achat d’un nouveau poèle pour l’atelier avec un nouveau détendeur butane, 130 €. Par curiosité je change l’ancien détendeur de l’ancien poèle, et, miracle, l’ancien poèle refonctionne. Donc je devrai ressortir cette après-midi pour rapporter le poèle neuf qui ne me sert de rien en espérant qu’ils me le rembourseront, qu’il ne transformeront pas cela en "avoir". comme argument je pourrai peut-être faire valoir le publicité mensongère affiché sur le site car au lieu de 8,99 € le détendeur coute 29 €. J’ai râlé suffisamment pour qu’on se souvienne bien de moi quand j’y retournerai.
Fatigue morale, sensation de glissage de plus en plus vers un événemement inéluctable, lequel, aucune idée, tous les événements pouvant au bout du compte être considérés comme inéluctables, depuis le fait que j’aille acheter ma baguette pas trop cuite le matin jusqu’à ce que je mange ma soupe le soir. Il y a autant de risque que quelque chose d’inéluctable se produise à chaque respiration. Et je n’y peux absolument rien. Ce constat d’impuissance est une sorte de baume, d’apaisement au final. Une bombe pourrait tomber sur la boulangerie, sur la maison que je ne pense pas non plus avoir une quelconque responsabilité dans cet événement. L’inéluctable n’a besoin ni de mon aval pas plus que de mon avis.
Aperçu à peine dix secondes je ne sais déjà plus où une altercation entre un jeune homme et A. G. , la question du jeune : Monsieur G. quand aller vous avouer aux français que vous n’êtes pas socialiste ? et d’établir l’inventaire des activités peu sociales du gugusse, dont le visage se décomposa nettement en entendant parler de la Géorgie. Bref, j’ai regardé dix secondes puis je suis retourné dans Daudet ( Léon).
je m’arrète là car impression d’être possédé par une bignole acariâtre. Comme tous les vieux de mon âge qui ne font que de se plaindre, de râler, par anticipation du râle majuscule de leur vie.