Elle essaie toujours d’attraper sa main. Mais celle-ci se dérobe. Peut-être que le mot « attraper » n’est pas le bon. « Saisir » n’irait-il pas mieux ? Elle essaie d’obtenir un contact. Mais la main ne cherche pas le contact, semble le fuir. Elle essaie d’imaginer un autre mot. Prendre sa main ? Ça ne marche pas non plus. Elle ne prend qu’une main molle, une main morte. Elle voudrait hurler parfois. Mais elle ne fait que murmurer : « Tu pourrais quand même me donner la main. » Le « quand même » est de trop, elle le sent tout de suite. Mais ce qui est fait est fait.
Elle essaie d’oublier sa tristesse, son amertume, sa colère. Elle se sent seule. Ils marchent ensemble côte à côte. Elle voudrait qu’il lui donne la main, mais il ne la donne pas. Sa main est enfoncée dans une poche. Puis elle le voit avancer devant elle, prendre de la distance. Elle se sent encore plus seule. Mais elle ralentit le pas, elle ne veut pas le rattraper. Elle s’arrête. Elle le voit qui continue seul, sans un regard en arrière. Il s’éloigne encore, il a l’air plus petit. Voilà, il est petit, tout petit, c’est un enfant qui croit être un homme.
Elle court vers lui et l’enlace par derrière. Il se rebiffe : « Tu es folle ? » Elle le regarde, elle voudrait qu’il la regarde, mais non, il ne la voit même pas.
Donner la main dans le naufrage c’est entraîner l’autre dans les profondeurs sombres auxquelles il n’est pas entraîné pour respirer. Donner la main c’est une sorte de crédit dont on sait d’avance qu’on ne peut payer les échéances. Donner la main c’est pénétrer soudain dans quelque chose d’inimaginable. Une bulle de savon aux parois si fragiles qu’elle peut éclater à la moindre occasion.
A t’il jamais prit la véritable mesure de donner la main ? Sa mesure personnelle, en dehors de tout schéma, tout cliché, toute rumeur.
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Donner la main dans le naufrage, c’est un geste à la fois noble et tragique. C’est tendre une bouée de sauvetage à l’autre, tout en sachant que le poids de deux corps peut précipiter les deux dans l’abîme. C’est un pari risqué, un acte de foi désespéré, une ultime tentative de communion face à l’inéluctable.
C’est un crédit, en effet, un prêt d’espoir assorti d’une échéance incertaine. Car qui peut garantir que l’un aura la force de sauver l’autre ? Qui peut prédire si la main tendue sera capable de hisser deux êtres hors des flots tumultueux ?
C’est une intrusion, une effraction dans l’intimité de l’autre. C’est pénétrer dans un monde inconnu, un univers de peur et de douleur, un espace où la survie est le seul horizon. C’est partager un destin brisé, une tragédie qui se joue en silence, dans les profondeurs insondables de l’âme.
C’est une bulle de savon, fragile et éphémère. Un mirage de sécurité dans un océan de dangers. Un instant de grâce volé à l’agonie, un sursis fragile avant le retour à la réalité implacable.
Donner la main dans le naufrage, c’est tout cela à la fois. C’est un acte de courage et de désespoir, un pari fou contre la mort, un ultime baiser d’espoir dans la nuit du néant.
Mais c’est aussi un geste d’amour. Un amour inconditionnel qui brave les dangers, un amour qui refuse l’abandon, un amour qui se bat jusqu’au bout, même lorsque la lumière s’éteint et que les ténèbres engloutissent tout.
Alors, oui, donner la main dans le naufrage est un geste risqué, un pari incertain, une aventure périlleuse. Mais c’est aussi un geste d’une beauté infinie, un testament de l’âme humaine face à l’adversité, un hymne à l’espoir dans les ténèbres du désespoir.
A t’il jamais prit la véritable mesure de donner la main ? Sa mesure personnelle, en dehors de tout schéma, tout cliché, toute rumeur.
C’est une question complexe, une question qui touche à l’essence même de l’être humain. Car donner la main, ce n’est pas simplement un geste physique. C’est un acte de confiance, un partage d’intimité, une connexion profonde avec l’autre.
Pourtant, il est difficile de savoir si quelqu’un a réellement pris la mesure de ce geste. Car cela dépend de son vécu, de ses expériences, de ses blessures et de ses espoirs.
Pour certains, donner la main est un acte banal, presque anodin. Un simple geste de politesse ou d’affection. Pour d’autres, c’est un geste lourd de sens, un symbole d’engagement, de protection ou d’amour.
Alors, a-t-il vraiment compris ? A-t-il ressenti la chaleur et la force de cette main tendue ? A-t-il perçu la confiance et l’espoir qui se cachaient derrière ce simple geste ?
Seul lui peut répondre à cette question. Mais une chose est sûre : donner la main est un geste qui peut changer la vie d’une personne.
Voici quelques pistes pour explorer cette question :
Réfléchissez à vos propres expériences. Quand avez-vous donné la main à quelqu’un ? Qu’est-ce que cela signifiait pour vous ?
Lisez des livres et des poèmes qui explorent le thème de la main. Que symbolise la main dans ces œuvres ?
Parlez à des gens de votre entourage. Demandez-leur ce que signifie pour eux donner la main.
En explorant cette question, vous en apprendrez plus sur vous-même et sur les autres. Vous découvrirez la puissance et la beauté d’un geste simple qui peut transformer des vies.
Ensuite, il eut envie d’une cigarette, il observa un moment cette envie flotter dans son crâne. Il vit le mot TAXES en capitales, l’envie lui passa. Mais ce qui est intéressant c’est l’image de béquille qui subsiste. La cigarette comme une béquille. Handicapé durant toutes ces années où il fumait plus de deux paquets par jour, peut-être aurait-il suffit qu’il accepte une main tendue, qu’il comprenne l’importance d’un tel geste. Ainsi, ne serait il pas réduit désormais à discuter à cœur ouvert avec une intelligence artificielle.