Au cul la balayette, ou au chiottes selon les avis compétents, rien n’a changé depuis mes premières lectures d’Astérix le gaulois en 1966 ou à peu près. En France, la politique se pratique toujours à dos d’homme on place les chefs sur des boucliers, on soulève hi han et hop c’est parti, leurs épouses marchent à pied à côté, ou leur maris car désormais, fait extraordinaire, même les femmes prétendent aux affaires, comme si ça ne leur suffisait pas déjà de vouloir se mêler de tout, et il faut supporter en plus tout ce cinéma à période calendaire, supporter dans tous les sens du terme certains le font même avec des vidéos, des articles, des éditos, vu que le métier de crieur public s’est fait assez rare lui aussi.

Il faut supporter sans boules Quies, ce qui ne serait pas de jeu, le monologue, l’imprécation, la menace, l’exhortation, l’autosatisfecit et le mea culpa (encore que ce dernier soit devenu un effet de manche has been, démodé, rare, délaissé, enfin peu usité.

Ce qui n’empêche pas de dormir la rhétorique, sur ses deux oreilles, elle qui a déjà, comme on le sait, tellement de cordes à son arc pour convaincre, entourlouper, manipuler, suggérer, influencer, rallier et railler tout azimuts.

De plus le virus du marketing issu d’un croisement surnaturel autant qu’hybride entre le protestantisme outre atlantique, le puritanisme écossais et l’appât du gain ajoute encore plus d’insipidité à toute cette affaire.

Ce qui fait, qu’en gros et désormais, faire campagne pour une botte de radis ou un programme politique c’est du pareil au même.

La condition sine qua non est d’avoir l’intonation, après le reste...tout le monde s’en fiche comme de l’an 40.

Du coup je remarque moi personnellement qu’aucun candidat ne représente mes idées, flute alors.

Mes idées, vous allez me demander qu’elles sont elles ? ( remarquez l’emprunt à un ex président dans la formule vous allez me demander) Et bien je vais vous le dire (nouvel emprunt, que je ne compte pas rembourser d’ailleurs)

Revenir d’urgence à l’âge des cavernes sans éclairage électrique trop puissant, retrouver ainsi un peu de chaleur animal ou humaine sans avoir trop à être regardant sur l’esthétique de tout à chacune ou chacune. Travailler la langue à fond pour la réduire au borborisme minimal exprimant le plaisir et la douleur, plus de littérature, de philosophie, de religion, d’art contemporain, et bien sur plus de politique du tout ! rien de toutes ces choses qui sont comme des insectes xylophages qui nous pompent la sève et le nœud.

Je serais assez pour sortir de temps en temps pour aller choper une banane, une pomme ou des noisettes en local, sans polluer la planète avec tous ces transports de denrées saugrenues.

Puis retourner vite dessiner sur les parois de ma grotte en priant les grands dieux qu’on ne me les brise pas menues pour sortir les poubelles ou autre billevesées comme on en voit tellement ces jours derniers, dans les foyers et à la télé.

Les femmes ne nous imposeraient plus de bouffer des brocolis ou des épinards parce qu’elles suivent des régimes. On interdirait les surgelés et de travailler de septembre à avril, ce qui nous laisserait suffisamment de temps pour nous émerveiller du silence et de la musque des sphères.

D’ailleurs la preuve quand on regarde la sculpture des temps jadis on en apprend énormément, les femmes étaient encore généreuses en ce temps béni, et elles gardaient leurs bras derrière le dos, elle ne les levaient pas au ciel pour un oui ou pour un non, comme la mode semble l’exiger de nos jours.

https://youtu.be/s1AcjNpKFCI