Trop de coups, de bleus, d’ecchymoses, trop d’agressions multiples et variées, à la tête, au cœur, à l’âme et de tous les côtés, à confondre les 4 points cardinaux en un seul, unilatéralement pénible, hostile, inutile.

Donc je peins comme je panserais si j’étais à un front quelconque.

J’infirmerais la certitude morbide, les gorges chaudes, la péremption.

Les guerres ne sont pas toutes médiatisées, les guerres on ne s’y intéresse vraiment que lorsque nos intérêts sont touchés.

Et ceux dans les tranchées ne pensent guère qu’à survivre, c’est partout et toujours ainsi.

Et ce sont toujours les pauvres types que l’on habille d’un uniforme, à qui l’on donne une arme, l’espoir de vaincre l’ennemi accessoirement.

Des pauvres types de pauvres gens.

La guerre est toujours un amusement de puissant.

J’accoure du fin fond des trous noirs

le couteau à peindre en l’air et je panse les blessures, plein de blessures, pas que les miennes

je bouche le noir avec la couleur, j’espère toujours que ça sera clair.

ça c’est clair.

Aujourd’hui 3 petits pansements de format 20x20cm à l’huile sur panneau de bois.