
Dans le journal de Kafka, qui écrivait lui aussi pas mal de conneries, il faut bien le dire, j’avais été ravi de découvrir une page sur laquelle il n’y avait que deux mots.
« Aujourd’hui, rien. »
C’est drôlement tentant.
Et mensonger.
Mais comme je ne suis plus vraiment à un mensonge près…
je crois que j’ai plus peur de Google que du mensonge en général, qui m’accuserait de plagiat.
Mais même cette peur là à quoi bon ?
La nouvelle abrupte qu’en moins de 2 minutes la fin du monde serait pliée m’atterre
je n’ai même plus envie de me mettre en rogne, de trépigner.
Je me demande juste comment dépenser chaque seconde qui reste un peu moins bêtement que d’habitude lorsque je me croyais éternel.
mais, même ça me parait suspect.
Comme s’il fallait trouver du profit dans tout
même le pire, surtout dans le pire
Tout ça à cause des Grecs anciens et d’une pensée pratique à la mords moi le nœud.
Y a des jours où j’adorerais être né chinois hindou, modeste.
Et ça ne me rassure même pas
de constater que je ne suis pas le seul.
En ce moment c’est à la quantité de blancs que je peux estimer un tableau. Ces blancs qui recouvrent la couleur surtout. Et qui n’ont pas la même charge émotionnelle que le blanc de réserve. Ainsi ce tableau de Miro qui est censé être une maternité.
Constater que d’autres sont déjà passés par là est une émotion aussi.