L’argent, instrument de mesure

C’est bien joli les like, les commentaires, tous ces petits signes que l’on s’échange entre bloggeurs, mais comment savoir si tous ces "like" ces commentaires ne sont pas uniquement "stratégiques", "diplomatiques" "opportunistes" ?

On arrive à le détecter plus ou moins avec un peu d’entrainement et aussi les fidèles qui chaque jour vous envoient un petit signe pour dire coucou , je suis toujours là. Mais ça ne nous dit pas forcément grand-chose sur la valeur intrinsèque de nos articles, de nos publications.

Evidemment on peut s’en foutre totalement. On peut se dire que ce qui compte c’est de pondre son ou ses articles chaque matin et ensuite passer à autre chose avec cette sensation agréable d’avoir accompli le job. On peut se foutre totalement des like, des commentaires, on n’est même pas tenu d’y répondre si l’on veut. Ce qui n’est pas forcément un gage de sympathie je vous le concède.

Mais dans ce cas, pourquoi publier alors ? Il suffirait d’écrire sur un document Word et de le ranger dans un dossier, d’accumuler ainsi tous ces articles en vue de parvenir à un projet. Comme par exemple un recueil de poèmes, un essai, un roman ...

A partir du moment où on publie quoique ce soit on est dans une attente. Une attente de reconnaissance notamment. On peut chercher ensuite des moyens de mesurer cette reconnaissance et le nombre de pouces de cœurs, d’étoiles de commentaires est certainement un premier indicateur.

Sauf que tout cela passe par la moulinette d’un algorithme auquel on ne pige que couic.

Qu’est ce qui va permettre de mettre en avant tel ou tel article ? Même si on fait tout bien comme il faut, on ne le sait pas vraiment. l’algorithme mesure l’engagement d’une façon très savante et ce des les premières minutes de la publication.

C’est une affaire de pourcentage et de cercles. D’abord le premier cercle des habitués, des fidèles qui auront été identifiés, le temps de réaction est ainsi calculé pour ensuite proposer le contenu à un cercle un peu plus grand d’abonnés, et si cela fonctionne encore, alors un cercle encore plus vaste sera crée dans lequel on proposera votre contenu à de parfaits inconnus.

Ensuite un ratio est établi entre votre nombre d’abonnés et le nombre de clics, le nombre de like, de commentaires pour mesurer ce qu’on appelle le taux d’engagement. Si par exemple comme ce blog vous avez 260 abonnés et que la moyenne de vos articles ne recueille que 15 petits pouces en moyenne vous n’avez pas un taux d’engagement très engageant pour l’algorithme.

Pour remédier à cela sur Instagram où je ne vais plus, je virais régulièrement des abonnés fantômes, ce qui me faisait remonter par magie mon taux d’engagement et obtenir de nouveaux abonnés ( fantômes pareillement, le serpent qui se mord la queue quoi )

C’est ce qui se produit désormais sur tous les réseaux sociaux. Et Wordpress même si son apparence est plutôt cool par rapport à tous les autres est une forme à peine déguisée de réseau social avec les mêmes contraintes.

Comment mesurer l’engagement de vos abonnés autrement que par la satisfaction obtenue par les like et les commentaires ?

Tout ici finalement le suggère et c’est donc tout à fait normal que vous y pensiez, c’est l’argent, le pognon, le flouze, la thune, les pépettes, le grisbi.

Je veux dire c’est même incompréhensible désormais qu’un blog ne propose pas de vendre quelque chose, ne serait-ce qu’un abonnement ou une demande de soutien. C’est presque rassurant pour un lecteur comme moi, je m’en aperçois.

Donc on peut bien dire ce que l’on voudra, être romantique ou masochiste ce qui n’est pas loin d’être la même chose, la mesure véritable de la valeur d’un blog, c’est l’argent.

Par contre si vous vous mettez à parler d’argent tout à coup comme par exemple proposer un abonnement, ou bien vendre un recueil de poèmes, un bouquin sur la peinture il faudra vous attendre à des déceptions également.

Ca ne se vend pas comme des petits pains.

Peut-être d’ailleurs ne faut il pas aller chercher midi à 14h. Faire un blog sur la fabrication des petits pains puis attirer le chaland sur un service de livraison de proximité, ça éliminerait beaucoup de doutes et probablement arrondirait les fins de mois.

Bon je dis ça je suis un peu provocateur vous commencez à me connaitre maintenant... sans doute que je ne vais pas vous demander de payer tout de suite, mais j’y pense ;-)

Ne serait-ce que pour savoir qui est vraiment sincère et qui ne l’est pas puisque tout désormais se mesure ainsi, grâce ou hélas, avec de l’argent.

Si toutefois aussi la sincérité de chacun m’importait vraiment, je vous le concède.

Post-scriptum

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Comme

Comme la mer qui cavale vers le mont Saint-Michel comme si elle allait lui faire sa fête, l'engloutir tout entier en deux coups les gros. L'air du temps me rattrape et je me mettrais bien à courir comme un dératé dans l'espoir de trouver une hauteur. En vain. C'est comme Waterloo morne plaine dans le coin. Encore pire depuis qu'il fait beau. Le soleil ne rend pas le monde plus beau il nous aveugle c'est tout. Pire je courre mais je fais du sur-place. La poisse comme le sable, la poisse comme les sables mouvants. Et la mer monte bon sang comme elle monte vite et je m'enfonce lentement. Comme un ange passe en tutu qui joue de la trompette mais mal. La fausse note m'excite me fait dresser les poils. Ta gueule l'ange je dis et ça m'extrait d'un coup des sables. Me v'la qui lévite. Comme par enchantement. L'ange se marre. Genre t'inquiète j'ai toujours raison, le con. Que t'aies la foi ou pas n'a aucune espèce d'importance. Comment on en est arrivé là ? Aucune idée j'ai juste dit comme au début et puis ensuite j'ai laissé filé pour arriver à la fin.|couper{180}

Comme

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technique mixte 70x70 cm

mai 2023 technique mixte 70x70 cm mai 2023|couper{180}

technique mixte 70x70 cm

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La ramener

Il la ramenait sans arrêt. Pour un oui, un non. Sans qu’on ne lui demande quoi que ce soit. Pour passer le temps je l’imaginais aux toilettes pendant qu’il la ramenait. Son gros cul posé sur la lunette. Ou encore accroupi la tête rouge en train de pousser dans des turques. Il pouvait la ramener tant qu’il voulait. Je pouvais même le regarder dans le blanc des yeux sans ciller cependant . Il y avait même en chœur tout un raffut de sons foireux qui appuyait les images mentales. Quand il avait terminé, il disait — alors t’en pense quoi ? C’est un sale con n’est-ce pas, ou encore une belle salope tu trouve tu pas ? J’en pensais rien bien sûr, je le laissais avec sa question en suspens. Puis je me dépêchais de prétexter une course urgente avant que ça ne lui reprenne, qu’il la ramène encore sur un autre sujet. En gros toujours le même. Lui aux prises avec les dangers infinis du monde extérieur peuplé d’idiots, d’idiotes écervelées. Je me tirais au même moment où il commençait à entrouvrir la bouche de nouveau le laissant là planté comme un poisson en train d'étouffer C'était un miroir qui devait au moins faire sept mètre de long et qui faisait face au bar. Un jour qu'il la ramenait j'ai chopé un tabouret et je l'ai envoyé valdinguer dans le miroir. Il ne l'a plus ramené, c'était fini.|couper{180}

La ramener