Agenda ironique de décembre 2021

Laurence Délis qui hébergeait l’agenda ironique de novembre me propose de l’abriter durant décembre.

Etant novice, ignorant de l’orthodoxie de cette pratique, apparemment ancienne et appréciée, je vous prie d’avance de bien vouloir me pardonner les bévues éventuelles que je pourrais commettre, en toute innocence.

Donc décembre c’est l’Avent, mot important puisque les commerçants vendent ces calendriers où l’on peut trouver derrière la porte de chaque journée, ou Saint, je ne sais plus, un bout de chocolat, un bonbon, une gâterie.

Ce qui est étonnant car normalement on devrait jeuner, se libérer de tout ce qui est parfaitement inutile pour accueillir sans entrave l’arrivée du petit Jésus.

Bon, mais nous sommes dans des temps bizarres, d’ailleurs le petit Jésus, le Père Noël ne sont plus pour la plupart d’entre nous que des mythes.

Quelles seraient les raisons de croire à toutes ces inepties dit à nouveau mon vieux ronchon de paternel quelque part dans un recoin de ma cervelle.

Pourtant rappelons-nous.

Décembre, les premières neiges, les pas dans la ouate qui craque sous la semelle, vers l’école, les batailles de boules de neige, la décoration du sapin, et cette interrogation lancinante : Le Père Noël existe t’il vraiment ?

Donc un texte concernant la période qui évoquerait à nouveau l’espoir, ça serait chouette. Et tant pis ma foi si ça finit en déception ou pas. C’est pas le résultat qui compte.

Je ne mets donc rien derrière l’espoir, chacun peut espérer ce qu’il voudra mais quelques contraintes malgré tout

D’abord être un enfant et connaitre le nom du premier renne tirant le char du Père Nöel me semble essentiel.

Ensuite il faut évidemment que le paysage commence à se recouvrir de neige et de silence, Peut être que le mot tintinnabuler tomberait à pic comme orange, étincelles, écarquiller, introït ( celui-là vraiment pour le fun) jeûne, moyeu, rayon, centre, Saint ( ou sain et sein si la phonétique vous inspire) Etoile bien sur, et conifère aller tiens ça change de sapin.

Voilà j’espère que ça ne sera pas trop contraignant, que ça vous amusera et qu’on retrouvera peut-être un sens à cette histoire d’Avent, de Noël, même si ce sens est totalement loufoque évidemment.

Combien de temps vous donner ? On se dit jusqu’au 20 décembre parce qu’après il va falloir encore courir vers je ne sais quoi pour je ne sais quoi.

Et selon votre humeur pas de limite sauf cette date et l’utilisation des quelques mots donnés.

Et vous pouvez tout poster en commentaire sur ce billet

Voilà voilà j’espère que j’ai tout bien fait en tirant la langue sur le coté comme il se doit.

Bonne rédaction ;-)

Illustration d’un Missel évoquant l’Introït le premier dimanche de l’Avent XIVème siècle.

Post-scriptum

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Pour continuer

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Comme

Comme la mer qui cavale vers le mont Saint-Michel comme si elle allait lui faire sa fête, l'engloutir tout entier en deux coups les gros. L'air du temps me rattrape et je me mettrais bien à courir comme un dératé dans l'espoir de trouver une hauteur. En vain. C'est comme Waterloo morne plaine dans le coin. Encore pire depuis qu'il fait beau. Le soleil ne rend pas le monde plus beau il nous aveugle c'est tout. Pire je courre mais je fais du sur-place. La poisse comme le sable, la poisse comme les sables mouvants. Et la mer monte bon sang comme elle monte vite et je m'enfonce lentement. Comme un ange passe en tutu qui joue de la trompette mais mal. La fausse note m'excite me fait dresser les poils. Ta gueule l'ange je dis et ça m'extrait d'un coup des sables. Me v'la qui lévite. Comme par enchantement. L'ange se marre. Genre t'inquiète j'ai toujours raison, le con. Que t'aies la foi ou pas n'a aucune espèce d'importance. Comment on en est arrivé là ? Aucune idée j'ai juste dit comme au début et puis ensuite j'ai laissé filé pour arriver à la fin.|couper{180}

Comme

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technique mixte 70x70 cm

mai 2023 technique mixte 70x70 cm mai 2023|couper{180}

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La ramener

Il la ramenait sans arrêt. Pour un oui, un non. Sans qu’on ne lui demande quoi que ce soit. Pour passer le temps je l’imaginais aux toilettes pendant qu’il la ramenait. Son gros cul posé sur la lunette. Ou encore accroupi la tête rouge en train de pousser dans des turques. Il pouvait la ramener tant qu’il voulait. Je pouvais même le regarder dans le blanc des yeux sans ciller cependant . Il y avait même en chœur tout un raffut de sons foireux qui appuyait les images mentales. Quand il avait terminé, il disait — alors t’en pense quoi ? C’est un sale con n’est-ce pas, ou encore une belle salope tu trouve tu pas ? J’en pensais rien bien sûr, je le laissais avec sa question en suspens. Puis je me dépêchais de prétexter une course urgente avant que ça ne lui reprenne, qu’il la ramène encore sur un autre sujet. En gros toujours le même. Lui aux prises avec les dangers infinis du monde extérieur peuplé d’idiots, d’idiotes écervelées. Je me tirais au même moment où il commençait à entrouvrir la bouche de nouveau le laissant là planté comme un poisson en train d'étouffer C'était un miroir qui devait au moins faire sept mètre de long et qui faisait face au bar. Un jour qu'il la ramenait j'ai chopé un tabouret et je l'ai envoyé valdinguer dans le miroir. Il ne l'a plus ramené, c'était fini.|couper{180}

La ramener