Le petit chat est mort, non zut, le petit cheval, mieux, l’âne. Quelque chose est mort. Ce blog s’achève ainsi, en queue de poisson. Comme son personnage principal, le très fameux Patrick Blanchon.

Ne riez pas, ne pleurez pas, gardez vos humeurs, votre humidité pour des temps de sécheresse à venir.

Arthur Rimbaud aussi a arrêté la poésie pour devenir trafiquant d’armes.

Tout doit avoir une fin. Bonne ou mauvaise, peu importe.

Comme je n’ai cessé de le dire, tout dans ce blog, ou à peu près, ne fut jamais autre chose que de la fiction, le produit de l’imagination. De l’article en apparence le plus sérieux au plus délirant. Prenez donc du recul, conseil de peintre : ne confondez pas le doigt avec la lune.

Et pour tous les compliments, les critiques, les conseils, l’auteur, silencieux, vous en remercie et rend à César ce qui appartient à tout le monde, comme il se doit.

J’ai pensé à écrire une petite épitaphe, mais cela serait encore bien exagéré, et inutile.

Les histoires sont ainsi faites qu’elles ne sont que des coups de vent. On n’en voit que les effets, mais la cause reste invisible.

Y a-t-il d’ailleurs une cause à quoi que ce soit ? On le voudrait et, en même temps, on le craint. L’ignorance est confortable, sécurisante. C’est de là qu’elle tire son énergie et sa durée.

L’auteur, lui, ne meurt pas. Il continue sa route, bon an mal an, vers d’autres aventures. Un auteur doit avoir un instinct de survie hors du commun, je crois. Il doit être comme un renard, toujours prêt à y laisser une patte lorsque le piège se referme. Il doit se ronger l’os tout seul et repartir sur trois pattes, en espérant avoir des liens de filiation avec les lézards.

Les choses sont têtues, que ce soient les histoires que l’on se ressasse ou la queue des lézards, on n’en finit pas avec elles comme ça.

Tout se transforme, se métamorphose sans relâche. Il faut juste étudier les rythmes consciencieusement pour s’en rendre compte.

Tout ce que Patrick Blanchon pourrait dire, c’est qu’il s’est bien amusé en jouant l’écrivain, le peintre, l’artiste. Tout ce qui se passe ensuite, à partir de là, lui échappe, comme il se doit, car on n’écrit pas pour soi, évidemment. Ou alors pour une certaine qualité de soi qui est synonyme de l’autre. Ce dont Patrick Blanchon se défendra évidemment en souriant comme un benêt.

Pour vous qui avez suivi ce blog, un grand merci ! Il n’y aura pas de cérémonie, pas de messe, rien de tout cela. Juste cette masse de textes que vous pourrez revisiter, si le cœur vous en dit, jusqu’à ce que tout ça disparaisse dans les tréfonds du net, qui riment avec oubliettes.