Pour parler il faut avoir quelque chose à dire, et dire quoi ; si tu élimines tout ce qui vient en premier, il ne reste pas grand-chose ; peut-être qu’il ne reste qu’un son , à peine une ou deux syllabes et encore accepte que ce que tu nommais le sens sera inintelligible ; effrayant, pas tant que ça ; une fois l’effroi pris en pleine poire, pas tant que ça ; et soudain le mot ciel bien sûr, aide toi etc... une forme dans laquelle le son peut entrer ; répète après moi ciel encore ciel encore une fois ciel ensuite est-ce que ce mot te convient, le son s’y trouve t’il à son aise vraiment ; ou bien souffre t’il d’une étroitesse ; godasse, pompes, grolles, chaussure ça te convient mieux, ça fait moins mal ? tu vois ce n’est pas difficile de parler de toi autrement il suffit juste de trouver le mot dans quoi le son ne souffre pas de qui il est.