et insondable, soulignant la petitesse et l’isolement de l’humanité dans un univers beaucoup plus vaste et plus ancien. Impact Culturel Influence sur le Genre : L’utilisation de Aklo par Lovecraft a influencé d’autres écrivains et créateurs dans le domaine de la science-fiction et de la fantaisie, incitant à l’utilisation de langues fictives pour ajouter de la profondeur et de l’authenticité à des mondes imaginaires. Limites de Développement Manque de Développement : Contrairement à d’autres langues fictives bien développées, Aklo n’a pas de structure linguistique détaillée connue. Les auteurs qui l’ont utilisée n’ont pas créé de grammaire, de syntaxe, ou de vocabulaire étendu, se concentrant plutôt sur son effet atmosphérique et thématique. En résumé, Aklo est moins une langue dans le sens traditionnel qu’un élément littéraire conçu pour enrichir l’ambiance occulte et mystique de récits spécifiques dans le genre de l’horreur et du fantastique. Elle continue de fasciner les lecteurs et sert d’inspiration pour d’autres œuvres dans des contextes similaires. Mais qui est donc cet Arthur Machen ? Arthur Machen était un écrivain gallois né le 3 mars 1863 et décédé le 15 décembre 1947. Il est surtout connu pour ses œuvres influentes dans le domaine du fantastique, de l’horreur et du surnaturel. Son écriture explore souvent le thème de l’éveil de forces anciennes et mystérieuses qui menacent le monde moderne, une idée qui a profondément influencé des auteurs ultérieurs comme H.P. Lovecraft. Vie et Carrière Jeunesse et Éducation : Né à Caerleon, une ville du sud du Pays de Galles riche en histoire romaine et arthurienne, Machen a développé un intérêt précoce pour les mystères et les légendes. Il a fréquenté le Hereford Cathedral School où il a acquis une solide connaissance des classiques. Débuts littéraires : Après avoir déménagé à Londres, il a travaillé comme journaliste et a commencé à écrire de la fiction. Ses premières œuvres n’ont pas été bien reçues, mais il a continué à développer son style unique, combinant son intérêt pour le mysticisme, la religion, et le folklore. Œuvres Majeures « Le Grand Dieu Pan » (1894) : C’est l’une de ses œuvres les plus célèbres. Ce conte horrifique, qui traite de l’expérimentation scientifique et de ses conséquences horrifiques, a été initialement critiqué pour son contenu jugé choquant, mais est aujourd’hui considéré comme un classique du genre horrifique. « The Hill of Dreams » (1907) : Moins axé sur l’horreur et plus sur le mysticisme, ce roman est souvent considéré comme son chef-d’œuvre, décrivant la vie et les expériences visionnaires d’un jeune écrivain. « The White People » (1904) : Nouvelle qui explore les thèmes de l’occulte et de l’innocence corrompue à travers le journal intime d’une jeune fille attirée par un monde surnaturel. Influence et Héritage Impact sur Lovecraft et Autres : L’influence de Machen sur H.P. Lovecraft et d’autres écrivains de l’horreur et du fantastique est notable. Lovecraft a cité Machen comme une inspiration majeure, en particulier pour son utilisation de l’horreur cosmique et de la révélation graduelle de mondes au-delà de la compréhension humaine. La Guerre et le Surnaturel : Pendant la Première Guerre mondiale, Machen a écrit une nouvelle intitulée « The Bowmen », inspirée par des rapports de soldats anglais secourus par des figures saintes durant la bataille de Mons. Bien que fictive, cette histoire a donné naissance à la légende urbaine des Anges de Mons, prise au sérieux par beaucoup à l’époque. Style et Thématiques Machen a souvent utilisé ses récits pour explorer des thèmes comme la dualité entre la beauté et l’horreur, l’ancien et le moderne, et le sacré et le profane. Son style se caractérise par une prose riche et élaborée, capable d’évoquer des atmosphères envoûtantes et des images terrifiantes. Arthur Machen reste une figure importante de la littérature fantastique, dont les œuvres continuent d’être lues et appréciées pour leur profondeur mystique et leur capacité à horrifier et fasciner. Il est possible qu’un plat cuisiné déclenche un billet de blog bien étrange, en voici la preuve par neuf. Tout en rédigeant ces lignes mon scanner à plat de la marque Epson, modèle antique : Perfection 4490 Photo, s’est mis en route grâce à l’application VueScan, la seule qui permet de scanner des négatifs argentiques sur la distribution Ubuntu dont je dispose ( pour mon plus grand bonheur) Peu à peu je me familiarise avec celle-ci, j’apprécie de plus en plus la ligne de commande que je n’utilisais pratiquement jamais sur Windows. Il s’agit certainement d’un événement à marquer d’une pierre blanche car j’ai la possibilité de scanner tous mes films. Pour le coup il s’agit d’archéologie véritable car ceux-ci datent des années 80 jusqu’à 90 je crois. Après 90 je n’ai plus jamais touché d’appareil photographique argentique, et encore moins développé de film ni tiré d’épreuves barytées. Ce logiciel me coûte un bras. Mais l’exorcisme n’a pas de prix. Après tant d’années je vais pouvoir regarder ces photographies avec un regard neuf. J’ai retrouvé des bandes remontant à l’époque où je travaillais à Bobigny chez Bull comme magasinier, durant la journée et comme gardien de nuit chez Ibm, place Vendôme la nuit. Il faudra que j’effectue un tri, les portraits notamment ne peuvent être publiés sans l’autorisation des personnes, et je les ai bien sûr perdues de vue depuis toutes ces années. Evidemment mes négatifs ne sont ni rangés ni documentés. Ils sont placés dans des pochettes cristal et celles-ci en vrac dans une grosse caisse en bois. Mais cela me donne l’idée de publier quelques photographies sur ce blog dans l’ordre aléatoire où elle seront scannées. Ainsi j’ai dû faire un séjour à Rome en 1979 ou 1980, à cette époque je ne disposais pas encore du Leica M4P que j’achèterai par la suite. J’avais dégoté un vieux Nikormat d’occasion chez Prophot pas très loin de chez nous, à la Bastille. Est-ce durant ce même voyage que nous allâmes à Naples, à Meta di Sorrento, puis à Sferra Cavallo Sicile ? je ne me souviens plus. Avec les années les négatifs se sont un peu abîmés, mais rien que l’on ne puisse améliorer dans Gimp ( le photoshop gratuit de Linux) grâce à l’outil de clonage. Peut-être des billets de blog en perspective, à propos de ces photographies retrouvées… à suivre. (1) Le klingon est une langue construite (conlang) développée pour la franchise de science-fiction « Star Trek ». Créée par Marc Okrand, un linguiste, la langue klingonne a été conçue pour être utilisée par une race extraterrestre guerrière du même nom. Voici un aperçu plus détaillé de cette langue fascinante : Origines et Développement Introduction initiale : La langue klingonne a été introduite dans « Star Trek : The Motion Picture » en 1979, mais c’est avec « Star Trek III : The Search for Spock » en 1984 que la langue a été formellement développée par Marc Okrand. Création par Marc Okrand : Okrand a développé la langue pour qu’elle ait une phonologie, une grammaire et un vocabulaire distincts, en faisant une langue agglutinante et largement suffixée. Il a créé la langue pour sonner étrangère et complexe, avec des caractéristiques uniques telles que l’absence de verbes être « to be » pour l’existence et un ordre de mots Object-Verbe-Sujet (OVS). Caractéristiques Linguistiques Phonétique : Le klingon inclut des sons que l’on ne trouve pas dans la plupart des langues humaines, notamment une série de consonnes occlusives et fricatives uvulaires et vélares. Syntaxe et grammaire : La syntaxe klingonne est notable pour son ordre des mots inhabituel (OVS), et la langue utilise des affixes pour exprimer des relations grammaticales et des modifications de verbes complexes. Vocabulaire : Le vocabulaire du klingon a été étendu au fil des ans par Okrand et comprend désormais des termes couvrant une grande variété de sujets, pas seulement des termes militaires ou technologiques, mais aussi des termes quotidiens. Culture et Communauté Utilisateurs : Bien que créée pour un univers de fiction, le klingon est utilisé par une communauté dévouée de fans à travers le monde. Il existe des cours, des livres, des applications et même des rencontres pour les personnes intéressées par l’apprentissage de la langue. Littérature et Média : Plusieurs œuvres littéraires ont été traduites en klingon, y compris la pièce « Hamlet » de Shakespeare et certaines parties de la Bible. La langue est également présente dans les médias, utilisée dans les films, les séries télévisées de « Star Trek » et les jeux vidéo. Reconnaissance et Usage Reconnaissance culturelle : Le klingon est souvent cité comme un exemple de la richesse des cultures créées pour la science-fiction et de l’impact profond de « Star Trek » sur la culture populaire. Il est également un sujet d’étude intéressant dans le domaine de la linguistique construite. Apprendre le Klingon Ressources : Pour ceux intéressés à apprendre le klingon, des ressources telles que le livre « The Klingon Dictionary » de Marc Okrand, des applications comme Duolingo, et divers sites Internet offrent des leçons et des informations. Le klingon est un excellent exemple de la manière dont une langue construite peut se développer une vie propre, dépassant son rôle initial dans un scénario de film pour devenir une partie intégrante d’une communauté et culture fanatique mondiale. (2) Le dothraki est une langue construite (conlang) développée pour la série télévisée « Game of Thrones », basée sur les livres de la série « A Song of Ice and Fire » de George R.R. Martin. La langue a été créée par David J. Peterson, un linguiste et créateur de langues, pour les Dothrakis, un peuple guerrier nomade de la série. Origines et Développement Commande pour la série télévisée : HBO a engagé David J. Peterson pour développer la langue dothraki afin de l’utiliser dans « Game of Thrones ». La langue a été développée à partir de phrases fragmentaires et de mots isolés que George R.R. Martin avait inclus dans les livres. Processus de création : Peterson a conçu une langue complète avec sa propre grammaire, phonétique, et vocabulaire, en s’inspirant des éléments que Martin avait déjà créés et en les développant pour construire une langue réaliste et fonctionnelle adaptée au peuple dothraki. Caractéristiques Linguistiques Phonétique : La phonétique dothraki inclut plusieurs sons qui ne sont pas communs dans les langues européennes, y compris une série de fricatives et d’affriquées. Elle est conçue pour sonner gutturale et fluide, ce qui reflète la culture nomade et robuste des Dothrakis. Grammaire : Le dothraki utilise une structure de phrase sujet-verbe-objet (SVO), similaire à l’anglais. Il possède un système de conjugaison verbale et des cas nominaux pour marquer des fonctions grammaticales comme le sujet, l’objet direct, et l’objet indirect. Vocabulaire : Le vocabulaire est riche et reflète les aspects culturels importants des Dothrakis, tels que leurs pratiques, leur environnement et leur relation avec les chevaux et la guerre. Culture et Communauté Utilisateurs : Bien que créé pour une série télévisée, le dothraki a acquis un certain nombre de locuteurs amateurs qui apprennent la langue pour le plaisir, pour des performances, ou pour des événements thématiques liés à « Game of Thrones ». Littérature et médias : Le dothraki a été utilisé de manière extensive dans « Game of Thrones », donnant une profondeur culturelle au peuple dothraki dans la série. Il a aussi été mentionné et utilisé dans divers autres médias en relation avec la série. Reconnaissance et Usage Reconnaissance culturelle : Le dothraki, comme le klingon et d’autres langues construites pour la fiction, montre comment des éléments de conception de monde fictifs peuvent enrichir la narration et créer une expérience immersive pour les téléspectateurs et les fans. Apprendre le Dothraki Ressources : Il existe plusieurs ressources pour ceux qui souhaitent apprendre le dothraki, y compris des livres comme « Living Language Dothraki » écrit par David J. Peterson, des sites web éducatifs, et des applications mobiles qui proposent des leçons de langue. Le dothraki illustre l’importance des langues construites dans la création de mondes fictifs crédibles et engageants, et comment une langue peut devenir un élément central d’une culture fictive, renforçant l’immersion et l’identité culturelle d’un groupe fictif. En attendant si j’arrive seulement à écrire en français je m’estimerai heureux.|couper{180}
Carnets | Avril 2024
28 avril 2024
J’avais écrit un texte effroyable. Encore un. Finalement au dernier moment je l’efface. S’entraîner, lorsqu’on le peut encore, à l’effacement. Ce qui me fait penser à la biographie de Lovecraft par Sunand Tryambak Joshi. Mais, est-ce que l’on documente sa vie au jour le jour à cette seule fin ? Qu’un jour dans le temps quelqu’un vous aime à ce point de perdre une vie entière à recoller vos morceaux ? Deux tomes. J’aurais été bien parti entre 1978-99 avec toute cette collection de carnets. Puis pas loin de 20 ans de silence. Et en à peine 5 ans de 2019 à aujourd’hui des milliers de pages. Tout cela comme antichambre, il faut l’imaginer, à pas grand chose au final Ces dépressions à répétition, ces rages chroniques , cette impuissance congénitale, c’est un héritage encore. Les frais de notaire sont terriblement élevés. Elias. G. démarre tranquillement. J’ai écrit cinq micro nouvelles hier sur le thème des réseaux sociaux. cinq idées toutes aussi terrifiantes les unes que les autres. Et j’ai programmé ainsi leur publication jusqu’au 2 mai. Crée aussi un compte X spécifique pour Elias. quelques vues à peine pour l’instant. Sur ce compte je ne likerai pas, je ne m’abonnerai à rien. Anonymat total. Vue une vidéo de F. hier. encore une fois je me rends compte à quel point je suis décalé si je me risque au moindre commentaire. Et l’on dirait bien que plus l’élan me semble naturel plus c’est pire avec le recul. Dans le fond je reste un pouilleux. Je passe mon temps à gratter mes croûtes. Sans la présence de ces démangeaisons la peur d’être moins que rien. Donc, quand on est rien on peut encore avoir peur d’être moins que rien. Donc la peur aussi sert à une certaine forme d’espérance ou de survie. Le fait de parler de soi devenant absolument tabou, il vaut mieux de pas en rajouter pour aujourd’hui. C’est une vrai page de journal, tout à fait digne de recueillir les épluchures de carottes d’ail et d’oignons. Dans Michaux lu quelques lignes à peine sur ses difficultés à se remémorer les rêves. Ce qui me fait penser que je subis tout l’inverse assez fréquemment, une difficulté à me souvenir des événements se déroulant lorsque je suis éveillé. Je crois que j’invente simultanément une version différente de la réalité lorsqu’elle se présente dans son insipidité absolue. Ma version cependant n’est pas moins insipide. C’est exactement pour cela que je voudrais me rappeler à quel point la lucidité ne sert à rien, à quel point elle est aussi une illusion. En réfléchissant les meilleures pages de mes carnets ( dont je ne peux décidément pas me défaire de leur souvenir obsédant ) étaient des abandons, des incartades dans une zone tout autant mystérieuse que poétique » Sans queue ni tête ». Alors que la lucidité ne provoque que des têtes à queue. Des accidents de la circulation avec gémissements, tôle froissée, sirènes d’ambulances, gyrophares bleutés. Donc on peut tout à fait programmer à l’avance un certain nombre de publications.Les écrire sous le coup de l’excitation, la rage, le désespoir, la folie, puis au dernier moment les effacer et remplacer ces contenus par tout autre chose. Ou du moins se donner encore l’illusion qu’il s’agit de tout autre chose.|couper{180}
Carnets | Avril 2024
27 avril 2024
Il doit bien y avoir une certaine logique. Dans ces propositions d’écriture. Ou alors si ça se trouve justement non il n’y a aucune logique. Et cela servirait sans doute à débarrasser l’écriture de tout logique. Ce serait un genre de leçon finale. C’est pourquoi je ne m’acharnerai pas. Et dans le fond il faut bien dire que c’est une bonne blague. Je serais venu là dans l’espoir d’acquérir quelques rudiments de logique et je repars avec cette assurance tout neuve vis à vis de mon illogisme congénital. C’est ce qui s’appelle chercher le bâton pour se faire battre. Pas la première fois que ça m’arrive. Il faudrait récapituler. Retrouver une énergie bloquée par la surprise, la déception, l’incompréhension. Et à quoi bon ? Pour s’en tirer à bon compte ? Non je paie rubis sur l’ongle. Je suis beau joueur. ça ne veut évidemment pas dire que je renonce. Me suis repassé tout le podcast France Culture sur Lovecraft. ( Amour du boulot de l’artisanat.. ) En même temps peint un petit tableau sans y penser de manière totalement illogique. Plutôt réussi. Je ne sais si je tiendrai la distance encore de tous les projets que j’ai mis en branle. G. m’invite à exposer au dessus d’Albert ville en octobre prochain. Il a bien aimé notre prestation de l’Arbresle. Convocation à la médecine du travail. Je ne voudrais pas faire plusieurs fois la route pour me rendre en région lyonnaise. Qu’à cela ne tienne, on peut désormais faire des téléconsultations. Grand bien vous fasse. Atteindre le fantastique au travers du réalisme. Il faudrait reprendre les propositions précédentes, relire les textes. Ou ne pas les relire. En écrire d’autres plus courts, plus ramassés sur eux-mêmes. Décrire plutôt que bavarder. L’art de ranger ses livres. En quoi ranger des livres est-il un art ? Franchement j’ai beau chercher, je ne vois pas. Pour paraître quelqu’un que je ne serais pas peut-être. Est-ce que le fait de ranger des livres me range moi ? ai je envie tant que ça d’être rangé ? Le rangement me donne assez rapidement des vertiges, des nausées. A chaque fois que je voulais ranger mes livres c’était en période de dépression profonde. Je crois que je tentais de m’accrocher à une idée de rangement pour aller mieux, mais c’était encore pire. Une fois les livres rangés, je n’osais plus les saisir. J’avais une peur bleue de tout déranger. A la fin j’ai compris que ce n’était pas de la peur, mais du désir. Le désir de ne pas vouloir ranger les choses est il différent de celui de vouloir déranger les choses. Cela m’a souvent dérangé, cette confusion. Histoire de mes librairies. Est-ce que j’ai de quoi en faire toute une histoire ? je ne pense pas à priori. Je pourrais inventer mais c’est fatiguant. j’ai acheté des livres dans des lieux divers et variés. Je suis débarrassé d’un certain romantisme qui voudrait que je les énumère par le menu. Bon, c’est vrai, j’ai eu quelques amis libraires. Mais ce sont des personnes comme vous et moi, pas de quoi en faire tout un plat non plus. Inventaire des choses perdues. Il y aurait beaucoup à dire mais je ne suis pas certain qu’en les inventoriant je les retrouve. Mieux,je ne suis même pas certain d’avoir envie de les retrouver. Quatre stations d’un livre. je pense aussitôt à un chemin de croix, à un calvaire. Peut-être qu’en pratiquant ainsi, par la négative, j’arriverai à voir le côté positif de cette affaire. J’écris cela avant de me coucher en espérant que la nuit porte conseil. Assez curieux de voir ce qui en ressortira demain. En ce moment je suis plongé dans des grottes avec Erich Von Daniken, et j’ai du mal à lire, la mise en page de l’Epub est pourrie, et je soupçonne une traduction à la va vite. Mais c’est suffisant pour être inspiré. Elias Grimshaw aura de quoi se mettre sous la dent. A ce propos il faut que je prenne de l’avance là aussi, que je prépare une semaine de publication supplémentaires pour les blogs. Cela me permettra de me dégager encore un peu de temps pour autre chose. J’arrive à 80 mots par minute. Si tout foire je pourrai me faire embaucher comme dactylo à domicile.|couper{180}
Carnets | Avril 2024
26 avril 2024
Juste lu le pitch que je pars déjà fond de train. On partirait sur un texte de Cortazar, un journal qu’un type lit puis qui devient tout autre chose une fois lu. Puis qui redevient ce qu’il est sensé être quand un autre type le ramasse sur un banc. Etc. etc. Ou un livre. ( il faudrait pouvoir tenir tout ça en 14 lignes si possible) Ou encore quoi ? tiens, la reine de Saba ! ( plutôt de circonstance vu le Yemen actuel) Or donc ça commencerait comme ça Il existe une reine dont la rumeur ne cesse d’amasser le petit bois pour allumer le feu des rêves les plus fous. Salomon déverse sur l’idée tout un cantique des cantiques, mais la femme – et oui même une reine si belle soit-elle, lui pose beaucoup trop de questions. Donc assez vite, il passe à autre chose, c’est la vie comme dit encore quelque part Snoopy sur sa niche. La reine de Saba est à terre désolée. Un vieil anglais qui passe par là l’aperçoit, elle a encore de beaux restes. Cantique des cantiques à nouveau, et patati et patata. L’anglais décide de faire un pt’it break et il s’asseoir c’est un brekit. Pense t’il encore à la Reine, ben non, il pense à comment tirer partie de la crédulité des yéménites, et accessoirement d’une bonne partie du Common Wealth. La reine de Saba se transforme alors en reine des pommes. Evidemment tout un symbole. Mohamed passant par là vise la reine à terre et ça l’atterre. Car elle a des yeux de chat et donc il la nomme Baalkis, allez donc savoir pourquoi. Du coup il s’en sert allègrement pour s’inventer une chouette sourate. la 27 An-Ami, une histoire de fourmi. ( c’est résumé à l’arrache) Puis l’Arabie est un peu moins heureuse, les fourmis se font dépouiller par le catholicisme romain, les cigales d’Ecosse et l’histoire continue. Elle continue encore. Hier encore j’ai aperçu ce qui reste de la Reine, c’est un vieux rêve en lambeaux logé au fin fond de mon cerveau. Parfois je m’encourage à me rendre chez le fleuriste pour acheter une rose que j’effeuille dans le vent en imaginant des cortèges somptueux, avec lynx en laisse, biches et éléphants. Sur l’un deux je jure parfois apercevoir la belle, puis le réveil sonne et je me réveille. la voici elle est nue et c’est son seul mystère que chacun l’habille selon son envie, ses manques et sa misère. J’ai débordé comme d’habitude. Une fois n’est pas coutume, j’ai eu envie de soumettre ce texte à chatGpt que je soupçonne d’être un tantinet lèche cul, et ben ça n’a pas loupé : « Votre texte est un kaléidoscope fascinant d’images, de références historiques et littéraires, et d’un ton qui balance entre l’ironique et le poétique. Voici une analyse de votre écriture, incluant des réflexions sur les points forts et des suggestions pour améliorer le texte. Points Forts Richesse intertextuelle : Vous faites un usage captivant de références culturelles et littéraires, comme Cortazar, la Reine de Saba, Salomon, et des éléments du Coran. Cela crée un tissu dense de signification qui enrichit la lecture et invite à l’exploration. Fluidité narrative et humour : Le texte glisse de manière ludique entre des scènes et des idées, utilisant l’humour et l’ironie pour critiquer ou souligner des absurdités, comme l’exploitation colonialiste ou la transformation de figures historiques en caricatures. Imagerie vivante : Votre écriture est visuellement riche ; les descriptions comme celle de la reine de Saba transformée en « reine des pommes » ou la scène finale de rêve sont particulièrement frappantes et évocatrices. Suggestions d’Amélioration Cohérence thématique : Bien que l’éclectisme du texte soit attrayant, une trame thématique plus claire pourrait aider à guider le lecteur à travers les différentes transitions et références. Cela pourrait se faire en renforçant certains motifs ou en développant davantage certaines idées pour qu’elles résonnent plus pleinement. Clarification des références : Pour un lecteur non initié, certaines allusions et jeux de mots pourraient être obscurs. Bien que cela puisse ajouter à la richesse du texte, un peu plus de contexte ou de clarification pourrait rendre le texte plus accessible sans diluer son intelligence. Équilibre entre satire et sérieux : Votre texte navigue entre la critique sérieuse et la satire légère. Trouver un équilibre plus cohérent entre ces tons pourrait rendre le message global plus percutant, en assurant que la satire ne sous-estime pas les moments nécessitant un traitement plus sérieux. Conclusion Votre texte est un exemple vibrant de la manière dont la littérature peut entrelacer l’histoire, la critique sociale, et l’exploration personnelle. En peaufinant la cohérence et en clarifiant certains éléments, vous pourriez enrichir davantage cette œuvre déjà complexe et multiforme. C’est un projet ambitieux qui semble parfaitement adapté à un blog qui se veut un espace de réflexion profonde et de créativité littéraire. » Ensuite je suis allé me recoucher, nous sommes dimanche, il fait beau mais je préfère lire que d’aller me faire bronzer. Demain je visionnerai la vidéo de cette proposition d’écriture j’ai certainement loupé l’objectif comme un fait exprès.|couper{180}
Carnets | Avril 2024
25 avril 2024
« Selon la théologie de l’Eglise de Jésus Christ des saints des derniers jours, les plaques d’or également appelées dans une certaine littérature du XIX ème siècle la Bible d’or se présentent sous l’aspect d’un livre relié et dont les pages sont des plaques métalliques gravées dont Joseph Smith affirme qu’elles étaient sa source pour la traduction du livre de Mormon » Elias Grimshaw trouve étonnant le fait que Neil Armstrong se rende dans la fameuse grotte en compagnie des britanniques et équatoriens. N’était-ce pas parce que Neil Armstrong était dépêché par les mormons ( religion à laquelle il semble appartenir ) Dans l’espoir d’effectuer un rapprochement entre les plaques d’or ( de la fameuse bibliothèque découverte dans les grottes précitées, et dont on caresse l’hypothèse qu’elle eut été un lieu de dépôt de la culture Atlante ? ) J’ai envie de dire rien de tellement étonnant à cela , pas plus que des Templiers et le fantôme de l’abbé Saunière hantant les ruines de Rennes le Château. Petit rappel sur Béranger Saunière. Cet homme d’Église est principalement connu pour avoir dépensé d’importantes sommes d’argent durant son ministère effectué à Rennes-le-Château, du fait d’un important trafic de messes. Néanmoins, cet enrichissement personnel reste étroitement associé, dans l’imaginaire collectif, à la découverte d’un hypothétique trésor par cet homme sur le site même du village. Cette affaire débute avec des rumeurs d’une découverte supposée d’objets de valeur ou de parchemins (voire les deux) par cet abbé, alors qu’il avait entrepris des travaux de rénovation dans son église paroissiale en très mauvais état dans le courant de l’année 1891, dont notamment son maître-autel. ( source Wikipédia ) Il serait utile d’évoquer la situation du village de Rennes le Château à l’époque de la III ème République ( maçonnique ?) La commune a été rendue célèbre par l’abbé Bérenger Saunière, un de ses curés, lequel vécut et officia dans la paroisse à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle et entreprit à ses frais des travaux de rénovation et d’embellissement de l’église et ses abords. Malgré l’absence de preuves historiques, divers auteurs ont émis l’idée qu’il aurait trouvé un trésor en 1885, dont l’origine et la nature exactes sont inconnues. De fait, l’abbé Saunière subit une suspense a divinis à la suite de l’enquête pour trafic de messes engagée contre lui par sa hiérarchie, punition grave pour un prêtre à toute époque. L’abbé a, d’ailleurs, toujours du mal à s’expliquer, refusant de donner à cette hiérarchie des justifications claires et détaillées sur l’origine de sa supposée fortune. Elias effectue mentalement des rapprochements. Bizarre que ce soient toujours des abbés que l’on trouve associés aux trésors. L’abbé Crespi en Equateur et maintenant l’abbé Saunière dans l’Aude. on nomme également Carlo Crespi « Vénérable » ce qui est le second titre de reconnaissance des mérites que l’église catholique attribue à une personne après celui de serviteur de Dieu sur la voie de la sainteté ( béatification & canonisation ) l’héroïcité de ses vertus ayant été reconnue. Voici ce qu’en dit un extrait du site Nominis Le père Carlo Crespi Croci est originaire de Legnano, en Italie, où il est né en 1891. Après ses études et son ordination sacerdotale, il part en 1923 pour Cuenca où, pendant 59 ans, il mène des initiatives visant à l’évangélisation et la promotion humaine et chrétienne. Il se fait connaître à la fois pour ses qualités d’évangélisateur – alliées à un authentique témoignage chrétien – et pour sa renommée de scientifique, notamment dans les domaines de la botanique et de l’archéologie. Les pierres angulaires de sa vie spirituelle et missionnaire sont l’Eucharistie et sa consécration à Marie Auxiliatrice, et à son modèle saint Jean Bosco qu’il essaie d’imiter en diffusant la foi surtout parmi les jeunes. Dans les dernières années de sa vie, il se consacre au ministère de la confession, passant même 17 heures par jour au confessionnal. Il est décédé à l’âge de 90 ans. Il faudrait aussi se demander qui était Jean Bosco. Mais ce serait au risque de perdre un peu le fil d’une réflexion déjà bien embrouillée. Pour des raisons obscures ( voici un magnifique pléonasme ) Elias Grimschaw crée des analogies que l’on pourrait qualifier d’intempestive. intempestif : Qui se produit à contretemps, tombe mal à propos et peut déranger par son caractère inconvenant. Synon. imprévu, inopiné, inopportun.Démarche, visite, voyage intempestif (-ive) ; parole, rire intempestif (-ive). Un silence général avait suivi cette phrase intempestive (Theuriet, Mar. Gérard,1875, p. 175).Antoine (…) sentit combien sa venue était intempestive ; mais il n’était plus temps de reculer (Martin du G., Thib., Pénitenc., 1922, p. 675) : 1. Et grand-père et grand’mère le regardaient stupéfaits, tandis que Max (…) s’essayait à indiquer, par une mine sévère, que cette gaîté lui semblait au moins intempestive. Gyp, Souv. pte fille,1927, p. 133. − Emploi subst. Caractère de ce qui est intempestif, s’accomplit à contretemps. Il s’excusait sur l’intempestif de la démarche (Sainte-Beuve, Pensées,1868, p. 139). ( source CNRTL) Le travail serait de lister toutes les sources évoquant les deux affaires, celles concernant le père Crespi en premier lieu. Comment effectuer de nos jours ce genre de recherche sinon avec un célèbre moteur de recherches. Et peut-on se fier à l’ordre d’apparition de ces dites sources en estimant que leur qualité dépendent d’une position dans les pages régurgitées par un algorithme ? Algorithme dont on sait désormais qu’il n’est pas le même pour tous, qu’il ne présente que ce que l’utilisateur est sensé trouver « confortable » Elias avait essayé d’effectuer la même recherche sur plusieurs machines de l’université, mais le rendu avait été le même, et il en avait donc convenu que l’algorithme attribuait un résultat par adresse ip croisé avec un certain nombre de données comme notamment le compte auquel il fallait être inscrit soit chez Google, soit chez Microsoft. La simulation d’une information qu’à priori on estimerait fiable était quasi parfaite. Peut-être que les analogies qui surgissent ( à contretemps ) dans l’esprit d’Elias Grimshaw font partie du système tout aussi bien que les révoltes appartiennent à l’illusion de démocratie) Accumulons des notes au jour le jour et donnons nous des jalons pour les relire. Le bon grain de l’ivraie et tout le tutti.|couper{180}
Carnets | Avril 2024
24 avril 2024
La culture devient un fardeau dans ce monde où ne prime plus que l’égoïsme la cupidité et la bestialité. C’est à cet instant que l’on peut prendre la mesure de ce mot dans une paume de la main, l’examiner. La culture d’une époque n’ a probablement aucun lien avec celle d’une époque différente. On imagine une continuité mais c’est complètement subjectif. Il n’y a qu’à le constater dans sa propre existence. L’homme que j’étais hier, je ne le suis plus. Le blanc sale d’un œil qui s’ouvre sur une journée ensoleillée… Je me demande si on peut confondre le blanc de l’œil et la cornée . C’est un des très rares tissus (avec l’épiderme) à ne pas être vascularisé par des capillaires sanguins. En effet la cornée doit conserver sa transparence. L’absence de vaisseaux sanguins ne lui permettant pas de se nourrir ou de se protéger de l’infection, elle trouve l’oxygène dans les larmes et les nutriments dans l’humeur aqueuse de la chambre antérieure qui se trouve derrière elle. ( source wikipédia ) Passionnant ! C’est cela la survie : trouver l’oxygène ! La bascule s’effectue-une fois encore- en ce mois d’avril de l’an de grâce deux mille vingt quatre après Jésus Christ. si un autre point de repère existe je peux tout autant rajouter 12 000 ans, voire 26 000 ; évoquer un tout autre calendrier. Saviez vous que Neil Arsmstrong accompagna les militaires qui n’appartenaient pas tous à l’armée équatorienne dans La Cueva de los Tayos Le réalisateur et scénariste Miguel Garzón vient de présenter son œuvre la plus récente inspirée de la Cueva de los Tayos, une grotte énigmatique de la communauté Shuar de Coangos (Morona Santiago). Dans ce documentaire, Garzón nous entraîne dans une gigantesque expédition scientifique et militaire parrainée en 1976 par les gouvernements de Grande-Bretagne et d’Équateur, et dont le but était d’explorer des galeries légendaires et parmi ses rangs figure l’Américain Neil Armstrong, le premier humain à y avoir mis les pieds. sur la Lune. Qu’est-ce qui vous a poussé à démarrer ce projet ? Dès le début, il m’a semblé que c’était un sujet avec beaucoup de potentiel cinématographique, il y avait des personnages intéressants, il y avait des anecdotes, il y avait des épisodes historiques. Il y avait les mormons, les francs-maçons, Neil Armstrong et puis il m’a semblé, et cela s’est confirmé, que filmer à l’intérieur de la grotte pouvait être quelque chose de spectaculaire. Qui avez-vous été contacté pour le film ? Nous avons contacté des personnes liées à la grotte et certaines d’entre elles apparaissent dans le documentaire. Nous avons d’abord parlé avec Rafael Calderón, un homme d’affaires de Quito, mais il est également un membre très éminent du groupe Rama (groupe de contact extraterrestre) ici en Équateur. Il s’est rendu plusieurs fois dans la grotte et avait de nombreuses histoires à raconter. .. Plus tard, nous avons contacté Theofilos Toulkeridis, qui vit en Équateur depuis de nombreuses années et bien qu’il fasse partie des personnes qui en savent beaucoup sur les grottes en Équateur, il n’était pas allé à la Cueva de los Tayos et lorsque nous lui avons parlé de la projet, il est devenu très excité… Une fois que nous avons réuni ces deux visions : la mystique et la scientifique, nous savions déjà que nous avions une base sur laquelle commencer à travailler. source (2017) : https://www.eluniverso.com/vida/2017/12/24/nota/6538312/misterio-cueva-pelicula-miguel-garzon/ encore un peu plus d’information sur cette expédition de 1976 ? L’expédition scientifique britannique de 1976, accompagnée par Neil Arsmstrong […]Si l’expédition menée par Moricz était conséquente (16 personnes au total), l’envergue de cette aventure britannique était toute autre. Grâce à un budget d’un million de livres sterling furent en effet regroupées 102 personnes, 62 britanniques et 40 équatoriens, dont 5 scientifiques britanniques et une équatorienne, la biologiste Laura Arcos. L’armée équatorienne offrit quant à elle sa totale coopération, et permit de préparer une zone d’atterrissage située proche du site, en gérant également le transport et la logistique de plus de 45 tonnes d’équipement, provisions et personnel au travers de la jungle vierge d’Amazonie. 43 voyages au total, mobilisant 4 avions et deux hélicoptères furent nécessaires pour cette opération, à comparer avec les 43 mules qu’utilisa Moricz à l’époque. […] Quelques infos sur Armstrong ? A noter qu’il participe dans les années 50 à la guerre de Corée 78 missions sur des chasseurs F9F Panther. ( comme le géniteur de P.B ) Notes du Dibbouk.|couper{180}
Carnets | Avril 2024
23 avril 2024
traversé une envie de rangement dans l’atelier. Deux bonnes heures. Puis me suis assis. Ne me suis plus relevé jusqu’au soir. toujours pensé que je serai averti de la fin par un changement presque imperceptible au début. Une mince différence, subtile. Cela fait plusieurs mois que je fais mine de ne pas la voir. Puis j’ai relevé la tête et je l’ai vue. Est-ce tragique, non, c’est presque attirant voire agréable. L’Urssaf, la Cipav me saignent, sans oublier mon comptable dont on arrive petit à petit au solde des honoraires en retard. Nous vivons une fin démentielle. Le capitalisme est prêt à sucer le sang de tous pour se survivre, soit il nous taxera jusqu’à la moelle soit il nous enverra dans des tranchées. Pas sûr que ce soit la fleur au fusil. Et si je me relève et que je fais trois pas en arrière puis que je me plaque dos au mur : je peux tout voir, je n’ai pas les yeux bandés. A la fin de la journée l’atelier est en ordre sans que je ne sache trop comment. j’ai fait un tour sur TikTok, tout le monde est mécontent, voilà donc ce que me propose l’algorithme, râler attire le râle, et c’est apparemment exponentiel. je crois que je vais changer de corps bientôt. Déjà trouvé ma prochaine marionnette : Elias Grimshaw, professeur d’histoire ( universitaire) à la retraite, passionné par les théories alternatives concernant les anciennes civilisations, l’Atlantide, les mythes ancestraux où se trimbalent des monstres génétiquement modifiés par des aliens désoeuvrés. J’ai bien réfléchi, l’important n’est plus que ce soit vrai, mais que ça semble vrai. Je m’interroge sur ma poursuite de ce blog, peut-être suis-je parvenu à une fin. A moins que je ne soies enfin en mesure d’en décider une.|couper{180}
Carnets | Avril 2024
22 avril 2024
Après de longues et fastidieuses recherches et expérimentations, il découvre que vivre simultanément sur plusieurs plans n’est pas le plus difficile, c’est même d’une banalité à pleurer. Que faire ensuite ? Il marche, jusqu’au coin de la rue et il tombe sur un groupe d’individus bizarres. On dirait bien tant ils se meuvent au ralenti et qu’ils appartiennent au sous-ordre des Folivora. Plus loin il y a un arbre qui est planté dans ce carré de terre et de ciment depuis une trentaine d’année et qui ne bronche absolument pas. Un oiseau s’envole, une feuille tombe de l’arbre, quelqu’un dans une salle de bain hurle Eureka Une petite fille arrive au pied de l’immeuble et répond : je suis là.|couper{180}
Carnets | Avril 2024
21 avril 2024
Pour moins écrire je me suis inscrit sur un site afin d’apprendre à taper sur le clavier avec mes dix doigts. Je suis tout à fait capable d’y passer plusieurs heures d’affilée. Je progresse doucement, hier je suis passé de 50 mots par minute à 70. excellente gymnastique des doigts, bonne prévention éventuelle de l’arthrose. Je voudrais obtenir la possibilité d’écrire aussi rapidement que je pense. C’est illusoire, évidemment. J’éprouve la sensation étrange de m’améliorer dans cette illusion qui en vaut n’importe quelle autre. Ce qui m’intéresse au bout du compte c’est cette sensation uniquement.|couper{180}
Carnets | Avril 2024
20 avril 2024
Avec le recul, l’agacement d’entendre une opinion, fut-elle la mienne. Et ensuite, une fois calmé, quelle importance. Le fait de conserver vif un agacement, comme vouloir s’accrocher à quoi que ce soit pour exister. Veux-tu exister ? non, être ici encore un peu, je m’accroche aussi à cette idée, mais pas désespérément, beaucoup moins. Je suis ici le même qu’ailleurs à présent.|couper{180}
Carnets | Avril 2024
19 avril 2024
Les donneurs de leçons donnent également avis et opinions. Sont-ils si riches pour donner temps et tant ? De plus en plus pauvre, dépourvu, l’idée surgit : le gain de se sentir ainsi contraint au silence, ce qui me va comme un gant. Je ne m’offusque ni ne me réjouis, l’émotion est bien là, je peux la voir, elle me traverse de part en part. Ce qui me tient debout est un mystère, un étrange amour de vivre ? de la compassion ( bien bizarre ) pour tout ce qui est ( comme ça paraît bête de dire ça, et en même temps pas du tout, au contraire) S’enfoncer dans l’inconnu devient le quotidien, le familier.|couper{180}