Intense mais calme, méditative, continuelle mais pas têtue, l’intention polarise le sable du chemin sur lequel s’engager. Mieux, l’intention est chemin. Son ennemie pourrait être la distraction mais il n’en est rien. On pourait même imaginer que celle-ci lui est liée ontologiquement. Comme un chauffeur de taxi dans le fond silencieux, mais avisé, l’intention parlerait de la pluie du beau temps, de la politique, pour mieux reposer le voyageur en elle.

Puis arrive le mot revers
Il y aurait un endroit où le revers serait annoncé par un ensemble de fifres, de hautbois et de couverts dominicaux. Le vin coulerait à flots dans des coupes adamantines, en l’honneur du Héros , des pages et des gueux qui l’accompagnent. Car le revers a tant de choses à dire qu’il se présente non glorieux mais un tantinet buté de prime abord. C’est bien la l’unique raison de le fêter comme on cognerait sur une viande pour l’attendrir. Ainsi, enivré par la louange et la douceur, se mettrait il à table. Confiant de par l’attention que lui prêteraient les convives, il sortirait de sa poche le butin de sa quête. C’est bien connu que chaque revers se doit de nous montrer à son retour ce qu’il n’a pas atteint. Tout le monde ouvrirait alors de grands yeux et évidemment le rien deviendrait pour chacun un quelque chose à sa mesure. C’est là le génie de tout revers de nous apprendre le plan de table de l’Hôte qui nous convie à écrire ou lire ces quelques lignes.

encre de chine représentant vaguement des personnages
lacedemoniens
@PatrickBlanchon

Suite à une panne subite mais certainement providentielle, me voici contraint de ramasser mon propos, n’ayant que mon smartphone pour assouvir mon envie d’écrire. Et cela me rappelle Villiers de L’Isle-Adam quand il raconte Sparte. Située à l’extrémité Sud du Péloponnèse entre la Messénie et l’Argolide se tient Sparte en Laconie. A Sparte donc le vol est le passage obligé par lequel tout enfant Lacédémonien doit jouer des coudes pour parvenir au regard de ses congénères. André Gide précise aussi la raison du pourcentage proche de 0 du nombre d’artistes qu’à connu la ville qui précipitait les gamins chétifs dans des oubliettes.
Et cela me réjouit de comprendre soudain d’où je viens. Si j’étais moi je m’applaudirais presque. Mais restons laconiques.

Un tableau nommé L’écuyère et un petit poème

Entre ses cuisses douces et chaudes lorsqu’elle chevauche, L’axe des limbes, vers l’oubli, ourdit l’orage

et des espoirs œuf coupé Immobile et vibrant, robuste Energiquement s’élance vers les sommets rêvés par la plus noire des profondeurs

Se tient satin inouï, orange Amère l’amie, la mort, la vie.