Bizarre, cette difficulté à passer de l’empirique au théorique, d’extraire le déduit de l’un vers l’autre, ou, autrement dit, plus simplement, de se défaire d’une habitude. Ainsi , tel geste dans un cadre associé inconsciemment le plus souvent à celui-ci, tel autre dans un autre et ainsi de suite, comme si l’environnement , le lieu, l’ambiance imposaient une manière d’agir, par la position physique qu’on occupe dans tel ou tel espace. Et c’est comme ça que je m’efforce de prendre conscience au moment d’écrire au clavier, de redresser le dos, de positionner les mains, de me recréer une nouvelle habitude. Ce qui n’est pas naturel, pas spontané, difficile encore. Comme un paysan déménage d’une région vers une autre, s’adapte peu à peu.
Réussi ce matin de bonne heure à installer un nouveau néon dans la dépendance. La publicité vante 20% d’économie grâce à la technologie LED. Et puis plus besoin de starter. Que des avantages. Une petite victoire au bout d’une longue série d’échecs. Ce qui fait réfléchir à la façon d’aborder les victoires quand on en a perdu l’habitude. L’attention à leur accorder devrait se situer sur un niveau équilibré, ni trop peu ni trop. L’absence ou l’excès d’attention étant dans la zone d’erreur, ou de péché, c’est à dire une offense, ni plus ni moins à soi-même.
Encore bien tarabiscotée comme réflexion.
L’autocritique permanente si fatigante, à quoi sert-elle sinon d’écran à quelque chose qu’on ne veut pas voir. Et puis soudain on passe de l’autocritique à l’auto-compassion. C’est exactement comme ça. Système binaire. Système des temps actuels. On se rejette puis on s’étreint tout seul, pour combler le vide sidéral du monde qui nous entoure. Une sorte d’impressionnisme du vivant, de petites touches dans tous les sens qui finissent par donner l’impression de vivre.
C’est comme écrire et peindre, on emploie les formes jusqu’au moment où on ne les emploie plus, tout simplement parce qu’employer est quelque chose de contre nature, on finit par sentir ça, que l’on est en dehors de la nature. Sa propre nature ? On effectue une incartade dans le néant, puis on revient très vite au pragmatique au concret, une sorte de va et vient, ou une danse, une transe de derviche. Que cherche t’on à travers tout ça ? On cherche quelque chose, voilà le hic.
Enfin réussi à comprendre qu’il fallait charger les dossiers d’Indexhibit directement sur l’emplacement alloué par l’hébergeur, que ce n’était pas prévu pour être installé sur un serveur local. Encore une information utile. Le fait de partir bille en tête sur une idée sans même aller regarder sur les forums . Je reconnais là ce mélange de prétention et de bêtise, tout à fait nécessaire à tempérer mon génie naturel. Et cette pugnacité à creuser l’insondable si risible.
On n’est pas vraiment romain si on ne se martyrise pas un peu. Il est même envisageable que certains foncent vers une crucifixion dans le seul but d’expérimenter l’au-delà, le paradis, l’enfer, et tout le tutti, sans oublier bien sûr la résurrection.