Carte de la Tartarie indépendante (en jaune) et de la Tartarie chinoise (en violet), en 1806 par le cartographe britannique, John Cary.
Carte de la Tartarie indépendante (en jaune) et de la Tartarie chinoise (en violet), en 1806 par le cartographe britannique, John Cary.

La réalité truquée : Simulation, manipulations du temps et mythe de la Grande Tartarie

Introduction : Le soupçon d’une réalité simulée

En 2016, Elon Musk affirmait qu’«  il y a une chance sur des milliards que nous ne vivions pas dans une simulation  »
👉 The Guardian – Elon Musk sur la simulation

Philip K. Dick, dès 1977, évoquait une réalité manipulée par des altérations perceptibles dans nos souvenirs.

Ces idées, longtemps confinées à la philo et à la SF, suscitent désormais des réflexions sérieuses : et si notre monde était un programme, modifiable, repositionnable, voire réinitialisable  ?

C’est ce que soutient un courant actuel, liant la théorie de la simulation, la manipulation du temps, et l’effacement mystérieux de la Grande Tartarie.


I. La théorie de la simulation : et si le monde n’était qu’un code ?

En 2003, Nick Bostrom propose un argument célèbre :
👉 Simulation Argument – Bostrom

Trois hypothèses :

  1. Les civilisations s’éteignent avant de simuler des consciences.
  2. Elles décident de ne pas le faire.
  3. Nous sommes déjà dans une simulation.

Bostrom considère cette troisième option comme la plus vraisemblable statistiquement.

Elon Musk ajoute qu’avec l’évolution rapide des jeux (de Pong à la VR), nous nous rapprochons d’une simulation indiscernable de la réalité.

Ce thème résonne aussi en littérature  :

« Nous pourrions être dans le rêve d’un rêveur »
— Jorge Luis Borges, Les ruines circulaires

Philip K. Dick évoque un programmeur invisible dans son discours de Metz (1977) :


II. Glitches, temps flexibles et Mandela Effect

Le Mandela Effect désigne des souvenirs collectifs erronés :

  • La mort de Mandela dans les années 80
  • Les Berenstain vs Berenstein Bears
  • Des répliques cinématographiques modifiées

Certains y voient des bugs de simulation ou une mise à jour temporelle.
chercher des sources sur l’effet Mandela

Notre mémoire collective pourrait donc être la trace d’une réécriture historique, un patch cosmique.

Des traditions spirituelles véhiculent aussi ce thème : yugas hindous, changements d’ères, reset apocalyptique.


III. Tartaria : l’empire effacé par le programme ?

La « Tartarie » désignait historiquement l’Asie centrale sur les cartes anciennes.
Depuis 2016, une communauté en ligne la présente comme un empire technologique occulté après un mystérieux mud flood.
👉 Reddit – r/Tartaria
👉 ExplorersWeb – Tartarian Empire :contentReference[oaicite:1]{index=1}

Les éléments de preuve avancés :

  • Architecture sophistiquée, jugée anachronique
  • Expositions universelles (Chicago 1893, San Francisco 1915) interprétées comme vitrines Tartaria dissimulées
  • Rez‑de‑chaussée enfouis (mud flood), considérés comme traces physiques
  • Photos désertées de foule, vues comme preuve de dépeuplement d’après-cataclysme

👉 Wikipedia – Tartarian Empire (conspiracy) :contentReference[oaicite:2]{index=2}
👉 Bloomberg – “QAnon de l’architecture” par Zach Mortice :contentReference[oaicite:3]{index=3}

Vidéaste populaire :

Le canal Jon Levi est une référence visuelle pour les passionnés :
chaine Youtube


IV. Technologies disparues : que nous a-t-on volé ?

Selon les partisans de Tartaria :

  • Une énergie libre (éther, énergie atmosphérique)
  • Des structures vibratoires (flux sonores, résonance)
  • Une architecture fonctionnelle (clochers et dômes comme détecteurs ou capteurs)

Des bâtiments emblématiques (tour Eiffel, cathédrales) seraient réemployés en masques technologiques.

Les élites auraient dissimulé ces savoirs, imposé l’ère des énergies fossiles pour affaiblir les populations.
👉 ExplorersWeb – Tartaria exploration mysteries :contentReference[oaicite:5]{index=5}


Conclusion : Des mythes pour survivre à la modernité

La simulation et Tartaria offrent un même récit  : la réalité peut être programmée, modifiée, effacée.

Ces mythes alimentent notre intuition que quelque chose cloche dans notre histoire et nos sociétés.

« Nous nous racontons des histoires pour vivre. »
— Joan Didion

Ils révèlent notre attrait pour le merveilleux, notre besoin de sens et de contrôle, même s’il est construit sur des hypothèses fragiles.

Et si derrière ces mythes, quelqu’un modifiait ou modélisait notre perception du monde ?