Ce que j’écris au jour le jour, quand je l’écris est-ce qu’il trouve ça bien ? Jamais. Jamais vraiment. Si je prends l’écriture comme un miroir, bien sur que non. C’est la raison pour quoi ; que je trouve ça bien ou pas n’a pas d’importance.
La chose s’écrit puis désormais elle se retrouve planifiée à la publication, je ne m’accorde aucun droit, aucune volonté, aucun désir d’en être juge. dans le mouvement écrire publier.
Ensuite je ne dis pas avoir quelques maux de ventre ou sueurs. Mais à l’origine non, je ne veux pas juger.
Celui qui ne veut pas juger, qui ne veut pas prendre parti, Lucien Foulet en fait tout un article . On retient que l’expression est récente, que le parti est synonyme de division. Que l’origine de ce parti vient probablement de Froissart.
Une chose mal partie,dans ce contexte n’est pas qu’elle a mal commencée mais plutôt que les forces en présence sont déséquilibrées, mal divisées ou partagées.
C’est tout à fait cette sensation de déséquilibre ( arbitraire sans doute mais la cervelle fait peu de nuance entre réel et imaginaire)
Ils sont plus nombreux, plus forts, plus méchants. Qui suis-je pour m’opposer à eux frontalement.
La solution est celle d’Henri Michaux ( Donc c’est non)
Et de s’engouffrer tout au fond de la coquille, des fautes d’orthographe, de grammaire, remonter le labyrinthe du temps, revenir à l’anonymat des constructeurs de cathédrales, à celui des gestes, celle du Roland, de l’Aucassin et Nicolette, celle de la quête du Graal.
Il y a de ça.
Ce journal est imbitable. On ne peut le biter, le mordre pas plus que le battre.
Je n’entretiens pas de correspondance à part ce blog avec moi-même. Le seul fait de songer à une correspondance fait surgir aussitôt le mot rater. Rater sa correspondance, et du coup, sa descendance et encore, comme une idée aussi de recouvrance.
En fait tout ça n’est que stratégie pour éprouver la créativité. Sinon comment voudrait-on préserver quelque chose qui n’existe pas. A moins d’avoir l’esprit tordu d’un dibbouk, de se leurrer par l’élaboration laborieuse d’une stratégie à rallonge qu’on possède quelque chose par le nombre de murailles qu’on place autour d’un vide.