Je lève les yeux au ciel et cette luminosité dans le nuage. Est-ce que je vois vraiment cette luminosité particulière aujourd’hui ou est-elle le souvenir de plusieurs fois où elle surgit ainsi au détour d’un regard ? Sacrée question pour démarrer la journée. C’est dimanche. Je traîne. Il faut que je finisse de passer le karcher dans la cour. J’ai dû m’interrompre hier à cause de la pluie. Il faut au moins que j’attende 10 h. J’ai encore un peu de temps.

J’ai créé plusieurs sites en local, deux avec SPIP et un avec Indexhibit. Un site est dédié au classement de tous les papiers de la maison ; il contient aussi les listes de livres par pièce dans la maison, des tutoriels informatiques, des listes de tout un tas de choses encore. Celui-là est accessible en local pour que S. puisse aller le consulter.

Le second site SPIP est destiné à regrouper mes textes. Mais je bute encore sur l’arborescence, la notion de rubrique racine, et de sous-rubrique. J’ai aussi créé une partie notes de lecture. Ce site est accessible sur ma machine uniquement.

Le troisième site Indexhibit était normalement destiné à la photographie. Mais pour tester des mises en page perso, j’ai voulu entrer du texte aussi. Je me disperse encore.

Vendredi prochain, mais je parle d’un temps parallèle à celui de la publication, ce sera la fête des élèves. J’ai encore l’atelier à ranger, les toiles à accrocher. S. me dit qu’on sera moins nombreux que prévu. Tant mieux car risque de pluie prévu. On pourra se réfugier dans l’atelier.

Le lundi qui suit, il faudra décrocher l’exposition de S. Ensuite, la grande inconnue de juillet-août, plus que les stages pour faire entrer un peu d’argent. Les prélèvements ne prennent aucun congé.

J’ai moins lu cette semaine. Je me suis perdu dans les méandres du code HTML et CSS. J’aurais du mal à revenir néanmoins sur Windows à présent. Linux m’oblige à pénétrer dans les arcanes de la ligne de commande, d’aller plus en profondeur, de ne pas être juste un utilisateur, un consommateur.

J’ai aussi laissé de côté la lecture de blogs. De temps en temps, je vois passer les messages mais je ne clique pas. Pas le temps ou bien je suis trop occupé, pas assez disponible. C’est un choix.

Découverte du site Meyerweb.com en effectuant des recherches sur les thèmes Indexhibit. Le dernier article publié date de deux semaines, sur la perte d’une enfant, dix ans après. Et cette phrase à la fin :

« Vous ne l’avez pas déçue.

— Je le sais, mais je ne le sens pas. »

En feuilletant les pages du site, je tombe sur des articles datant de 2003 et qui semblent traiter de l’utilisation du CSS à ses débuts. La mise en page est minimaliste, pas de fioritures, juste une colonne à gauche de l’écran. Titres en gras, texte et code. En relevant l’impression d’aridité de cette rencontre, la difficulté d’entrée dans ces articles, je me demande si la présentation joue autant un rôle que l’aspect inconfortable qu’ils présentent. De là, je tire une sorte de leçon concernant la séduction des mises en page. C’est drôle car c’est exactement ce que je cherche au bout du compte sur les sites locaux que je construis. Pas de fioritures, du contenu présenté de manière claire et pratique.

Ce qui me fait penser aussi à T.C et au fait qu’il ait passé son blog entier pour qu’il tienne sur un repository GitHub.

Il y a certainement une connexion à effectuer entre l’usage minimaliste du code et les préoccupations écologistes au regard de l’abondance qui se manifestent principalement par des signes d’appartenance à la mode du moment.

Depuis que je connais Internet, j’ai vu tellement de changements. Revenir à ces souvenirs des prémisses, quel navigateur ? Netscape Navigator peut-être. Le fait d’utiliser un code simple est avant tout poussé par le souci que tous les navigateurs puissent le lire. Ensuite, on arrive à des navigateurs plus évolués, plus exigeants. Le barrage s’effectue par la qualité des machines, par leur puissance. Si tu as une vieille machine, un navigateur peu adapté au changement, tu restes sur la touche, du moins c’est ce que l’on veut te faire croire.

De là, l’utilisation des logiciels open source. Avec une machine qui n’a pas de grandes capacités, on peut installer une distribution Linux, et disposer néanmoins d’un accès au web dans sa totalité.

Concernant les sites web désormais, on voit aussi certaines hégémonies s’installer. Pas pour rien que je reviens à SPIP, à Indexhibit. Après, il faut relever les manches, ça ne tombe pas tout cuit. Et dire qu’aujourd’hui les hébergeurs te proposent d’installer un WordPress en moins de cinq minutes, clé en main.

Cette apparente simplicité qui te laisse comme une andouille sur le carreau dès qu’un grain de sable enraye toute cette belle mécanique.

Cette semaine, j’allais presque oublier que je me suis rendu à R. au-dessus d’A. Un trou paumé vraiment. Mon GPS était dingue. J’ai dû faire au moins trois fois le tour du village avant de trouver enfin la rue. Impression bizarre d’arriver dans un club du troisième âge. Des personnes étaient assises et jouaient au tarot. On m’a demandé de patienter. La dame va venir. Au bout du compte, je me suis retrouvé à devoir me vendre à un groupe de dix personnes. « Et ce n’est pas fini, et en plus, etc. »

À la fin de l’entretien, celle qui prenait des notes me dit qu’on me rappellera, qu’ils ont encore une autre personne à rencontrer avant de prendre leur décision. J’en étais quasi vexé d’avoir déployé autant d’énergie. Me suis à nouveau perdu pour rentrer. Il fallait se dépêcher car la route serait barrée à partir de 20h. Je serais condamné à errer jusqu’au lendemain 5h dans cet endroit du monde si étrange.

Hier, samedi, je téléphone à Free avec le téléphone de S. Le mien semble hors service. Le type au bout du fil effectue les vérifications d’usage à distance et voit que rien ne paraît bloqué. Sauf l’âge de ma carte SIM, qui date de 2014. Ils m’en renvoient une que je devrais recevoir cette prochaine semaine.