Nuit hachée. Rêve : impression finale — tout ce que je croyais jusque-là s’évanouit lentement dans l’ombre. Des silhouettes inquiétantes s’approchent. Tu sais par avance qu’elles ne te veulent pas du bien. Au début, elles semblent « normales », puis peu à peu elles se métamorphosent en créatures hideuses. Regards d’une froideur inhumaine : elles peuvent suivre en direct mes observations, mes pensées. Si je pense tentacules, j’en vois soudain pousser deux ou trois sur leur corps. Elles veulent que j’aie peur. Je n’ai pas vraiment peur. Je refuse d’avoir peur. Je me concentre sur ma respiration en me disant que tout ça est une illusion. Mais ça ne s’en va pas. Il faut que j’affronte. Je ne peux pas m’enfuir. J’essaie de me réveiller, ça ne marche pas. Je creuse, pour tenter de comprendre l’intention de ces choses. Elles veulent quelque chose de précieux, mais je ne vois rien de précis. Je constate que je n’ai rien de vraiment précieux. Et soudain, une intuition. Et au moment où je vais savoir enfin de quoi il s’agit... je me réveille.
Chaleur étouffante. Hier soir, un orage. J’ai laissé la fenêtre de la chambre grande ouverte. Un peu d’air, mais pas longtemps. Éclairs, grondements, petite pluie de rien du tout. Visionné deux vidéos de F.B. : l’une sur Balzac, l’autre sur HPL. Toujours étonnant, d’autant qu’il s’agit d’improvisations. Est-ce vraiment de l’improvisation ? La panne de box continue. Nous aurons le fin mot de l’histoire mardi, avec la venue du technicien. En attendant, partage de connexion — parfois d’une lenteur agaçante.
Je m’évade du carnet habituel, peu à peu. J’ai ouvert d’autres secteurs d’exploration, que je ne mets pas encore clairement dans le menu de navigation. La difficulté de ces nouvelles pratiques tient à une autre régularité à adopter — tellement je suis ancré dans mes habitudes d’écriture du matin. Ces derniers temps, j’essaie d’écrire le soir. Parfois aussi, je note, dans la nuit, des mots qui remontent sur le petit répertoire posé sur la table de chevet.
L’atelier Boost s’achève. J’ai créé un PDF chronologique des textes écrits chaque semaine depuis janvier 2025, mais cette lecture ne me satisfait qu’à moitié. En réorganisant par thématiques, il y a un autre mouvement qui m’intéresse… À suivre.
En triant de vieilles photographies retrouvé une prise à Aubervilliers depuis la fenêtre de la cuisine .