Comment vient la phrase, pas finir d’y revenir, surement pas de l’intelligence, cette intelligence vénérée pour ce qu’elle n’est pas, ne fut jamais autrement que dans ma tête, une interprétation. C’est différent à dire qu’on renonce à toute forme d’intelligence car, pour soi surtout ; elle est source principale de difficultés. Ce que tu appelles toi une intelligence c’est de connecter des objets qui n’ont de toute évidence aucune raison de se connecter. Ton point de vue sur l’intelligence est à contre courant du point de vue général. C’est bien sûr un point de vue de taré, qui tourne de façon excentrique autour d’un axe taré. Et c’est ainsi que ce tout est foutu d’avance, s’ avance à nouveau , sort de la noirceur, de la mine enfantine, de la caverne pour s’aventurer en plein jour (façon de dire à 4h du matin) La difficulté d’être intelligent ainsi que la société veut des intelligents, c’est cette facilité à se fondre dans à peu près tout et n’importe quoi sans difficulté apparente. C’est sujet verbe complément sans bavure. Sans la moindre remise en question de la façon dont on utilise ce dictat : sujet verbe complément. Mais si tu veux être libre, encore que ce mot il faut s’en méfier, secoue le cocotier et la bobinette cherrera, et tu verras que la mère grand bouffe le grand méchant loup puis se pourlèche le bout des doigts ; c’est ce qui crée la perlèche, ces crevasses au coin des lèvres. Le zozotement, ne pas s’y fier. Si moi je ne sais même pas —de façon intelligente n’est-ce pas —ce que j’écris, c’est bien qu’une présence provenant sans doute de l’intelligence de la langue elle-même se fiche complètement de cette sottise que je nomme mon intelligence. Et si je dis sans doute c’est qu’il ne faut pas du tout en avoir ou en être. Cette confiance insensée, cette foi, incroyablement difficile d’accès, nécessite je crois de flanquer sa propre intelligence dehors. Peut-être qu’un psychologue dirait c’est à cause du genre. La répudiation. Que ce soit une intelligence permettrait-il une dérivation électrique de la hargne qui soit autre chose qu’une pure imbécilité ? Cette haine rencontrée chez les andouilles vis à vis des tripes n’est-elle pas le comble. C’est à dire ce grenier à grain qu’on égraine comme des perles mécaniquement. je comprends que la fiction est une défense, un rempart, une commodité. Un lieu aussi qui n’est pas sans danger de se laisser aller à bien décrire, bien penser, bien parler, pour ne s’adresser à personne. Un lieu reculé qui nous condamne à devenir Cyclope après avoir été blousé par cette saleté de héros rusé, ce modèle adulé qui berça nos enfances à grand renfort de chevaux de Troie. S’opposer à l’intelligence est il de la bêtise si on ne connaît en vrai ni l’une ni l’autre. Car je pourrais dire autant sur la bêtise que sur l’intelligence, le peu que je pourrais en dire ce serait strictement la même chose. En fait de l’être ou de l’avoir. Ce qui me fatigue, m’éreinte, m’emmerde. Ne peut on pas trouver ce lieu du ni l’un ni l’autre et de l’un et l’autre confondus. Ne peut-on pas reculer suffisamment du lieu du crime pour apercevoir l’assassin ? En abandonnant aussi l’habitude de créer des paragraphes, souvent de manière intuitive, vaguement à chaque sensation d’idée, s’éloignant d’une certaine idée de clarté, du bien présenter, bien paraitre, bien montrer, descendre encore plus profondément dans le comble ou la caverne, dans la nuit, l’obscurité. Car cette clarté apprise est une nuit. Opposer une nuit à une autre nuit. Idem pour ce soucis de justification des textes, qu’ils s’alignent bien à gauche comme à droite sans même se poser la question de la nécessité d’une telle mise en page ou mise en forme du texte. Planter ainsi une espèce de drapeau. Un drapeau noir.